Picquigny

Picquigny

49° 56′ 42″ N 2° 08′ 41″ E / 49.945, 2.1447

Picquigny
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Somme
Arrondissement Amiens
Canton Picquigny
Code commune 80622
Code postal 80310
Maire
Mandat en cours
José Herbet
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes à l'Ouest d'Amiens
Démographie
Population 1 383 hab. (2006)
Densité 134 hab./km²
Géographie
Coordonnées 49° 56′ 42″ Nord
       2° 08′ 41″ Est
/ 49.945, 2.1447
Altitudes mini. 11 m — maxi. 107 m
Superficie 10,31 km2

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Picquigny est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.

Sommaire

Géographie

Picquigny, bourg situé à une dizaine de kilomètres à l'ouest (donc en aval) d'Amiens, sur la rive gauche de la Somme, est desservi par la gare de Picquigny.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1953 1977 Jean-Jacques Rousseaux    
1977 1978 Christian Dufour    
1978 1989 Jean Hervy    
1989 2001 Romain Zureck    
2001 en cours José Herbet PCF  
Toutes les données ne sont pas encore connues.


Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
1 195[1] 1 309 1 322 1 381 1 397 1 386 1 383
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Histoire

La localité était déjà occupée à l'époque de la conquête romaine puisque un cimetière gallo-romain fut découvert en 1895 au lieu-dit « Les Vignes »[2].

Plus anciennement noté Pinkeni, Pinkinei, Pecquigny, se trouve mentionné en 942 sous le nom de Pinquigniacum, et sous les noms de Pinconii castrum en 1066 et de Pinchiniacum en 1110. Ce bourg, baronnie de « franc alleu », qui tenait dans sa mouvance trois cent soixante fiefs, est situé sur la Somme, à trois lieues d'Amiens et à sept lieues d'Abbeville[3].

  • Après la défaite des Huns à Lihons-en-Santerre, les habitants d'Amiens, qui avaient livré passage aux barbares, se réfugièrent dans le château de Picquigny, pour se mettre à l'abri de la vengeance de Dagobert, et ils y furent assiégés par le prince[4].
  • Le 17 décembre 942, Arnoul, comte de Flandre, et Guillaume Longue-Epée, duc de Normandie, eurent une entrevue à Picquigny pour traiter de la paix. Ils se rendirent sur une petite île sur la Somme, laissant chacun son armée. Les conférences terminées, Guillaume partit, Arnoul le rappela dans l'île. Guillaume ne soupçonnant rien revint et fut assassiné lors d'un guet-apens.
  • Dès le XIIIe siècle, ce bourg avait le statut de commune avec un échevinage.
  • Au début du XIVe siècle, le domaine des seigneurs de Picquigny se composait de deux parties distinctes : l'une (implantée sur les deux rives de la Somme) constituant le vidamé d'Amiens, l'autre (au Nord de la Somme) composant l'avouerie de Corbie. Ces derniers tenaient par délégation de cette abbaye le droit de battre monnaie.
  • En 1307, les Templiers, arrêtés le même jour dans toute l'étendue du bailliage d'Amiens par ordre de Philippe le Bel, furent enfermés dans les souterrains du château de Picquigny, alors forteresse imposante.
Stèle commémorant la Paix de Picquigny (1475).
  • Le 29 août 1475, par le traité de Picquigny Louis XI a acheté à Édouard IV moyennant un tribut annuel de cinquante mille écus d'or, une trêve mettant fin à la guerre de Cent Ans.
  • En novembre 1498, par devant Jean d'Ardres, bailli de Picquigny, le seigneur Charles d'Ailly permet aux habitants de racheter l'obligation d'aller au four banal faire cuire leur pain contre 2 sols 6 deniers par ménage.
  • En août 1547, Henri II établit un marché tous les seconds lundis de chaque mois pour aider les habitants incendiés à se rétablir.
  • En juillet 1575, établissement d'un marché franc.
  • Le 14 juillet 1595, le bourg et sa forteresse servirent de refuge aux débris de l'armée française qui s'était portée au secours de Doullens, sous les ordres du duc de Bouillon, du comte de Saint-Pol et du duc de Nevers, défaits par le général espagnol, comte de Fuentes.
  • En janvier 1630, établissement d'un marché le mercredi de chaque semaine.
  • XIXe siècle : passage de Victor Hugo, qui voyage le long de la Somme. Dans les Misérables, Fauchelevent se dit être de Picquigny.
  • 1849 : Comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure put, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel.
  • Le 5 juin 1940, c'est dans le secteur de Picquigny que le XXXVIII. Armee-Korps d'Erich von Manstein franchit la Somme dans le cadre de la Bataille de France.
Voici la répartition (en nombre) de quelques patronymes des électeurs :

ACART, 4
BIENDINÉ, 12
DEHOSTINGUE, 6
DELCOURT, 1
FROIDURE, 2
HERBET, 7
POIRÉ, 1
ROUSSEAUX, 5

(saisie non exhaustive !)

Héraldique

blason

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

Fascé d'argent et d'azur, à la bordure de gueules.

Lieux et monuments

Louis Duthoit (1807-1874) - Château de Picquigny – XIXe siècle.
  • Château féodal :
Article détaillé : Château de Picquigny.
Erigé au début du XIe siècle, l’édifice formait un parallélépipède garni de tours circulaires aux angles suivant le schéma classique du début du XIIIe siècle. Reconstruit au XIVe siècle et complété aux XVIe et XVIIe siècles, il subit des dommages considérables lors de la Première Guerre mondiale. Néanmoins, les vestiges restent imposants et pittoresques, et s'y déroulent, depuis peu, des fêtes médiévales tous les mois d'août. Dans le cadre de la mise en valeur du site, et pour préparer l'édition 2009 de la fête médiévale, un partenariat a été établi entre l'Office de tourisme local et l'association « REMPART » pour réaliser, dans la seconde quinzaine de juillet, le débroussaillage et le dessouchage de l'ancienne place d'armes ainsi que la restauration d'un escalier y donnant accès[5],[6].

En dehors des fortifications elles-mêmes, la prison, la cuisine, 2 caves, les latrines et le pavillon Sévigné ont subsisté et sont encore particulièrement intéressants.

L'accès au souterrain se trouve derrière la cuve baptismale.
  • Collégiale Saint-Martin : L'édifice, qui était à l'origine la chapelle du château fort, se trouve à proximité immédiate des vestiges du logis, à l'intérieur des remparts. On y accède soit par l'escalier Saint-Jean (côté est) soit en franchissant la porte fortifiée (côté ouest).

    La charpente de sa nef fut complètement détruite lors d'un incendie au début du XXe siècle. La toiture a fait l'objet d'une réhabilitation en 2008, qui s'est conclue par la pose d'un nouveau coq-girouette, le 2 août[7], qui fut précédée d'une bénédiction et d'une petite cérémonie lors de laquelle une partie de la population assemblée tout autour fut photographiée.

    Son sol révèle encore l'entrée d'un important souterrain.
  • Escalier Saint-Martin
  • Escalier Saint-Jean
  • Monument aux morts
  • Ancienne gendarmerie nationale : Située dans la rue Jean Choquet (ou son prolongement rue des Chanoines), sa façade de brique et pierre est surmontée d'un fronton indiquant l'année de construction (1895).
  • Chapelle Notre-Dame de Montligeon : Fermé par une porte en fer forgé assez ouvragée, l'édifice se dresse au Sud de la localité, à l'angle d'une petite rue qui descend du versant boisé et de la route venant de Fourdrinoy et Bovelles.

Personnalités liées à la commune

Activités associatives, culturelles, festives et sportives

«L'office de tourisme de l'Ouest Amiénois » [8] a organisé en 2008 la 3e fête médiévale[9] dans le cadre prestigieux du château. Parmi les troupes et associations spécialisées dans la reconstitution historique ayant apporté leur savoir-faire dans l'animation et le spectacle, furent particulièrement remarquées «les Chevaliers du Comté de Boulogne» [10] et «les Compagnons de l'art médiéval» [11].

L'association «Les Chevaliers du Roc Blanc» [13] , née en 2008 de l'enthousiasme de bénévoles animant la fête médiévale, tente de reconstituer la vie des Templiers par des animations sur le site du château.

Voir aussi

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Bibliographie

  • Répertoire des noms de famille de la Somme en 1849 - René Boyenval, René Debrie, René Vaillant - 232 pages, Éditions ÉKLITRA (Amiens, 1972)

Liens externes

Notes, sources et références

  1. Picquigny sur le site de l'Insee
  2. L. Ledieu - « Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie », Tome III, Canton de Picquigny, page 197 (1919, reprint Editions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979)
  3. "Recueil des monuments inédits de l'histoire du tiers état- chartes, coutumes, actes municipaux…" Par Louandre, Charles Léopold, 1812-1882, Thierry, Augustin, 1795-1856, Augustin Thierry, États généraux, France, Tiers État
  4. Grandes Chroniques de France
  5. Union REMPART : Programme 2009 des chantiers bénévoles en Picardie
  6. Site municpal officiel
  7. Thierry Griois, « La collégiale Saint-Martin rajeunit », dans Le Courrier picard, édition Région d'Amiens, 26 juillet 2008 
  8. L'office detourisme de l'Ouest Amiénois
  9. Site de l'Office de tourisme de l'Ouest amiénois
  10. Photos des Chevaliers du Comté de Boulogne
  11. Les Compagnons de l'art médiéval
  12. Le Chœur des Sources, chorale itinérante en costume médiéval.
  13. Site de l'association Les Chevaliers du Roc Blanc

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Picquigny de Wikipédia en français (auteurs)

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