Pierre Le Moyne, sieur d'Iberville et et d'Ardillières

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Pierre Le Moyne, sieur d'Iberville et d'Ardillières

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Pierre Le Moyne d'Iberville.

Pierre LeMoyne d'Iberville (ou Pierre Le Moyne d'Iberville) et d’Ardillières, (20 juillet 1661, Ville-Marie (maintenant Montréal, Québec) - 9 juillet 1706, La Havane, Cuba) était un navigateur, commerçant, militaire et explorateur canadien (à cette époque le Canada était une des trois régions de la Nouvelle-France). Homme d'exploits, il est reconnu pour avoir lutté efficacement contre l'armée anglaise durant une grande partie de sa vie, détruisant plusieurs colonies ennemies, en plus d'avoir fondé des forts et exploré l'Amérique. Il est le fondateur de la colonie de la Louisiane.

Sommaire

Biographie

Il était le fils de Charles Le Moyne, sieur de Longueil, près de Dieppe et de Catherine Thierry dit Primot, originaire de Rouen. Tout deux avaient émigré au Canada.

Pierre Le Moyne était destiné à la prêtrise, tel était le choix de sa mère Catherine et de son père Charles.

Refusant son sort et rêvant d'aventures, en 1673, il s'engagea à 12 ans, sous le pseudonyme de Thériot, comme mousse à bord du voilier La Jeannette, qui appartenait à son oncle Jacques, en partance pour Port-Royal.

En 1676, après une absence de 3 ans, il revint à Montréal. Ses parents voyant bien qu'il ne sera jamais curé, ne lui tenait pas rancœur. Même, son père lui demanda d'accompagner sieur Benoît Belhumeur (un associé de son père), avec son petit groupe, à Sainte-Marie-du-Sault près de la rive est du lac Supérieur, pour faire le commerce des fourrures.

À dix-sept ans, il s'embarque sur L'Esterlet (un brigantin de deux mats appartenant à son père) et nommé quartier-maître timonier. À Gaspé, on lui propose de devenir second maître sur un vaisseaux du roi, L'Aunis. Un trois-mâts qui fait l'aller et retour entre la France et la Nouvelle-France.

D’Iberville, devenu cadet de la marine royale pendant 4 ans, très bon canotier et manœuvrier , commence sa carrière militaire en 1686, sous les ordres de Pierre de Troyes, Chevalier de Troyes, à la Baie d'Hudson. Une expédition de cent hommes, plus des guides indiens, ayant trente-cinq canots, vingt-sept traîneaux à chiens, partie de Montréal, pour remonter la rivière des Outaouais pour arriver à la Baie de James. Sur la fouge de Pierre, ils prirent le fort Monsoni. (rebaptisé fort Saint-Louis), puis le fort Rupert et même le voilier Le Craven, de la H.B.C.. Soldat et marin d'exception, il devient en mars 1687 capitaine de la frégate Le Soleil d'Afrique et ses exploits concerneront principalement la guerre contre les Anglais. D’Iberville a commencé ses conquêtes à bord de son navire, le Pélican, par Fort Severn, situé à la sortie de la rivière Severn, dans la baie d'Hudson. Cette ville était un centre commercial français en 1689 et un fort français en 1690. Le fort et la ville ont été reconstruits entre 1750 et 1759. Cette ville est la plus vieille ville européenne de l’Ontario.

En 1695, d’Iberville reçoit l’ordre du gouverneur de la Nouvelle-France, Frontenac, d’attaquer les fortifications anglaises sur les rivages de l’Atlantique, de Fort William Henry, sur la frontière entre les colonies britannique de Nouvelle-Angleterre et française d'Acadie, et à Saint-Jean (Terre-Neuve). Au printemps 1696, après avoir détruit Fort William, il effectue la traversée entre la Nouvelle-France et Terre-Neuve avec une flotte de trois navires jusqu’à la capitale française de Terre-Neuve, Plaisance. La France et l’Angleterre avaient passé un accord de pêche pour l’exploitation des poissons des Grands Bancs de Terre-Neuve. Cependant, avec la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la France et l'Angleterre se retrouvaient dans des camps belligérants opposés. La mission principale militaire de d’Iberville était l’expulsion des Anglais de Terre-Neuve et du Labrador.

D’Iberville et ses soldats quittent Plaisance le 1er novembre 1696 et traversent par terre jusqu’à l'actuel Ferryland, 50 miles plus au sud de Saint-Jean. Neuf jours plus tard, ayant rassemblé ses soldats et ses marins, il fait attaquer la capitale anglaise, qui capitule neuf jours plus tard, le 30 novembre 1696. Après avoir brûlé St. John's, d’Iberville et ses Canadiens détruisent presque entièrement toutes les villes et pêcheries anglaises sur la côte est de Terre-Neuve. D’Iberville envoie des petits groupes de soldats pour attaquer les villes anglaises cachées dans les baies, brûlant et pillant les villages, et faisant des prisonniers. À la fin de l'expédition, en mars 1697, il ne reste plus aux Anglais que deux villes, Bonavista et Carbonear. Pendant cette période de quatre mois d'offensive, d’Iberville a fait détruire 36 colonies anglaises : cette campagne est la plus importante et la plus destructrice de sa carrière.

D’Iberville va en France en 1697, où il est choisi par le ministre de la Marine comme chef d’une expédition d’exploration afin de redécouvrir l'embouchure du fleuve Mississippi et de coloniser la Louisiane que les Britanniques convoitaient. Il embarque à Rochefort-sur-Mer avec son frère Joseph Le Moyne de Sérigny. Son armada française met les voiles de Brest le 24 octobre 1698. Après trois mois de navigation, elle arrive à l’île de Santa Rosa face à Pensacola, en Floride, le 25 janvier 1699, une ville espagnole. D’Iberville part à Mobile Bay, et commence à explorer l’île Massacre, appelée plus tard Île Dauphine. Il s’arrête entre Cat Island et Ship Island le 13 février 1699, puis continue ses explorations jusqu’au continent, à Biloxi, avec son frère Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville. Il y construit un fort, appelé Maurepas ou Old Biloxi, au nord-est de la Baie de Biloxi, le 1er mai 1699, proche de la ville actuelle de Ocean Springs.

En 1706, D’Iberville prend l’île anglaise de Nevis dans les Caraïbes. Il part pour La Havane chercher des renforts des Espagnols, en vue d’attaquer la province anglaise de Caroline, mais, atteint de la fièvre jaune, il meurt le 9 juillet 1706, à bord du Juste. Il est enterré le jour même sous l'église de San Cristobal, à la Havane. Par la suite, sa dépouille est transféré au Palais des Capitaines Généraux, dans ce qui est aujourd'hui le musée de la ville de la Havane (El museo de la ciudad de la Habana), où l'on peut aujourd'hui voir sa pierre tombale dans un coin du musée, au niveau du sol.

Condamné

Les tuteurs d’une certaine Jeanne-Geneviève Picoté de Belestre intentèrent contre Iberville une action en recherche de paternité. Cette dernière l’accusait de l’avoir séduite, de lui avoir promis le mariage et affirmait qu’Iberville était le père de l’enfant qu’elle attendait. Malgré l’influence considérable de la famille d’Iberville dans la colonie, le prestige dont il jouissait depuis sa campagne à la baie James et l’intervention du gouverneur Brisay de Denonville, le Conseil souverain le déclara coupable (en octobre 1688) et lui ordonna d’assurer la subsistance de l’enfant, qui était une fille, jusqu’à l’âge de 15 ans. Afin de sauver sa réputation compromise, Mlle de Belestre désirait qu’Iberville l’épousât, mais il n’y fut pas obligé par le conseil.

Ce fut finalement Marie-Thérèse Pollet qu’il épousa, le 8 octobre 1693, après une cour de plusieurs années. Elle était la fille de François Pollet de La Combe-Pocatière (mort en 1672), qui était venu en Nouvelle-France en 1665 dans les rangs du régiment de Carignan-Salières, et de Marie-Anne Juchereau de Saint-Denis. À l’époque de son mariage à Iberville, elle avait 21 ans et on la considérait comme « une canadienne très raisonable et bien faite » (Source: [1]).

D'Iberville de nos jours

Statue de Pierre LeMoyne d'Iberville au Monument aux Valeureux, à Ottawa
  • Une série télévisée en 39 épisodes, D'Iberville, a été réalisée en 1967-1968.
  • L'école secondaire de Rouyn-Noranda porte le nom de D'Iberville en commémoration de Pierre LeMoyne D'Iberville.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Une étude polémique de Claude Marc Bourget dans la revue québécoise Égards, en 2006 : Lumières et réactions sur Le Moyne d’Iberville (1706-2006): extrait 1, extrait 2.

  • Pierre Le Moyne d'Iberville: Le conquérant des mers, par Louis-Martin Tard, Éditeur XYZ, 1995

Notes et références

Liens externes

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