Pink Floyd

Pink Floyd
Pink Floyd
Pink Floyd en concert. De gauche à droite : David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters et Richard Wright.
Pink Floyd en concert à Earls Court le 18 mai 1973.
De gauche à droite : David Gilmour à la guitare, Nick Mason à la batterie, Roger Waters à la basse et Richard Wright aux claviers.

Surnom The Pink Floyd
The Pink Floyd Sound
Pays d’origine Drapeau du Royaume-Uni Londres, Royaume-Uni
Genre musical Rock progressif
Rock psychédélique
Acid rock
Hard rock
Space rock
Années d'activité 1964 à 1996
(Réunions sporadiques entre 2003 et 2007)
Labels EMI, Harvest
Capitol, Columbia
Site officiel www.pinkfloyd.com

Anciens membres Syd Barrett (†)
David Gilmour
Nick Mason
Roger Waters
Richard Wright (†)
Entourage Bob Ezrin
Dick Parry
Alan Parsons
Gerald Scarfe
Storm Thorgerson
Clare Torry
Snowy White

Pink Floyd est un groupe de rock progressif et psychédélique britannique formé en 1964. Il est reconnu pour sa musique planante et expérimentale, ses textes philosophiques et satiriques, ses albums-concept et ses performances en concert originales et élaborées. De ses débuts à aujourd'hui, le groupe a vendu plusieurs centaines de millions d'albums à travers le monde[1],[2]. Aux États-Unis seulement, les ventes des albums de Pink Floyd sont dénombrées par la RIAA à hauteur de 74,5 millions d'exemplaires[3].

Initialement mené par le guitariste Syd Barrett, le groupe connaît un succès modeste au milieu des années 1960, puis devient l'un des groupes underground londoniens les plus populaires de la scène psychédélique. Cependant, le comportement de plus en plus instable de Barrett conduit les autres membres à le remplacer par David Gilmour, un ami d'enfance de Barrett. Après le départ de ce dernier, le bassiste Roger Waters devient progressivement le meneur du groupe, composant la plupart des chansons et signant toutes les paroles à partir de 1972. Pink Floyd acquiert l'année suivante une célébrité mondiale avec The Dark Side of the Moon (1973), l'un des albums les plus vendus de tous les temps.

Le groupe enchaîne les succès au cours des années 1970 avec Wish You Were Here (1975), Animals (1977) et The Wall (1979), ce dernier donnant lieu à une adaptation cinématographique. Mais des tensions dans le groupe apparaissent au fil du temps et, en 1980, le claviériste Richard Wright est exclu du groupe par Roger Waters, qui en prend entièrement le contrôle. Après un album, The Final Cut (1983), dont il est l'unique auteur, il annonce la fin du groupe en 1985. David Gilmour et Nick Mason, les membres restants, décident d'enregistrer un nouvel album sans Waters et en réintégrant Rick Wright. Le groupe produit A Momentary Lapse of Reason (1987) et The Division Bell (1994) tout en recommençant à se produire en concert, puis met ses activités en veilleuse en 1996.

Les différents membres se réunissent ensuite à quelques occasions dans les années 2000. Pink Floyd dans sa formation la plus connue (avec Gilmour, Mason, Waters et Wright) donne sa dernière prestation publique le 2 juillet 2005 lors du Live 8 à Londres. L'événement suscite de nombreuses rumeurs de reformation du groupe, démenties par David Gilmour et devenues caduques avec la mort de Syd Barrett en 2006 puis de Richard Wright en 2008.

Sommaire

Membres

Ici figurent les principaux membres du groupe, autrement dit ceux ayant participé à la carrière discographique du groupe. Pour plus d'informations sur eux, leur collaboration à d'autres projets et leur production solo, le lecteur peut se référer aux articles détaillés les concernant.

Nick Mason a résumé l'évolution du groupe avec humour : « À bord du Floyd, [j'étais] sous les ordres de capitaines exigeants et parfois intransigeants. Le premier fut le dingue capitaine [Syd] Barrett. Ses yeux brillants d'histoires de trésor et de visions étranges ont failli nous mener à la catastrophe, jusqu'à ce que la mutinerie nous pousse sous le commandement du cruel Roger [Waters]... Un peu plus tard, Roger allait s'infliger le supplice de la planche et se faire remplacer par le matelot deuxième classe [David] Gilmour. […] Je me suis maintenu au poste de cuisinier du navire »[a 1].

La composition de Pink Floyd au fil du temps.

Histoire

1960-1966 : prélude

Au début des années 1960, Roger Waters, Syd Barrett et David Gilmour habitent la même ville, Cambridge. Ils s'initient mutuellement à l'apprentissage de la guitare folk et rock. Roger Waters fait la connaissance de Nick Mason et Richard Wright alors qu'il poursuit ses études à la Polytechnique de Londres. Syd Barrett prépare les Beaux-Arts et David Gilmour, dont les parents ont émigré aux États-Unis, s'installe en France.

En automne 1965, Waters, Mason et Wright forment un groupe de pop, les Architectural Abdabs, après un essai manqué sous le nom de Sigma 6. Le groupe se compose également de Clive Metcalf (guitare), Juliette Gale et Keith Noble (chant). Le style de cette formation est plutôt Rock-Rhythm and blues.

Le groupe se retrouve chez un de leurs professeurs à la Polytechnique de Londres, Mike Leonard, et prend le nom de Leonard's Lodgers pour un temps. Leonard fabrique des machines à éclairage projetée sur les murs, formant des formes psychédéliques. Le groupe décide de commencer à jouer de leurs instruments en s'inspirant des formes affichées sur le mur[a 2].

Au printemps 1966, les Architectural Adbads ou Leonard's Lodgers, qui ont aussi changé de nom pour Screaming Adbads et Tea Set, se séparent car Keith Noble et Clive Metcalf abandonnent. Juliette Gale épouse Richard Wright. Ce dernier, avec Waters et Mason, décide de reformer un nouveau groupe. Ils engagent un guitariste de jazz, Bob Klose, qui ne restera avec eux qu'une quinzaine de jours, puis font appel à l'ami d'enfance de Waters, Syd Barrett.

1966-1968 : période psychédélique

Le groupe se constitue donc en 1966 autour de Syd Barrett (guitare), Richard Wright (claviers), Roger Waters (basse) et Nick Mason (batterie et percussions). La formation commence à se produire dans la région de Cambridge. Pendant ce temps, David Gilmour joue en France au sein des Flowers.

Un des noms originaux du groupe, Tea Set, est abandonné après que le groupe se fut trouvé à l'affiche avec un autre groupe du même nom. Barrett propose sur le coup une alternative, The Pink Floyd Sound, une référence à deux musiciens de blues, Pink Anderson et Floyd Council[a 3]. Contrairement à une idée reçue persistante, Pink Floyd ne signifie donc pas « flamant rose », « flamant » se traduisant en anglais par « flamingo »[4]. Le Sound est vite abandonné, et le The finira par l'être aussi. Propulsé au-devant de la scène underground londonienne grâce au périodique International Times et aux concerts à l'UFO Club organisés par John Hopkins et Joe Boyd, le groupe développe des compositions principalement dues à Syd Barrett, qui proposent un mélange de rock psychédélique américain, de whimsy britannique et d'un peu de blues, particulièrement dans les solos de guitare.

1967 : Interstellar Overdrive, Arnold Layne, See Emily Play, The Piper at the Gates of Dawn

Le 6 mars 1967, le groupe passe pour la première fois à la télévision britannique, sur Granada TV, à Manchester, et y interprètent Interstellar Overdrive.

Le groupe signe un contrat avec la maison de disques EMI en 1967 et sort deux singles, Arnold Layne le 11 avril et See Emily Play le 16 juin. Arnold Layne est banni des ondes radio pour ses paroles supposément explicites, mais atteint quand même le top 20.

Sorti le 5 août 1967, le premier album du groupe, The Piper at the Gates of Dawn (nom tiré d'un chapitre du Vent dans les saules de Kenneth Grahame), est considéré comme un exemple typique de psyché folk britannique. L'album est un succès au Royaume-Uni, mais pas aux États-Unis. Le 14 novembre, le groupe entame une tournée avec Jimi Hendrix - ce qui lui vaut une certaine notoriété - les Move, Amen Corner et les Nice. Au Royal Albert Hall de Londres, le guitariste des Nice, David O'List, remplace Syd Barrett, diminué depuis son retour des États-Unis.

1968 : départ de Syd Barrett, A Saucerful of Secrets

En 1968, Syd Barrett souffre d'une dépression nerveuse attribuée notamment à l'usage prolongé de drogues psychédéliques (essentiellement le LSD), à la pression de la vie de groupe, aux enregistrements et aux tournées permanentes[5]. Il s'avère également que Syd souffre depuis le début de schizophrénie, qui se serait manifestée tardivement, peut-être déclenchée par l'usage de drogues, la fatigue et le stress. Ses performances scéniques se limitent à jouer la même note pendant toute la soirée. Le comportement de Barrett dans la vie courante est devenu imprévisible : il oublie où il se trouve, ne se rend pas aux concerts. Pendant un concert, en plein bad trip d'acide, il arrache les cordes de sa guitare et s'enfuit en courant[6]. Pour permettre tout de même au groupe de jouer, les autres membres invitent le guitariste David Gilmour, revenu à Londres, à rejoindre le groupe afin de pouvoir assurer les spectacles. Il est officiellement intégré à la formation le 18 février. Gilmour doit prendre en charge les parties de guitare et de chant normalement assurées par Barrett. Pink Floyd joue ainsi à cinq pendant une très courte période, jusqu'à ce que Syd Barrett, devenu totalement incapable de jouer sur scène, soit exclu définitivement le 6 avril.

Alors que Barrett a écrit la majeure partie du premier disque, The Piper at the Gates of Dawn, il contribue peu au second, A Saucerful of Secrets, qui paraît en 1968, forçant le groupe à prendre une nouvelle direction. Avec la perte de leur principal compositeur et fondateur, David Gilmour reste pour maintenir l'intégrité du groupe. Avec son arrivée, le son se durcit un peu.

1969-1973 : More, Ummagumma

En 1969, le groupe compose la bande originale du film More de Barbet Schroeder. Cette dernière se distingue par un son acid folk et même heavy metal avec The Nile Song. La bande originale paraît le 27 juillet chez Columbia.

Le disque suivant, Ummagumma (septembre-octobre 1969), est un mélange d'enregistrements de prestations scéniques et d'expérimentations avant-gardistes signées séparément par chacun des membres. Après cet album, Pink Floyd s'écarte de son style underground pour un son rock un peu moins psychédélique et plus conventionnel confirmé dans les trois albums suivants.

Ils participent à la musique du film Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni dont la bande originale sort en avril 1970. Malgré une certaine insatisfaction du réalisateur, qui ne garde finalement que quelques-uns des morceaux proposés par le groupe, la thématique et l'esthétique du film correspondent tout à fait à ce que Pink Floyd faisait à l'époque.

1970 : Atom Heart Mother

Atom Heart Mother, sorti le 10 octobre 1970, est un exemple d'album rock avant-garde avec la suite éponyme instrumentale longue de 23 minutes, à laquelle participe un orchestre classique, et une autre pièce instrumentale, Alan's Psychedelic Breakfast, collage de sons d'un petit déjeuner (pris par Alan Stiles, un roadie du groupe) entrecoupés de courts passages musicaux. Stanley Kubrick aurait demandé à Roger Waters la permission d'utiliser Atom Heart Mother pour son film Orange mécanique (1971). Cette permission lui est refusée car le groupe considère que, sortie de son contexte, la musique n'aurait aucun sens. Le groupe aurait par la suite regretté cette décision après avoir visionné l'œuvre de Kubrick.

1971 : Meddle (l'ascension)

Sorti le 5 novembre 1971, Meddle est probablement l'album qui a consacré Pink Floyd comme un des groupes majeurs de l'époque grâce à One of These Days, devenu un classique de leurs concerts, et surtout Echoes, un titre long de 23 minutes, avec des passages instrumentaux longs et planants. Une légende persistante veut que Echoes, le dernier morceau de l'album, soit synchronisé avec la dernière section du film 2001, L'Odyssée de l'espace réalisé par Stanley Kubrick, sorti trois ans plus tôt[7]. Par ailleurs, c'est Meddle qui définit le son de Pink Floyd comme progressif, c'est-à-dire de longues pièces complexes et souvent divisées en plusieurs mouvements.

1972 : Obscured by Clouds

Finalement, Obscured by Clouds (1972), bande sonore pour un nouveau film de Barbet Schroeder, La Vallée, confirme la voie empruntée par le groupe. Cette même année, le groupe tourne un concert à Pompéi en Italie qui détonne par son absence totale de public : le groupe joue seul au milieu des ruines de la cité romaine. Pour beaucoup, ce concert, sorti en salles de cinéma en 1972, est le type même du « son Pink Floyd », progressif et planant. Lors de ce concert, le groupe, reprenant le concept de la chanson Seamus (sur Meddle), fait « chanter » un chien en jouant très probablement sur la sensibilité acoustique de ces animaux aux saturations d'un harmonica : le titre Mademoiselle Nobs reste musicalement étrange. Il faut rappeler qu'à cette époque Pink Floyd jouait ses nouvelles compositions sur scène avant de les enregistrer en studio, aussi leur noms ont-ils varié jusqu'à la publication des disques. Ceci fut vrai jusqu'à Animals, ou Sheeps, Dogs et Pigs ont été joués en tournée bien avant la sortie de l'album, comme Dark Side Of The Moon. Le Mademoiselle Nobs est une réminiscence de ce procédé[8].

1973 : The Dark Side of the Moon (les années glorieuses)

Le fameux prisme de la pochette de l'album The Dark Side of the Moon.

C'est le 23 mars 1973 que sort The Dark Side of the Moon, qui, avec les trois albums suivants, Wish You Were Here, Animals et The Wall, forme une suite d'albums souvent considérés comme les plus aboutis de la carrière de Pink Floyd. David Gilmour réfute les accusations de tentation commerciale lorsque l'album The Dark Side of the Moon connaît un succès massif en 1973, notamment grâce au titre Money. Cet album reste dans le top 200 américain pendant 1007 semaines au total, soit plus de dix neuf ans. C'est encore aujourd'hui un record historique[9]. C'est le troisième album le plus vendu de tous les temps avec 45 millions d'exemplaires. Sa pochette, œuvre de la firme graphique de Storm Thorgerson (Hipgnosis), ami du groupe qui a réalisé les pochettes des albums précédents, représentant la dispersion de la lumière au travers d'un prisme, est restée célèbre. The Dark Side of the Moon est un album-concept dont les thèmes dominants sont la vieillesse (Time), la folie (Brain Damage) et la mort (The Great Gig in the Sky). C'est un album techniquement très élaboré, avec l'utilisation d'un nouvel enregistreur 16 pistes aux studios Abbey Road, le talent de l'ingénieur du son et producteur Alan Parsons, les titres sont méticuleusement enchaînés, la guitare de David Gilmour est envoûtante ; Richard Wright joue de ses synthétiseurs de manière tellement innovante qu'elle va donner l'exemple à tout un courant musical, en particulier en Allemagne.

Après le succès remporté par The Dark Side of the Moon, le groupe ne trouve plus d'inspiration, malgré sa volonté de produire un album qui constituerait un « digne successeur » de leur précédent opus. Il se lance donc, fin 1973, dans des sessions d'enregistrement pour un nouvel album qui ne contiendrait aucun instrument conventionnel, utilisant uniquement des ustensiles de ménage pour créer la musique et appelé provisoirement The Household Objects. Les membres du groupe se lancent dans des expériences avec différents objets communs, tels des rouleaux de ruban adhésif, des bouteilles de vin et des aérosols. Roger Waters explique :

« On a essayé de faire un album sans utiliser aucun instrument de musique. Ça semblait être une bonne idée à ce moment-là, mais ça n'a pas abouti. Nous avions besoin de prendre une pause, car nous étions fatigués et las. On a cru que parce que Dark Side of the Moon avait eu autant de succès, c'était la fin. Nous avions atteint le but que nous visions depuis que nous étions ados, et pour nous, il n'y avait plus rien d'autre à faire en termes de rock 'n' roll »[10].

1975 : Wish You Were Here

Finalement, le groupe laisse tomber le projet The Household Objects au profit de la chanson Shine On You Crazy Diamond, qui formera la pièce majeure du prochain album, Wish You Were Here, sorti en 1975.

Des tensions commencent à émerger lors de l'enregistrement dudit album, qui auraient pu conduire à la dissolution du groupe, mais les efforts des membres génèrent un album touchant. Le morceau principal, Shine On You Crazy Diamond, est un long hommage à Syd Barrett dont l'esprit semble continuer à hanter le groupe. Welcome to the Machine et Have a Cigar sont des critiques acerbes de l'industrie du disque, tenue pour responsable de la déchéance de Barrett. La chanson-titre, ode acoustique aux absents, conclut en quelque sorte l'album, enchaînant avec la seconde partie de Shine On. Pendant l'enregistrement de cet album, Syd est apparu dans le studio. Les membres du groupe ne l'ont initialement pas reconnu tant il avait changé[11],[a 4].

1977 : Animals

En 1977, l'album Animals sort, en réaction au fait que le groupe est de plus en plus critiqué et stigmatisé par le mouvement punk pour qui il symbolise l'avachissement et la prétention du rock, bien loin de la simplicité des débuts du rock 'n' roll. La guitare a cependant une influence nettement plus importante sur cet album que sur ses prédécesseurs, et est bien plus rock. Il contient de longs morceaux liés par un thème commun, emprunté en partie à La Ferme des animaux de l'écrivain George Orwell, où les cochons (Pigs on the Wing, Pigs (Three Different Ones)), les chiens (Dogs) et les moutons (Sheep) sont une métaphore de la société contemporaine. La pochette de l'album représente la Battersea Power Station survolée par un énorme cochon commandé pour l'occasion à une fabrique hollandaise de zeppelins. Le fil reliant le cochon au sol ayant cédé, le ballon s'envole et est finalement retrouvé dans un champ près de Canterbury. La pochette de certaines éditions de l'album contient d'ailleurs des copies de coupures de presse expliquant que la Royal Air Force est intervenue pour intercepter « le cochon volant »[12]. Ledit cochon gonflable devient par la suite un élément récurrent des concerts du groupe, parfois adapté aux circonstances. Ainsi, les cochons de la tournée qui suit The Wall sont noirs et arborent l'emblème des marteaux croisés sur le flanc.

Lors du concert de la tournée de promotion d'Animals (intitulée In the Flesh) à Montréal, le 6 juillet 1977, Roger Waters, rendu furieux par le comportement chahuteur du public, crache à la figure d'un spectateur particulièrement bruyant[13],[14]. Cet épisode lui inspire l'idée d'un artiste qui bâtirait un mur entre lui et son public, idée qui deviendra le pivot de l'album The Wall[15].

1979 : The Wall - la domination de Roger Waters

À la fin de 1978, Roger Waters présente aux autres membres du groupe deux projets d'albums : The Wall dont les thèmes principaux sont le « mur » séparant l'artiste de ses fans et l'aliénation de l'individu par la société, et The Pros and Cons of Hitch Hiking qui décrit ses propres fantasmes. Trouvant ce dernier trop personnel, ils choisissent The Wall ; le second fera l'objet d'un album solo de Waters enregistré en 1984.

La critique salue avec enthousiasme The Wall lorsque l'album sort en novembre 1979. Quelques phrases extraites des textes vont marquer les esprits, comme We don't need no education, we don't need no thought control (« nous n'avons pas besoin d'éducation, nous n'avons pas besoin de gens qui pensent pour nous ») sur Another Brick in the Wall (Part 2). Il marque le début d'une collaboration entre le groupe, le compositeur Michael Kamen et le producteur Bob Ezrin. Cet album prélude à une série de concerts dont la logistique est tellement lourde que la tournée ne couvrira que quatre lieux et sera immortalisée en 2000 par la sortie d'un double album live Is There Anybody Out There?, témoigne de l'influence grandissante de Roger Waters, malgré l'énorme travail musical, souvent sous-estimé, de David Gilmour. Les autres membres du groupe subissent la volonté de domination de Waters, non sans heurts, et Richard Wright est finalement exclu du groupe par Waters durant les séances d'enregistrement de l'album, jouant toutefois comme musicien d'accompagnement lors de la tournée[9]. Ironiquement, il sera le seul à retirer un bénéfice de la tournée, les trois autres membres du groupe ayant dû payer de leur poche les lourds frais engendrés.

Le film The Wall, inspiré de l'album éponyme et réalisé par Alan Parker, sort en salles en 1982, mettant en vedette Bob Geldof dans le rôle de Pink. Il a la particularité de ne contenir quasiment aucun dialogue conventionnel, laissant la place aux morceaux de l'album. Les scènes filmées alternent avec des animations de Gerald Scarfe.

1983 : The Final Cut

En 1983 sort l'album The Final Cut, album sombre et atypique qui n'a d'album de Pink Floyd que le nom, puisqu'on peut lire sur la pochette que c'est une œuvre « de Roger Waters interprétée par Pink Floyd » sans Richard Wright. Le bassiste y développe plusieurs idées déjà présentes dans The Wall, comme la douleur causée par l'absence de son père (à qui l'album est dédié), et attaque violemment Margaret Thatcher qui vient alors de lancer le Royaume-Uni dans la guerre des Malouines contre l'Argentine. Les relations entre les membres du groupe sont alors devenues détestables. Nick Mason est même remplacé par un autre batteur sur la dernière chanson de l'album, Two Suns in the Sunset, tandis que Gilmour est relégué à son rôle de guitariste et ne chante qu'une chanson, Not Now John. Bien qu'il atteigne la première place des charts au Royaume-Uni, l'album ne se vend pas très bien.

1985 : Roger Waters dissout le groupe

Waters estime finalement que le groupe n'a plus vraiment de raison d'être. Ne pouvant légalement dissoudre le groupe, il annonce qu'il quitte Pink Floyd en 1985, en se disant que celui-ci ne survivra pas à son départ puisqu'il en est devenu la seule force créatrice[a 5]. Il produit dans la foulée The Pros and Cons of Hitch Hiking qui, comme les autres albums solos, est un échec commercial. Waters remplit malgré cela les salles en reprenant d'anciens titres de Pink Floyd (tournées The Dark Side of The Moon et The Wall).

À partir de l'album The Dark Side of the Moon, Roger Waters s'impose comme unique parolier du groupe alors que, sur les albums précédents, cette fonction était souvent partagée avec Gilmour et Wright. Malgré sa mainmise sur les paroles et le fait qu'il signe 70 % des paroles et des musiques de The Wall seul, Waters ne réalise pas que l'âme du groupe n'est pas dans les paroles mais dans l'osmose entre les différents membres du groupe, qui se retrouve dans la musique, ce qui explique ses futurs échecs commerciaux quand il quittera le groupe. Car même si The Final Cut peut être considéré comme le premier album solo de Roger Waters, le fait que Mason et Gilmour jouent dessus - Richard Wright ayant été évincé du groupe lors des sessions de The Wall -, même en tant qu'interprète, assure une musicalité que Waters ne retrouvera pas, même en jouant live note à note les partitions des autres membres du groupe lors de ses tournées en solo.

Après la dissolution forcée du groupe par Waters, tous ses membres se consacrent à des projets solo. En mars 1984 paraît ainsi About Face de Gilmour, suivi en avril par l'unique album du groupe Zee (formé de Wright et de Dave Harris), Identity. L'année suivante, Mason sort l'album Profiles en collaboration avec Rick Fenn.

1986 : David Gilmour relance Pink Floyd

Ce n'est pas l'avis de David Gilmour qui, en 1986, décide de relancer le groupe avec Nick Mason. Des batailles juridiques s'engagent entre eux et Roger Waters, qui leur conteste le droit au nom du groupe sans sa présence. Cette bataille affecte profondément les membres, notamment Nick Mason qui déclare : « C'est malheureux de devoir arrêter les conflits par les tribunaux. »

1987 : Retour de Richard Wright (A Momentary Lapse of Reason)

C'est pourtant sous le nom de Pink Floyd que le duo sort en 1987 l'album A Momentary Lapse of Reason, ayant été entre-temps rejoints par Richard Wright, officiellement réintégré après la tournée qui suit l'album. Du fait de l'absence de Waters, principal parolier du groupe depuis une décennie, le groupe doit se faire épauler à l'écriture et à l'enregistrement par un certain nombre de musiciens externes, dont Tony Levin, bassiste et violoncelliste de Peter Gabriel, et Scott Page, saxophoniste, guitariste et flûtiste entre autres du groupe Supertramp durant leur tournée de 1983 ainsi que sur l'album Brother Where You Bound (1985), auquel avait participé David Gilmour. Ce dernier admit plus tard que les contributions de Nick Mason et de Richard Wright à cet album étaient des plus minimes, et bon nombre de critiques estiment que A Momentary Lapse of Reason devrait plutôt être considéré comme un album solo de Gilmour, tout comme The Final Cut pour Waters.

1994 : The Division Bell

C'est un groupe plus soudé qui sort The Division Bell en 1994, sur lequel on note à nouveau la participation de Michael Kamen et l'apport important aux paroles de Polly Samson, la femme de Gilmour qui co-signe sept titres sur onze. Cet album, propulse à nouveau le groupe numéro un des ventes aux États-Unis et replace le groupe au sommet, tant au niveau critique que commercial. Il est le prélude à une gigantesque tournée mondiale, immortalisée par l'album P·U·L·S·E sorti en 1995. Le fait que cet album ait été un réel succès et que Wright, Gilmour et Mason n'aient plus eu rien à prouver quant au Pink Floyd post Waters, explique certainement pourquoi il fut le dernier album de Pink Floyd.

La force d'évocation musicale de Pink Floyd résidant en Gilmour et Wright, on peut néanmoins la retrouver dans la tournée solo de Gilmour en 2006, auquel Wright participe et lors de laquelle des classiques moins connus comme Arnold Layne, Echoes, Fat old Sun, Wot's the deal, Breathe et Time qui sont repris en renouant avec l'esprit d'improvisation et d'osmose musicale des concerts de Pink Floyd des années 1970. Mason se joignit même au groupe lors de quelques concerts et Waters, bien qu'invité, refusa officiellement pour des raisons de planning.

1996 : Rock'n'Roll Hall of Fame

Le 17 janvier 1996, Pink Floyd entre au Rock'n'Roll Hall of Fame, musée de Cleveland dans l'Ohio. La cérémonie d'intronisation se déroule à New York mais Waters est une nouvelle fois absent.

En 1997, un astéroïde est nommé (19367) Pink Floyd en l'honneur du groupe[16], et en 2004, l'album phare The Dark Side of the Moon est remasterisé et réédité en son multicanal sous le format de pointe Super Audio CD. L'édition est stéréo et multicanale hybride, par conséquent lisible en qualité stéréo Compact Disc sur toute platine CD conventionnelle (incapable de reproduire la piste sonore haute définition du Super Audio CD). Cette réédition, bien que présentée sous un format peu connu du grand public, s'est vendue l'année même à plus de 800 000 exemplaires dans le monde.

2005 : Live 8 - Apothéose et conclusion de Pink Floyd

David Gilmour dans le film P·U·L·S·E.
Roger Waters en 2006.

David Gilmour, Nick Mason, et Richard Wright rejoignent Roger Waters le temps d'un concert à l'occasion du Live 8 le 2 juillet 2005 à Hyde Park (Londres). Le groupe est alors au complet[17]. Avant d'entamer Wish You Were Here, Roger rend hommage à son ami d'enfance Syd Barrett en ces termes :

« C'est un moment émouvant, debout ici avec ces trois gars, après toutes ces années. Debout avec vous tous. Quoi qu'il en soit, nous le faisons pour ceux qui ne sont pas là, en particulier pour Syd, bien sûr. »

Le nombre de spectateurs de ce concert des Pink Floyd est estimé à trois milliards[9]. Durant la semaine qui suivit, les albums du groupe connaissent un regain de vente : selon la chaîne de magasins HMV les ventes de Echoes: The Best of Pink Floyd ont crû de 1 343 %[18], et Amazon indique que les ventes de The Wall ont augmenté de 3 600 %, celles de Wish You Were Here de 2 000 %, celles de The Dark Side of the Moon de 1 400 % et celles de Animals de 1 000 %. David Gilmour déclare par la suite qu'il reversera la part des profits due à ce boom des ventes à des œuvres de charité, et a incité les autres artistes ayant participé au concert à faire de même[19].

Après le concert, des rumeurs d'une éventuelle reformation de Pink Floyd circulent, mais sont démenties par David Gilmour qui déclare au quotidien italien La Repubblica, alors que beaucoup de fans croyaient dur comme fer que Pink Floyd redonnerait des concerts avant la fin de l'année 2005 :

« Le groupe ? C'est terminé. On s'est juste réunis pour la bonne cause, mais franchement je n'en ai plus du tout envie… Et ça n'a rien à voir avec Roger Waters, parce que même sans lui je ne reformerai pas Pink Floyd. Jouer avec Pink Floyd demanderait trop de travail, et j'en ai marre des pressions. Je pense que maintenant ça suffit. J'ai 60 ans et je n'ai plus la volonté pour travailler autant désormais. Pink Floyd était une partie importante dans ma vie, j'ai passé un moment merveilleux, mais c'est fini. Pour moi il est beaucoup moins compliqué de travailler seul. Maintenant j'ai une vie tranquille. Je préfère bosser seul, et je le vis très bien[20]. »

David Gilmour déclare dans le magazine The Word que rejouer avec le groupe, « c'était comme dormir auprès de son ex-femme », et qu'il n'y avait « pas de futur pour Pink Floyd »[21]. Il a depuis confirmé à plusieurs reprises ne plus vouloir rejouer avec le groupe, notamment lors de la promotion de son album Live in Gdańsk (2008)[22].

Selon le magazine Rock & Folk d'août 2006 (numéro 468), David Gilmour a invité Roger Waters pour le dernier concert de sa tournée On an Island à Londres. Selon Nick Mason, « David a invité Roger au Royal Albert Hall, mais ce dernier répétait et ne pouvait se rendre disponible. »

Le 31 mai 2006, lors du dernier concert de David Gilmour au Royal Albert Hall à Londres, il est rejoint par Nick Mason sur les deux titres finaux, Wish You Were Here et Comfortably Numb, reconstituant ainsi le groupe de la période Gilmour le temps de deux morceaux. En effet, Richard Wright faisait partie du groupe de tournée de Gilmour, de même que Jon Carin, Guy Pratt (tous deux ayant participé aux tournées 1987 et 1994 de Pink Floyd) et Dick Parry (saxophoniste sur plusieurs albums du groupe).

2006 : mort de Syd Barrett

Le 7 juillet 2006, Syd Barrett meurt à Cambridge des suites de complications liées à un cancer du pancréas. Il a 60 ans. Le 10 mai 2007, Roger Waters participe au concert hommage à Syd Barrett au Barbican Centre de Londres. Plus tard dans la soirée sont annoncés « Rick Wright, David Gilmour, Nick Mason ». Pink Floyd est donc de nouveau réuni sur scène pour interpréter Arnold Layne, avec la participation de tous les artistes de la soirée pour Bike. Cependant, Roger Waters n'est présent sur aucun de ces titres, et il est le seul à, finalement, ne pas participer.

2008 : mort de Richard Wright

Richard Wright meurt le 15 septembre 2008, à 65 ans, après un court combat contre le cancer. L'idée d'une reformation de Pink Floyd est définitivement abandonnée. Néanmoins, Roger Waters et David Gilmour se réunissent le 10 juillet 2010 pour un concert de charité pour l'association Hoping Foundation[23]. Ces signes de réchauffement entre le guitariste et le bassiste peuvent laisser espérer, à défaut d'une reformation, des collaborations ponctuelles. Dans un interview au magazine Rolling Stone de décembre 2010, Roger Waters confie qu'il projette au moins un concert de Pink Floyd durant sa tournée The Wall : « David, Nick et moi pourrions faire un show quelque part… mais pas question de nous lancer dans une tournée. » Chose faite le 12 mai 2011 à Londres, Waters a été rejoint pendant sa tournée The Wall Live par Gilmour et Mason à l'O2 Arena pour interpréter Comfortably Numb.

EMI, la maison de disques de Pink Floyd depuis 1967, lance une campagne dédiée au catalogue du groupe. À partir du 26 septembre 2011, l’ensemble des albums studios remasterisés sont disponibles, à l’unité ou dans un coffret intégral. Trois albums cultes bénéficient de nouvelles éditions Deluxe et de coffrets Collector : The Dark Side of the Moon le 26 septembre, Wish You Were Here le 7 novembre et The Wall le 27 février 2012. Enfin, un double Best of, A Foot in the Door, est publié le 7 novembre 2011.

Œuvre

Discographie

Article détaillé : Discographie de Pink Floyd.

Albums enregistrés en studio

Albums enregistrés en concert

Bandes originales

Compilations

Autres enregistrements

Filmographie

Notes et références

  • Autres sources
  1. (en) « Pink Floyd founder Syd Barrett dies at home », Adam Fresco, The Times, 11 juillet 2006. Consulté le 22 juin 2010.
  2. (en) « Floyd "true to Barrett's legacy" », 2006, BBC News. Consulté le 22 juin 2010.
  3. (en) « Top Selling Artists », RIAA. Consulté le 22 juin 2010.
  4. « Les Pink Floyd sont des flamants roses » sur tatoufaux.com
  5. The Observer
  6. Article sur B-side Rock
  7. Dr. Weiss, « Y'a de l'Echoes... » sur Samples en Talons, 2009
  8. Lire à ce sujet Le Livre du Pink Floyd d'Alain Dister paru en 1978.
  9. a, b et c Pink Floyd : 30 years of the band in 17 Minutes - September 29, 2011 By Rolling Stone Magazine
  10. The Wish You Were Here Songbook, Pink Floyd Music Publishers Ltd, 9 p. (ISBN 0-8256-1079-6) 
  11. « Une histoire de Syd Barrett »
  12. When pigs fly (« quand les cochons voleront ») est le pendant anglais de l'expression « quand les poules auront des dents ».
  13. Description des événements lors du spectacle
  14. Ce concert a été enregistré illégalement et est disponible en bootleg sous le titre Who Was Trained Not to Spit on the Fan. Ce titre est une ligne des paroles de la chanson Dogs (chanson) et signifie « À qui l'on a appris à ne pas cracher vers le ventilateur », mais peut aussi prendre le sens de « À qui l'on a appris à ne pas cracher sur le fan » (fan signifiant également « ventilateur »).
  15. Voir la fin de cet article
  16. Liste de planètes et d'astéroïdes
  17. (en) Pink Floyd and Roger Waters Reunite for the Live 8 Concert in London sur The Pink Floyd Hyperbase. Consulté le 17 février 2008.
  18. Libération, 5 juillet 2005.
  19. BBC News, 5 juillet 2005.
  20. Article dans La Repubbica
  21. Sur le site brain-damage.co.uk.
  22. « David Gilmour ne veut pas faire revivre le groupe Pink Floyd ».
  23. Blog de David Gilmour.

Voir aussi

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Bibliographie

Travaux universitaires

  • Olivier Curtil, Pink Floyd : Les trois premières années, mémoire de licence en musicologie, université Lyon 2, 1981, 78 pages.
  • Emmanuel Joly, sous la direction de Martin Laliberté, Le savant et le populaire dans la musique de Pink Floyd : l’exemple d’« Atom Heart Mother » (1970), mémoire de maîtrise en musicologie, Université de Dijon, 251 pages en 2 volumes.
  • Sébastien Lauvernet, sous la direction de Gérard Le Vot, Pink Floyd : une monographie, mémoire de maîtrise en musicologie, université Lyon 2, 1997.
  • Kathy Mouton, sous la direction de Fabien Gérard, Alan Parker : un coup de poing dans le « mur ». Analyse critique du film Pink Floyd – The Wall. Mémoire de licence en journalisme, Université libre de Bruxelles (Belgique), 1994, 190 pages.
  • Michel Nierenberger, sous la direction de Jean-Rémy Julien, Contribution à la connaissance de l’orchestration des Pink Floyd, mémoire de maîtrise en musique et musicologie, Université Paris IV, 1987, 131 pages.
  • Alain Pire, sous la direction de Philippe Dubois, The Wall (Le mur de Berlin) : un clip vidéo, mémoire de licence en création vidéo, Arts et sciences de la communication, Université de Liège (Belgique), 1988, 57 pages + annexes.
  • Xavier Proena, sous la direction de François Decarsin, Approche de « The Wall » (Pink Floyd, 1979), mémoire de maîtrise en musique et musicologie, université Aix-Marseille I, 2001.

Livres

  • Jérôme Alberola, Anthologie du rock progressif : Voyages en ailleurs, Camion blanc, 2010, 808 p. (ISBN 978-2-357790-73-5)  (7 albums chroniqués)
  • Mark Blake (trad. Frédéric Vallon), Pigs Might Fly : L'histoire cachée de Pink Floyd, Mascara/Tournon, 2008, 518 p. + 16 p. de photos p. (ISBN 978-2-35144-084-1) 
  • Alain Dister, Jacques Leblanc, Udo Woehrle, Le livre du Pink Floyd, Albin Michel collection Rock & Folk (grand format), 1978 (ISBN 2-226-00622-2) 
  • François Ducray, Pink Floyd, Librio-EJL, 2000, 92 p. (ISBN 2-290-30646-0) 
  • Aymeric Leroy, Pink Floyd : plongée dans l'œuvre d'un groupe paradoxal, Le Mot et le Reste, 2009 (ISBN 978-2-915-37881-8) 
  • Nick Mason et Philip Dodd (trad. Sylviane Lamoine, Élisabeth Luc, Dominique Mathieu, Delphine Nègre, David Thépaut-Lindbergh), Pink Floyd : l'histoire selon Nick Mason, EPA-Chêne , 1re édition en 2005, reliée, 360 p. (ISBN 2-85120-621-4) / réédition en 2007, brochée et en format plus petit, photos différentes, 240 p. (ISBN 2-85120-656-5)
  • Jean Michel Oullion, Pink Floyd : une épopée cosmique, l'Express/Musicbook Portrait, 2003, 304 p. (ISBN 2-84343-171-9) 
  • Jean Michel Oullion, Pink Floyd : magiciens, alchimistes et milliardaires, Les carnets de l'info, 2009, 292 p. (ISBN 978-2-9166-2830-1) 
  • Glenn Povey (trad. Denis-Armand Canal), Pink Floyd, Place des Victoires, coll. Rock & Pop (relié), 2009, 368 p. (ISBN 978-2-8099-0092-7) 
  • Glenn Povey et Ian Russell (trad. David Stryker), Pink Floyd : haute tension, Seuil (relié), 1997, 256 p. (ISBN 2-02-031250-6) 
  • (en) Mick Rock, Psychedelic Renegades, Genesis Publications, 2001, 160 p.  (recueil de 120 photos 1969-71 de Syd Barrett, format 29 x 24 en édition reliée de luxe et tirage limité dédicacé par l'auteur)

Liens externes


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