Pipe à eau

Pipe à eau
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Une pipe à eau

Une pipe à eau ou bong ou encore bangh (à ne pas confondre avec le "bhang", terme indien désignant un mélange de lait et de haschich) est un objet utilisé le plus souvent pour fumer du cannabis. Il est aussi utilisé pour fumer d'autres substances telles que le tabac, de la salvia divinorum, de la méthamphétamine ou du crack. De nombreux pays ont des lois contre la possession d'équipements utilisés pour la consommation de substances interdites. Le plus fréquemment, les pipes à eau sont donc vendues comme pipes pour le tabac seulement. Fumer avec une pipe à eau est réputé assez différent de fumer une pipe ou un joint. Les pipes à eau sont utilisées dans le but de refroidir la fumée avant de l'inhaler et pour créer une grande quantité de fumée que l'utilisateur va inhaler d'un coup sec. Le mot bong est un mot dérivé du mot thaï baung qui réfère à une partie coupée de bambou.

Sommaire

Fonctionnement

La "douille" est bourrée avec le mélange. Le réservoir à eau est rempli ou complété. On place la bouche à l'extrémité du tube, on allume et on aspire doucement jusqu'à la limite de l'étouffement, puis on aspire la fumée en une fois rapide.

Principes de base

Une pipe à eau en verre

L'utilisateur doit inhaler par la bouche, collée à l’ouverture large de la pipe, située en haut de la chambre à fumée. Lorsqu'il aspire, la pression de l’air diminue à l'intérieur de la pipe à eau. Le foyer offrant un passage libre, l'atmosphère pousse alors de l’air à l'intérieur au travers de la matière combustible incandescente qui s'y trouve. Cela produit de la fumée. Elle passe par la tige du foyer, puis remonte au travers de l'eau et est finalement aspirée dans les poumons de l'utilisateur.

Certains utilisateurs remplacent l´eau par d´autres liquides alcoolisés (pastis, vodka, bière ou vin..) ou non (jus de fruits divers, sodas..). Cela semble considéré comme aventureux. L´idée semble déconseillée, pouvant s'avérer imprévisible et dangereuse pour un usager non-averti. L'alcool capte les alcaloïdes, de toutes les drogues qui en possédent et donc il n'y a pas d'effets pour l'utilisateur. L'utilisateur ne doit pas laisser le temps a la fumée de stagner dans la chambre en aspirant tout en une fois, doucement mais pas trop, quitte a minimiser la dose pour la finir et lacher l'appel d'air si il y a. Lexique :

  • Pit (durite) : désigne le tuyau de la pipe à eau, dans lequel la fumée circule juste avant de faire l'objet d'une percolation dans l´eau. Les rapports de la longueur du pit, de son diamètre et de le hauteur du bong sont importants. Ils conditionnent la force d´aspiration et la quantité d´eau nécessaires à la consommation en une seule inspiration, du combustible.
  • Foyer (ou bowl): désigne le petit récipient métallique ou en verre - le plastique est proscrit - dans lequel la mixture à fumer est placée. Peut aussi désigner le mélange lui même.
  • Couler, tomber, poker, coller, péter, shooter, killer ou calciner une douille, sont synonymes et désignent le fait de fumer le tout en une seule fois.

Description

Éléments de la pipe

Schéma d’une Pipe à eau en opération.
1. Embouchure
2. Chambre à fumée
3. Foyer et charge combustible (ou bowl)
4. Tige
5. Base
6. Charge liquide

Le plus fréquemment un bong comporte peu de pièces.

  1. L'embouchure où l'utilisateur met sa bouche, en refermant ainsi la pipe de l'extérieur. s'il n'y a pas de carburateur ou s’il est bouché, l'air ne peut alors entrer que par le foyer.
  2. La chambre à fumée où la fumée est stockée. Quand il y a assez de fumée, l'utilisateur ouvre le carburateur, permettant ainsi un afflux plus rapide d'air, pour l'inhalation.
  3. Le foyer (ou conepiece ou headpiece ou chillum ou "douille"). C'est une pièce amovible ou pas, de forme conique. C'est là qu'est tassée la substance à fumer. On l'allume tout en inspirant. Le foyer est scellé hermétiquement dans la pipe. Lorsque l'embouchure et le carburateur sont bouchés, c'est le seul orifice autorisant une entrée d'air. Le foyer doit être nettoyé avant qu'il ne se bouche ou ne se résine trop.
    Un foyer usé et sale
  4. La tige (ou chambre ou slide ou slug). C'est un tube qui part du foyer et qui descend dans l'eau.
  5. La base permet de poser la pipe en équilibre afin que l'eau ne se renverse pas.
  6. La charge liquide. C'est un volume d'eau, dans lequel plonge l'extrémité basse de la tige. Cette charge liquide sert de filtre.

Certaines pièces optionnelles, servent seulement à modifier l'expérience de l'utilisateur :

  • Beaucoup de pipes à eau ont de petits trous sur le côté nommés carburateurs (aussi appelés carb, shotty (de 'shotgun'), choke ou rush ). C'est une valve sur laquelle on place son doigt lorsqu’on fait entrer la fumée dans la chambre à fumée. Quand la personne retire son doigt du carburateur, l'air peut être aspiré plus rapidement ce qui permet de vider la chambre à fumée plus vite. Remplir complètement ses poumons de fumée est appelée coup (douille ou hit). Fréquemment l'utilisateur fume en deux étapes. Premièrement, étape avec foyer allumé : la fumée remplit la chambre à fumée. Deuxième étape : vidage rapide de la chambre à fumée en ouvrant le carburateur.

Sur d'autres modèles de pipes, le carburateur et remplacé par un deuxième foyer amovible. Cette pièce se nomme slide, slug, pull, slip stem ou suicide carb.

  • Des chambres à fumée supplémentaires peuvent être ajoutées. Cela augmente la filtration et rendrait l'aspiration plus agréable. Ces chambres peuvent être externes ou se trouver dans la pipe même.
  • Un cendrier à la base de la douille. C'est en général une petite grille en métal permettant de retenir les cendres.
  • Un diffuseur peut être ajouté à la base de la tige. C'est un bouchon finement perforé, qui divise la fumée en bulles. La fumée est ainsi refroidie plus efficacement.
  • Un compartiment à glace peut être aménagé, grâce à une indentation dans la chambre à fumée. On peut alors caler de la glace. Cela augmente le refroidissement.
  • Un filtre à charbon (souvent une petite chambre contenant du charbon actif ou du coton) peut aussi être ajouté. C'est un filtre installé entre le foyer et la tige. Il permet de filtrer une majorité des cancérigènes et permet de conserver la partie principale de la pipe propre.

Motivation

Une pipe à eau

Une pipe à eau permet de fumer d’une façon qu'il est impossible d'obtenir avec une pipe ou un joint. Un avantage, est de moins perdre de cannabis qu’en roulant un joint car le combustible a besoin d’être compacté. Parce que les chambres à fumée de la plupart des bongs font de 5 à 8 centimètres de diamètre, la température de l’air qui s’y déplace est réduite, ce qui est apprécié par certains fumeurs. Selon la longueur de la pipe à eau, beaucoup de fumée peut être accumulée. Dans les gros bongs (environ 1,20 m ), la personne doit interrompre l'inspiration quand la fumée touche ses lèvres. Elle doit expirer et inspirer à nouveau afin d'inhaler toute la fumée, tout en ouvrant le carburateur. Cette méthode fait ingérer beaucoup plus de THC, mais en gaspille aussi. Certains utilisateurs gardent longtemps la fumée dans leurs poumons afin que le THC soit absorbé en plus grande quantité. Cependant, cette pratique est inutile et dangereuse puisque le THC est assimilé très rapidement contrairement au goudron et monoxyde de carbone qui - avec la rétention prolongée - se déposent plus profondément dans les poumons.

Faire passer la fumée à travers l'eau la refroidit. Les substances solubles dans l'eau sont capturées et ne passent donc pas dans les poumons de l’utilisateur. Certains utilisateurs croient que les pipes à eau sont meilleures pour la santé que les autres façons de fumer. Cependant, en 2000 la NORML-Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies (MAPS) a fait une recherche indiquant que les pipes à eau filtrent plus de THC que de goudrons, impliquant que les utilisateurs doivent utiliser plus de cannabis pour obtenir le même effet[1]. L'expérience utilisait de la fumée de cannabis provenant du National Institute on Drug Abuse (NIDA). Une machine imitait la capacité d’inhalation d'un consommateur moyen. Ont été comparé les fumées provenant d'un bong ordinaire, d'un bong avec une tige pliante, d'un modèle avec mélangeur eau/fumée mécanique, ainsi que deux modèles différents de vaporisateurs. Il a été conclu que le joint donnait plus de THC que tous les autres moyens, sauf pour les vaporisateurs avec un rapport d’environ 1 partie de Cannabinoïde pour 13 parties de goudron. Cependant cette etude est logiquement fausse car le THC est une substance hydrophobe, donc insoluble dans l'eau, de plus la fumé qui passe dans l'eau forme des bulles ce qui diminue fortement la dissolution des substances quelque soient la solutions.

Formes et grandeurs très variées de bongs

Le Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies (MAPS)[2] a vérifié les recherches faites sur les effets de la filtration par l’eau de la fumée de marijuana et de la fumée du tabac. L'association a trouvé que les macrophages alvéolaires (un composant important du système immunitaire des poumons) sont exposés à de la fumée non-filtrée, qu'il y a une diminution importante de leur capacité à combattre les bactéries. L'eau retient en effet certaines quantités de substances (substances toxiques contenues dans le tabac ou autre) mais la fumée n'est est pas moins dangereuse et nocive pour la santé. L'efficacité du filtrage varie selon la forme et la longueur de la pipe à eau. Par exemple, le fractionnement des bulles qui traversent l'eau, augmente la surface de contact avec l’eau[2] et améliore le filtrage. Donc, selon ces recherches, il serait meilleur pour la santé d'utiliser la filtration par l'eau même si une partie du THC est perdue par condensation (le THC n’est pas très soluble dans l’eau).

La charge liquide

Il est possible d'utiliser différents liquides comme de l'eau, du lait (écrémé), du jus de fruit ou encore de l'alcool en fonction des gouts de l'utilisateur. Toutefois l'alcool (tout comme le lait non écrémé) absorbe le THC et boire ensuite la solution reste moins efficace que l'inhalation qui devient elle-même moins efficace car privée d'une partie de THC.

Le nombre d'utilisations augmentant, l'eau devient verdâtre, jaunâtre, parfois brunâtre ou même noire. Une eau usée peut affecter la qualité et le goût de la fumée. La boire est réputé déplaisant, sans effets psychotropes significatifs ou intéressants.

Nettoyage

Avec le temps, l'eau peut sentir mauvais, de la résine et du goudron peuvent s'accumuler en dépôts. Un trempage prolongé dans un bain d'eau au savon ordinaire est une méthode de nettoyage simple et modique. Les mélanges alcool/sel ou éthanol/riz sont parfois utilisés. Les pipes en verre peuvent être complétement nettoyées par un passage au lave-vaisselle. L'intérieur d'un bong en plastique peut efficacement être brossé. Un important dépôt de résine sur verre ou céramique peut être supprimé avec un solvant comme l'éthanol. L'acrylique ne supporte pas les solvants comme l'éthanol et craque.

Si l'intérieur de la pipe à eau est inaccessible, un chauffage du goudron par aspersion d'eau chaude, suivit d'un lavage avec un produit nettoyant ménager comme du Lestoil pur, terminé par un rinçage à l'eau est mentionné comme méthode efficace.

Un bong en acrylique a habituellement une partie en acrylique et une partie en métal (tige + foyer). Ainsi on préfèrera séparer le lavage de l'acrylique de la partie en métal (qui accumule d'ailleurs le plus de dépôt). L'intérieur d'un bong en plastique (acrylique) peut efficacement être brossé (eau chaude + savon). Pour la partie métallique, il est possible de la tremper dans un mélange de bicarbonate de soude avec du vinaigre pendant 30 min à 1 heure en fonction de la saleté accumulée.

L'application à froid et à sec d’huile, peut limiter les dépôts de goudron et faciliter le nettoyage.

Les bongs traditionnels en bambou doivent être nettoyés et séchés très régulièrement, sans quoi des champignons prolifèrent.

Risques pour la santé

Minimiser les risques pour la santé

Pour les bongs (slide et carburateur), les zongs, les pipes à glace et les bubblers, il y a plusieurs moyens de minimiser les effets néfastes sur la santé, ils sont tous indépendamment applicables et permettront d'utiliser une pipe à eau de manière optimale :

- Faire en sorte que la fumée passe par le plus d'eau possible. Il faut donc ne pas lésiner sur la quantité d'eau à utiliser (c'est-à-dire maximiser la quantité d'eau sans pour autant rendre l'aspiration difficile) et mettre la base de la tige le plus bas possible dans le compartiment à eau.
- Maximiser les échanges fumée/eau. Il ne faut donc pas aspirer trop vite (et même aspirer le plus doucement possible, le cheminement de la fumée dans l'eau sera plus long) et utiliser un diffuseur qui fragmentera la fumée en fine bulle et augmentera donc la surface de contact.
- Utiliser un filtre (appelé cendrier, il s'agit là d'une petite grille en fer) à la base du foyer. Cela évite que la grosse majorité des cendres aillent dans l'eau ou risquent de se retrouver dans les poumons.
- Ne pas fumer plus que nécessaire. Trop de combustible augmente les risques d'addiction sans pour autant augmenter significativement les effets. Pour les fumeurs de cannabis, la question à se poser concerne l'utilité du tabac lorsque l'herbe ou la résine peut être fumée seule à l'aide d'un cendrier. Enfin, la quantité de combustible à utiliser est bien moins importante que celle nécessaire à un joint normal.
- Diluer la fumée avec de l'air lors de l'aspiration de la chambre à fumée. La forte densité de la fumée d'un bong est un facteur aggravant. Il existe des douilles où le passage de la fumée au bas de la douille est plus large permettant ainsi d'aspirer plus d'air avec la fumée.
- Ne surtout pas garder longtemps la fumée dans les poumons ! Comme dit plus haut, cette pratique est inutile et dangereuse puisque le THC est assimilé très rapidement contrairement au goudron et monoxyde de carbone qui, avec la rétention prolongée, se déposent plus profondément dans les poumons.
- Eviter les inspirations trop profondes. Les inspirations profondes permettent au goudron et autres substances toxiques de se déposer plus profondément dans les poumons.
- Bien nettoyer sa pipe à eau. Si celle-ci est sale, les précédents dépôts vont se mélanger aux nouvelles fumées lorsqu'ils seront chauffés, cela nuit donc fortement à la qualité (mais aussi au goût) de la fumée.
- Utiliser une pipe à eau de fabrication commerciale. En effet, cela évite ainsi tous les risques de vapeurs toxiques. De préférence en verre pour pouvoir nettoyer plus efficacement.
- Changer l'eau régulièrement (le plus souvent possible). Afin d'éviter d'affecter au maximum le goût et la qualité de la fumé. Une eau sale filtre moins bien.
- Avoir une bonne température d'eau. Une eau froide filtre peu alors qu'une eau chaude filtre trop et diminue significativement les effets. Un bon compromis est d'utiliser une eau tiède pour allier filtration, refroidissement et effets.
- Utiliser un bong avec percolateur(s), la fumée aura plusieurs passages dans l'eau et sera plus douce car mieux filtrée.
- Pour les bongs en verre, utiliser un filtre à charbon activé. Le charbon actif est reconnu pour sa capacité à filtrer l'air. Il rend la fumée la plus pure possible en la privant d'une grosse partie de ses éléments cancérigènes (goudrons, monoxyde de carbone et autres agents toxiques). Le filtre à charbon ne filtre pas le THC mais atténue fortement le gout de la fumée.

Incidence des matériaux sur la santé

Presque tous les matériaux semi-rigides et imperméables à l'air peuvent servir à réaliser une pipe à eau simple. Par exemple : bambou, bouteille plastique, canettes, seau, vase, bouteille de bière, statue creuse en céramique ou en plastique, verrerie de chimie ou encore fruits et légumes.

Fabrications commerciales

La plupart des pipes à eau achetées sont en verre ou en acrylique transparent. Toutes comportent ou utilisent des foyers et des tiges. Par exemple, une pipe à eau de moins bonne qualité, est faite en acrylique mais comporte un foyer en métal. Les matériaux généralement utilisés dans les fabrications commerciales ne mettent pas en danger l'utilisateur.

Fabrication domestique

Il est possible de construire une pipe à eau à peu de frais, mais souvent, elle ne sera pas résistante et difficile à laver. Une fabrication "maison" peut employer des pièces aussi bien vendues en commerce qu'improvisées avec les moyens directement disponibles. Le matériel de construction peut se limiter à un couteau, une bouteille de soda en plastique, du ruban adhésif, du papier d’aluminium et une section de tuyau d’arrosage. Toutefois il y a un risque de vapeurs toxiques.

Risques de vapeurs toxiques

Cependant, ces bricolages sont déconseillés. Les matériaux une fois chauffés, peuvent produire des vapeurs toxiques. Il en est ainsi pour le PVC, le plastique ou le caoutchouc. Mais l'aluminium libère aussi des vapeurs toxiques lorsqu’il est chauffé. On trouve peu d'études sur l'inhalation de ces vapeurs, mais elles doivent impérativement être évitées. Les canettes de soda sont en aluminium enduites de peintures, elles ne doivent jamais être utilisées. Le ruban adhésif contient du plastique et doit aussi être évité.

Il est prouvé que l'utilisation répétée d'une pipe à eau peut avoir des incidences graves sur la santé (irritation ou saignements de la trachée, lésions minimes des poumons) car la fumée est très dense et elle irrite ainsi les voies respiratoires. Les risques de cancer augmentent.

Variétés

Les pipes à eau ont de multiples formes, matériaux, styles, couleurs et dimensions. Elles sont souvent fabriquées à partir d'acrylique, de céramique ou de verre. Elles peuvent aussi être faites à partir de matériaux plus artisanaux comme des bouteilles vides ou même rarement à partir de fruits et légumes jetés ou consommés après usage. Les pipes à eau peuvent être appréciées pour leur style, leurs couleurs ou la touche personnelle de leur propriétaire. Certaines personnes vont même jusqu'à nommer leur pipe à eau.

Des variantes classiques de pipes à eau existent et procurent des effets différents.

Bongs à slide et à carburateur

Une pipe à slide. Les lignes noires représentent une tige amovible.
Une pipe à carburateur. Notez le trou à gauche.

Les deux pipes à eau les plus communes comportent soit une tige amovible soit un carburateur. La pipe à slide est un peu plus compliquée. Elle permet d'extraire toute la fumée de la chambre en faisant passer de l'air frais dans l'eau, ce qui permet une inhalation plus grande. Les pipes à carburateur sont plus simples. Elles sont souvent construites à la maison. Plus le carburateur est bas, plus le coup est gros car l'air va moins pouvoir se mélanger avec la fumée avant qu’elle ne soit aspirée par l’utilisateur.

Zongs

Un Zong ne diffère d'un bong que par la courbure de sa chambre. Les courbes permettent d'agrandir la capacité de la chambre à fumée sans trop rallonger la pipe. Ils sont souvent faits de verre. Le nombre de courbes et leur diamètre varient. Il est possible d'introduire de la glace dans un zong car elle va être arrêtée à une courbe.

Un zong avec trois courbes.

Pipes à glace

Un bong à glace.

Une des variétés de bong les plus communes est le bong à glace. C'est en fait une variété des pipes à slide ou à carburateur. Ils sont habituellement fait de verre ou d’acrylique. Le fait d’ajouter de la glace dans la chambre augmente le refroidissement de la fumée. Cela est recherché par certains utilisateurs qui trouvent l’inhalation plus plaisante. Ces pipes ont souvent des couleurs vives et sont appréciées pour leur durabilité et leur facilité d'usage. Elles ont normalement des carburateurs sur le côté opposé au foyer ou à quelques degrés de ce dernier. Les pipes à glace ont souvent des chambres plus grandes.

Bubbler

Un bubbler est un petit bong qui peut être manié d’une seule main (en sus d'une source d'ignition). Dans cette variante, la tige est à l’intérieur et le foyer est en haut de l’appareil.

Vaporisateur

Un vaporisateur est un appareil utilisé en phytothérapie et en aromathérapie. Ces dernières années, leur conception a été améliorée pour répondre à la demande des hôpitaux pour pouvoir utiliser le cannabis médicalement.

Le vaporisateur a pour fonction de faire chauffer à une température précise - en deçà du point de combustion - le produit dont on veut vaporiser certaines essences. Après l'avoir refroidie en passant par une pipe à eau, un ballon ou de la glace, l'utilisateur peut inhaler cette vapeur. La vapeur créée est transparente et inodore. Si la vapeur n'est pas inhalée, elle se condense immédiatement dans l'air ambiant. Cela limite la gène qui pourrait être occasionnée à l'entourage. Il est néanmoins conseillé de se tenir à distance des femmes enceintes, particulièrement lors des premiers mois de grossesse.

Une étude datant de 2003 a montré que les vapeurs produites par les modèles haut de gamme étaient composées de 95 % de THC[3],[4].

Le goût procuré est plus intense. Plus encore avec les modèles où la plante n'entre pas directement en contact avec la partie chaude du vaporisateur, un souffle d'air chaud est alors propulsé sur la plante. Les effets sont ressentis environ 10 minutes après l'inhalation.

Certains vaporisateurs fonctionnent sur le même principe qu’un narguilé. Mais au lieu de mettre un charbon sur le dessus, on chauffe l'extrait de plante grâce à une source de chaleur que l'on doit régler à la bonne température.

Dans un vaporisateur, une quantité minimale de consommable produit un effet beaucoup plus intense. Le consommateur inhale en effet plus de substance psycho-active que lorsqu'il fume. Les effets d’une vaporisation peuvent durer 3 heures. En sus du meilleur rapport quantité/effet, l'utilisateur n'a besoin ni de tabac ni de feuilles. L'investissement est donc considéré comme vite rentabilisé. L'irritation des poumons (bronchites...) est minimisée (pas de fumée, pas de goudrons). Certain pensent que l'achat d'un vaporisateur (de 15 € à 500 €) est une bonne solution pour se libérer de la dépendance au tabagisme: il est serait alors nécessaire de cesser définitivement toute inhalation de tabac (de nicotine).

L'effet "stoned" (cassant, assommant) est réputé n'exister que très faiblement avec un vaporisateur. L'effet "high" (euphorisant, énergétique) semble plus intense, même avec de la résine (Haschich).

Une session de vaporisation dure environ 20 minutes et il est possible de faire 2 ou 3 sessions avec le même extrait en fonction de la qualité du produit.

Aucune étude sur l'abus de vaporisation n'a été menée à ce jour. Aucun effet secondaire notoire n'a été décrit par les hôpitaux qui utilisent ces appareils (Suisse, Autriche...)

La prudence s'impose car certaines plantes peuvent être nocives.

Bong à gravité

Un schéma sur l’utilisation d’un bong à gravité

Un bong à gravité (ou Bucket bongs, Buckets, G-Bong, waterfall, sinkers, shubong, sous-marin, torpedoes, depth-charges, aqualungs, watergravity bong, évier, seau ou poussée d'Archimède) ne filtre pas nécessairement la fumée à travers l’eau. (Cela peut néanmoins être fait en utilisant une tige de la longueur de la bouteille attachée au foyer). Il utilise plutôt l’eau pour créer une baisse de pression constante à l’intérieur de la chambre à fumée. Cela produit une fumée plus dense et donc, plus de THC peut être absorbé. Ils sont aussi connus pour être inconfortables en faisant beaucoup tousser les utilisateurs, ce qui les rend parfois déplaisant à utiliser.

Une variation du bong à gravité est le bong "chute". Une chute est créée en perçant un trou dans un gros contenant et en attachant un foyer ou un joint en haut du contenant. Au fur et à mesure que l’eau se déverse, le foyer est allumé et le contenant se remplit de fumée. Beaucoup d’utilisateurs de ce genre de bong utilisent des bouteilles SoBe car il y a une indentation dans le bas qui peut facilement être brisée et qui laisse passer l’eau.

Le Poumon

Un schéma sur l’utilisation d’un poumon

Le principe du poumon est de faire entrer la fumée par un trou dans un contenant et de la faire sortir par ce même trou jusqu’à vos poumons.

Habituellement, le poumon est constitué d’une bouteille de plastique et d’un sac de plastique. On coupe le dessous de la bouteille et on y fixe un sac pour que ce soit hermétique. On perce un trou dans le capuchon et on y insère un joint ou un foyer. Avant de remettre le bouchon, on vide la bouteille de tout l’air qu’elle contient en l’aspirant. Après avoir fixé le bouchon, on tire tranquillement sur le sac de plastique de façon à faire baisser la pression de l’air à l’intérieur du contenant et ainsi forcer de l’air à passer par le joint ou par le foyer pour entrer dans la bouteille. Quand le contenant est entièrement rempli, on retire le bouchon, on place la bouche sur le goulot et on inspire un grand coup.

Fumer avec un poumon revient presque au même que de fumer avec un joint puisqu’il n’y a pas vraiment de filtration, mais on peut inspirer des plus grande bouffées d’un seul coup.

Le Popper ou "Bong Artisanal"

Le Popper désigne l'utilisation d'une bouteille d'eau ou de n'importe quel autre liquide (les bouteilles d'eau d'un demi ou d'un tiers de litre étant les plus utilisées), couplée à une pipe, qui est généralement le tube muni d'un foyer que l'on trouve sur n'importe quel bong. On peut aussi fabriquer une telle pipe à base de matériaux d'usage commun, en perçant deux trous dans la bouteille; l'un étant situé à environ un quart du bas de la bouteille (7-10 cm environ), l'autre un peu plus haut, disons à 4-5 cm du niveau de l'eau, qui elle même remplit plus ou moins 5 cm de la bouteille. Le premier trou servira à insérer le tube muni d'un foyer, et est généralement percé à l'aide d'une cigarette allumée. Le deuxième trou, percé de la même manière, constitue la soupape ou (traduit littéralement de l'anglais) le "carburateur".

L'ensemble constitue un bong artisanal en tout point comparable en efficacité à l'original, et le mode d'utilisation est le même. Un autre avantage de cette méthode est le caractère extrêmement discret et transportable de l'ensemble, qui ne nécessite qu'une bouteille, un tuyau et un foyer de bong. Le bong artisanal, est très utile aux fans de bong qui ont du mal à transporter leur objet favori partout où ils se déplacent. Le caractère jetable de la bouteille évite aussi d'avoir à nettoyer son bong.

Une légende veut que, lorsque utilisé en extérieur, la bouteille soit laissée après utilisation sur les lieux, en guise de signe. L'ensemble serait une manière de signifier, notamment à la police, qu'"ici, des gens ont fumé". Le Popper est néanmoins assez peu utilisé, mais son usage serait en augmentation, en partie à cause de la publicité qu'en font ses utilisateurs.

Le Chou-Bong

Principalement utilisé en groupe, le chou-bong a pour principal intérêt de permettre à l'utilisateur d'inspirer bien plus de fumée qu'en tirant simplement sur le joint.

Généralement fait à partir des rouleaux de Sopalin ou de papier toilette, c'est un simple tube troué à un endroit dans le but d'y insérer le joint. Il suffit juste ensuite à l'utilisateur, de coller sa main sur l'une des deux faces du tubes, afin de rendre l'ouverture parfaitement hermétique, pour enfin coller sa bouche de l'autre côté, et inspirer. Lorsque le fumeur veut arrêter, il lui suffit juste d'enlever sa main, et de finir d'aspirer la fumée étant resté dans le chou-bong.

Bien que son principe limite quelque peu les améliorations possibles, on peut parfois voir des chou-bong ayant été troués une seconde fois, afin d'adapter le chou-bong à deux diamètres de joints différents. L'utilisateur n'a, dans ce cas, qu'à utiliser sa main libre pour boucher le trou non utilisé. Il existe aussi les chou-bongs ayant plusieurs trous, pour y insérer plusieurs joints. Dans le cas de 4 trous, (le plus courant), on parlera d'Hélicoptère ou de Moulin.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Pipe à eau de Wikipédia en français (auteurs)

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