Plou

Plou
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47° 00′ 55″ N 2° 09′ 20″ E / 47.0152777778, 2.15555555556

Plou
Image illustrative de l'article Plou
Administration
Pays France
Région Centre
Département Cher
Arrondissement Bourges
Canton Chârost
Code commune 18181
Code postal 18290
Maire
Mandat en cours
Fabrice Chabance
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Fercher - Pays florentais
Démographie
Population 455 hab. (2006)
Densité 14 hab./km²
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 55″ Nord
       2° 09′ 20″ Est
/ 47.0152777778, 2.15555555556
Altitudes mini. 122 m — maxi. 161 m
Superficie 33,21 km2

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Voir la carte administrative

Plou est une commune française, située dans le département du Cher et la région Centre.

Sommaire

Géographie

Situation géographique

La commune de Plou se situe à l’extrême est de la Champagne du bas Berry, sur un plateau délimité à l’est par la rivière Cher et à l’ouest par la rivière Arnon. Sa limite sud est à proximité du tronçon de l’ex route nationale 151 (aujourd'hui départementale) qui relie Saint-Florent-sur-Cher à Chârost. Sa limite nord est proche de la route départementale D 23 qui joint Bourges à Reuilly.

Formation

Le territoire occupé par la commune de Plou a émergé des eaux une première fois au crétacé supérieur, il y a environ 95 millions d’années. Cette émersion a duré environ 30 millions d’années, puis de nouveau l’océan l’a recouvert. Il faut attendre le début du tertiaire, il y a environ 45 millions d’années, pour que de nouveau il émerge pour ne plus être englouti[1].

Géologie

Le sol de la commune de Plou est du jurassique moyen, s’y ajoutent des argiles sidérolitiques (minerai de fer) et des limons des plateaux composés d’alluvions granitiques et de calcaires lacustres)[2].

Généralités climatiques

Les vents dominants qui soufflent sur la commune de Plou viennent majoritairement de l’ouest de l’océan Atlantique. Les vallées du Cher et de l’Arnon, et la forêt qui couvre près de 1650 hectares du territoire communal, sont propices à l’évaporation. Ce phénomène d’évaporation favorise les pluies qui tombent, en moyenne annuelle sur 100 ans, 1 jour sur 3. La température est modérée, sans gros écarts entre celles d’hiver et celles d’été. L’hiver commence en principe fin novembre.

L’été ne s’écoule jamais sans orage. C’est au mois d’août qu’ils sont les plus importants et les pluies qui en découlent favorisent les récoltes fruitières d’automne. L’automne est doux et long et généralement pluvieux.

Topographie actuelle

La commune de Plou, qui s’étend sur 3317 hectares, a la particularité de ne pas être implantée comme un village traditionnel français, où les maisons se sont construites autour de l’église et de la mairie. La commune de Plou n’a pas de bourg ou de centre de village, son habitat se répartit dans 8 hameaux, 10 habitations isolées et deux châteaux.

Les 8 hameaux se nomment respectivement : Brouillamnon où se trouve la Mairie, Les Moreaux, Le Grosbois, Le Bouchet, Les Brissards, Le Souchet, Les Cocuas, Plou où se trouve l’église Saint-Pierre. Les 10 habitations isolées se nomment : La Bruyère, Le Chagnat, La Gitonnerie, Les Alouettes, Le Four Sandrin, Travail Coquin, La Sautellerie, La Maison du Garde, Le Carroir du Gué, Le Donjon. Les deux châteaux sont ceux de Castelnau actuellement habité et de Font-Moreau partiellement ruiné[3].

Toponymie

Plou est attesté sous la forme Plauda en 1163, puis Ploe en 1177, Ploye XIIIe siècle et Ploa 1327[4],[5].

La mention de 1177, Ploe, est identique au vieux breton ploe « paroisse » que l'on retrouve dans la Toponymie bretonne sous diverses formes : Plou-, Ploe-, Ples-, Plé-, etc., ce qui pourrait laisser penser que celle de 1163, Plauda, est une mauvaise latinisation en terre non celtique[6]. Or, pour justifier la forme Plou, il est nécessaire de postuler l'importation d'une forme bretonne, réinterprétée graphiquement de diverses manières par la suite, c'est-à-dire, de réfuter les autres mentions anciennes, ce qui est indémontrable. Il ne peut pas s'agir non plus d'un emprunt au vieux breton ploiv-, ploev-, car il n'aurait pas pu aboutir à Plou dans le dialecte roman parlé en Berry. Aucune des attestations anciennes ne va d'ailleurs dans ce sens (cf. ci-dessus). Reste, comme le suggère le site Academia celtica[7], l'utilisation d'une forme gallo-romane équivalente *PLĒBE, d'origine latine (plebs, plebis), qui est aussi la source du breton plou. cf. Plougastel (Plebs Castelli ou Plebe Castello au XIe siècle) ; Ploubezre (Plebe Petri 14e) ; Ploërmel (Plebs Arthmael 835) ; Pluherlin (Plebs Huiernim 833), Plumaugat (Plebs Maelcat 869) ; Pleucadeuc (Plebs Cadoc 826, in Plebe Cadoci 837) ; etc.

Cependant, cette dernière hypothèse se heurte, là encore, à la phonétique. En effet, le gallo-roman *PLĒBE aurait abouti aux formes *pleif / *ploif s’il avait survécu.

L'explication la plus probable, à partir des formes anciennes dont on dispose, revient donc aux toponymistes.

Albert Dauzat, Charles Rostaing[8] et Ernest Nègre[8] y voient conjecturalement le latin plauta (terra) « terrain plat » ou plus certainement, pour les premiers, le latin plova « charrue » au sens possible de « terre labourée ». Par ailleurs, selon E. Nègre, l'ancien français plou avait le sens de « soc de charrue ».

Le terme plova « charrue », cité par Albert Dauzat, serait un terme de latin médiéval, mais Du Cange n'atteste que de ploum / plovum en ce sens[9]. Il conviendrait donc de poser un *PLOVA, non attesté, et la signification de « terre labourée » est un postulat ad hoc de cet auteur.

Par contre, l'interprétation par le latin plauta (terra), également proposée par ce dernier, mais aussi par E. Nègre, semble la plus solide. Elle est conforme aux formes anciennes, mais aussi concevable phonétiquement et sémantiquement. Latin plauta > gallo-roman *PLOTA > *Ploda > Ploye / Ploa avec lénition à l'intervocalique, d'où Ploe. Il signifierait « (terre) plate, large », c'est-à-dire un endroit plat, ce que le site du bourg de Plou représente, par contraste avec les élévations boisées qui l'entourent.

Remarque : cette évolution phonétique est comparable à celle du latin cauda « queue » devenu CODA, d'où cüe, cöe, coue « queue » en ancien français et son dérivé en -ard : couard[10].

Histoire

Occupation primitive

Il y avait probablement un habitat gaulois à l’endroit qui s’appelle aujourd’hui « les Masures » [11] à côté de l’actuel cimetière communal. Cette implantation avait, soit la forme d’un village ouvert (vicus), soit celle d’une grande ferme aristocratique gauloise (aedificia).

Il y avait là, sur cette légère hauteur ou à proximité : la terre, l’eau, le bois, et le minerai de fer nécessaires à une implantation gauloise[12].

Plou et le Berry à la fin de l'Antiquité

En 469, l’empereur Anthémius demande au roi breton Ambrosius Aurelianus, qui porte peut-être le titre de Riothamus ou Riothame[13] de se mettre à la tête de ses 12 000 [?] guerriers bretons afin d’arrêter le roi Euric et son armée de Wisigoths maîtres de l’Aquitaine, qui revendiquaient le Berry, la Touraine, le Limousin, l’Auvergne et le Velay.

Les deux armées se rencontrèrent au "Vicus Dolensis" Déols près de Châteauroux qui n’existe pas encore à cette époque. Après deux jours de bataille, les troupes bretonnes furent défaites par les Wisigoths. Riothamus se réfugie chez les Burgondes, fédérés de l'Empire comme lui[14]. Une lettre de Sidoine[15] nous fait savoir que ses forces sont encore puissantes, mais elles n'ont plus combattu par la suite. Elles sont donc revenues vers le nord[16].

Selon Grégoire de Tours[17], dans une de ses descriptions pour le moins confuse et chronologiquement inexacte[réf. nécessaire], les Bretons auraient été chassé du Biturienci par les Goths qui en auraient tué un grand nombre et un certain comte Paul avec les Romains et les Francs leur aurait fait la guerre. Selon Léon Fleuriot : Il est certain qu'outre Ambrosius, il y eu d'autres « rois » bretons au Ve siècle, mais l'on ne peut faire confiance aux listes données par Geoffroy de Monmouth et d'autres textes des Xe et XIe siècles. Comment distinguer les rois historiques des rois légendaires ? Ces rois bretons n'avaient d'ailleurs sur le continent comme territoire exclusif (qu'ils défendaient à titre de foederati) que les cités des Osismes et des Vénètes, mais leur autorité s'exerçait aussi sur des groupes dispersés de Bretons entre Somme et Loire...

Mise à part la lettre de l'évêque Sidoine Apollinaire et les manuscrits de la Bibliothèque Nationale[18] il n'y semble pas y avoir d'autres sources écrites sur l'installation de groupes de Bretons dans le Berry, tout comme il ne semble y avoir aucune autre preuve de type archéologique, hagiographique ou linguistique.

Organisation originelle de l'habitat

Le schéma de structuration des habitats primitifs de Plou en Berry présente des similitudes sérieuses avec les implantations primitives humaines des Plou d’Armorique. Les plou d’Armorique désignent ou nomment, par ce nom, une paroisse dont l’appellation ne se confond pas, pour ne pas dire jamais, avec l’appellation de l’entité territoriale laïque. Sur l’étendue de la paroisse ainsi désignée, était établie un peuple ou une population dont les habitats se divisent en hameaux et habitats isolés (Trebs villa et Ran) dont très souvent, certains d’entre-eux portent les noms de ceux qui les exploitaient[19].

Plou en Berry est en effet un territoire sans bourg ou sans centre de village, son habitat se répartit dans 8 hameaux, 10 habitations isolées seul les terres autour de l’église sont nommées Plou. De son apparition, qui peut-être envisagé après 469, à la Révolution de 1789, Plou, et ses formes anciennes, n’ont été utilisées que pour nommer la paroisse. La seigneurie de ce même territoire, qui fut créée vers l’An Mille, fut nommée Breuilhamenon et les petits groupements des habitats primitifs prirent respectivement des noms qui leurs sont propres. En plus, sur le territoire de la paroisse, se trouvent parsemés 10 lieux d’habitats isolés qui se nomment, pour bon nombre d’entre-eux, du nom de ceux qui les ont mis en exploitation.

L’origine ancienne de Plou en Berry ne semble pas pouvoir être appréhendée comme due à une implantation d’une colonie bretonne sur le lieu. Elle doit être envisagée comme la résultante de l’insertion, puis de l’intégration discrète dans la population gallo-romaine existante, d’un petit groupe de guerriers Brittons défaits au Vicus Dolensis (Déols), qui incitèrent les autochtones à se joindre à eux dans une démarche de résistance à l’occupation d’un ennemi et qui introduisirent les bases organisationnelles (paroisse) de l’église primitive[20].

La création de la seigneurie de Breuilhamenon

C'est entre 986 et l’an 1000,sous les règnes de Lothaire et de Hugues Capet, que « le fief de Breuilhamenon » fut créé par le seigneur Amenon[21], deuxième seigneur de la première maison des princes d’Issoudun. Ce fief, englobant la paroisse de Plou, fut établi sur une zone boisée, en empiétant sa surface sur la seigneurie de Chârost déjà existante et qui était elle aussi sous la suzeraineté d’Amenon d’Issoudun. Il prit le nom de « Breuil » (bois) « hamenon » (du seigneur Amenon) « Breuilhamenon »[22],[23].

Lors de la délimitation de ce fief, sa limite nord sépara le village primitif de la paroisse de Plou, établi aux « Masures », de son lieu de culte chrétien, mettant ce dernier sur la seigneurie de Chârost. Vers l’an 1000, fut élevé « le château vassalique de Breuilhamenon » sur une motte à l’endroit où se trouve actuellement le château de Castelnau. Primitivement en bois, ce château fut reconstruit en pierre vers 1100, lui donnant ainsi son identité de château-fort médiéval[24].

Une charte latine datant de 1185 apprend qu’une partie de la seigneurie de Breuilhamenon était donnée en usufruit, moyennant l’essartage des terres ainsi allouées, à l’abbaye de Saint-Sulpice de Bourges[25].

De 1356 à 1360 (traité de Brétigny), lors de la guerre de Cent Ans, la seigneurie de Breuilhamenon fut occupée par les troupes anglaises[26].

Du fief médiéval à la seigneurie renaissance

C’est en 1541 que Guillaume Bochetel, seigneur de Sassy et de la forêt de Thaumier, secrétaire du roi François Ier, devient seigneur de Breuilhamenon. Gardant l’implantation d’origine, Il transforme alors le château médiéval en château de style Renaissance berrichonne (encore un peu d’influence gothique flamboyant et pas trop d’influence renaissance italienne) faisant de cette demeure seigneuriale un véritable condensé de l’évolution architecturale de cette époque[27],[28],[29],[30].

La seigneurie de Breuilhamenon élevée en marquisat de Castelnau

C’est en 1647 que Jacques II de Castelnau-Bochetel, seigneur de Joinville, hérite de son père de la seigneurie de Breuilhamenon. Grand militaire, ce seigneur se distinguera en 1636 lors de la guerre franco-espagnole que mène Louis XIII. D’abord maréchal de camp en 1645 puis lieutenant général en 1650, ses faits d’armes glorieux amenèrent le roi à prononcer l’érection de la seigneurie de Breuilhamenon en « marquisat de Castelnau »[31],[32],[33],[34].

De la Renaissance au siècle des Lumières

Cette période de l’histoire de Plou est surtout marquée par la dynastie des de Bussy, qui comprend : - les Patissier de Bussy-Castelnau. - les de Bussy-de Folleville. Cette lignée de seigneurs gouvernent en maîtres absolus le marquisat de Castelnau qui s’étend bien au delà de la paroisse de Plou qu’il englobe totalement. C’est à cette époque que les terres de Plou connaissent la charrue qui remplace l’antique araire, qu'on y commence à parler de prairies artificielles et de la sélection des bêtes à laines pour stabiliser l’espèce en une race parfaitement adaptée au terroir berrichon. Les premières pommes de terres sont plantées sur les terres de Plou le 9 avril 1771 et vont contribuer à établir une certaine suffisance alimentaire pour la paysannerie qui vit sur le marquisat. Tous ces progrès sont issus du château de Castelnau et de l'ouverture d'esprit de son seigneur Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau. De 1760 à 1780, ce seigneur aménage les alentours boisés du château en parc forestier, c'est probablement à lui que l'on doit la construction de l'obélisque des bois près de Brouillamnon. Il fait tracer les allées d’un jardin d’agrément orné de statues qui réunit harmonieusement les cultures potagères, florales et fruitières, et donne au domaine la topographie qu’il garde encore de nos jours[35]. Charles Joseph de Bussy meurt aux Indes Française à Pondichéry où il y est gouverneur le 7 janvier 1785. Sa nièce et héritière Charlotte Catherine Sophie de Bussy épouse de Folleville sauve le domaine de Castelnau de la saisie révolutionnaire en divorçant de son époux le marquis de Folleville qui était un fervent et actif partisan de la royauté absolue.

La Révolution de 1789 et la première République

La Révolution ne perturbe pas gravement le déroulement de la vie paysanne qui règne sur le territoire de Plou. Les récits des événements parisiens mettent un temps fou à arriver en Champagne berrichonne et quand ils y arrivent, ils ont souvent pris la forme de rumeurs. Ce fut le cas de celle qui raconte « que les aristocrates ont soldé et envoyé des brigands pour affamer le peuple » et qui se répand fin juillet 1789. Cela déclenche des échauffourées à Issoudun[36] et à Bourges[37] Les paysans qui se sont alors armés, font flotter un souffle de liberté dans les esprits, que les contraintes des réalités quotidiennes se chargent d’apaiser assez rapidement[38].

Les faits les plus marquants pour les habitants de la paroisse de Plou à cette époque, sont les créations des communes et des départements. Le découpage de la France en départements est effectif pour le Berry, le 2 février 1790. Il situe la commune de Plou dans le département du Cher, alors qu’elle a toujours dépendue du bailliage d’Issoudun qui lui, est majoritairement situé dans le département de l’Indre. Cet événement coupe définitivement la population de Plou de ses racines historiques[39]..

Le 21 septembre 1792, l'abolition de la royauté est proclamée. La Première République permet la création de la Commune de Plou qui devient une réalité administrative en 1793. Le premier Maire de Plou Monsieur Sébastien Pinoteau a bien du mal à imposer son autorité républicaine face à celle de l’ex marquise devenue la citoyenne Charlotte Catherine Sophie de Bussy qui possède foncièrement presque l’ensemble des terres de la commune.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 mars 2014 Fabrice Chabance    
mars 2001 mars 2008 Fabrice Chabance    
mars 2000 mars 2001 Catherine Toussaint    
mars 1995 mars 2000 Jean Claude Begassat    
mars 1983 mars 1995 Robert Ségui    
mars 1977 mars 1983 Robert Bonneau    
mars 1946 mars 1977 Berthe Soubiran    
1945 1946 Félix Gery    
1944 1946 Albert Siret    
1941 1944 Pierre Gibouret    
1918 1941 Albert Soubiran    
1912 1918 Clément Garnier    
1908 1912 Louis Bisson    
1900 1908 Clément Garnier    
1895 1900 Charles Diette    
1889 1895 Octave Goussard    
1877 1888 Philippe Gibouret    
1870 1877 Jean Hemeret    
1855 1870 Jean Gasta    
1823 1855 Victor Pinoteau    
1799 1823 François Delevaique    
1796 1799 Charles Valle    
1794 1796 Etienne Blin    
1793 1794 Sébastien Pinoteau    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Sources : Archives Départementales du Cher. Mairie de Plou.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[40])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2010
364 421 469 410 436 436 458 475
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • La seigneurie de Breuilhamenon des terres de Plou fut créée par le seigneur Amenon d'Issoudun vers 984. Cette seigneurie fut érigé en marquisat de Castelnau des terres de Plou en 1652 au profit de Jacques II de Castelnau-Bochetel, lieutenant général des armées du roi Louis XIV et qui deviendra Maréchal de France le 26 juin 1658 six heures avant sa mort.
  • Château de Castelnau à Brouillamnon : à son origine, qui date d'autour de l'an 1000, c'était probablement un château construit en bois sur une motte féodale constituée elle-même des terres provenant du creusement des fossés. Ce château de bois fut remplacé par un château de pierre vers 1100. C'est en 1541 que Guillaume de Bochetel, secrétaire du roi François Ier transforme l'édifice médiéval en château de style renaissance berrichonne (entre le gothique flamboyant et la renaissance française d'inspiration italienne). Il faut attendre 1779 pour que Charles Joseph de Bussy lui donne l'aspect qu'il a aujourd'hui.

propriété privée


  • L'église originelle vouée à saint Pierre est du XIe siècle. Une partie fut reconstruite après l'occupation anglaise pendant la guerre de Cent Ans. Les voûtes intérieures en bois datent du XVIe siècle.


  • Château du XIVe siècle, en ruine à Font-Moreau : ce château médiéval dépendait à l'origine de la seigneurie de Chârost. Il fut probablement l'apanage traditionnel des puînés de la maison des seigneurs de Chârost.
  • Obélisque de pierres taillées d'une huitaine de mètres de hauteur à base carrée, élevé au centre d'une clairière des bois de Brouillamnon d'où partent 8 allées forestières. Ce monument fait sans doute partie des aménagements forestiers faits par Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau entre 1756 et 1780.

Personnalités liées à la commune

  • Amenon : deuxième seigneur de la première maison des princes d'Issoudun. Fondateur de la "seigneurie de Breuilhamenon des terres de Plou entre 984 et l'an 1000.
  • Guillaume Bochetel, seigneur de Sassy et de la forêt de Thaumier : Guillaume Bochetel est : greffier des aides et de gabelle en élection du Berry, clerc de notaire à la chambre du roi François Ier, secrétaire du roi attaché aux finances royale, greffier de l'ordre de saint Michel. Il est l'un des négociateurs du Traité d'Ardres. Il est « seigneur de Breuilhamenon des terres de Plou », de 1541 à 1558.
  • Jacques Bochetel, seigneur de Sassy et de la forêt de Thaumier : fils de Guillaume de Bochetel, il est trésorier du dauphin, secrétaire de la chambre du roi, greffier de l'ordre de saint Michel, maire de Bourges en 1552, Ambassadeur extraordinaire du roi François Ier en Suisse puis en Flandre, gentilhomme de la chambre du roi Charles IX de France, Chevalier de l'ordre sous le roi Henri III de France et Conseiller d'État sous le roi Henri IV. Il est seigneur de Breuilhamenon des terres de Plou, de 1558 à 1575. Il donne cette seigneurie en dot à sa fille Marie qui épouse Michel de Castelnau Mauvissière, sous condition de joindre le nom de Bochetel à celui de Castelnau.
  • Marie de Bochetel et Michel de Castelnau Mauvissière : Michel de Castelnau Mauvissière est seigneur de Joinville, de Concressault et de l'abbaye de saint-Pierre de Melin. il est ambassadeur de la reine Catherine de Médicis auprès de la reine Élisabeth d'Angleterre et de la reine Marie Stuart d'Écosse. Avec son épouse Marie de Bochetel, ils sont seigneurs de Breuilhamenon des terres de Plou de 1575 à 1592.
  • Jacques II de Castelnau - Bochetel : fils de Jacques Ier de Castelnau - Bochetel , Jacques de Castelnau est Maréchal de Camp du roi Louis XIV, puis Maréchal de France de Louis XIV. Il est « seigneur de Breuilhamenon des terres de Plou », de 1647 à 1652, puis « marquis du marquisat de Castelnau des terres de Plou », de 1652 à 1658.
  • Charles Joseph Pâtissier de Bussy : Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau est responsable des opérations militaires des Indes Françaises, Brigadier des armées et Naébad des Sarkars, Maréchal de Camp du roi Louis XV de France, gouverneur général des Indes françaises. Il est « marquis de Castelnau des terres de Plou », de 1755 à 1785.
  • Hilaire Etienne Octave Rouillé de Boissy : Hilaire Étienne Octave Rouillé de Boissy est l'époux d'Amélie Musnier de Folleville. Il est Paire de France, Sénateur et Conseiller Général du Cher. Il fonde les Forges de Rosières. Il est marquis de Castelnau des terres de Plou de 1836 à 1848.
  • Thérèse Françoise Olympe Caspera Gamba : Thérèse Françoise Olympe Caspera Gamba comtesse de Monté Léone, est aussi connue sous le nom de Teresa Guiccioli. Elle est la deuxième épouse d'Hilaire Étienne Octave Rouillé de Boissy, Elle est célèbre de par sa liaison amoureuse et tapageuse avec Lord Byron. Elle est "marquise de Castelnau des terres de Plou de 1857 à 1866[41].

Référence commune pour toutes les personnalités liées à la Commune nommées ci-dessus[42].

  • Théophile Marion du Mersan : Ou Théophile Marion Dumersan est né à Plou le 4 janvier 1780, au château de Castelnau ou séjournent ses parents très amis avec la famille de Bussy. Il y sera ondoyé le 6 janvier. Cet homme est auteur dramatique, poète, romancier. Il écrit seul près de cinquante pièces de théâtre. Il est aussi Conservateur Adjoint au cabinet des médailles et antiques de la Bibliothèque royale. Il meurt à Paris le 13 avril 1849[43].

Voir aussi

Notes et références

  1. Atlas de la Préhistoire, Larousse/VUEF, éd. France Loisirs, Douglas Palmer, 2001, Paris, 224 pages
  2. "Géologie du Berry". in Le Berry, éditions du Bastion, P Hortu, 1913 - 1999
  3. Institut Géographique National, 2224 E et 2324 O série bleue, 1996
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud. p. 537.
  5. Toponymie générale de la France, Volume II. p. 1312. Article Pluvet
  6. André Pégorier, Les noms de lieux en France, glossaire de termes dialectaux, Édité par l’Institut Géographique National, 3e édition mise à jour par André Lejeune Sylvie et Calvarin Elisabeth. Paris 2006. 519 pages, page 369.
  7. ACADEMIA CELTICA
  8. a et b Op. cité.
  9. Glossarium mediæ et infimæ latinitatis, 1678 - 1887 (nombreuses rééditions augmentées). 1883-1887, édition de Favre, 10 volumes : consultable et cherchable en mode texte (avec aide à la saisie des entrées) par l'(École nationale des chartes), consultable en mode image (Gallica)
  10. Site du cnrtl : étymologie de "couard"
  11. cadastre de la Commune de Plou - Mairie de Plou. Cadastre départemental du Cher, Bourges. Section de Plou.
  12. Commentaires de la guerre des Gaules, (VII,2,15) (VIII,2), Jules César, 52 avant Jésus-Christ, Rome.
  13. Léon Fleuriot, Les origines de la Bretagne, Payot 1980. p. 170 - 171 - 172 - 173.
  14. Léon Fleuriot, Op. cité.. p. 169.
  15. Lettres, tome II, Livre III.29, page 223 et tome II, Livre III.9, page 249. Sidoine Apollinaire. Traduction André Loyen. 1970. Paris.
  16. Léon Fleuriot, Op. cité. p. 169.
  17. Dix Livres d'Histoire II, 18
  18. Feuillets Manuscrits de la Bibliothèque Nationale de France : référenciés sous les numéros : 6770, 6777, 6784,6786, 6787, 6963,7172, 7173, 7177,7184, 7585 qui constituent l'œuvre imprimée de Jean Duprè "Lancelot du Lac" Paris 1488
  19. Largillière, René : Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne. Éditeur : J. Plihon et L. Hommay. Rennes 1925. 270 pages. Page 192- 193-185 -34.
  20. : ‘‘Lettres’’. Tome II et III. Éditions Belles-Lettres. Sidoine Apollinaire. Traduction André Loyen. 1970. Paris.
  21. Histoire du Berry, Chapitre XV, éditions François Toubeau, Thaumas de la Thaumassière, 1689, Bourges.
  22. Histoire du Berry, éditions François Toubeau, Thaumas de la Thaumassière, 1689, Bourges.
  23. Naissance du fief de Breuilhamenon, Cercle de Recherches Artistiques Culturelles Historiques et Sociologiques. Atelier Sant Johan, René Johannot, mars 2008, Brouillamnon – Plou, 34 pages, p. 2.
  24. L'Art de bâtir en France, des Romains à l'an 1000, Abbé Gabriel Plat, Paris, 1939
  25. "Charte sur les Champeaux". Archives Saint-Sulpice, 1185, Plou et Breuilhamenon, I.I, cote 1
  26. Histoire du Berry, Édition Antoine Gryphius, Jean Chaumeau, Lyon, 1566
  27. Histoire générale de la maison des Bochetel, Le Marrois, "Dossiers historiques Ancestry".
  28. "Dynastie des Castelnau". - "Archives départementales du Cher, C, 818, f°59".
  29. Les Historiettes de Tallement des Réaux, 1857, Paris.
  30. Histoire et statistique monumentale du département du Cher, Editions Le Livre d'Histoire, Buhot de Kerser, 1885 ; 1996, Paris. - Dictionnaire des fiefs. riffe.
  31. .-"Dossiers historiques Ancestry".-"Dynastie des Castelnau". -"Archives du Cher, C, 818, f°59".
  32. "Les Historiettes de Tallement des Réaux. 1857. Paris".
  33. Histoire et statistique monumentale du département du Cher". Éditions Le Livre d'Histoire. Buhot de Kerser.1885 réédité en 1996 Paris.
  34. "Dictionnaire des fiefs". Riffe.
  35. Documents du fond de Castelnau (34 F) Archives départementales du Cher.
  36. Issoudun des origines à 1895, éditions Arts Loisirs, Romain Guignard, 1995, Issoudun, 172 pages.
  37. Bourges et la Révolution française, Henri Jonleux, 1895, Bourges.
  38. Les Débuts de la Révolution dans les départements du Cher et de l'Indre, M.Bruneau, 1902, Paris
  39. Histoire du Berry, édition Privat, sous la direction de Guy Devailly, 1980, Toulouse, 335 pages.
  40. Plou sur le site de l'Insee
  41. Les Femmes de Lord Byron, Société française des études byroniennes, Venise et Mrina, 2006.
  42. Les Seigneurs et Marquis de la seigneurie de Breuilhamenon en Berry, Atelier Sant Johan, René Johannot, septembre 2008, Brouillamnon, Plou, 37 pages.
  43. Bibliothèque nationale de France - Éléments biographiques d'après Pierre Larousse. "Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1870, vol VI, pages 1379 et 1380.
  44. article de Frédéric Champlon - Châlon 94 - Extrait des Arts et Métiers Magazine, avril 2003

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