Politique de l'ukraine

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Ukraine

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Cet article traite du système politique de l'Ukraine et d'évènements l'influençant.

Sommaire

Caractéristiques du régime politique

Pouvoir exécutif

Verkhovna Rada, le Parlement ukrainien.

Le Président est élu au suffrage universel pour un terme de cinq ans. Le Président nomme le Premier ministre, qui doit être approuvé par le Parlement[1].

Pouvoir législatif

Article détaillé : Verkhovna Rada.

Le Verkhovna Rada (Parlement de l'Ukraine) a 450 membres, élus pour un terme de cinq ans.

Partis politiques

Article détaillé : Partis politiques de l'Ukraine.

Notre Ukraine

Article détaillé : Notre Ukraine.
Viktor Iouchtchenko, président de l'Ukraine depuis 2004.

« Notre Ukraine » est un parti politique né de la fusion de plusieurs autres partis. Il est de tendance pro-occidentale et de centre-gauche. Son chef est l'actuel président ukrainien, Viktor Iouchtchenko.

Le parti a totalisé 14 % des voix durant les dernières élections législatives de 2007.

Bloc Ioulia Tymochenko

Article détaillé : Bloc Ioulia Tymochenko.

Le bloc Ioulia Tymochenko est un parti politique pro-occidentale et libéral, né de la fusion de plusieurs partis politiques. Son actuelle dirigeante est la Première ministre Ioulia Tymochenko. Le parti fait parti de la coalition au pouvoir, avec Notre Ukraine.

Le parti a totalisé prés de 31 % des voix durant les dernières élections législatives de 2007.

Parti des régions

Article détaillé : Parti des régions.

Le parti des régions est le principal parti d'opposition. Il est à tendance pro-russe, et son électorat est surtout russophone. Son dirigeant est Viktor Ianoukovytch, qui avait été soutenu par Vladimir Poutine durant les élections présidentielle de 2004.

Le parti a totalisé 34 % des voix durant les dernières élections législatives de 2007.

Historique des élections

Résultats des élection présidentielle de 2004 lors du « troisième tour ».
Formations politiques arrivées en tête dans les districts électoraux lors des législatives de 2006.
Élection législative de 2007 : Pourcentages par parti.
Viktor Ianoukovytch, candidat de l'opposition pro-russe à l'élection présidentielle de 2010.

Élection présidentielle de 2004

Alors que la présidence était assuré par Leonid Koutchma, un ancien apparatchik du Parti communiste, considéré comme corrompu et lié aux groupes mafieux, la dernière élection présidentielle a eu lieu le 31 octobre et 21 novembre 2004. Suite à des soupçons de fraude et à la pression populaire, plus ou moins spontanée, de la Révolution orange, la Cour suprême a annulé le résultat du second tour qui donnait vainqueur l'ancien Premier ministre Viktor Ianoukovytch sur Viktor Iouchtchenko. Finalement, c'est ce dernier, jouant la carte de l'Europe et du libéralisme, qui l'a emporté bien que son challenger ait maintenu ses solides positions dans l'est et le sud du pays russophones et russophiles. Viktor Iouchtchenko prête serment en janvier 2005.

Il désigne alors comme Premier ministre Ioulia Tymochenko, femme d'affaires entrée en politique du temps du président Koutchma. Sur fond d'accusations réciproques de corruption, le 8 septembre 2005 le président Viktor Iouchtchenko limogea le gouvernement du Premier ministre Ioulia Tymochenko, nommant à sa place Iouriï Iekhanourov, gouverneur de l'oblast de Dnipropetrovsk.

Élections législatives de 2006

Les élections législatives qui suivirent ont eu lieu le 26 mars 2006. En voici les résultats :

  • le Parti des Régions du pro-russe Viktor Ianoukovytch a obtenu 32,12 % de voix (186 élus) ;
  • le Bloc de Ioulia Tymochenko (BUT) — 22,27 % de voix (129 élus) ;
  • le Parti présidentiel Notre Ukraine — 13,94 % de voix (81 élus) ;
  • Le Parti Socialiste — 5,67 % (33 élus) ;
  • le Parti Communiste — 3,66 % de voix (21 élus).

Les partis qui n'ont pu obtenir un minimum de 3 % des voix ne sont pas représentés à la Rada[2].

La coalition parlementaire « orange » (Notre Ukraine — Bloc de Ioulia Tymochenko (BIT) — Parti socialiste) difficilement constituée après plus de deux mois de débats, a éclaté le 7 juillet 2006, suite à la défection surprise du socialiste Alexandre Moroz élu président du Parlement avec le soutien de l'opposition pro-russe. Cette défection a entraîné le ralliement des socialistes à la formation Parti des Régions – Communistes et à la création d'une nouvelle alliance majoritaire (240 sièges sur 450), cette fois dirigée par l'ex-Premier ministre Viktor Ianoukovytch.

Suite aux pourparlers entre Iouchtchenko et Ianoukovytch entamés le 20 juillet 2006, les deux anciens rivaux se sont mis d'accord sur la signature du pacte de l'unité nationale (Universal), qui marque les concessions politiques des deux côtés (entre autres, la soumission au référendum de la question de l'entrée du pays dans l'OTAN). Le groupe du Bloc Ioulia Tymochenko, jadis un allié de « Notre Ukraine », qui a quitté le siège de la Verkhovna Rada le 20 juillet en exigeant la tenue des législatives anticipées, n'a pas signé l'Universal. Il devient donc l'opposition officielle.

Le 4 août 2006 le parlement ukrainien a nommé le leader du Parti des régions Viktor Ianoukovytch au poste de Premier ministre ukrainien. La candidature de M. Ianoukovytch a été appuyée par 271 voix, pour 226 requises.

Élections législatives de 2007

Le 3 avril 2007, le président Viktor Iouchtchenko dissout le parlement et provoque de nouvelles élections législatives. Elle eurent lieu le 30 septembre 2007, les résultats étaient les suivants :

  • le Parti des régions du Premier ministre sortant Viktor Ianoukovytch remporte 34,18 % des voix ;
  • le Bloc Tymochenko totalise 30,81 % des voix ;
  • le parti Notre Ukraine-Autodéfense, du président Viktor Iouchtchenko, obtient 14,28 % des voix ;
  • le parti communiste a obtenu 5,37 % ;
  • le bloc Litvine a obtenu 3,98 %.

Lors des élections législatives anticipées du 30 septembre 2007, le bloc dirigé par Ioulia Tymochenko arrive en deuxième position avec 30,7 % des voix, gagnant presque huit points par rapport aux précédentes législatives de mars 2006 (22,9 %). Le parti des Régions de Viktor Ianoukovytch remporte les élections avec 34,4 % des voix. Après les premiers dépouillements, le « Bloc Ioulia Tymochenko » arrivait en tête et l'OSCE avait déclaré que les élections s'étaient déroulées de manière libre et équitable[3],[4]

Nommé Premier ministre par le président Iouchtchenko, elle ne réussit pas à obtenir la majorité le 11 décembre, en obtenant seulement 225 voix sur les 226 requises.

À nouveau proposée au poste de premier ministre, la Rada entérine sa nomination à la tête du gouvernement le 18 décembre lors d'un deuxième vote par 226 voix sur les 450[5].

La Rada est dissoute par le président Iouchtchenko le 8 octobre 2008 suite à la crise parlementaire de septembre 2008 en Ukraine, une élection anticipée d'abord prévue pour le 7 décembre 2008 puis le 14 décembre, a été reportée pour début 2009, à une date encore indéterminée, en raison de la crise financière. Depuis, une nouvelle coalition a été formée entre le parti de Volodymyr Lytvyn, le bloc Ioulia Tymochenko et Notre Ukraine. Volodymyr Lytvyn a été alors élu comme président du parlement, et celui ci a annoncé que la Rada poursuivra sont travail jusqu'en 2012.

Élection présidentielle de 2010

La prochaine élection présidentielle aura lieu le 17 janvier 2010. Le président sortant sera candidat, ainsi que la Première ministre Ioulia Tymochenko et le chef de l'opposition Viktor Ianoukovytch. Les sondages prédisent un deuxième tour entre Tymochenko et Ianoukovytch.

Politique internationale

Relations avec la Russie

Les relations russo-ukrainiennes se sont brouillées suite à la révolution orange en 2004. Lors du conflit gazier entre l'Ukraine et le groupe russe Gazprom en fin d'année 2005, le groupe étatique exige que Kiev paie le prix du marché mondial pour le gaz naturel. Le refus catégorique de Kiev a abouti à une suspension des fournitures de cette ressource stratégique. Finalement, le 4 janvier 2006, le gouvernement ukrainien trouve un arrangement avec la Russie avec une nouvelle formule de prix, le gaz russe au tarif international étant mélangé avec celui des pays de l'Asie Centrale, sensiblement moins cher. Moscou tente d'opérer une reprise avec Kiev de l'entente amicale en termes économique, politique et social, sur une base pragmatique, surmontant ainsi la période indécise du début de l'année[réf. nécessaire]. Considérables en Ukraine, les intérêts russes ont déterminé la Russie à entretenir une très forte présence économique en Ukraine, notamment en acquérant des parts de marchés dans le secteur de l'énergie et dans celui des médias[réf. nécessaire]. Dans le domaine politique, la Russie a soutenu et financé de nombreux hommes politiques ukrainiens lui étant favorables dans le but de contrer le jeu diplomatique des États-Unis[réf. nécessaire]. Ainsi, avec un soutien évident de Moscou[6], le chef pro-russe du Parti des régions Viktor Ianoukovytch fut nommé le 4 août 2006 au poste de Premier ministre ukrainien. Début 2008, un conflit gazier similaire à celui de 2006 a failli retentir à nouveau, évité in extremis par les efforts des présidents des deux pays. La Premier ministre ukrainienne Ioulia Tymochenko accuse certains hommes d'affaires de son pays d'être corrompus par les milieux d'affaires voire politiques russes, entre autres ceux liés au schéma controversé de livraison du gaz russe via un intermédiaire opaque[réf. nécessaire].

Conflits gaziers

Article détaillé : Conflits gaziers russo-ukrainiens.
Ioulia Tymochenko, Première ministre ukrainienne et Dimitri Medvedev, président russe durant le conflit gaziers de 2009.

Jusqu'au 31 décembre 2005, l'Ukraine bénéficiait de prix avantageux grâce à ses bonnes relations et son statut d'ancien pays de l'Union soviétique. Gazprom souhaitait aligner le prix du gaz ukrainien, jusque-là fortement subventionné (47 USD les 1 000 m³, contre 230 USD sur le marché européen). Gazprom argumentait sa décision par le fait que l'Ukraine avait obtenu le statut d'économie du marché, et devait donc être aux mêmes conditions que le reste de l'Europe.

Par ailleurs, Gazprom accusait l'Ukraine de gonfler facticement sa facture de gaz et de revendre le surplus à l'Europe, empochant au passage la différence entre le prix que payait l'Europe et le prix subventionné qu'elle même payait à la Russie. Suite à l'échec des négociations sur ce sujet, l'Ukraine contestant la réalité de ces prélèvement illégaux, Gazprom posa un ultimatum en menaçant de couper le gaz à l'Ukraine en ne laissant que passer celui à destination de l'Europe. C'est ce qui eut lieu le 1er janvier 2006, et la diminution consécutive du débit à destination de l'Europe, outre le fait d'internationaliser la crise, démontra l'existence de ces prélèvements illégaux.[réf. nécessaire] L'Ukraine cède le 3 janvier 2006, promettant de mettre fin aux prélèvements et acceptant l'alignement sur le prix du marché européen, tandis que Gazprom recommence alors à alimenter les gazoducs à pleine capacité[7],[8].

Cependant, le vol semble n'être qu'un facteur secondaire de la réaction de la Russie, qui serait plus préoccupée par ses intérêts géostratégiques[9],[7].

Finalement, les termes de cet accord imposent une augmentation moins sévère du prix du gaz. L'Ukraine paiera en pratique 95 USD les 1 000 m³, car les livraisons seront composées en partie par le gaz turkmène à 50 USD via une société mixte RosUkrEnergo dont les actionnaires ne sont pas clairement connus[10].

La seconde crise gazière, similaire à celle de 2006, éclate la veille de 2009. Le 2 janvier 2009, suite a un différend entre l'Ukraine et Gazprom, l'UE reçoit moins de gaz naturel en provenance du réseau de Gazprom, lequel transite en partie par l'Ukraine.

Références

  1. Article 114 de la Constitution ukrainienne.
  2. source : [1]
  3. (en) Ukraine: Tymoshenko, Yanukovych Vie For Wafer-Thin Victory, Radio Free Europe, 2 octobre 2007.
  4. Législatives : vers une coalition du «camp orange», RFI, 1er octobre 2007.
  5. (en) Tymoshenko Gets Second Shot At Premiership, Radio Free Europe-Radio Liberty, 18 décembre 2007.
  6. (fr) Novembre 2004 , combustion.eu. Consulté le 7 aout 2009
  7. a  et b Chantage au gaz, Le Devoir, 4 janvier 2006.
  8. (en)Ukraine gas row hits EU supplies, BBC News, 1 janvier 2006.
  9. Le journal Kommersant écrit par exemple, en janvier 2006 : « L’Ukraine risque de se retrouver privée de gaz russe. Une sanction qui n’est pas tant motivée par le « vol » de gaz que par l’orientation pro-occidentale en Ukraine depuis la révolution orange. L’Ukraine n’a pas le choix de trouver des ressources alternatives, d’où son rapprochement des pays que relie l’oléoduc Bakou-Tbilisi-Ceyhan, qui se doublera bientôt d’un gazoduc. Ce rapprochement a été concrétisé récemment dans une version remaniée du GUAM, dont nous avons parlé dans un autre article. D’ailleurs la possibilité que nous évoquions alors que le Kazakhstan se « greffe » au pipeline BTC est maintenant réalité, depuis la signature par Nazarbaev d’une entente entre le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan vendredi le 17 juin, et ce, quelques heures avant une rencontre Poutine-Nazarbaiev. »
  10. [2], Libération

Voir aussi

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