Pontvallain

Pontvallain

47° 45′ 03″ N 0° 11′ 32″ E / 47.7508333333, 0.192222222222

Pontvallain
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement La Flèche
Canton Pontvallain (chef-lieu)
Code commune 72243
Code postal 72510
Maire
Mandat en cours
Xavier Gayat
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Pontvallain
Démographie
Population 1 549 hab. (2008)
Densité 44 hab./km²
Gentilé Vallipontain
Géographie
Coordonnées 47° 45′ 03″ Nord
       0° 11′ 32″ Est
/ 47.7508333333, 0.192222222222
Altitudes mini. 42 m — maxi. 111 m
Superficie 34,88 km2

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Voir la carte administrative

Pontvallain est une commune française, située dans le département de la Sarthe et la région Pays de la Loire.

Ses habitants sont appelés les Vallipontains.

Sommaire

Géographie

Pontvallain est située à 7 km de Mayet, à 12 km d'Écommoy, à 13 km du Lude, à 22 km de La Suze-sur-Sarthe, à 25 km de La Flèche et de Malicorne-sur-Sarthe et à 31 km du Mans.

Elle est desservie par la gare de Mayet située à 6 km.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont : .

Histoire

Autrefois le bourg s'écrivait Ponvallin.

Le château de la Faigne, entouré de douves, était une dépendance de la châtellenie de Château-du-Loir. À ce titre, le fief de Ponvallin dépendait du duché d'Anjou et de son suzerain Henri II Plantagenêt.

Sur le plan judiciaire, le seigneur de la Faigne avait pouvoir de haute, moyenne et basse justice. Le bourg était rattaché à la sénéchaussée de Château-du-Loir. De ce château, il ne reste aujourd'hui qu'une motte féodale, la plupart des douves et la chapelle Notre-Dame de la Faigne, très ancien lieu de pèlerinage fréquenté depuis au moins le XIe siècle.

Le 4 décembre 1370, lors de la bataille de Pontvallain, le connétable de France Bertrand du Guesclin, opérant par surprise, défait les troupes anglaises de Robert Knolles commandées par son lieutenant Thomas Granson, permettant ainsi la libération (pour quelque temps) de la province du Maine et des forteresses angevines tenues par les Anglais. Robert Knolles dut alors se replier en Bretagne. Au XVIIIe siècle, Pontvallain (encore écrit Ponvallin) faisait partie du pays d'élection de La Flèche. Sur le plan religieux, Pontvallain dépendait du doyenné d'Oizé et de l'archidiaconé de Château-du-Loir.

L'aurochs de Pontvallain

L'aurochs de Pontvallain exposé au musée Vert

L'aurochs (Bos primigenius) est un taureau fossile de très grande taille qui vécut dans l'Ouest de la France entre la fin de la dernière glaciation (il y a 10 000 ans) et le début du Moyen Âge (aux alentours du VIe siècle). Il disparait totalement de ce pays vers le Xe siècle. Les derniers représentants de cette espèce, aujourd'hui totalement éteinte, ont été abattus en Pologne au début du XVIIe siècle.

L'un de ces aurochs fut découvert sur la commune de Pontvallain en 1947 suite à l'effondrement d'une cave. Malgré le pillage d'une partie du site, les musées du Mans purent récupérer la majeure partie du squelette. Ce spécimen est unique pour l'Ouest de la France. Il s'agit également de l'un des plus gros aurochs jamais découvert dans ce pays. Une datation au carbone 14 a indiqué que cet animal avait vécu environ 1250 ans avant notre ère. Des restes de son ADN ont également été analysés par un laboratoire de l'université Paris VI ce qui est une « première » française.

L'aurochs de Pontvallain est exposé en permanence au musée Vert, musée d'histoire naturelle de la ville du Mans, dans la salle Jurassique Sarthe.

Blasonnement

Armes de Pontvallain

Les armoiries de Pontvallain se blasonnent ainsi :
D'azur au pont à trois arches d'or maçonné de sable, sur des ondes d'argent mouvant de la pointe, surmonté d'un écusson du même chargé d'une aigle bicéphale au vol abaissé de sable, becquée et membrée de gueules, et d'une cotice du même brochante.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
 ? mai 1995 Pierre Lamballe   Agriculteur retraité
mai 1995 décembre 2002 Christian Lelarge SE Directeur d'école
décembre 2002 mars 2008 Pascal Brulon SE chef d'entreprise
mars 2008 en cours Xavier Gayat SE Technicien recherche et essais
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Insee[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
1 026 951 1 025 1 205 1 249 1 283 1 558
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

Monuments et lieux touristiques

Patrimoine religieux

  • Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

La chapelle Notre-Dame de la Faigne

Article détaillé : Chapelle Notre-Dame de la Faigne.

Extérieur

La façade du côté de la route et du terrain ombragé de peupliers est orientée vers le nord.

La porte d’entrée, en plein cintre, est surmontée d’un fronton porté par deux pilastres. Celui-ci est orné de deux inscriptions en relief. Au niveau de la corniche, on peut voir les deux mots AVE MARIA encadrant une tête de chérubin en relief. Au dessus, c’est-à-dire plus haut que le chéneau, on lisait difficilement en lettres capitales « DIEU GARE DE MAL LE PELERIN » avant remplacement de la pierre rongée par le temps et réfection à l’identique en 2002. Immédiatement au-dessus, occupant le centre du triangle formé par le fronton, se trouvent différents symboles évoquant un lieu de pèlerinage : trois coquilles disposées sur un sac muni d’un cordon qui se porte en bandoulière, un collier fait de perles et de coquilles alternées ; le bourdon que l’on s’attendrait à trouver est remplacé par un bâton de maréchal qui nous rappelle le propriétaire qui fit faire des rénovations importantes à la fin du XVIIIe siècle, Augustin de Mailly, maréchal de France.

Surmontant ce fronton, est une statue d'époque, restaurée en 2000, de Dieu le Père couronné et assis sur un trône. Les mains jointes, il présente son fils Jésus sur la croix.

Le campanile, dont au moins le socle date de d'une grande restauration en 1787, avait gardé son aspect jusqu’au début du XXe siècle mais fut cerclé de fer vers 1930 pour être consolidé car il était très abimé, et sa colonne sommitale a été supprimée pour ne garder que la croix qui la surmontait. Celui que l’on voit actuellement a été refait à l’identique et mis en place pour la Pentecôte 2008. Seules la croix et la base sont d’origine ; cette dernière porte les armoiries et insignes du maréchal Augustin de Mailly.

Enfin, à droite de la chapelle, le petit pavillon du XIXe siècle aux jambages de brique et de tuffeau, remplace une construction beaucoup plus modeste que l’on peut voir sur des gravures anciennes.

La nef principale

La nef a souffert d’un environnement humide et d'un manque d'usage régulier. Son plan est d’une grande simplicité.

Les murs, enduits à la chaux, sont recouverts d’un badigeon ocre et leur partie basse a été refaite en 2005. La voûte en forme de carène renversée est en bois peint. Elle aussi a souffert de l’humidité avant la révision de la toiture en 1995. Elle porte en son arête les armoiries d’Adrien de Mailly et de son épouse Eugénie de Lonlay de Villepail.

Au fond de la nef, une verrière surmonte trois niches abritant trois statues anciennes de terre cuite, qui représentent de gauche à droite un clerc (non identifié), un évêque, qui pourrait être saint Augustin, ou encore saint Julien, et une Vierge à l'Enfant (qui porte son enfant sur le bras droit, ce qui n’est pas la représentation la plus courante). Au-dessous est fixée une plaque en marbre noir commémorative de la restauration de la chapelle en 1787. On y voit à côté de celles des Mailly, les armoiries de la famille Narbonne-Pelet, ainsi que les nombreux titres des illustres châtelains de l’époque. Un singulier ex-voto, sous la plaque de marbre, date de la Première Guerre mondiale. Il évoque les débuts de l’aviation de combat.

Encastré dans le mur droit de la nef se trouve un haut-relief en pierre de tuffeau dont la partie inférieure du XVIe siècle nous conte l’histoire d’Anne et Joachim, frappés de stérilité, chassés du temple mais avertis par l’ange Gabriel qu’ils auront un enfant : Marie. La partie supérieure, d’une période plus récente, représente la Dormition de la Vierge et sa montée au Ciel. La chapelle est dédiée depuis très longue date à la Vierge Marie.

Le sol est entièrement pavé et garde la trace, dans l’allée centrale et face à l’entrée, de l’ancien emplacement de la dalle funéraire de dame Le Musnier qui, pour offrir plus de place lors des offices et principalement le lundi de Pentecôte, a été déplacée et conservée dans le bas de la nef. C’est une table de marbre noir, qui porte les armoiries de la défunte aux côtés de celles de la maison de Montmorency-Laval.

Le chœur

Le retable, de style baroque, date peut-être de la fin du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe mais il a au moins été remanié lors d’une autre importante restauration, en 1827, par Adrien de Mailly à la suite des désordres de la Révolution. Un fronton monumental est soutenu par quatre colonnes aux chapiteaux d’ordre corinthien imitant un marbre de couleur verte qui ressort bien sur le fond blanc et s’harmonise tout à fait avec les nombreuses dorures. Dans une niche de ce fronton une statue de la Vierge domine ainsi toute l’assemblée des fidèles.

Juste au-dessous, son monogramme, les lettres A et M entrelacées, peut aussi être interprété comme les initiales d’Augustin de Mailly ou, plus probablement, de son fils Adrien, surmontées de la couronne de marquis. Au centre du retable, un tableau représente soit l’Assomption, soit Marie, reine des Cieux portée par des anges. Pendant longtemps un autel resta collé à ce tableau dont le bas eut à souffrir de l’humidité. Au dessus, une inscription latine rappelle la restauration de 1827, tandis qu’à gauche une statue représente sainte Anne instruisant Marie petite et, qu’à droite, une statue de saint Joseph fait le pendant.

Sur le mur de gauche, entre la porte et l’autel, on peut encore voir des épures gravées dont le tracé rappelle des éléments du retable et, peut-être, de l’ancien autel. D’autres épures, plus médiocres, se trouvaient sur le mur du fond de la nef et ont été effacées par la réfection des bas des murs en 2005.

Autour du chœur se trouvent aussi de nombreux ex-voto dont l’un date de la retraite de Russie par les armées de Napoléon, en 1812.

Sous la voûte, l’entrait est une belle pièce de chêne, identique à celui du fond de la nef, dont le poinçon porte le Christ en croix. Il n’est ni signé ni daté.

La chapelle latérale

Elle est dédiée à saint Augustin et communique largement avec la nef par un arc soutenu par deux colonnes engagées. Elle date, dans son état actuel, de la grande restauration de 1787, ayant très probablement remplacé une construction plus ancienne ; elle fut bénite le 28 août de cette année-là, jour de la Saint-Augustin. À gauche, un grand tableau représente saint Augustin, évêque d’Hippone au début du Ve siècle de notre ère, tenant son cœur dans la main gauche et écrivant de la droite. Au dessous, se trouve un autel du XVIIIe siècle qui, rongé par le temps, nécessite d’être restauré. À droite, s’ouvre la sacristie par une petite porte au chambranle décoré d’une croix de Malte et d’une couronne de marquis. Le maréchal de Mailly était grand-croix de l’ordre de Malte. Cette porte est surmontée d’un bel ensemble de quatre bas-reliefs des XIVe et XVIe siècles.

  • Celui du centre est en bois, surmonté des armes des Mailly, et se présente comme un diptyque : la partie droite représente la décollation de saint Jean-Baptiste et la gauche l’Annonciation.
  • Au-dessus de celui-ci, un autre bas-relief en bois montre la présentation de Jésus au Temple. Il est flanqué de deux niches. Celle de gauche abritait une statue de bois polychrome, apparemment très ancienne, qui pourrait être considérée comme la statue ancienne du pèlerinage. C’est elle qui est portée triomphalement en procession le lundi de Pentecôte. Le reste de l’année, elle n’est pas dans la chapelle mais est conservée en lieu sûr. Dans la niche de droite, la statue du Bon-Pasteur est d’époque beaucoup plus récente.
  • De part et d’autre, deux albâtres, scellés dans le mur : à gauche, la Résurrection, et à droite, le martyre de sainte Catherine d'Alexandrie. Sainte Catherine fut beaucoup plus vénérée au Moyen Âge et dans les siècles qui ont suivi qu’elle ne l’est maintenant, une des quatre foires annuelles dont les seigneurs de la Faigne détenaient le privilège « sur la pelouse de la Faigne » se tenait le jour de la Sainte-Catherine et ces mêmes châtelains avaient fondé une chapelle dédiée à sainte Catherine dans l’église de Pontvallain vers 1350. Ces deux albâtres datent du XIVe siècle ; ils proviennent très probablement d'un atelier français et furent polychromes à une certaine époque avant que celui de droite ait été recouvert d’une mauvaise dorure ; ils ne sont ni signés ni datés.

Personnalités liées

Voir aussi

Notes et références

Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[2].

Liens externes



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Pontvallain de Wikipédia en français (auteurs)

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