Prads-Haute-Bléone

Prads-Haute-Bléone

44° 13′ 15″ N 6° 26′ 38″ E / 44.2208333333, 6.44388888889

Prads-Haute-Bléone
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne-les-Bains
Canton La Javie
Code commune 04155
Code postal 04390
Maire
Mandat en cours
Bernard Bartolini
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Haute Bléone
Démographie
Population 170 hab. (2007)
Densité 1 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 13′ 15″ Nord
       6° 26′ 38″ Est
/ 44.2208333333, 6.44388888889
Altitudes mini. 831 m — maxi. 2 961 m
Superficie 165,64 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Prads-Haute-Bléone (Prats Auta Blèuna en vivaro-alpin) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Pradins.

Sommaire

Géographie

La commune de Prads-Haute-Bléone s'étend sur 16 500 hectares, elle est composée de 9 hameaux dont l'altitude varie de 800 à 1 450 mètres. Le chef-lieu Prads se situe à 1 048 mètres[1], et le plus haut sommet est la Tête de l'Estrop à 2 961 mètres (dans le massif des Trois-Évêchés) ; c'est dire l'importance de son relief.

La commune est traversée par la Bléone.

C'est la commune type des hautes vallées des Alpes du Sud, elle bénéficie d'un climat très ensoleillé, froid sec, et neige à partir de 1 800 mètres environ.

Le village est aujourd'hui apprécié, surtout par les Marseillais, pour son calme, sa qualité de vie bucolique « à la mode » et ses activités de plein air.

Hameaux

  • commune de Prads :
    • Prads ;
    • Tercier ;
    • Les Eaux Chaudes ;
    • La Favière ;
  • ancienne commune de Blégiers :
    • Blégiers  ;
    • Champourcin ;
    • Chanolles ;
    • Chavailles ;
    • La Colle (inhabité depuis 1982) ;
    • Les Combes ;
    • Heyre ;
  • ancienne commune de Mariaud :
    • L’Adrech (inhabité depuis 1928) ;
    • L’Immérée (inhabité depuis 1914) ;
    • Pré Fourcha (inhabité depuis 1934) ;
    • Saume Longe ;
    • Vière (inhabité depuis 1934)

Toponymie

Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois au IXe siècle (Colonia in Prato) est dérivé du latin pratum (pré). La mise au pluriel est récente[2]. Le nom de Bléone signifie « la rivière au loup ».

Mariaud apparaît dans les textes au début du XIIIe siècle, mais sous la forme de Mariano : selon Ernest Nègre, ce nom de lieu dérive du nom propre romain Marianus, qui a évolué vers de Mariaudo (1319), par attraction vers le provençal local maridado, signifiant mariée[3]. D’autres hypothèses existent.

Blégiers est cité pour la première fois dans les chartes dans la deuxième décennie du XIIe siècle, sous la forme de Bligerio, dérivée du nom propre germanique Blidegarius[4].

Sommets et cols

Communes limitrophes[5]

Économie

Commerce

Le bistrot Aux Trois Évêchés, qui porte le label Bistrot de pays[6], adhère a une charte qui a but de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »[7].

Centre d’excursions et de randonnées

Histoire

La commune de Prads fusionne avec celle de Mariaud en 1973. Celle de Blégiers les rejoint en 1977, et l’ensemble est rebaptisé Prads-Haute-Bléone[8].

La localité de Prads apparaît pour la première fois dans les chartes en 1251 (de Pratis)[9]. Elle se situait à la jonction des évêchés de Digne, Senez, et Embrun. L’abbaye de moines cisterciens Notre-Dame de Faillefeu est fondée en 1144[10].

Blégiers, apparu au XIIe siècle (Bligerium), est doté d’un consulat au XIIIe siècle[11]. Elle passe de 81 feux en 1315 à 14 en 1471. En 1765, elle a 257 habitants. La seigneurie du lieu appartient successivement aux familles Grimaldi (XIVe siècle), Puget et Eissautier[12].

Au dénombrement de 1315, les communautés de Chanolles et Champourcin comptaient 8 feux chacune. Fortement dépeuplées par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans), elles sont annexées par celle de Blégiers au XVe siècle[12].

La communauté de Mariaud apparaît dans les textes en 1218 (Mariaudum). Doté d’un consul dès 1237, elle compte 50 feux en 1315, mais seulement 10 en 1471. Elle a 195 habitants en 1765[13].

Durant la Révolution, les communes de Blégiers et de Prads comptent chacune une société patriotique, toutes deux créées après la fin de 1792[14].

Héraldique

Blason Prads.svg

Blasonnement :
D'or à une fasce d'azur accompagnée de six trèfles de sinople, rangés trois en chef et trois en pointe.[15]

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
1983 (?) réélu en 2008[16]) Bernard Bartolini[17]   Restaurateur

Démographie

La commune compte 187[18] habitants en 1990 contre 980 pour les trois communes de Blégiers, Mariaud et Prads[18] en 1881. Cette diminution du nombre d'habitants s'explique entre autres par la perte de son rôle frontalier entre la Savoie et la France lors du rattachement définitif en 1860, ce qui a transformé le village en un lieu enclavé, sans raison qu'on y passe. Le village a de plus été touché par l’exode rural, les habitants se louant comme domestiques l’hiver et restant quand ils le pouvaient à la ville.

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 319 554 476 500 486 560 532 525 538
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 501 499 473 446 448 390 381 368 345
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 329 318 298 228 211 176 164 118 102
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 105 111 119 151 180 145 167[19] 170[20] -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
Sources : Insee[21], EHESS[22]
Courbe d'évolution démographique de Prads-Haute-Bléone depuis 1793

Lieux et monuments

L’église paroissiale Sainte-Anne à Prads, qui datait du XIVe siècle, a été entièrement reconstruite en 1876-1878, et réparée en 1888. La nef, longue de trois travées, débouche dans un chœur de faux-style gothique[23].

L’abbaye Sainte-Marie-de-Villevieille, dite de Faillefeu ou de Prads[24], est construite au milieu du XIIe siècle par les moines de Boscodon, qui la cèdent ensuite à l’abbaye de Cîteaux ; le prieuré dépend ensuite de Cluny[24]. L’église s’est complètement écroulée et constitue un tas de terre et de pierre, entre les bâtiments conventuels encore debout[25].

  • l’église de Blégiers, qui était au départ une petite chapelle, est très agrandie vers 1830, son clocher rebâti en 1877[26] ;
  • l’église Saint-Jean-Baptiste (reconstruite en 1810, restaurée en 1865[26]) à Chanolles, avec une statue de saint Jean du XVe siècle, en bois sculpté et peint, classée[27] ;
  • l’église Saint-Laurent de Chavailles, reconstruite en 1842[26] (XIIIe siècle), dont le ciboire en argent date du XVIIe siècle (classé monument historique au titre objet[28]). Sa petite croix de procession, en argent, date du XVIIIe siècle et est également classée[29] ;
  • Chapelles : Notre-Dame à Champourcin (son calice et sa patène d’argent du XVIIe siècle sont classés[30]), à Heyres, de la Favière (1869-1870[31])
  • Ruines du château de Mariaud, de l’église de Vière (romane)

La route RD 107 offre de jolis panoramas.

Personnalités liées à la commune

C'est le village du père de Christian Garcin, l'écrivain y passe encore très souvent ses vacances d'été.

Voir aussi

Articles de Wikipédia

Liens externes

Sources

Bibliographie

  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
  • Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969

Notes

  1. Service de Géodésie et Nivellement - RN : I'.A.K3 - 31
  2. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes, § 5561, p 347
  3. Ernest Nègre, op. cit., volume 1, § 11087, p 662
  4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales, § 14432, p 831
  5. IGN, Géoportail, consultation à l’échelle Ville + 1/4, le 12 décembre 2008
  6. La charte Bistrot de Pays
  7. L'implantation des Bistrots de pays en France métropolitaine en 2010
  8. EHESS, notice communale de Prads-Haute-Bléone de la base de données Cassini, consultée le 28 juillet 2009
  9. (fr)Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  10. Baratier, Duby et Hilsdesheimer, op. cit., carte 77 Ordre divers (XIIe-XIVe siècle)
  11. Édouard Baratier, « carte 45 : Les consulats de Provence et du Comtat (XIIe-XIIIe siècles) », in Atlas historique de la Provence
  12. a et b Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 165
  13. Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 181
  14. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
  15. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
  16. Site de la préfecture des AHP
  17. Bernard Bartolini est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de Jacques Chirac (RPR) à l’élection présidentielle de 1988, cf Conseil constitutionnel, liste des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 12 avril 1988, page 4792, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010
  18. a et b Bulletin municipal de Prads. Attention il s'agit cependant de la population municipale, avec doubles comptes
  19. Insee, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009
  20. Insee, Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010
  21. Prads-Haute-Bléone sur le site de l'Insee
  22. EHESS, notice communale de Prads-Haute-Bléone sur la base de données Cassini, consultée le 28 juillet 2009
  23. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 389
  24. a et b Jacques Morel, Guides des Abbayes et des Prieurés : chartreuses, prieurés, couvents. Centre-Est & Sud-Est de la France, Éditions aux Arts, Paris, 1999. (ISBN 2-84010-034-7), p 64
  25. Raymond Collier, op. cit., p 143
  26. a, b et c Raymond Collier, op. cit., p 379
  27. Arrêté du 8 juin 2000, notice de la Base Palissy, consultée le 26 novembre 2008
  28. Arrêté du 8 juin 2000, notice de la Base Palissy, consultée le 1er décembre 2008
  29. Arrêté du 8 juin 2000, notice de la Base Palissy, consultée le 26 novembre 2008
  30. Arrêté du 8 juin 2000, notice de la Base Palissy, consultée le 26 novembre 2008
  31. Comtesse du Chaffaut, op. cit., p 389

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Prads-Haute-Bléone de Wikipédia en français (auteurs)

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