Première guerre de Kappel

Première guerre de Kappel

Guerres de Kappel

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Les guerres de Kappel sont les premières guerres de religion qui ont eu lieu en Europe. Elles ont eu lieu en Suisse au XVIe siècle et ont opposé catholiques et protestants.

Sommaire

Historique

La réforme protestante continuait à progresser : Berne (1528), Bâle (1529), Saint-Gall et Schaffhouse rejoinrent les rangs des protestants.

Si la souveraineté cantonale en matière religieuse n'était plus guère contestée, le problème des bailliages communs, régis par chaque canton selon le principe du tournus, était ouvert. Le conflit dégénéra en une guerre ouverte : la première guerre de Kappel, première guerre de religion en Europe, eut lieu en 1529. Le landamman de Glaris, en proposant un compromis, la première paix de Kappel, évita le bataille alors que les deux armées se faisaient face. La légende a retenu l'épisode de la Soupe au lait de Kappel.

Mais les problèmes n'étaient pas résolu pour autant ; de plus Zurich avait des visées sur les bailliages de Thurgovie et du Toggenbourg. Le conflit était ravivé et le canton imposa, durant l'été 1531, de fermer ses marchés aux Waldstätten, qui réagirent en se préparant à un conflit ouvert. La deuxième guerre de Kappel eut bientôt lieu. Les cantons catholiques ayant fait alliance entre temps avec le Valais et Ferdinand Ier, roi de Bohême et de Hongrie, les troupes zurichoises furent vaincus lors de la bataille, où Zwingli perdit la vie le 11 octobre 1531.

La deuxième paix de Kappel favorisa les catholiques dans les bailliages communs, mais reconnaissait un statu quo religieux aux niveaux des cantons.

Les acteurs principaux

Tout d’abord, les deux grands partis qui s’affrontent lors de ces guerres religieuses sont les catholiques et les protestants. En effet, le conflit entre ces deux idéologies ecclésiastiques prend son origine une dizaine d’années auparavant, avec l’apparition d’un nouveau mouvement cherchant à "réformer" les idées de l’église catholique. Il est important de dire que le protestantisme prend naissance en Allemagne. Le théologien Luther, traduit des parties de la Bible écrites en latin, dans sa langue natale l’allemand. Pour la première fois le peuple qui ne connait pas le latin, comprend les idées évoquées par la Bible. Avec l’invention de l’imprimerie par Gutenberg en 1453, en Allemagne, même cette traduction de la Bible peut être propagée très rapidement en Europe. Pour parvenir à financer leurs projets de constructions, l’église invente le système des indulgences qui doivent être payées à l’église, l’intermédiaire de Dieu, par les hommes portants des pêchés sur eux, afin de s’en séparer. Ce mécanisme entraîne sûrement le début du protestantisme en Europe. Retenons qu’en Suisse ce mouvement fut mené par deux grands théologiens, Ulrich Zwingli à Zurich et Jean Calvin à Genève. Zurich est le premier canton de Suisse à instaurer la Réforme et ce faisant, le premier pas qui marquera le début d’une nouvelle religion en Suisse. Zwingli veut en effet réorganiser les cantons suisses sous les idéaux réformateurs. Ce curé zurichois se bat durant toute sa vie, soit par ses thèses provocatrices, soit à la guerre pour sa nouvelle conception de la Bible. Il meurt au cours de la deuxième guerre de Kappel le 10 octobre 1531. Ce curé zurichois veut en effet réorganiser les cantons suisses sous les idéaux réformateurs. Après le canton de Zürich, une partie de Glaris, Appenzell et les villes de Berne, Bâle, Saint-Gall et Schaffhouse sont atteintes par de cette vague de changement. Pour fortifier leurs positions les Réformés s’allient à d'autres villes telles que Constance, Bienne et Mulhouse. L’un des personnages secondaires de cette guerre fut Georg Göldli, un général des armées protestantes qui mena les troupes durant la deuxième guerre de Kappel. D’autre part, Peter Füssli conduisit six pièces d’artillerie légère au côté du général Göldli. Kaspar Göldli, capitaine des Zurichois à la bataille de Frastanz, commandant des Zurichois dans la campagne, en Italie, de Parme et de Plaisance au service du pape. Lors de la seconde guerre Kappel, il se range du côté des Catholiques contre son frère Georg[1].

Dans le camp des catholiques, une alliance de plusieurs cantons et pays qui ne veut pas que la Réforme se propage encore plus en Suisse, s’oppose à ces nouvelles idéologies. Au départ cette alliance est constituée de cinq cantons, (Uri, Schwyz, Unterwald, Zoug et Lucerne), mais ceux-ci trouvent vite un puissant allié venant de l’étranger, l’Autriche.

Conséquences

Première guerre de Kappel

La paix de Kappel, penche plutôt du côté des protestants, dans les bailliages communs territoire appartenant à plusieurs cantons, à la suite de la conquête d’un territoire par plusieurs cantons simultanément[2] la réforme peut continuer à s'étendre, les catholiques doivent renoncer à l'alliance avec Ferdinand 1er. Ils doivent payer les dédommagements des dégâts qu'ils ont causés sur le blocus alimentaire[3]. Zwingli et Zurich ne peuvent obtenir l'interdiction du service étranger dans l'ensemble de la Confédération et non plus l'autorisation du culte protestant sur les territoires des cantons catholiques. L'alliance chrétienne est dissoute, il est convenu que la religion pratiquée dans les bailliages communs est celle qui y est la plus présente, que la majorité des habitants pratique. C'est lors de ce « conflit » que serait survenu l'épisode de la soupe au lait de Kappel.

Deuxième guerre de Kappel

Les catholiques ont perdu environ 100 soldats, alors que du côté des protestants la perte fut plus élevée : environ 500 soldats y ont perdu la vie.[3] La seconde guerre de Kappel retarde jusqu'à la seconde guerre religieuse de Villmergen (1712) la prépondérance (supériorité) des cantons protestants, rêvée par Zwingli. Les pertes qu'a subies le canton de Zurich causent une surexcitation dans la campagne zurichoise. Les paysans se plaignent du gouvernement qui est devenu de plus en plus puissant au cours des dernières années, il a donné aux ecclésiastiques une trop grande influence dans les affaires publiques. Le conseil a dû promettre au peuple de respecter les anciennes franchises des campagnes et de ne plus pendre de décisions importantes sans le consulter. Le même phénomène s'est produit à Berne, elle dut faire au peuple des concessions. La réforme prend beaucoup de recul dans plusieurs contrées notamment dans les bailliages communs où les cinq cantons savent tirer profit de leur victoire. Les "bailliages libres" (Rapperswil, Gasler et Sargans) reviennent aux catholiques. Mais dans le Rheinthal, la moitié des communes restent protestantes. Glaris permet la célébration de messe dans quatre communes. Les zurichois doivent dissoudre la combourgeoisie chrétienne[4] et payer les frais de la guerre. La Confédération ne connait plus de changement géographique, sauf en suisse occidentale. Désormais la Diète ne compte plus que sept cantons catholique et deux réformés et deux mixtes[5]. Cette seconde guerre marque l'arrêt de la diffusion des doctrines réformées en Suisse et en Suisse orientale. Pendant cette guerre, Zwingli, qui agonise au pied d'un arbre, se fait tuer part un capitaine unterwaldien, Vokinger[6].

Notes et références

Lien externe

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