Province de Santa Fe

Province de Santa Fe
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Province de Santa Fe
Drapeau de la Province de Santa Fe
Armoiries de la Province de Santa Fe
Administration
Pays Drapeau d'Argentine Argentine
Capitale Santa Fe
Gouverneur Hermes Binner (PS)
Géographie
Superficie 133,007 km2
Démographie
Population 3,264,095 (2 009) hab.
Densité 22,56 hab./km2
Gentilé Santafesino/a
Localisation
Provincia de Santa Fe (Argentina).png
Carte de localisation de la province.

La province de Santa Fe est une province du centre-est de l'Argentine. Sa capitale est la ville de Santa Fe.

Sommaire

Géographie

Situation

La province est limité au nord par la province du Chaco, à l’est par les provinces de Corrientes et Entre Ríos, au sud par la province de Buenos Aires et à l’ouest par les provinces de Santiago del Estero et Córdoba.

Relief

Bien qu'enclavée, la province a un accès à la mer grâce au fleuve Paraná, qui se jette dans le río de la Plata. Elle est la dixième province argentine en superficie. Elle se compose d'une vaste plaine. La rivière río Salado del Norte marque la séparation entre la zone nord, incluse dans la Région du Chaco et la zone sud qui appartient la plaine de la Pampa. Cette plaine est le résultat de l'accumulation de sédiments provenant du massif brésilien, durant l'ère précambrienne. La partie la plus élevée se trouve à l'ouest de la province. Au sud de la capitale provinciale, le Río Paraná est bordé de hautes rives.

Climat

La province a un climat subtropical humide, caractérisé par des étés chauds et humides et des hivers frais.

Climogramme de Santa Fe

Le sud de la province a un régime thermique et des précipitations semblables à ceux de la Pampa.

Le nord connaît des températures plus élevées, avec des précipitations supérieures à 800 mm à l'est, mais moins abondantes à l'ouest. L'hiver y est une saison plus marquée.

Hydrographie

L'hydrographie présente comme fait marquant la présence du fleuve Paraná, qui joue également le rôle de limite provinciale. De plus il existe de nombreuses rivières tributaires, dont le Río Salado del Norte, le Río Carcarañá et l'Arroyo del Medio.

Histoire

Les tribus indigènes qui habitaient cette région étaient les Tobas, Timbúes, Mocovíes, Pilagás, Guaycurúes et Guaraníes. Ils étaient nomades, vivaient de la chasse, de la pêche et de la récolte des fruits.

Le premier établissement européen date de l’année 1527, dans la confluence des fleuves Paraná et Carcarañá, quand Sébastien Cabot dans son voyage nord, avait fondé le fort de Sancti Spíritu, détruit deux années plus tard par les indiens.

La ville de Santa Fe a été fondée en 1573 par Juan de Garay aux alentours de l’actuelle Cayastá. Entre 1651 et 1660, elle a été transférée à un autre emplacement.

En 1812, l’avocat et général Manuel Belgrano fait jurer pour la première fois sur le drapeau argentin à ses soldats, au bord du fleuve Paraná, dans le village de Rosario, 160 km au sud de Santa Fe.

Courant 1815, le gouvernement central de Carlos María de Alvear tombait suite à la rébellion de Ignacio Álvarez Thomas (alors à la tête d'une armée envoyée contre Santa Fe pour combattre Artigas). Le chef de la milice locale, Francisco Candioti se chargeait, pacifiquement, du gouvernement, commençant ainsi la période de Santa Fe comme province autonome. Cette étape fut courte, car la même année, suite au décès de Candioti, le gouvernement central constituait un gouvernement dépendant de Buenos Aires. Toutefois, en 1816, les caudillos Mariano Vera et Estanislao López tombaient. Le gouverneur proclamait alors la souveraineté de la province et son entrée dans la Ligue des Peuples Libres, de Artigas.

López avait dicté, en 1818, une constitution provinciale de caractère fortement conservateur, après avoir rejeté un projet présenté par une assemblée provinciale. Pendant les luttes civiles de 1820, les troupes santafesines ont été décisives dans la défaite de l’armée porteño centraliste. Ainsi, avec le temps López s'est transformé et est devenu le "Patriarche de la Fédération", et la "référence" du parti Fédéral jusqu'à son décès en 1838.

Après la mort de López, son secrétaire et homme de confiance, José María Cullen est choisi comme gouverneur. Cependant, Cullen étant un rival potentiel de Juan Manuel de Rosas, le gouverneur de Buenos Aires est chargé des relations extérieures de la Confédération, ce dernier a cherché et obtenu sa capture et son exécution afin de nommer un gouverneur "pro-rosiste" Juan Pablo López. Ce nouveau gouverneur s'est maintenu au pouvoir, en alternance avec Pascual Echagüe, jusqu’à l’invasion de la province par la Grande Armée de Justo José de Urquiza, en décembre 1851. Durant son mandat en 1841, une nouvelle Constitution a été adoptée.

Après l’Organisation nationale, la province a vécu une période de paix, seulement altérée par de fortes luttes électorales entre les deux courants politiques : le courant fédéral partisan d’Urquiza et le courant national ou libéral partisan de Bartolomé Mitre.

L'hégémonie politique des conservateurs a été menacé par la formation de nouveaux partis politiques : l’Unión Cívica Radical (Union Civique Radicale) et le Partido Demócrata Progresista (Parti Démocrate Progressiste), formé depuis la Ligue du Sud, dirigé par le "pro-rosiste" Lisandro de la Torre. De même la création de la Fédération agricole argentine, suite aux Révoltes d’Alcorta (nommé d'après la ville santafesine d’Alcorta), menés par des chacareros (fermiers) a eu un grand effet au niveau national.

Santa Fe fut la première province à appliquer la réforme électorale de 1912 (Loi Roque Sáenz Peña) lors des élections de 1912 qui virent le triomphe de l'UCR pour la première fois. L'UCR se maintient au pouvoir jusqu'au coup d'État de 1930. En 1932, le PDP arriva au pouvoir avec Luciano Molinas comme gouverneur.

Pendant la période péroniste, Santa Fe en devient le bastion le plus importante, surtout la ville de Rosario, connue comme la capitale du péronisme. Durant les années 1960, en raison de l'interdiction du péronisme, la province fut gouvernée par l'UCRI (1958-1962) et l'UCRP (1963-1966), divisions du radicalisme. En 1969, Rosario fut un foyer important de la protestation appelée Cordobazo et qui a laissé des traces visibles dans la ville.

Après le retour de la démocratie en 1983, la province a été gouvernée par le péronisme, avec notamment le pilote de F1 Carlos Reutemann dans les années 1990 et 2000, bien qu'en certaines occasions (comme en 2003 le candidat socialiste Hermes Binner), le candidat ayant obtenu le plus de voix appartient à un des partis d'opposition.

Subdivisions

La province de Santa Fe est subdivisée en 19 départements :

Département Population
2001
Superficie
km²
Chef-lieu Carte des départements
Belgrano 41 449 2 386 Las Rosas Santa Fe province (Argentina), departments and capital.png
Caseros 79 096 3 449 Casilda
Castellanos 162 165 6 600 Rafaela
Constitución 83 045 3 225 Villa Constitución
Garay 19 913 3 964 Helvecia
General Lopez 182 113 11 558 Melincue
General Obligado 166 436 10 928 Reconquista
Iriondo 65 486 3 184 Cañada de Gómez
La Capital 489 505 3 055 Santa Fe
Las Colonias 95 202 6 439 Esperanza
Nueve de Julio 28 273 16 870 Tostado
Rosario 1 121 441 1 890 Rosario
San Cristobal 64 935 14 850 San Cristobal
San Javier 29 912 6 929 San Javier
San Jeronimo 77 253 4 282 Coronda
San Justo 40 379 5 575 San Justo
San Lorenzo 142 097 1 867 San Lorenzo
San Martin 60 698 4 860 Sastre
Vera 51 303 21 096 Vera

Administration

La province est divisée en 19 départements. La Constitution provinciale fut approuvée le 14 avril 1962.

Le pouvoir exécutif est dans les mains d'un gouverneur, élu démocratiquement tous les quatre ans. Son mandat n'est pas renouvelable.

Le pouvoir législatif appartient à la Legislatura, divisée en deux chambres :

  • Le Sénat est composé de 19 sénateurs, un par département.
  • La Chambre des députés est composée de 50 députés et est renouvelée complètement tous les quatre ans. 28 sièges sont attribués au parti qui a obtenu le plus de voix, les 22 sièges restants sont répartis proportionnellement entre les autres partis. Cette inégalité représentative est appelée "majorité automatique" car elle permet au parti au pouvoir de contrôler la législature.

Le pouvoir judiciaire est composé de la Cour suprême et des tribunaux inférieurs.

Les départements ne jouissent pas d'un gouvernement ou d'une administration autonome, le second niveau de gouvernement étant la municipalité. La province est divisée en une multitude de municipalités, gouvernées par un Conseil et un Intendant élus par la population tous les 4 ans et de Communes, gouvernées par un Conseil élu tous les 2 ans et par un Président Communal élu par le Conseil.

Sa première constitution de 1819 fut concédée par Estanislao López, après le rejet d'un projet présenté par une Assemblée de Représentants. De caractère paternaliste, elle fut adaptée au cours du temps pour donner plus de pouvoir à la Legislatura.

La deuxième constitution de 1841 fut plus moderne et similaire à celles d'autres provinces argentines.

La troisième de 1853 fut adoptée et suit les exigences imposées par la Constitution de la Nation argentine, la constitution nationale. Elle fut modifiée en 1863, 1872 et 1890 afin de créer le poste de vice-gouverneur et de mettre la période de gouvernement à quatre ans.

La constitution de 1900, modifiée en 1907, fut valide durant trois périodes: 1900-1932, 1935-1946 et 1955-1962. Elle fut remplacée par deux fois, une fois par la constitution de 1921 et l'autre par celle de 1949.

En 1921 une nouvelle constitution fut promulguée mais le gouverneur Enrique Mosca lui a mis son veto parce que la convention avait dépassé les 90 jours que la loi accorde pour réaliser la réforme. Elle fut mise en vigueur en 1932 par le gouverneur Luciano Molinas, du Parti démocrate progressiste, qui fut l'inspirateur d'une grande partie des réformes de 1921. Après une intervention fédérale en 1935, on en revint à la constitution antérieure.

En 1949, pendant la période péroniste, fut promulguée une nouvelle constitution dans l'esprit de la réforme de la Constitution nationale. Elle fut abolie après la chute de Peron en 1955.

La constitution actuelle de 1962 fut adoptée par un large consensus et incorpore de nombreuses réformes qui étaient incluses dans la constitution de 1921. La province s'est mise d'accord sur une réforme qui pourrait se faire les prochaines années.

Population

Le grand centre économique est la ville de Rosario, ville également la plus peuplée (population, 908 000 hab.). La suivent, par ordre décroissant, et parmi 8 villes de plus de 25 000 habitants:

  • Santa Fe capitale (369 000 h.)
  • Rafaela (83 000 h.), centre national de la production laitière
  • Villa Gobernador Gálvez (74 000 h.), qui fait partie de la conurbation de Rosario
  • Venado Tuerto (69 000 h.), le centre du sud-ouest de la province
  • Reconquista (66 000 h.), la ville la plus importante du nord de la province
  • Santo Tomé (58 000 h.), qui fait partie de la conurbation de Santa Fe

La population est majoritairement d'origine européenne et est issue de la grande vague d'immigration de 1855-1955. Dans cette immigration européenne, se détachent les Piémontais et les Suisses. La ville de Moisés Ville a reçu une importante population juive. Durant les dernières décennies, Rosario a attiré de nombreux migrants de l'intérieur, principalement des provinces du nord. Parmi ceux-ci, un large contingent toba provient de la province limitrophe du Chaco.

Évolution démographique

Depuis le début du XIXe siècle, la population de la province a évolué comme suit :

1838 [1] 1895 1914 1947 1960 1970 1980 1991 2001
Province de Santa Fe 22.000 397.188 899.640 1.702.975 1.884.918 2.135.583 2.465.546 2.798.422 3.095.496
Total Argentine 674 000 4.044.911 7.903.662 15.893.811 20.013.793 23.364.431 27.949.480 32.615.528 37.156.195

D'après l'INDEC (Institut argentin des statistiques et des recensements), en 2003, la population était estimée à 3 135 972 habitants[2].

Les chiffres de 1838 sont des estimations. La croissance démographique a été explosive au XIXe siècle et nettement supérieure à celle de l'ensemble du pays. En 1895, il y avait 397 188 habitants qui peuplaient ce territoire, aussi vaste que le quart de la France. Au XXe siècle, cette croissance a beaucoup ralenti, mais est restée constante et légèrement inférieure à la moyenne argentine.

Enfin la natalité observée dans la province (52 367 naissances en 2000, et 55 516 en 2004, soit un taux de 17,6 pour mille) laisse entrevoir, sauf imprévus économiques, une poursuite de la croissance démographique sur un rythme modéré, dans les prochaines décennies.


Article détaillé : Démographie de l'Argentine.

Les projections de population effectuées par l'INDEC (Institut argentin des statistiques et des recensements) prévoient une population se montant à 3 386 133 en 2015, soit un accroissement de plus de 20 000 personnes annuellement. La province continuerait donc ainsi sa progression à un rythme de l'ordre de 0,6-0,7 % annuellement[3],[4].

Économie

La province connaît un des plus grands développements économiques de l'Argentine. Sa richesse est basée sur la transformation des produits agricoles.

  • Agriculture : elle inclut la culture d'oléagineux (soja, tournesol et maïs). La province est la principale productrice de soja du pays. Le Froment (flore) et le sorgho sont également cultivés. Après Buenos Aires, elle est la principale productrice de froment. Autres cultures: la fraise (à Coronda).
  • Élevage : Élevage intensif dans le nord et hivernage intensif dans le centre et le sud. Il occupe 20% du total national.
  • Industrie : se démarquent l'industrie d'huile, les moulins à farine, la production de produits laitiers, de viande, la préparation de fromages et de lait en poudre destinés à l'exportation et la production de miel. De plus, la sidérurgie, le secteur automobile, la fabrication de machines et d'outils agricoles jouent un rôle important dans l'économie de la province.

Tourisme

Annexes

Notes et références

Voir aussi

Liens externes


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