Psychothérapeute

Psychothérapeute

Psychothérapie

Psychologie
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Approches et courants

Psychodynamique Humanisme Béhaviorisme Cognitivisme Neuropsychologie Psychanalyse

Méthodes

Psychologie expérimentale Psychologie clinique Psychométrie Psychologie différentielle

Branches d'études

Psychologie sociale Psychologie cognitive Psychopathologie Psychologie du développement

Concepts majeurs

intelligence attitudes cognition Identité comportement souffrance motivation émotion relation humaine Apprentissage maladie mentale

Auteurs

Sigmund Freud Carl Gustav Jung Abraham Maslow Carl Rogers Jean Piaget Françoise Dolto Daniel Widlöcher Jacques Lacan Serge Lebovici Ivan Pavlov Burrhus F. Skinner Kurt Lewin Stanley Milgram Daniel Kahneman Herbert Simon

Champs d'application

psychologie scolaire psychologie du conseil Pédagogie psychologie du travail psychothérapie

Voir aussi

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Les psychothérapies (thérapies par la psyché) sont un ensemble de pratiques nées à la fin du XIXe siècle, issues de différentes pratiques dont, en particulier, la psychosynthèse de Bezzola, l'analyse psychologique de Janet, la cure par la parole (Breuer), l'hypnose puis de la psychanalyse. Le terme de psychothérapie aurait été inventé par Hippolyte Bernheim chef de file de l'Ecole de Nancy "qui publia en 1891 un ouvrage intitulé "Hypnotisme, suggestion, psychothérapie"" "[1].Ces pratiques sont "l'art de soigner par l'esprit" des souffrances tant psychiques que somatiques dans le cadre d'une relation à un psychothérapeute. "La psychothérapie [est] souvent considérée à tort comme un soin de l'esprit" (ibid p.7). Résumant les indications de la psychothérapie Bernheim écrit dans "De la suggestion" : "Le ténesme, la diarrhée, les vomissements liés à une affection organique peuvent aussi être exagérés par le psychisme et justiciables dans une certaine mesure de la suggestion. On le voit, le champ de la psychothérapie est très vaste ; elle peut intervenir utilement dans toutes les maladies ; mais elle intervient surtout contre l’élément psychonerveux de ces maladies".[2] Les approches sont nombreuses et correspondent à des références théorico-cliniques très différentes voire contradictoires.

Dans l'enseignement public, l'activité psychothérapeutique est rattachée à la psychiatrie (science médicale) et à la psychologie (science humaine). En France selon une loi d'août 2004, elle relève d'une formation universitaire de troisième cycle, c'est-à-dire du titre de « psychologue clinicien » notamment (Licence + Master I + Master II) ou bien de celui de docteur en médecine (psychiatre). Les possesseurs de ces titres sont en effet reconnus comme étant psychothérapeutes de droit, en attendant le décret qui précisera les qualifications minimales requises en psychopathologie pour les psychothérapeutes ayant d'autres formations. Selon les pays, le titre de psychothérapeute est ou n'est pas protégé et, dans ce dernier cas, tout un chacun peut se prétendre psychothérapeute.

La psychothérapie est distincte du counseling ou du coaching en vogue dans les pays anglo-saxons et qui ne présuppose ni formation universitaire ni formation à la psychopathologie, bien que ces activités soient parfois exercées par des psychologues et/ou des psychiatres de formation.

Sommaire

Éléments d'histoire des psychothérapies

Le désir de guérir ou de « prendre soin des hommes » semble inscrit dans la nature humaine[3],[4]. C'est une aptitude que beaucoup de gens possèdent mais qui, pour devenir une compétence, demande à être développée par l'apprentissage de théories et de techniques.

Portrait de Mesmer.
Une séance d'hypnose en 1887.

Le mot psychothérapie est né à la fin du XIXe siècle[5] en Allemagne[6]. Mais les malaises psychologiques étaient déjà connus des Grecs[7]. A la fin du XIXe siècle, les progrès de la médecine et de la psychologie vont permettre le développement scientifique de techniques à proprement parler psychothérapeutiques. Ces progrès sont sans cesse remis en cause, probablement du fait que la souffrance psychique est peu ou pas objectivable, à l'opposé de la souffrance physique qui est plus facilement identifiable.

Il existe plusieurs périodes dans l'histoire de la psychothérapie[8] :

  • L'origine se trouve dans les pratiques animistes, encore répandues, y compris dans les pays développés. Elles ont survécu jusqu'ici sous différentes formes qui coexistent avec d'autres plus récentes.
  • À partir du XVIIe siècle et jusqu'en 1893, c'est le développement des traitements par la suggestion. L'intérêt pour les traitements psychiques des enfants apparaît à la fin de cette période.
  • 1925: Sigmund Freud a conceptualisé et systématisé l'inconscient et la sexualité infantile, notions fondamentales de la psychanalyse. Les conflits inconscients — résultant d'une dualité pulsionnelle — ne sont pas accessibles à la cure et doivent être mis à jour et élaborés durant le traitement psychanalytique. C'est une des première fois dans l'histoire qu'on utilise scientifiquement la parole comme vecteur thérapeutique de manière aussi codifiée. Cet axe Paris - Vienne alors créé est très fécond à l'époque. En France, c'est entre autres sous l'impulsion de René Diatkine, de Serge Lebovici et de Françoise Dolto que la psychanalyse des enfants est devenue réalité[10].

Considérations éthiques : psychothérapie et risque d'emprise

Article détaillé : Éthique de la psychologie.

Les psychothérapeutes sont soumis à des règles éthiques strictes dans leur pratique. Les patients, des personnes en difficulté, sont vulnérables. Il est notamment nécessaire de veiller à respecter identité des patients, confidentialité des échanges, attitude neutre du thérapeute, non-jugeante, non-directive et bienveillante. Même si la plupart des praticiens sont de bonne foi, le risque de manipulation par de « faux praticiens » n'est pas négligeable, du fait de la position du psychothérapeute. Selon la MIVILUDES, « le domaine de la psychothérapie est un terreau propice aux dérives sectaires » [11], car entre le patient et le psychothérapeute se noue une relation particulière, que les psychanalystes nomment transfert, qui fait que le patient peut développer des sentiments extrêmement forts (d'amour, de haine, de soumission, etc..) envers son psychothérapeute. Il est alors indispensable que ce dernier ait une formation et une éthique rigoureuses pour éviter que ne se mette en place une relation d'emprise, comme on peut l'observer avec les gourous. Un certain nombre de conseils peuvent être donnés à qui souhaite entreprendre une psychothérapie[réf. souhaitée] :

  • la psychothérapie doit résulter d'un contrat oral et/ou écrit qui repose en principe sur le volontariat du patient et du psychothérapeute (exception dans les milieux pénitentiaires) ;
  • le psychothérapeute doit être formé dans un courant psychothérapeutique et doit pouvoir l'expliquer au patient ;
  • il doit préciser la technique qu'il va employer, ses modalités de mise en œuvre, ses limites, la théorie qu'il utilise, le coût du traitement, les modalités de paiement…
  • le but du traitement est le soulagement des souffrances psychiques, l'accès à une plus grande liberté individuelle et le renforcement de l'autonomie ;
  • un(e) psychothérapeute ne cherchera pas à opposer un patient à sa famille et à son milieu culturel ;
  • la psychothérapie peut améliorer considérablement le cours de maladies du corps mais elle ne remplace pas les traitements médicaux.
  • la psychothérapie doit être faite en concertation avec le traitement médical s'il y en a un ;
  • le psychothérapeute ne peut exiger l'arrêt d'un traitement médical unilatéralement, il doit aussi se refuser à donner un avis médical (traitement, diagnostic, médicaments…).

Les différentes approches et techniques aujourd'hui

Depuis la seconde moitié du XXe siècle, le nombre d'approches psychothérapiques a crû de manière très importante. De nos jours, il existe trois groupes de psychothérapies sur lesquelles portent la quasi-totalité des études réalisées : les psychothérapies psychanalytiques (et celles qui en dérivent), les thérapies cognitivo-comportementales et les thérapies systémiques. De nombreuses autres thérapies sont apparues par la suite, certaines basées sur des théories qui n'ont reçu aucune évaluation, se constituant en petits groupes autour d'un gourou. On compte aujourd'hui plus de 300 théories[12] de la psychothérapie sans aucune base théorique commune. Seules quelques-unes ont fait l'objet d'évaluations selon le modèle scientifique : les thérapies psychanalytiques, les thérapies cognitivo-comportementales, systémiques et EMDR. Les autres thérapies sont souvent des thérapies d'inspirations ou d'orientation psychanalytiques: École de Palo Alto

Les psychothérapies psychanalytiques

Article détaillé : psychanalyse.

Bases communes

Au premier plan de gauche à droite : Sigmund Freud, Stanley Hall et Carl Gustav Jung; au second rang Karl Abraham, Ernest Jones et Sandor Ferenczi devant la Clark University (Massachusetts) en 1909.

La théorie utilisée dans cette approche a été inventée par Sigmund Freud. Elle vise à mettre au jour, dans le cadre d'une relation dite de transfert les causes et mécanismes inconscients d'une souffrance psychique qui peut se traduire par des conduites symptomatiques : hystérie, phobie, névrose obsessionnelle, névrose traumatique, dépression, psychose, perversion

On différencie la « cure type », classique (nombre de séances hebdomadaires — 2 à 4 —, patient allongé sur un divan, paiement des séances…), de la psychothérapie d'inspiration psychanalytique (face à face, intervention de la Sécurité Sociale lorsqu'elle est pratiquée par un psychiatre). Cette dernière peut durer de quelques séances (psychothérapie brève) à plusieurs années. La cure type s'effectue sur plusieurs années. Il s'agit d'un travail en profondeur qui met en avant la motivation du patient et son désir d'aller mieux et d'être lui-même au plus profond de son malaise ou mal-être[évasif].

La souffrance psychique résulterait de la condition d'être humain qui serait confronté à un conflit complexe entre des interdits parentaux intériorisés (surmoi), des idéaux (idéal du moi) et les pulsions (ça).

Avec l'adulte comme avec l'enfant, la neutralité bienveillante, ou réserve empathique du psychanalyste, l'accueil inconditionnel de ce que le patient amène en paroles, ou parfois en actes, la discrétion du thérapeute par rapport à ce qui se passe en séance sont primordiaux. Elle crée les conditions d'une parole libre. Le psychothérapeute ne peut donc pas rapporter sa parole à un autre même si, bien évidemment, le patient peut parler de sa psychothérapie à qui bon lui semble.

L'attention flottante et la neutralité bienveillante que l'analyste est censé observer, lui permettent de produire une facilitation à la parole et une interprétation de celle-ci, sans jugement de valeur. L'analyse du transfert est capitale pour comprendre ce qui se joue dans la séance, elle est de ce fait la clé de voûte du changement thérapeutique des approches psychanalytiques.

Les psychothérapies psychanalytiques désirent se distinguer des autres psychothérapies en réduisant au maximum les effets de la suggestion et ne pas viser une adaptation du sujet à une norme ou un idéal. De fait, il est possible de s'interroger sur la faisabilité d'un tel « idéal ». En effet, le patient se trouvant régulièrement allongé dans le silence, il se produit dès lors un état de transe plus ou moins grand. Dans le cas où le psychanalyste parle peu, toute parole, bruit, raclement de gorge prendrait aussitot, du simple fait de sa rareté, une valeur signifiante. De plus, s'il n'est pas assez inventif, le thérapeute pourra faire des interventions en accord avec sa propre grille de lecture psychanalytique[réf. nécessaire]. Souvent, celle-ci est largement disponible dans le public, l'analysant pourra être tenté d'y chercher l'explication de l'intervention. Il est bien certain que la suggestion n'est pas directe ou voulue, comme dans l'hypnose, mais elle existe parfois tout de même. « Est-il possible qu'une psychothérapie ne soit pas peu ou prou une adaptation au monde extérieur. Les psychanalystes souhaitent que son effet opérationnel, en fin de traitement, soit un ordre retrouvé dans l'image du corps du sujet et dans l'axe de ses désirs allant des émois des stades archaïques les plus anciens, les plus originels, jusqu'aux émois de l'époque actuelle où s'organisent ses pulsions sexuelles inconscientes génitales » (Dolto[réf. nécessaire]). Il s'agirait d'accompagner un sujet dans l'appropriation de sa vie psychique inconsciente, et par là, dans l'épanouissement de ses potentialités créatrices.

Différence entre psychothérapie analytique et psychanalyse

La psychanalyse proprement dite (cure-type)

Article détaillé : Cure psychanalytique.
Divan (celui de Freud) utilisé lors d'une cure-type.

Lors d'une cure psychanalytique, l'analysant (patient) est invité à s'allonger sur un divan de telle façon qu'il ne puisse pas voir le psychanalyste. Cette position serait propice à la détente, ainsi qu'à la régression. Elle facilite la mise en place de la condition optimale permettant l'accès à la mémoire infantile, aux rêves et surtout à l'association libre. Cette dernière est la première des règles fondamentales avec celles de l'abstinence.

L'action thérapeutique du psychanalyste se joue dans l'analyse du transfert et contre-transfert. Le thérapeute se veut ici le moins interventionniste possible, en favorisant et respectant la parole du patient, donc le surgissement progressif de son inconscient. Ce qui peut se résumer à l'exploration des "fantasmes" (à définir dans un prochain article) sous jacents aux actions et souffrances du patient.

La psychothérapie psychanalytique individuelle

Basée sur la cure-type, la psychothérapie psychanalytique individuelle peut différer de celle- ci sur un ou plusieurs points, tels qu'un entretien fait en face à face, et/ou l'intervention du thérapeute de manière plus directive par exemple. Dès lors, elle peut s'appliquer à davantage de patients présentant des troubles variés, puisque la technique peut leur être adaptée. Ces modifications de la cure-type dépendent « en fait de l'organisation psychopathologique dont il s'agit et, dans une certaine mesure, du style et de la personnalité de l'analyste. »[13]

Le Psychodrame psychanalytique

Le psychodrame psychanalytique comprend un dispositif rassemblant plusieurs thérapeutes psychanalystes. Il peut être "individuel" (un seul patient est reçu par le groupe) ou bien "de groupe" (plusieurs patients reçus). Les patients peuvent être des enfants, des adolescents, ou des adultes. L'indication est posée soit pour des patients trop inhibés pour faire face à la charge d'angoisse d'une psychothérapie individuelle, soit pour des enfants trop agités.

Techniquement, le dispositif varie selon le type de psychodrame. Lors des psychodrames individuels, l'attention des soignants se portent surtout sur le patient, dans les psychodrames de groupe, les effets goupaux sont également observés avec attention et interprétés.

Une histoire élaborée dans l'espace de parole est jouée dans l'espace de jeu. Le protagoniste (celui qui a proposé l'histoire) choisit des ego auxiliaires dans le groupe d'enfants et dans le groupe de thérapeutes. L'analyste de groupe dirige le jeu, l'interrompt au moment qui lui semble le plus judicieux, propose des changement de rôle et de direction. Le jeu est pris comme un rêve et interprété comme tel.

Les psychothérapies psychanalytiques, qu'elles soient groupales ou non, avec médiateur ou non, ont ceci de commun qu'elles visent toutes à analyser le niveau inconscient (conflits, fantasmes). Les difficultés du patient sont comprises comme autant d'expressions de leur vie inconsciente, et sont donc, à ce titre, précieuses car elles sont les ambassades de sa vie inconsciente. Le transfert du sujet, sur le cadre et le thérapeute, c’est-à-dire la réédition de conflits anciens, est utilisé ici et maintenant pour traiter ce qui, du passé, ne passe pas.[évasif]

La psychothérapie psychanalytique de groupe (familiale)

Cette thérapie est basée sur l'analyse de la relation transférentielle entre les membres du groupe (famille), et entre l'ensemble de celui-ci et le thérapeute, sous tendus par les fantasmes inconscients communs au groupe. Il ne faut pas confondre cette thérapie familiale qui reste psychanalytique, avec les thérapies familiales systèmiques, dans lesquelles le travail thérapeutique s'effectue selon un paradigme bien différent.

La thérapie de groupe peut se définir comme une procédure visant à réunir un certain nombre de malades de façon à ce que leurs interactions soient une aide et une fin thérapeutique. Le nombre de malades est en général une dizaine, et tous, sont sous l'encadrement d'un ou de plusieurs thérapeutes. Le but étant que les phénomènes conscients et inconscients qui s'établissent entre les membres du groupe aient une influence thérapeutique sur l'individu lui-même.(Palmade. G 1998) Autrement dit les facteurs présents dans la dynamique de groupe permettent une amélioration de l'état du malade. Le vie dans le groupe influe et soigne l'individu dans son propre vécu par des processus de socialisation, d'identification respectifs au groupe qui permettent une resocialisation.. Et ce, tout en gardant comme principe l'individuation de la personne. La psychothérapie de groupe n'est pas une méthode plus superficielle que le traitement en psychothérapie individuel. Les participants peuvent atteindre une profondeur de vécu non accessible en psychothérapie individuelle. Cette dernière fait plutôt apparaître des rapports avec des personnes individualisées lors du traitement. (De Schill 1973)

Le terme "psychothérapie" a été utilisé pour la première fois en 1803 par Reil à titre d'ébauche. (Guimon.J 2001) Cette psychanalyse érigée par Freud laisse place à de nombreuses catégories de psychothérapies: psychothérapies psychanalytiques, individuelles mais aussi les psychothérapies analytiques groupales. Ces thérapies sont basées sur les relations d'objets, la psychologie du Moi et du Self. Mais aussi sur l'analyse de la relation transférentielle entre les membres du groupe et entre celui-ci et le thérapeute. Relation sous tendues par les fantasmes inconscients communs au groupe. . C'est avec les outils issus de la psychanalyse que les progrès vont être les plus remarquables dans la psychothérapie de groupe. En 1905 Pratt est le premier à établir la thérapie de groupe comme méthode de traitement. Pratt en 1956 présentait ses travaux sous le nom de psychothérapie de groupe. Entre ces deux dates et notamment à partir de la Deuxième Guerre mondiale que l'avancée de la psychothérapie de groupe a été fulgurante. Burrow introduit le terme analyse de groupe en 1918. En 1931, L. G. Marsh utilise la méthode de refoulement de l'inspiration et de théorie du milieu. Suivront d'importants apports comme ceux de Bion: la situation émotionnelle du groupe était semblable aux premières étapes du développement du Moi (dans la lignée de Klein). (De Schill 1973) D'autres encore, sont issus de la psychosociale (LE BON) ont joué un rôle important dans l'établissement de la (et des) psychothérapie(s) de groupes telles qu'on les connaît aujourd'hui. [14],[15],[16]

La psychothérapie psychanalytique des enfants

Article détaillé : Psychanalyse des enfants.

Les groupes avec médiateurs sont le plus souvent proposés à des enfants jeunes, dont les capacités d'élaboration doivent être soutenues. Elles le sont de deux façons : par le groupe, dans lequel l'enfant peut se fondre ou prendre le risque de se détacher ; par le médiateur, qui prête sa forme à la représentation de fantasmes ou de conflits. L'exemple type est l'atelier conte, dans lequel un couple de psychothérapeutes raconte une histoire à un groupe d'enfants, histoire qui est ensuite jouée « en semblant ». Le conte donne au groupe une représentation d'une situation conflictuelle et les moyens d'en sortir. Le jeu permet à l'enfant d'en expérimenter de nouvelles, d'achopper sur des difficultés prévues ou non, ou de répéter inlassablement la même chose. Le dispositif est en lui-même une interprétation : un couple et un groupe d'enfants rappellent la situation commune : nous venons tous d'une famille, nous avons tous des liens transgénérationnels, et cela nous pose des problèmes à tous. Les conflits sont représentés d'une façon plurifocale : dans le conte, dans le jeu, dans le groupe. Il y a donc une série d'enveloppes qui permettent de contenir et d'inscrire les différentes problématiques. Ces espaces sont représentés par la différence « espace du conte » et « espace du jeu ».

La psychologie analytique

Article détaillé : Psychologie analytique.
Jung en 1912.

La psychologie analytique est une approche jungienne. Comme l'approche psychanalytique elle analyse les rêves de l'analysant (le patient), mais s'en distancie par les concepts sous jacents. Il ne s'agit pas tant de permettre la levée d'un refoulement, que d'amener l'analysant à prendre conscience des exigences de ses dynamismes inconscients afin qu'il puisse librement se déterminer entre les exigences internes (de l'inconscient) et externes (ses investissements moïques du monde). Cette démarche n'exclut pas l'analyse de la sexualité infantile, mais ne se centre pas directement sur elle. Elle implique aussi une vision du transfert (psychanalyse) où analyste et analysant (patient) partagent un même réseau interprojectif.

L'approche cognitivo-comportementale

Elle résulte de l’association des thérapies comportementales et des thérapies cognitives qui ont comme base des théories de la psychologie dite scientifique. Les thérapies comportementales ont donc pour socle théorique d’une part les théories du conditionnement (béhaviorisme) et de l’apprentissage social (Albert Bandura), d’autre part les théories de la cognition (psychologie cognitive). L’objectif est la guérison symptomatique : la phobie, l’obsession, l’addiction, le délire sont des symptômes cibles, résultant d’un désordre biochimique ou d’un mauvais apprentissage qu’il convient de faire disparaître. Le thérapeute utilise pour ce faire l’immersion durable dans la situation pathogène, l’aversion, l’inhibition réciproque, le renforcement positif et négatif. Les thérapies cognitives s’inspirent des théories de la psychologie cognitive. Leur visée est la « restructuration cognitive ». Les « schémas cognitifs » sont stockés en mémoire et considérés comme déterminés par les prédispositions biologiques innées et l’apprentissage. Ils sont activés par des stimulations ou des émotions semblables à celles qui ont été vécues lors de leur stockage. Les distorsions cognitives (inférence, abstraction sélective, surgénéralisation, maximalisation, minimalisation, raisonnement dichotomique, personnalisation...) expliqueraient la pathologie mentale.

Le thérapeute est actif et directif et garde avec le patient une bonne relation ; il lui est lié par un contrat prévoyant les résultats escomptés, et il encourage le patient à prendre un rôle actif. Ses interventions sont centrées sur l’ici et maintenant. L’investigation sur les éléments cognitifs (pensées, images, comportements, émotions) induit un décentrement et donc une métacognition qui rend possible la restructuration cognitive.

La formation aux Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC), impliquant le statut de psychologue ou de psychiatre, peut être universitaire, en deux ou trois ans. Le psychothérapeute peut aussi se former par le biais de l'association française de thérapies cognitivo-comportementales (AFTCC), sur trois ans, laquelle est affilié à une association européenne cherchant à implémenter des standards assurant un gage de qualité.

Les psychothérapies d'inspiration systémiques

Articles détaillés : analyse systémique et théorie systémique.

Les psychothérapies d'inspiration systémiques peuvent être individuelles ou familiales.

Elles examinent les troubles psychologiques et comportementaux du membre d'un groupe comme un symptôme du dysfonctionnement du dit groupe (généralement la famille).

La thérapie familiale systémique implique un traitement du groupe et une participation de tous ses membres.

La thérapie systémique individuelle (Thérapie Brève de Palo Alto : P. Watzlawick, J. Weakland, D. Fich etc.) diffère de la thérapie familiale dans le traitement. Elle a mis en évidence qu'il n'est pas nécessaire de convoquer tout le groupe pour opérer un changement. Elle affirme qu'il est possible de modifier unilatéralement ses relations avec les autres membres du groupe; ce qui peut avoir un effet sur le fonctionnement du groupe.

Parmi les thérapies familiales de différentes natures, il y a les thérapies systémiques familiales élaborées par Paul Watzlawick, Donald D. Jackson et les autres dans une approche écosystémique. Jay Haley a contribué par des interventions inventives, surprenantes et paradoxales.

Pour changer un comportement, les thérapies systémiques proposent un « enveloppement stratégique », en agissant au niveau supérieur du contexte du comportement à modifier, plutôt que d'agir directement sur le comportement lui-même, à son niveau. Sun Tzu [17], a proposé d'attaquer la stratégie de l'adversaire, au niveau supérieur des règles de conduite, plutôt que de l'affronter directement au niveau de ses forces vives, pour transformer l'infortune en avantage et faire du chemin sinueux la route la plus directe. Dans cette perspective, la « théorie des contextes » d’Anthony Wilden [18] propose d'installer un nouveau contexte, tel que le comportement attendu puisse survenir, se maintenir et se développer comme une « réponse appropriée » à ce contexte. Cette « réponse appropriée » à l'environnement et au contexte est de l'ordre de l'explication cybernétique, en contraste à l'explication causale des thérapies behaviorales et psychodynamiques ou psychanalytiques.

Les thérapies systémiques familiales sont des pratiques enveloppées par un enchevêtrement de théories cybernétique, sémiotique et systémique. Elles sont cybernétiques en interprétant un comportement « anormal » comme parfaitement adapté ou « normal » à un contexte et un environnement qui, eux, sont « anormaux ». Ainsi, par exemple, la schizophrénie considérée comme une maladie incurable et progressive de l'esprit d'un individu est complètement différente de la schizophrénie considérée comme la seule réponse possible à un contexte où la communication est absurde et intenable. Elles sont cybernétiques en intervenant non pas exclusivement sur le « malade » déclaré, mais sur l'environnement et le contexte « malades », au niveau supérieur de la gouverne ou de la commande.

Ces thérapies systémiques familiales sont sémiotiques en interprétant le comportement humain comme communication des signes, signifiants et significatifs, dans un contexte et considèrent les deux termes, communication et comportement, comme étant pratiquement synonymes. Toute communication suppose un engagement dans une relation et définit par là et en même temps la manière dont les communicants conçoivent, souhaitent ou exigent et voient cette relation. Toute communication, alors, présente deux aspects : le contenu et la relation, tels que le second enveloppe le premier et, dès lors, est une métacommunication située au niveau supérieur dans une hiérarchie de type logique, de contrainte ou de complexité. Dans l'intervention, elles attachent la plus grande importance à recadrer une relation, en lui attribuant d'autres significations et valeurs, de telle manière qu'elle apparaît totalement différente.

Ces thérapies familiales sont systémiques en prenant en compte, dans l'interprétation et dans l'intervention, la totalité des relations entre les niveaux de comportement ou d'ordres de réalité et entre le « patient » désigné et les membres de son environnement. Même si le patient ne veut pas assister aux séances de thérapie familiale, la modification de la dynamique interactionnelle familiale, grâce à l'influence active opérée sur le comportement des autres membres de la famille, peut conduire à une amélioration considérable chez le patient, dont le symptôme n'est que l'expression de relations familiales pathogènes.

Les thérapies systémiques familiales sont centrées sur la formation du problème et considèrent les manifestations cliniques comme des aspects des processus en cours dans le système interactionnel du « malade ». Cette approche postule que la détresse psychologique et les symptômes résultent de la mauvaise « gestion » des événements marquants ou de « perturbations » intervenant dans ce système familial. Une symptomatologie aiguë peut refléter une exacerbation de difficultés initiales résultant des tentatives bien intentionnées, rationnelles et raisonnables, mais inappropriées, mises en œuvre par le « malade » lui-même et son entourage.

Le cas type de ces tentatives bien intentionnées est la multitude de conseils donnés à une personne déprimée qui ne font que renforcer et enraciner sa dépression, comme le bègue qui bégaie de plus en plus à force d'avoir peur de bégayer et l'insomniaque qui dort de moins en moins à force d'avoir peur de ne pas dormir. Les tentatives bien intentionnées, rationnelles et raisonnables seraient d'encourager l'un à parler lentement pour ne plus bégayer et l'autre à se reposer et ne penser à rien pour dormir. Dans ces deux cas de figure, le traitement paradoxal de ces thérapies consiste à prescrire le symptôme en demandant au bègue de bégayer encore davantage et à l'insomniaque de surtout ne pas dormir.

L'exercice thérapeutique est essentiellement centré sur les tentatives de résolution déjà faites, sur ce qui a été déjà entrepris pour traiter les difficultés du « malade », plutôt que sur les difficultés elles-mêmes. Comme l'explication cybernétique est dite « négative » par rapport à l'explication causale dite « positive, » ce travail thérapeutique est à « contrario » après l'observation de ce qui n'est pas et des « terribles simplifications », comme dans la dépression, le bégaiement et l'insomnie. Il s'agit, alors, de prendre des mesures pour empêcher le maintien, le développement et la reproduction des comportements qui entretiennent le problème et de recadrer ou redéfinir ce-lui-ci, ainsi que les buts que se sont fixés les personnes impliquées dans ce problème et les points de vue qu'elles ont jusqu'alors adoptés. Ce qui peut provoquer chez elles des comportements complètement différents.

Les thérapies systémiques familiales ne sont pas des thérapies dite de groupe, leur caractère familial signifie qu'elles tiennent compte de l'implication de tous les membres qui composent la famille, mais ne traitent pas tous les membres en groupe. L'accent est mis sur la façon dont les autres membres de la famille (par rapport au « malade » désigné) entretiennent un comportement perturbé. Ce qui ne veut pas dire qu'elles peuvent en tirer un quelconque profit, mais seulement que les schémas (patterns) interactionnels, c'est-à-dire les règles d'interaction, une fois établis, ont tendance, à cause de leur fonction homéostasique, à s'auto-perpétuer. Autrement dit, ils maintiennent le système d'interactions dans sa forme présente. Une approche systémique familiale n'exige pas que toutes les personnes, composant le système familial, assistent aux séances de thérapie. Un changement approprié dans un sous-système entraîne souvent une évolution majeure du système entier. Le « malade » désigné, à la limite, peut ne pas assister aux séances de thérapie.

Par problèmes, nous désignons des impasses, des situations inextricables, des dilemmes insupportables et ainsi de suite, que l'on crée et fait durer, souvent, en aggravant les difficultés initiales :

  1. soit par l'ignorance (signifiant à la fois ne pas savoir et ne pas vouloir savoir) de ces difficultés ;
  2. soit par la modification d'une difficulté inhérente à la situation en gardant constante la situation ;
  3. soit par une erreur de type logique en agissant au mauvais niveau, comme vouloir cesser de bégayer pour le bègue, dormir pour l'insomniaque, être joyeux pour le déprimé, alors que le bégaiement, le sommeil et la joie sont hors de contrôle de la volonté.

La gestalt-thérapie

Article détaillé : gestalt-thérapie.

La Gestalt-thérapie s'intéresse à l'ajustement permanent entre un individu et son environnement. Cet ajustement est, par définition, en perpétuel changement. Le terme Gestalt vient du verbe allemand gestalten, qui signifie « mettre en forme, donner une structure ».

La Thérapie Primale

Article détaillé : thérapie primale.

La thérapie Primale, révolutionnaire, créée en 1967 par Arthur Janov et sans cesse actualisée, traite essentiellement les traumatismes névrotiques issus de la période pré-natale (stress gestatif),de la naissance (anoxie par exemple = manque d'oxygène lors d'un accouchement à problème), et de la petite enfance (carence affectives). Le verbe ou la parole n'existant pas à cette époque les empreintes primales traumatiques sont alors fixées définitivement dans la partie primitive du cerveau (cerveau limbique = émotion, et cerveau reptilien plus profond et organique ). Les traumatismes névrotiques de ces périodes ultra sensibles sont bien entendus les plus profonds les plus graves et les plus difficiles a résoudre. Fort de ses 40 années d'expériences scientifiques uniquement sur ce sujet, Arthur Janov a ainsi réussi a créer cette thérapie révolutionnaire consistant à descendre tres progressivement et de façon très sécurisée et médicalement très suivie (la technique utilisée dans des "mains aléatoires" étant très dangereuse) dans les profondeurs primales du cerveau pour remonter tout aussi progressivement les traumatismes de l'époque par le revécu intégral de ceux ci, mais cette fois par le cerveau adulte. Le cerveau de l'enfant, en formation, étant à l'époque du traumtisme en totale incapacité d'intégrer consciemment les traumatismes : il en résulte alors une cristallisation de ces derniers dans les profondeurs du cerveau, enfermés par un refoulement nécessaire et protecteur via le système hormonal des endorphines (opiacés). Le traumatisme serait alors enfermé par le cerveau droit (l'inconscient) qui ressent en attendant d'être intégré par le cerveau gauche qui intégre et raisonne. La thérapie primale consiste alors à décloisonner ces deux cerveaux afin qu'ils communiquent dans une saine fluidié. En attendant cette intégration le traumatisme névrotique enfermé sous la chappe du refoulement produit alors la névrose avec ses multiples manisfestations symptomatiques forçant le névrosé a créer une irréalité et refouler une réalité "massacrée". Il est alors aisé de comprendre que pour Arthur Janov, aucune thérapie liée à la parole (liée au cerveau gauche = intellect = excellent refouleur) n'est en capacité de guerir une névrose de cette période cruciale. Pas plus qu'aucun médicament ou autre béquilles illusoires, parfois dites "thérapeutiques", qui n'agissent alors que comme "refouleurs" et en rien comme extracteur. La thérapie passe nécessairement par le corps et plus particulièrement le système nerveux qui devra alors de façon naturelle et progressive retrouver ses nombreux chemins, absents totalement de noeuds névrotiques. Enfin a noter que Arthur Janov prouve sa thérapie par des mesures physiologiques (taux de cortisol par exemple ou tension cardiaque) qui se trouvent normalisées en cours et en fin de thérapie. Athur Janov filme toutes ses séances. L'ouvrage de Bernard Imhoff (http://www.névrose.com) "Autopsie d'un Névrosé" illustre par son témoignage, parfaitement la méthodologie de cette thérapie hautement scientifique = voir les ouvrages de Janov.

Article détaillé : Arthur Janov.

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La psychothérapie rogerienne et l'approche humaniste

Articles détaillés : Carl Rogers et Approche humaniste.

On utilise fréquemment le terme de psychothérapie rogerienne, ou de thérapie humaniste, même si le nom qu'en a finalement donné Rogers, et qui est repris dans le monde entier, est Thérapie Centrée sur le client puis Approche Centrée sur la Personne (A.C.P). Fondée par C. R. ROGERS, cette technique repose sur le postulat de l’existence d'une tendance actualisante positivement orientée, inhérente à tout organisme vivant (principe de complexité ou d'auto-organisation). La thérapie contribue au dépassement constructeur de tout ce qui s'oppose à cette tendance, venant de l'intériorisation des conditions de valorisation provenant des parents et du milieu. L'attitude est non directive, et le thérapeute oeuvre à la qualité relationnelle en installant trois conditions de base : la considération (ou acceptation) positive inconditionnelle sans réserve ni jugement ; la congruence (il est authentique, sans masque ni façade) ; et la compréhension empathique du monde subjectif et expérientiel du client. Il sollicite une prise de distance réflexive. Le processus thérapeutique contribue à un étayage qui promeut et renforce le potentiel d'actualisation du client.

Psychothérapie inspirée de l'école française

Articles détaillés : Analyse psychologique et Théorie du détour.

Bien qu'aujourd'hui l'analyse psychologique de Janet ne soit plus appliquée, on constate un retour de cette approche clinique française[19]. Le but de cette psychothérapie est de « permettre à la personne de réactiver ses processus adaptatifs »[20], et ceci à moyen (quelques mois) ou à long terme (quelques années) suivant les besoins.

Le psychothérapeute issu de ce courant base son intervention sur l'analyse de la relation intersubjective (différent du transfert en psychanalyse) avec le patient, c’est-à-dire qu'il y a réelle interaction entre deux sujets à part entière, en prenant en compte « à la fois la psychogenèse et la structure du patient »[20]. C'est pour cela que le patient et son thérapeute sont en face à face.

Les thérapies utiles dans certaines situations particulières

La méthode des alcooliques anonymes (AA)

Article détaillé : Alcooliques anonymes .

Bien que connue pour son application d'origine (le traitement de l'alcoolisme), la méthode des alcooliques anonymes tend à connaître des champs d'applications de plus en plus vastes sur tous les comportements d'addiction (alcool, drogue, jeu, etc.). Il s'agit d'une thérapie qui utilise le soutien par les pairs, à travers des réunions de groupe, en général pour une durée indéfinie,

Le traitement proposé par les Alcooliques Anonymes aide l'acoolique non seulement à arrêter de boire, mais aussi à fonctionner dans la société après l'arrêt de consommation d'alcool.

L'EMDR

Article détaillé : EMDR.

L'EMDR (pour Eyes movement desensitization and reprocessing ou Désensibilisation et reprogrammation par les mouvements oculaires) est une technique thérapeutique courte qui emprunte à beaucoup d'autres psychothérapeutiques sans relever d'aucune en particulier. On pourrait citer l'hypnose, mais toutes les psychothérapies en relèvent peu ou prou, y compris la psychanalyse (Être allongé et parler à quelqu'un qu'on ne voit pas provoque généralement un état de transe), à la psychodynamique, aux thérapies cognitivo-comportementales, etc. Conçue pour traiter essentiellement les cas de stress post-traumatique par des stimulations sensorielles alternées, elle aborde aujourd'hui l'ensemble de la nosologie.

Créé par l'américaine Francine Shapiro, son protocole est très strict et codifié. Il consiste à identifier l'image traumatisante, la croyance (cognition) négative associée et la positive à installer. Il est aussi possible de travailler par des sons alternatifs sur chaque oreille ou par un « tapping » sur chaque main. Elle se situe dans une optique courte avec un objecfit de guérison rapide d'un traumatisme. L'efficacité que ses promoteurs lui reconnaissent serait due à des mécanismes psychoneurologiques, faisant intervenir aussi bien le cortex que le système limbique.

Le debriefing psychologique après un traumatisme psychique

Article détaillé : Débriefing (psychologie).

Le debriefing psychologique est une intervention psychothérapique individuelle ou collective qui peut être proposée dans la période de deux à dix jours qui suit un traumatisme psychique. Différentes techniques existent, la technique nord-américaine étant assez différente de la technique francophone. Le debriefing vise à la fois à soulager la douleur psychique causée par le traumatisme, et à réduire le risque de survenue ultérieure de complications psychiatriques (notamment d'un Trouble de stress post-traumatique) ou bien encore à réduire leur intensité. Il est généralement suivi d'un second entretien. En France, le réseau des CUMP assure de tels soins dans le cadre du SAMU, mais de nombreux autres praticiens y sont également formés.

Les psychothérapies de soutien

Article détaillé : psychothérapie de soutien .

Le terme de psychothérapie de soutien définit un objectif thérapeutique qui ne renvoie pas à une théorie et une technique clairement définie. L'objectif est avant tout d'aider la personne à supporter ses symptômes ou ses souffrances, le primat de toute psychothérapie. Ensuite, et dans l'absolu, un thérapeute de soutien devrait être en mesure d'aider son patient à trouver la théorie et la technique la plus adaptée à sa problématique et en conséquence à le rediriger vers le thérapeute maîtrisant cette technique ; si lui-même ne la maîtrise pas.

L'analyse transactionnelle (AT)

Article détaillé : analyse transactionnelle.
Les états du Moi (Parent/Adulte/Enfant).

Éric Berne (1910-1970) psychiatre, commence en 1941 une analyse avec Paul Federn. De 1943 à 1946 il est engagé comme psychanalyste dans le corps médical de l’armée des États-Unis où il dirige des thérapies de groupe. En 1947, il reprend une analyse avec Erik Erikson, mais voit sa candidature à l'institut de psychanalyse de San Franscisco rejetée en 1956. Il décide alors de faire de ses travaux personnels la base d'une nouvelle méthode de psychothérapie : l'analyse transactionnelle (AT). Il s'agit d'une méthode de thérapie de groupe ou individuelle qui met l'accent sur le partage des outils thérapeutiques avec les patients, et sur l'analyse des interactions entre les personnes.

Le postulat de base de l'AT est que les conséquences dans la vie adulte de croyances et de décisions limitantes prises pendant l'enfance peuvent être mises en lumière pour permettre de nouveaux choix de vie.

Aujourd'hui, l'AT est un ensemble de théories : personnalité (fonctionnement intra-psychique), communication (transactions relationnelles), organisation des systèmes (fonctionnement des groupes et des organisations), supervision (méthodes et pratiques à l'adresse des psychothérapeutes). Les modes de communication (manifestes, cachés ou à double fond) sont analysés en termes d'Etats du Moi[21].

La Miviludes(France)[22] dénonce « les dangers qu’une pratique inappropriée de l’Analyse transactionnelle est susceptible d’engendrer » (p.136). Mais précise qu'« il est évident que ce n’est pas l’outil qui doit être critiqué et a fortiori condamné.» (p.144).

L'analyse transactionnelle est également une importante source d'apports théoriques et pratiques pour le coaching en France.

Les thérapies dites brèves

Ce terme de « thérapie brève » regroupe des pratiques très différentes, qui ont comme point commun une volonté de résultats rapides.

En effet, que se soit par un changement de paradigme (thérapie brève centrée sur la solution), en construisant une solution plutôt que de résoudre un problème, ou un croisement d'influences, métissage de pratiques, carrefour de théories, (psychothérapie intégrative), ou encore une méthode s'appuyant sur un travail sur le rêve-éveillé (Psychothérapie intégrative analytique), les thérapies brèves ont toutes comme idéal de soulager la souffrance du sujet le plus vite possible.

L'hypnose thérapeutique

Articles détaillés : hypnose, Hypnothérapie et hypnose ericksonnienne.

L'état d'hypnose est un état modifié de la conscience qui permet, selon les praticiens qui l'utilisent, un accès facilité à l'inconscient. Cet état peut être utilisé par des thérapeutes afin de parvenir à des changement, on parle alors d'hypnose thérapeutique. Il est important de comprendre que l'hypnose constitue seulement un outil qui permet, selon les hypnothérapeutes, d'accéder aux couches profondes de la personnalité. Il est donc nécessaire d'associer à « l'induction hypnotique » différentes interventions.

L'hypnose a été très utilisée au XIXe siècle, puis est tombée dans un relatif discrédit avec l'essor de la psychanalyse. Freud, en effet, utilisa l'hypnose pendant quelque temps, mais il critiqua ensuite son usage car il considérait qu'elle ne laissait pas au patient la possibilité de s'investir dans la cure. Aujourd'hui encore, la psychanalyse critique cette méthode en mettant en cause un effet de déplacement symptomatique, qui se produirait quelque temps après sa disparition. Ceci serait le fait que la source du conflit n'est pas résolue. De nombreux praticiens poursuivirent et développèrent toutefois son utilisation. En France, par exemple, les travaux de Léon Chertok et François Roustang ont une large audience.

L'hypnose ericksonnienne, qui a été mise au point par le psychiatre Milton Erickson, se caractérise par sa souplesse, le non-dirigisme, et l'usage abondant de métaphores pour décrire la situation du patient. C'est une thérapie brève, elle se situe dans une optique très courte : quelques mois pour une pathologie grave, parfois une seule séance pour un trouble mineur. Cette approche originale a influencé de nombreux thérapeutes. Elle est à l'origine de la programmation neuro-linguistique et a été reprise dans le cadre de pratiques aussi diverses que la sophrologie et les thérapies systémiques familiales. Ce dialogue interdisciplinaire et ces influences multiples ont vu le jour aux États-Unis où l'hypnose ericksonnienne jouit d'une bonne réputation. Elle est néanmoins vivement rejetée par les milieux psychanalytiques pour lesquels il est impossible d'amener le patient à comprendre rapidement les ressorts de son inconscient et à agir dessus efficacement sans un long travail introspectif.

La programmation neuro-linguistique (PNL)

Article détaillé : programmation neuro-linguistique.

Elle vise un travail sur l'adaptation au réel sans se préoccuper des causes des problèmes comportementaux et psychologiques rencontrés par des individus. Elle se situe dans une optique courte (on considère généralement une durée de 6 mois pour des problèmes lourds).

Le thérapeute utilisant cette technique utilise la synchronisation, la reformulation, et les demandes de définition (que signifie ceci pour vous?) afin d'établir une bonne communication avec le patient. Le recadrage ou l'utilisation de points d'ancrage seront utilisés dans un but thérapeutique.

Les thérapies utilisant une médiation

Les méthodes thérapeutiques qui utilisent une médiation, c'est-à-dire qui n'utilisent pas exclusivement la parole, ne sont pas à proprement parler des psychothérapies. Elles peuvent utiliser la création artistique, la danse, le corps. En voici une liste non exhaustive :

  • l'art-thérapie ;
  • l'éducation créatrice par la peinture d'Arno Stern ;
  • la danse-thérapie ;
  • l'hippothérapie, ou plus généralement la zoothérapie ;
  • la relaxation, souvent une étape avant une psychothérapie ;
  • la sophrologie ;
  • le training autogène de Schultz, une technique de relaxation thérapeutique visant un apaisement du stress et de l'anxiété, à travers l'obtention d'un état d'auto-hypnose, aussi utilisée par certains médecins dans un but d'aide au contrôle de l'anxiété et du stress chez les patients présentant une maladie physique, comme une pathologie cancéreuse, ou encore une maladie psychosomatique ;
  • le rêve-éveillé, utilisation de l'imaginaire et du symbolique via l'élaboration à l'état de veille de scénarios de type onirique.
  • la musicothérapie : utilisation de la musique dans une démarche de soins. (musicothérapie active, musicothérapie réceptive, détente psychomusicale)

Les thérapies contestées

Les psychothérapies de la mémoire retrouvée (TMR)

Article détaillé : Syndrome des faux souvenirs.

Ces thérapies sont dans la littérature appelées soit : TMR, thérapies de la mémoire refoulée ou retrouvée, TSR , thérapies des souvenirs refoulés, RMT, Repressed Memory Therapy, ART , Age Regression Therapy, DEP, Deep Emotional Therapy. … Quel que soit le vocable, les objectifs sont les mêmes, retrouver par la thérapie à l’âge adulte, des souvenirs d’abus sexuels « refoulés » (au sens freudien), survenus dans l’enfance.

Selon E. Loftus, spécialiste américaine de l’étude de la mémoire (1997, « Le syndrome des faux souvenirs », Ed. Exergue) ou encore R. Webster, (1995, « Le Freud inconnu », Ed. Exergue), rien ne permet de prouver, en l’état actuel de nos connaissances, que le refoulement inconscient existe, ni qu’un souvenir retrouvé en psychothérapie soit vrai.

R. Webster constate : « A ce jour, on a été incapable de produire des preuves solides qu’un seul souvenir d’abus sexuel retrouvé en thérapie corresponde à de réels épisodes. On a en revanche abondamment prouvé que la mémoire (surtout la mémoire enfantine) est extraordinairement malléable et imprécise. » (1995, p.484)

Aujourd’hui, ces pratiques thérapeutiques sont dénoncées par des scientifiques de renom, des associations professionnelles de psychiatres et de psychologues, qui vont jusqu’à les interdire à leurs membres, comme en Grande-Bretagne le Royal College of Psychiatrists.

Deux articles très documentés de Brigitte Axelrad [23] font le point sur les origines du syndrome des faux souvenirs et leur induction par des techniques psychothérapeutiques déviantes. Ils sont consultables en ligne.

Agapèthérapie

La thérapie en question, est pratiquée initialement au Québec. Elle se développe aussi en France et en Belgique. “Agapèthérapie” vient du grec : agapè = Amour de partage et de convivialité, thérapie = démarche de guérison avec l’aide d’un thérapeute. Agapèthérapie = Guérison par l’Amour et le partage.

Dans les convictions de ces thérapeutes, des souvenirs ou traumatismes datant de la conception, d’avant la naissance jusqu’à l’âge de 5 ans peuvent être la source de problèmes émotionnels ou mentaux actuels. Les Agapèthérapeutes prétendent guérir par une démarche d’aide, qui par certains côtés s’apparente à des pratiques suggestives et charismatiques dites de l’ « inner-child therapy » (de "l’enfant intérieur"). Des résultats négatifs ont été rapportés.

Autres formes de psychothérapies

A côté des principales approches évoquées ci-dessus, il existe de nombreuses pratiques psychothérapeutiques qui n'ont pas fait l'objet de validation scientifique[réf. nécessaire] et sont fortement contestées au sein même des psychothérapeutes. On peut ainsi citer en exemples :

Article détaillé : Développement personnel.

Les intervenants

Pas plus qu'il ne se réfère à une technique particulière, le terme de psychothérapeute ne présage de la profession, ni des diplômes du praticien. Aussi est-il important de bien connaître les différents types de professionnels qui peuvent proposer des psychothérapies, et de se renseigner précisément lorsqu'on souhaite consulter un psychothérapeute.

  • Les psychologues sont titulaire d'une licence, d'une maîtrise et d'un DESS de psychologie (dit aujourd'hui Master de sciences humaines mention psychologie). Ce titre universitaire est protégé par la loi française. Ils réfèrent leur pratique au code de déontologie des psychologues depuis le 22 mars 1996, garant de l' éthique de la psychologie.

La psychologie est une science humaine et dépend donc de méthodologies différentes de la psychiatrie qui est issue de la médecine (sciences biologiques). Psychologues et psychiatres ont donc une approche différente (parfois complémentaires, parfois antinomique) de la souffrance humaine. En effet, les psychologues ont une formation de haut niveau concernant la psychologie de l'individu (dans ses dimensions cognitives, émotionnelles, relationnelles) et de la dynamique des groupes humains. Le titre de psychologue, selon la spécialisation et le domaine d'intervention du praticien, peut donc recouvrir un large spectre de pratiques. Entre le neuropsychologue qui va au moyen d'un bilan neuropsychologique, pouvoir formuler un diagnostic très précoce de démence, le psychosociologue intervenant en entreprise, le psychologue expérimentaliste en laboratoire qui étudie les mécanismes de la représentation mentale, le psychologue clinicien faisant des bilans, des groupes d'analyse ou des psychothérapies, les écarts peuvent être très larges.

  • Les psychiatres ont une formation de médecin : tronc commun pendant six années, puis quatre ans de spécialisation. Ils sont donc habilités à prescrire des médicaments, et leurs consultations peuvent être remboursées car ce sont des consultations médicales (cependant, les psychiatres pratiquent parfois des techniques psychothérapiques dans lesquelles la participation financière du patient est censée avoir une vertu thérapeutique et demandent donc un paiement sans remboursement). Les psychiatres exercent dans le public (hôpital, dispensaire, Centre Médico-Psychologique) ou le privé (cabinet, clinique). Le terme psychiatre ne présume pas de la technique thérapeutique utilisée (Cf. psychothérapies), mais du diplôme de docteur en médecine et de l'inscription au conseil de l'ordre des médecins. Ils sont soumis au code de déontologie médicale.
  • Les psychanalystes peuvent ou non être psychologues ou psychiatres. Ils ont suivi une formation psychanalytique, mais celle-ci n'est garantie par aucun diplôme. En revanche, leur affiliation à des mouvements psychanalytiques reconnus garantit la solidité de leur formation. Il ne faut pas hésiter à leur demander à quelle école ils appartiennent, ou à consulter les registres des différentes écoles de psychanalyse.
  • Les travailleurs sociaux, notamment au Canada, sont fréquemment formés aux thérapies ou plus précisément au counseling.
  • Les services de secours d'urgence peuvent proposer des soins psychothérapiques. En France, c'est le cas avec les Cellules d'Urgence Médico-Psychologiques (CUMP voir Débriefing).
  • Certains thérapeutes n'appartiennent à aucune de ces catégories, rien ne garantit alors leur professionnalisme ni le cadre éthique de leur intervention, et c'est au patient de se renseigner alors précisément.

Exercice de la psychothérapie : l'état de la réglementation

En Belgique

Depuis 5 ans, les ministres de la santé successifs ont décidé de légiférer les professions de santé mentale. Quatre d'entre elles sont tout particulièrement visées : les psychologues cliniciens, les sexologues cliniciens, les ortho-pédagogues et les psychothérapeutes.

Différents projets ont été élaborés, mais aucun ne faisant l'unanimité n'a débouché sur une législation. En caricaturant un peu les positions en présence, il y a essentiellement deux tendances : l'une considère que ces professions doivent être des professions de la santé (sans différenciation entre santé somatique et psychique) et, à ce titre, faire partie de l'arrêté 78 qui régit les professions médicales et paramédicales, l'autre pas.

En France

Les personnes morales (entreprise, association, institut…) peuvent être déclarées pénalement responsables dans les conditions prévues par l'article 121-2 du code pénal de l'infraction prévue à l'article L 4161-5 du code de santé publique.

Jusqu'à peu, en France, le titre de psychothérapeute ne faisait l'objet d'aucune réglementation et tout un chacun pouvait donc s'en prévaloir sans formation ni contrôle de l'activité.

Le député UMP Bernard Accoyer a déposé un amendement visant à réglementer la profession, il est inscrit à l’article 52 de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique.

Cette loi spécifie que «  L'usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes », seul les docteurs en médecine, les psychologues ayant obtenu le titre, « les psychanalystes régulièrement enregistrés dans les annuaires de leurs associations »[24], ainsi que les psychothérapeutes ayant suivi une formation approfondie en psychopathologie ont le droit de figurer sur ce registre. Mais les décrets d'application n'étant pas encore publiés, cette loi reste non appliquée.

En France, les psychothérapies ne sont remboursées par la sécurité sociale ou les assurances maladies que si elles sont pratiquées par des psychiatres ou si elles sont effectuées dans un centre médico-psychologique.

Les problèmes principaux que pose cette absence réglementation actuelle :

  • la validation de leurs techniques et pratiques (efficacité de leurs outils, etc.),
  • la validation de leur niveau de formation,
  • la délimitation réciproque du champ de leurs activités par rapport à celle des autres professions pouvant être concernées :
  • les points et modalités de passage de relais entre les différentes professions pouvant être impliquées,
  • leur référence déontologique.

Au Luxembourg

Une particularité notable du Luxembourg, est qu'il n'existe pas d'instituts de formation psychanalytique[25] comme il en existe dans d'autre pays d'Europe par exemple.

Au Québec

Le titre de psychologue est reconnu au Québec. La législation est claire et stipule les études nécessaires pour l'obtention du titre, les règles de déontologie ainsi que les diverses réglementations concernant les rouages internes de l'ordre professionnel des psychologues du Québec. Cependant l'acte de psychothérapie n'est pas un acte réservé. De nombreuses discussions ont eu lieu dans les années 2003-2004 auprès de divers ordres professionnels (psychologues, conseillers d'orientation, travailleurs sociaux, infirmières, ergothérapeutes). Ces discussions visent à statuer sur l'acte de psychothérapie dans le respect des spécificités de chaque ordre professionnel et afin de protéger le public québécois. À noter que le titre de psychiatre est reconnu légalement.

Les sexologues sont titulaires d'un baccalauréat et d'une maîtrise. Leurs études professionnelles les forment à utiliser plusieurs approches de manière générale et les spécialisent à deux approches plus particulières. Ils peuvent donc intervenir avec une myriade de types de clientèles. Ils ne sont, pour l'instant, soumis à aucun Ordre professionnel, mais des regroupements officiels existent afin de garantir l'éthique de leur pratique. Au Québec, le RPSQ et L'APSQ peuvent fournir des informations sur les approches et pratiques de leur membres enregistrés.

En Suisse

Les titres de psychologue et de psychologue-psychothérapeute ne sont pas encore protégés en Suisse. Cela signifie que n'importe qui peut prétendre être « psychothérapeute » ou proposer des services « psychologiques », sans avoir aucune formation dans le domaine. Néanmoins, il est prévu qu'un avant-projet de loi soit soumis à consultation autour du début 2007, dans le but de protéger les usagers et de permettre une reconnaissance aux professionnels. Actuellement, la seule manière pour les psychologues de faire valoir officiellement leur formation (licence universitaire suivie ou non d'une formation postgraduée) est de s'affilier à la Fédération Suisse des Psychologues(FSP), ce qui leur permet de porter le titre de « psychologue FSP » ou de « psychologue spécialiste en psychothérapie FSP », entre autres titres prévus. Hormis la FSP, il existe également l'ASP (Association Suisse des psychothérapeutes ) qui donne le titre de psychothérapeute ASP, et qui permet que les prestations fournies par les psychothérapeutes ayant ce titre soit prises en charge par les assurance maladies, si ces traitements sont ordonnés par un médecin. La différence entre la FSP et l'ASP est que ces derniers acceptent des thérapeutes non-universitaires ou universitaires d'autres branches que la psychologie. Notons enfin que les cantons ont pour la plupart une loi sanitaire qui réglemente l'autorisation de pratique de la psychothérapie non-médicale (Vaud, Genève, Neuchâtel, etc.).

En ce qui concerne les psychiatres, leur titre est protégé depuis longtemps.

L'évaluation des psychothérapies et la recherche

Article détaillé : Évaluation des psychothérapies.

L'importance de la pertinence des pratiques relevant de la psychothérapie, tant pour les individus qu'au niveau collectif, justifie des actions d'évaluation et d'analyse d'efficacité même si elles sont complexes à réaliser[26]. Des études, dont le rapport INSERM[27] tendraient à prouver que certaines psychothérapies sont peu efficaces (la psychanalyse serait dans ce cas selon le rapport). L'institut a une grande expérience de la méthodologie scientifique, mais pour les détracteurs de ce rapport, majoritairement psychanalystes, un biais méthodologique serait tout de même présent [28],[29]. Cela viendrait du fait que « l'INSERM, par sa culture professionnelle (la recherche médicale et biologique), a du mal à comprendre la différence entre clarifier un problème en vue de justifier des décisions à prendre et prouver une découverte ou un mécanisme physiopathologique. L'institut est plus à l'aise avec les maladies "à physiopathologie". »[30]

Jacques Van Rillaer, l'un des auteurs du livre noir de la psychanalyse, insiste sur le fait que les psychanalystes, n'auraient aucun argument scientifique à avancer[31]. Il précise : « Pour répondre à l’étude de l’Inserm, les analystes ne sont pas en mesure de se situer au niveau scientifique. La réaction a donc été la sempiternelle objection concernant l’impossibilité de mesurer le psychisme ou l’âme. Je dis bien « l’âme », car la psychanalyse ne s’intéresse guère aux comportements, mais seulement aux profondeurs de "l’âme" »[32].

De plus, certains sondages, qui ne constituent pas méthodologiquement un outil scientifiques en raison de l'incontrôlabilité des résulats, semblent contredire également ce rapport scientifique d'évaluation. En effet, l'institut BVA a publié un sondage, piloté par Serge GINGER pour la Fédération Française de Psychothérapie et le magazine "Psychologies", [33] où les personnes suivant, ou ayant suivi une psychothérapie (soit 5,2 % de la population adulte), l'évaluent de façon positive (voire très positive) à hauteur de 84%, alors qu'ils sont parmi eux 30% à avoir suivi une psychanalyse ou une psychothérapie d'inspiration psychanalytique, 20% une thérapie comportementale, 40 % une psychothérapie humaniste, psychocorporelle ou intégrative, et 10% une thérapie familiale. Ce résultat apporte un soutien chiffré aux auteurs parlant de réussite subjective difficilement chiffrable, face aux arguments et à la démarche des scientifiques de l'INSERM.

Cependant la recherche sur les psychothérapies ne s'arrête pas là, et au delà des recherches consernant l'approfondissement des techniques par discipline, certaines questions les traversent telles que le consentement éclairé[34], qui peut, en effet, possiblement s'appliquer à chacune des techniques psychothérapeutique.


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Voir « psychothérapie » sur le Wiktionnaire.

Voir aussi

Bibliographie

Sur l'histoire de la psychothérapie

  • Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient, éd. Fayard, 1994, réédité en 2001, 975 pages ISBN 2213610908
  • Henri F. Ellenberger, Médecines de l'âme, éd. Fayard, 1995 ISBN 2213595003
  • Bernard Brusset, Les psychothérapîes, éd. PUF, coll. Que sais-je ? ISBN 2130552013
  • Jacques Miermont, Psychothérapies contemporaines : histoire, évolution, perspective, éd. l'Harmattan, coll. psychologiques ISBN 2-7384-9244-4
  • Joseph Breuer & Sigmund Freud, Études sur l'hystérie (1895), éd PUF, 2002 ISBN 2130530699.

Sur la psychothérapie

  • Edmond Marc, Guide pratique des psychothérapies, éd. Retz, 2008 ISBN 2-7256-2007-4
  • Marie-Rose Moro, Christian Lachal & alii, Les psychothérapies : Modèles, méthodes, et indications, éd. A. Colin, coll. Cursus, 2006 ISBN 2200267967
  • Michel Richard, Les courants de la psychologie, éd. Chronique sociale, 1999 ISBN 2-85008-285-6
  • Nathalie Sinelnikoff, Les psychothérapies : dictionnaire critique, 2006, ESF éditeur ISBN 978-2-7101-1755-1
  • Carl Rogers, La relation d'aide et la psychothérapie, ESF éditeur ISBN 9782710119487
  • Jacques-Antoine Malarewicz, Supervision en thérapie familiale, ESF éditeur ISBN 2710112973
  • Juan Luis LINARES, Carmen CAMPO, Psychothérapie des états dépressifs, 2002 ESF éditeur ISBN 978-2-7101-1582-3
  • Fritz PERLS, Manuel de Gestalt thérapie, 2009, ESF éditeur, ISBN 978-2-7101-2008-7
  • Robert NEUBURGER, Le mythe familial, 2008, ESF éditeur, ISBN 978-2-7101-1986-9
  • Jacques-Antoine MALAREWICZ, 14 leçons de psychothérapie stratégique, 2006, ESF éditeur, ISBN 978-2-7101-1819-0
  • Philippe CAILLÉ, Mara SELVINI PALAZZOLI, Familles et thérapeutes, 2006, ESF éditeur, ISBN 978-2-7101-1796-4
  • Thierry TOURNEBISE, L'Écoute thérapeutique, 2005, ESF éditeur, ISBN 978-2-7101-1750-6
  • Nicolas Duruz, Psychothérapie ou psychothérapies ? Prolégomènes à une analyse comparative, éd. Delachaux et Niestlé, coll. actualités pédagogiques et psychologiques ISBN 2-603-00911-7
  • Olivier Chambon & Michel Marie-Cardine, Les bases de la psychothérapie, éd. Dunod ISBN 2-10-007061-4
  • Tobie Nathan (Dir). Psychothérapies, éd. O. Jacob ISBN 2-7380-0563-7
  • Nicolas Duruz & Michèle Gennart (Dir). Traité de psychothérapie comparée, éd. Médecine et Hygiène ISBN 2-88049-168-1
  • Edmond Marc, Le changement en psychothérapie : approche intégrative, éd. Dunod ISBN 2-10-006498-3
  • Edmond Marc & Alain Delourme, Pratiquer la psychothérapie, éd. Dunod ISBN 2-10-006881-4
  • Fédération française de psychothérapie (FFdP, devenue depuis la FF2P), Tan Nguyen (Dir). Pourquoi la psychothérapie ? Fondements, méthodes, applications, éd. Dunod ISBN 2-10-049030-3
  • Fédération française de psychothérapie et de psychanalyse (FF2P). Etre psychothérapeute, sous la direction de S. Ginger, E. Marc, A. Tarpinian, éd. Dunod, 2006 ISBN 2-10-050052-X
  • Serge Ginger, "Psychothérapie : 100 réponses pour en finir avec les idées reçues", éd. Dunod, 2006 ISBN 2-10-049587-9
  • Arnaud Esquerre, « La psychique affaire de l’État », revue Che Vuoi ?, éd. L’Harmattan, décembre 2004, n° 22
  • Serge et Anne Ginger, "Guide pratique du psychothérapeute humaniste", éd. Duniod, 2008, 256 p. ISBN 978-2-10-051966-8

Sur l'évaluation

  • J.-M. Thurin & X. Briffault, limites et complémentarité des recherches d'efficacité potentielle et d'efficacité réelle : nouvelles perspectives pour la recherche en psychothérapie, L'Encéphale, 2006 ; 32 : 402-12.
  • J.-M. Thurin, M. Thurin & X. Briffault, Evaluation des pratiques professionnelles et psychothérapies, L’Information Psychiatrique, vol. 81, n° 1, Janvier 2006, pp. 39-47.
  • J.-M. Thurin, Limites de la médecine fondée sur des preuves et orientations actuelles ; une nouvelle génération des recherches en psychothérapies. Bulletin de psychologie, 2006 ; 59(6):575-584.
  • M. Thurin, B. Lapeyronnie & J.-M. Thurin, Mise en place et premiers résultats d'une recherche naturaliste en réseau répondant aux critères actuels de qualité méthodologique. Bulletin de psychologie, 2006 ; 59(6):591-6
  • J.-M. Thurin, Evaluer les psychothérapies : méthodes et pratiques, éd. Dunod, coll. psychothérapies, 2007 ISBN 9782100507085

Sur l'hypnose thérapeutique

  • Milton H. Erickson, L'hypnose thérapeutique, 2009, ESF éditeur, ISBN 978-2-7101-1993-7
  • Jacques-Antoine MALAREWICZ, Cours d'hypnose clinique, Etudes Ericksoniennes, 2009, ESF éditeur, ISBN 978-2-7101-1996-8
  • Jean GODIN, Jacques-Antoine MALAREWICZ, Milton H. Erickson, 2005, ESF éditeur, ISBN 978-2-7101-1749-0

Articles connexes

Liens externes

Sur les considérations éthiques et le risque de dérive sectaire

Sur l'évaluation et la recherche

Notes et références

  1. M-R Moro et C.Lachal,Introduction aux psychothérapies, p8, Nathan, Paris, 1996
  2. Bernheim Hipolyte,De la suggestion », Paris, Albin Michel, 1916 [lire en ligne]
  3. Réseau Hippocrate
  4. Sur CAIRN
  5. ATILF, Psychothérapie, Cinquième édition. [lire en ligne]
  6. Lucien Israël, Initiation à la psychiatrie. Paris ; New York: Masson, 1984. p.180;
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  10. Dominique J. Arnoux, La psychanalyse des enfants. Site de la Société Psychanalytique de Paris. [lire en ligne]
  11. MIVILUDES, Les dérives sectaires, 2003, p.50.[lire en ligne] (fr) [pdf]
  12. J. Ruiz C. Bulliard H. Delgado-Velez M. Egli, Des modèles théoriques aux stratégies thérapeutiques dans le suivi à long terme, Revue Médicale Suisse N°514. [lire en ligne];
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  18. Anthony Wilden, The rules are no game. The strategy of communication, 1987, pp.303-321;
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  21. Eric Berne, Que dites vous après avoir dit bonjour ? , éd. Tchou (1988)
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  23. Brigitte Axelrad, Faux souvenirs et thérapies de la mémoire retrouvée, Site de l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS) et Science et Pseudosciences (SPS) n° 285, avril 2009.
  24. Légifrance, Cf art.52 [lire en ligne]
  25. GERCPEA Groupe d'Étude et de Recherche Clinique en Psychanalyse de l'Enfant et de l'Adulte, Luxembourg. [lire en ligne]
  26. J-M Thurin, X. Briffaud, Distinction, limites et complémentarité des recherches d'efficacité potentielle et d'efficacité réelle : nouvelles perspectives pour la recherche en psychothérapie, in Revue L'Encéphale, 2006, cahier n° 1
  27. Synthèse du rapport INSERM;
  28. Roger Perron et al, Quelques remarques méthodologiques à propos du rapport Inserm « Psychothérapie. Trois approches évaluées ». [lire en ligne];
  29. BARUCH Clarisse, Problèmes méthodologiques de l'évaluation des psychothérapies : A propos du rapport inserm, Psychiatrie française, 2004, vol. 35, no4, pp. 68-75. [présentation en ligne]
  30. Ehrenberg Alain, Malaise dans l'évaluation de la santé mentale, avril 2006, p.101. [lire en ligne] [pdf]
  31. Van Rillaer Jacques, Psychanalyse et évaluation. Un conte de fée français, revue Science et pseudo-sciences, n° 267 mai 2005. [lire en ligne].
  32. Van Rillaer Jacques, Le « dressage pavlovien » des freudiens. Comprendre le conflit psychanalyse - psychologie scientifique, Texte remanié de la conférence donnée à l’occasion de l’Assemblée générale de l’AFIS, le 15 mai 2004, à l’Institut d’astrophysique de Paris. [lire en ligne]
  33. Institut BVA, La psychothérapie, avril 2001. [lire en ligne] [pdf];
  34. MARTA J. & LOWY F.H, Le consentement éclairé : un atout pour la psychothérapie ?, in Canadian journal of psychiatry, 1993, vol. 38, no8, pp. 547-551. [présentation en ligne];
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