Radiocommunications maritimes pour la détresse

Radiocommunications maritimes pour la détresse

Fréquences maritimes pour la détresse

Le "système mondial de sécurité maritime" (SMDSM) définit des fréquences maritimes affectées pour la détresse [1]. Ces fréquences sont utilisées également comme fréquences d'appel, et écoutées en veille par les stations terrestres et sur les navires [2]. Après un appel de routine, de sécurité ou d'urgence, les stations conviennent d'un canal de dégagement.

La veille radio a évolué depuis le 1er février 1999. Cet article détaille les moyens de communications maritimes disponibles pour les cas de détresse depuis cette date.

Navire et équipage en détresse.

Sommaire

Dans les zones SMDSM 1999

Les installations à terre : Chaque État décide du classement de ses côtes [3].

Depuis février 1999 : Quatre zones de couverture radioélectrique sont définies [4] dans lesquelles les navires doivent pouvoir par l’appel sélectif numérique automatique :

  • déclencher des alertes de détresse ;
  • correspondre avec les stations à terre ;
  • disposer à tout moment des renseignements de sécurité maritime.

La zone A1

  • En zone A1, l'État s'impose une couverture totale en ondes métriques avec appel sélectif numérique (ASN) en VHF sur la fréquence 156,525 MHz (voie 70 des ondes métriques).
  • La zone A1 est limitée à la couverture radioélectrique d'au moins une station côtière travaillant en ondes métriques et utilisant la technique d’appel sélectif numérique.

La zone A2

  • En zone A2, l'État s'impose une couverture totale en ondes hectométriques avec appel sélectif numérique (ASN) cela par la couverture radioélectrique d'au moins une station côtière travaillant en ondes hectométriques et utilisant la technique d’appel sélectif numérique sur la fréquence 2187,5 kHz (ASN).

La zone A3

La zone A3 est limitée à la couverture radioélectrique par

  • le service Inmarsat B ou par le service Inmarsat C (International maritime satellite), entre les 70°N et 70°S ;
  • ou également dans la portée d'une station côtière HF.

La fréquence d’appel sélectif numérique en HF est 8414,5 kHz (portée < 3000 km de jour et le monde dans la nuit).

  • À côté de la fréquence (ASN) 8414,5 kHz, on veille sur une deuxième fréquence décamétrique d’appel sélectif numérique : 4 207,5 kHz, 6 312 kHz, 12 557 kHz ou 16 804,5 kHz.
Stations côtières en zone A3

En zone A3, l'État est dispensé d'avoir une couverture radioélectrique :

La couverture radio est alors assurée par les satellites Inmarsat ; les Renseignements sur la Sécurité Maritime (RSM) étant diffusés par l’intermédiaire de ses satellites (SafetyNet). L’ensemble des renseignements concernant chaque État est rassemblé dans un document diffusé par l’OMI : le plan cadre sur le SMDSM, ou encore GMDSS master plan.

Les zones SMDSM A1 à A3 en Europe

Limites des 4 zones d’exploitation du SMDSM 1999 en Europe (et Afrique)

Depuis février 1999 en Europe, les côtes sont classées A1, A2 et A3 pour les cas d’appel sélectif numérique :

  • La zone A1 est dans la portée d'une station radio côtière VHF. Fréquence 156,525 MHz (voie 70 des ondes métriques) jusqu'à 40 km de la côte.
  • La zone A2 est dans la portée d'une station côtière (onde hectométrique) sur la fréquence 2187,5 kHz jusqu'à 600 km de la côte.
  • La zone A3 est la zone hauturière entre les latitudes 70° Nord et 70° Sud couverte par le service Inmarsat (International maritime satellite), ou également dans la portée d'une station côtière HF: 8414,5 kHz. Portée < 3000 km de jour et le monde dans la nuit.

Ces zones SMDSM 1999 en Europe sont illustrées ci-contre. [1]

La zone A4

La zone A4 est la zone hors A1, A2 et A3, soit au-delà des 70° Nord et 70° Sud, c'est-à-dire l’Arctique et l’Antarctique (zone polaire).

  • Couverte uniquement en HF 8414,5 kHz (onde décamétrique). Portée < 3000 km de jour et le monde dans la nuit.
  • À côté de la fréquence (ASN) 8414,5 kHz, on veille sur une deuxième fréquence décamétrique d’appel sélectif numérique : 4 207,5 kHz, 6 312 kHz, 12 557 kHz ou 16 804,5 kHz.

Veille automatique en appel sélectif numérique

Dans le SMDSM il n’y a plus de radiotélégraphiste à l’écoute :

  • Le matériel radiotéléphonique est dans la passerelle de navigation peut être éteint à l’exception de la veille radio sur le canal 16 qui est maintenue (peu de stations utilisant le canal 70).
  • Dans le cas d’une alarme automatique provenant d’un appel sélectif numérique par MMSI, le chef de quart écoute le canal de veille en radiotéléphonie de la même bande que l’appel sélectif numérique reçu.

Tableau des fréquences d’appel

Tableau des fréquences SMDSM [5].

Zones SMDSM 1999 Fréquence d'appel
en ASN
Fréquence de détresse en radiotéléphonie
Zone A1. canal 70 (156,525 MHz) Canal 16 (156,8 MHz) en FM.
Zone A2. 2187,5 kHz puis radiocommunication sur 2182 kHz en USB
Zone A3. 1645,5 à 1646,5 MHz message Inmarsat B ou C.
Zone A4 et

Zone A3 sans le
service Inmarsat

4207,5 kHz puis radiocommunication sur 4125 kHz en USB Supplémentaire à 8 414,5 kHz
6312 kHz puis radiocommunication sur 6215 kHz en USB Supplémentaire à 8 414,5 kHz
8414,5 kHz puis radiocommunication sur 8215 kHz en USB
12557 kHz puis radiocommunication sur 12290 kHz en USB Supplémentaire à 8 414,5 kHz
16804,5 kHz puis radiocommunication sur 16420 kHz en USB Supplémentaire à 8 414,5 kHz
Toutes Zones vers satellites 406 à 406,1 MHz radiobalise (RLS), radioralliement sur 121,500 MHz en AM.

Natures des détresses spécifiées dans le service A.S.N.

Émetteurs récepteurs SMDSM de passerelle avec l'appel sélectif numérique.

Les natures des détresses spécifiées dans le service d’appel sélectif numérique :

  • le navire coule
  • danger de chavirement, fort gîte
  • voie d'eau
  • incendie, explosion
  • échouement
  • navire désemparé à la dérive, non maître de sa manœuvre
  • abandon du navire
  • abordage
  • acte de piraterie, agression et vol à main armée (depuis le 1er février 1999)
  • homme à la mer (depuis le 1er février 1999).
  • une détresse non spécifiée

Détails d'utilisation

  • Les services de recherche et de sauvetage localisent les émissions sur les fréquences : 2182 kHz, 121,500 MHz, 156,8 MHz (243 MHz).
  • Sur les fréquences 2174,5 ; 2182 et 2187,5 kHz l’appel de routine, de sécurité, d’urgence est autorisé aux heures de H + 03 à 29 et de H + 33 à 59.
  • Le canal 06 : 156,3 MHz en FM (en G3E) peut être utilisé pour des communications entre les stations d’aéronef et les stations de navire.
  • La fréquence 4125 kHz en USB (en J3E) peut être utilisée pour des communications de sécurité par les stations d’aéronefs et les stations de navires.
  • Les fréquences 3025 kHz et 5680 kHz en USB (en J3E) et 123,1 MHz en AM (en A3E) du service mobile aéronautique peuvent être utilisées pour les communications par les navires, les stations mobiles terrestres et les stations radios côtières qui participent aux opérations coordonnées de recherche et de sauvetage.
  • Le matériel et la fréquence militaire 243 MHz ne sont plus acceptés depuis 1990 à bord des navires français, comme équipement de secours et de sauvetage.
  • Tout navire à passager doit être pourvu des installations permettant d'émettre et de recevoir des radiocommunications sur place, aux fins de la recherche et du sauvetage, sur les fréquences aéronautiques 121,5 MHz et 123,1 MHz [6].

Radiobalises de localisation des sinistres

Les radiobalises de localisation des sinistres (RLS) EPIRB émettent sur 406,025 MHz et sur 121,500 MHz.
Des problèmes pour écouter le fichier ? Aidez-moi
  • La radiobalise de localisation de sinistre est rangée dans une largueur hydrostatique conçue pour la libérer automatiquement par détection de pression pour une profondeur de 4 mètres lorsque le navire coule (Si la détection de pression était trop sensible, la balise serait larguée dès la première vague passant au dessus du navire puis libérée ; la radiobalise de localisation de sinistre activée déclencherait des recherches dangereuses, coûteuses et inutiles sur un lieu où aucun navire n’a coulé.)
  • Les radiobalises de localisation des sinistres peuvent se mettre automatiquement en fonctionnement lorsqu’elles flottent sur la mer, elles peuvent aussi être mises en marche manuellement.
  • Les radiobalises de localisation des sinistres [7] (RLS) EPIRB émettent sur 406,025 MHz et sur 121,500 MHz. [8]
  • Depuis 1er février 2009, les satellites Cospas-Sarsat ne localisent plus les émissions sur les fréquences : 121,500 MHz et 243 MHz [9].
  • Les émissions 406 à 406,1 MHz sont localisées et exploitées par les satellites NOAA et Cospas-Sarsat.
  • Les radiobalises Argos transmettent les données de suivi vers les satellites NOAA Tiros sur la fréquence 401,650 MHz)

Caractéristiques

La balise émet sur une fréquence entre 406 MHz à 406,1 MHz et sur la fréquence 121,500 MHz [10] avec une autonomie de 100 H à +20°C et une autonomie de 40 H à -40°C . Ces radiobalises peuvent se mettre automatiquement en fonctionnement lorsqu’elles sont en contact avec l'eau de mer ou dès qu'elles quittent leur conteneur (présence d'un aimant faisant office de contacteur). Elles peuvent aussi être mises en marche manuellement.

Navtex

En zones A1 et A2, les États doivent en outre assurer une diffusion des Renseignements sur la Sécurité Maritime (RSM) à l'aide du système Navtex.

Autres systèmes de détresse

Veille radio dans un navire de pêche sans l'appel sélectif numérique.

Les stations côtières et les stations de navires qui ne participent pas au SMDSM de 1999 utilisent toujours l'ancien système mondial pour les cas de détresse :

Dans les territoires en zone A2

En zone A2, les stations côtières (des États qui ne participent pas au SMDSM de 1999) en VHF sont dispensées d'avoir une couverture radioélectrique en ondes métriques sur le canal 70 en appel sélectif numérique. La couverture radioélectrique est :

  • en ondes hectométriques sur le canal 2187,5 kHz en veille automatique par l'appel sélectif numérique, et
  • en ondes métriques sur le canal 16 en radiotéléphonie.

Dans les territoires en zones A3 et A4

En zones A3 et A4, les stations côtières des États ne participent pas au SMDSM de 1999 et sont dispensées d'avoir une couverture radioélectrique en appel sélectif numérique. Les moyens standards de radiocommunications maritimes disponibles avec ces stations côtières sont :

Fréquences Utilisations Remarques
2182 kHz fréquence de détresse en radiotéléphonie en USB. en AM par émetteur de secours
4125 kHz fréquence auxiliaire à 2182 kHz (air/mer/terre), inter-aéronef en USB. éventuelle et (P maxi 1 kW)
6215 kHz fréquence auxiliaire à 2182 kHz en USB. éventuelle et (P maxi 1 kW)
156,8 MHz voie 16 ou canal 16 de détresse des ondes métriques en radiotéléphonie en FM.  

Dans les DOM-TOM

Les DOM-TOM « région ou département d’outre-mer » et « territoire d’outre-mer », sont classés en zone A3. La veille en appel sélectif numérique y est assurée :

  • avec le service INMARSAT
  • sur la fréquence décamétrique d’appel sélectif numérique 8414,5 kHz et sur les fréquence: 4 207,5 kHz, 6 312 kHz, 12 557 kHz ou 16 804,5 kHz.

La veille en radiotéléphonie y est assurée dans la portée d’une station radio côtière VHF sur le Canal 16 fréquence 156,8 MHz, et dans la portée d’une station côtière (onde hectométrique) sur la fréquence 2182 kHz.

Les autres stations non SMDSM 1999

Les moyens standards de radiocommunications maritimes disponibles avec ces stations sont :

Fréquences Utilisations Remarques
500 kHz fréquence internationale de détresse en radiotélégraphie. (SOS) non SMDSM depuis février 1999
2174,5 kHz fréquence internationale de détresse, d'urgence et de sécurité en radiotélex  
2182 kHz fréquence de détresse en radiotéléphonie en USB de la bande 1,605 MHz à 4 MHz. en AM par émetteur de secours
2187,5 kHz fréquence internationale d’appel sélectif numérique avec MMSI. puis émettre sur 2182 kHz
3025 kHz fréquence d’urgence aéronautique en radiotéléphonie en USB. interconnexion (air/mer/terre)
4125 kHz fréquence auxiliaire à 2182 kHz. (air/mer/terre), inter-aéronef en USB. P maxi 1 kW
5680 kHz fréquence d’urgence aéronautique en radiotéléphonie en USB interconnexion (air/mer/terre)
6215 kHz fréquence auxiliaire à 2182 kHz en U.S.B. P maxi 1 kW
8364 kHz embarcations et radeaux de sauvetage en radiotélégraphie. (SOS) non SMDSM depuis février 1999
121,500 MHz fréquence d’urgence aéronautique en vue d'un aéronef en AM. dégagement sur 123,1 MHz
156,8 MHz voie 16 ou canal 16 de détresse des ondes métriques en radiotéléphonie en FM.  
406 à 406,1 MHz radiobalises de localisation de sinistre (RLS) en transmission du MMSI. radioralliement sur 121,500 MHz.

Voir aussi

Notes et références

  1. Convention et Règlements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. ARTICLE S31 Fréquences dans le Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM).
  2. Convention et Règlements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. ARTICLE S32 et ARTICLE S33 Procédures d'exploitation pour les communications de détresse et de sécurité dans le Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM).
  3. http://www.imo.org/includes/blastDataOnly.asp/data_id%3D18351/9.pdf
  4. http://pagesperso-orange.fr/SMDSM/images/214.jpg
  5. .
  6. Article 219-7-5. Matériel radioélectrique dispositions générales http://www.droit.org/jo/19981013/EQUH9801252A.html
  7. http://www.ff-aero.fr/ed/document/Arrete_Balise_406-26decembre2008.pdf
  8. Toute balise de détresse doit être capable d’émettre simultanément sur les fréquences 121,5 MHz et 406 MHz. Conformément à l’annexe 10 de l’OACI. Arrêté du 26 mars 2008 relatif à l’obligation d’emport, aux fins de recherche et sauvetage des aéronefs, d’une balise de détresse fonctionnant sur 406 MHz. Journal Officiel du 3 avril 2008.
  9. http://www.cospas-sarsat.org/Status/spaceSegmentStatusF.htm
  10. Toute balise de détresse doit être capable d’émettre simultanément sur les fréquences 121,5 MHz et 406 MHz. Conformément à l’annexe 10 de l’OACI. Arrêté du 26 mars 2008 relatif à l’obligation d’emport, aux fins de recherche et sauvetage des aéronefs, d’une balise de détresse fonctionnant sur 406 MHz. Journal Officiel du 3 avril 2008.


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