Rapports de reporters sans frontières

Rapports de reporters sans frontières

Rapports de Reporters sans frontières

Les rapports de Reporters sans frontières sont des comptes rendus de référence sur l'état de la liberté de la presse et de la liberté d'expression en générale.

Sommaire

Internet

Article connexe : Censure de l'internet.
Carte des entraves à la circulation de l'information sur le réseau
     très grave      grave      difficile      moyenne      situation bonne

RSF dénonce aussi le filtrage d'Internet, suit les évolutions inquiétantes des solutions techniques mises en œuvre dans différents pays du monde, et alarme le public sur le fait qu'Internet est de plus en plus contrôlé par les États et peut dans certains pays fausser la présentation objectives des évènements, en empêchant toute vérification par le grand public, privé de l'accès normal aux sources d'information, contrevenant à leur pluralité, ou en s'immisçant dans la vie privée des résidents.

Ainsi, la publication indépendante d'informations contradictoires sur Internet, ou le simple accès à ces informations peut exposer les internautes à des contraintes sur leurs droits à la liberté d'opinion et d'expression. Dans d'autre cas, les États prônent une règle de moralité contraignante sur des choix que les internautes et usagers d'Internet devraient pouvoir prendre eux-mêmes dans le cadre de leur vie privée. Dans certains cas, le recueil en secret d'informations privées est utilisé pour condamner légalement ces personnes à des peines infamantes ou discriminatoires, sans même qu'elles aient commis aucun fait contre la communauté elle-même, ni même exposé publiquement leurs opinions au sein de cette seule communauté (ce qui constitue pourtant un droit fondamental).

Aussi RSF s'alarme tout autant de l'usage flagrant de systèmes de filtrage autoritaires sur Internet, bloquant ou falsifiant les échanges d'informations diffusées librement dans d'autres pays (ce qui constitue une atteinte manifeste de la liberté de la presse et du droit à la culture défendus dans les articles 19 et 27, et contraire à l'article 30 final de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, ces pays faisant une interprétation abusive des articles 28 et 29 alinéa 2 pourtant limités par l'article 29 alinéa 3 et l'article 30), que de l'usage de plus en plus fréquent et abusif de bases de données nominatives contenant des informations privées utilisées à des fins commerciales, collectées ou revendues illégalement sans le consentement ni l'avertissement de leur propriétaire légitime, au mépris du respect de la vie privée et intime, proclamé dans l'article 12 de la Déclaration universelle des droits de l'homme approuvée par la quasi-totalité des pays.

Liberté de la presse

Prédateurs de liberté

Carte mondiale de la liberté de la presse en 2008
Carte mondiale de la liberté de la presse en 2007
Carte mondiale de la liberté de la presse en 2006
Carte mondiale de la liberté de la presse en 2005

RSF publie chaque année un rapport sur l'état de la liberté de la presse dans le monde pour lequel elle a forgé la notion de prédateurs de liberté de la presse pour les chefs d'État, chefs de guerre et dictateurs, qui privent les journalistes de la liberté nécessaire à leur travail. Et qui, non seulement ne les protègent pas, mais les maltraitent, les persécutent, jusqu'à l'assassinat. Parmi ceux-ci, on peut citer :

Ce rapport, très médiatisé à chaque sortie, se fonde sur plusieurs points pour évaluer la réelle liberté de la presse. Cela va des atteintes aux journalistes, en passant par les lois entravant ou limitant la liberté de la presse.

D’autre part, le classement annuel des pays sur la liberté de la presse prend en compte dans sa notation (à la base du classement) non seulement l'action et les règlements imposés à la presse par les autorités officielles du pays, mais aussi :

  • les moyens légaux et judiciaires pris pour défendre la liberté de la presse et punir dans des conditions équitables ceux qui y portent atteinte, ainsi que
  • les conditions locales d'exercice de la liberté de la presse, qui peut être limitée du fait :
    • de pressions subies sur les journalistes dans leurs fonctions dans ce pays, que ce soit officieusement par des représentants de l'autorité légale (qui disposent parfois d'une liberté complète et de la protection de leur hiérarchie), ou par les résidents de ce pays ou par des groupes insurgés ou criminels (les enlèvements crapuleux ou politiques par exemple), ou
    • d’interdictions faites aux journalistes d'accéder ou d'exercer dans certaines zones soumises au secret, ou
    • de limitations excessives dans le temps permettant le libre accès des journalistes et le recueil des témoignages, ou
    • d’absence officielle de protection de la presse dans certaines zones publiques de non-droit où vivent pourtant des résidents du pays, ou
    • de la sélection excessive et non représentative des journalistes en droit d'exercer dans ce pays, ou
    • de l’imposition de taxes et contributions obligatoires excessives (ou inéquitables relativement aux autres activités commerciales ou publiques de ce pays), de nature à freiner l'activité ou la diffusion de la presse dans ce pays, ou
    • de la confiscation ou la saisie des éléments d'enquêtes, de preuves ou de témoignages recueillis, ou
    • des pressions exercées contre les témoins avant la collecte de témoignages sincères, ou
    • de l’obligation faite aux journalistes de révéler les noms des témoins et autres sources d'informations, cette révélation pouvant les mettre en danger, ou
    • de la non-protection ou la condamnation des témoins ayant confié des informations sincères à la presse, ou
    • de la falsification non condamnée des communiqués officiels, de nature à porter préjudice à la sincérité des informations publiées, et portant gravement atteinte à l'image de la presse, et à l'exercice normal de la liberté publique d'opinion.
  • Enfin, RSF note les conditions de liberté d'accès aux informations par les résidents de ce pays, qui peuvent être entravées par la falsification, la censure, le brouillage ou le blocage technique des sources d’informations, y compris leurs moyens de diffusion et supports (par exemple l’interception du courrier et de la presse étrangère, la confiscation ou la destruction des supports d’information, le filtrage du téléphone et des télécopies, et le filtrage sur Internet).

Classement des pays sur la liberté de la presse

Article connexe : liberté de la presse.

Note : Cette liste reflète l’opinion de Reporters sans frontières, établie selon les rapports qu’elle reçoit de ses correspondants dans le monde, et des ONG partenaires. Elle est nécessairement incomplète, faute d’informations suffisantes sur certains pays.

En 2005, Reporter sans frontière a attribué un classement séparé des États-Unis dans leur juridiction (44e position) et pour les territoires occupés placés sous son autorité en Irak (137e).

Critiques du classement

Certaines critiques concernant le double classement actuel des États-Unis disent que l’organisation parisienne aurait recours à cet artifice pour couvrir l’armée des États-Unis qui a tué "accidentellement" la plupart des journalistes en Irak.

La neutralité du classement est remise en cause par certains journalistes, comme Salim Lamrani et Maxime Vivas. Ceux-ci accusent RSF de privilégier largement les États-Unis et les pays européens qui assurent son financement, et de placer les ennemis de ces derniers en fin de classement, de manière injustifiée. Ils critiquent notamment la mauvaise place de Cuba (165 sur 169), alors qu'aucun assassinat de journaliste n'a été relevé dans ce pays.[1]

Ils soulignent aussi le fait que les pays sud-américains qui ont élu un président de gauche radicale (Equateur, Bolivie...) ont systématiquement chuté dans la liste, au moment où ceux-ci ont commencé à nationaliser les grandes entreprises américaines et européennes.[2]

Israël et Palestine

Depuis peu, RSF ne considère plus les territoires occupés sous contrôle d’Israël, mais de celui de l’Autorité palestinienne et fait donc ainsi la distinction entre les deux territoires. Ce qui a pour conséquence d'attribuer une excellente place à Israël, en dépit des exactions menées contre les journalistes dans les territoires occupés. Certains spécialistes des médias, comme le chercheur israélo-suedois Kristoffer Larsson, ont été troublés quant aux dérives partisanes envers Israël de l’organisation parisienne [3].

Voir aussi

Classement mondial :

Note

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