Rassemblement Des Citoyens Et Citoyennes De Montréal

Rassemblement Des Citoyens Et Citoyennes De Montréal

Rassemblement des citoyens de Montréal

Le Rassemblement des citoyens de Montréal (RCM) est un parti politique actif à Montréal de 1974 à 2001. Le RCM a été au pouvoir dans la métropole québécoise de 1986 à 1994, sous la direction de Jean Doré.

Sommaire

Origines

La naissance du RCM en 1974 est le fruit d'une coalition de militants progressistes, principalement actifs dans les groupes populaires, syndicaux et politiques de la métropole. Cette alliance se voulait en réaction aux politiques et au style de gestion du maire Jean Drapeau, qui dirigeait la ville sans véritable opposition depuis 1960. Le nouveau parti profite d'un vent d'opposition provoqué par l'avancement des travaux de construction du Parc olympique et des relations de travail difficiles avec les employés municipaux pour mener une chaude lutte à l'administration sortante.

Dirigé par le prêtre ouvrier Jacques Couture, le RCM dénonce « des projets de grandeur qui ne profitent qu'à une classe privilégiée », tout en réclamant une décentralisation et une démocratisation de l'administration municipale qui profiterait aux groupes défavorisés[1]. Le 10 novembre 1974, le maire Drapeau est réélu avec 142 205 voix contre 101 146 pour le père Couture, mais le RCM réussit à faire élire 18 conseillers, dont trois femmes, sur 52.[2]

Les années suivantes seront malgré tout difficiles pour le RCM. Une série de dissensions au sein du parti entre les courants réformiste et gauchisant provoque la défection d'une partie des militants qui forment le Groupe d'action municipale (GAM). À l'élection de 1978, le GAM — dirigé par l'ancien ministre fédéral Serge Joyal —, et le RCM se disputent les voix des mécontents ce qui permet au maire Drapeau d'être réélu avec 60 9 % des voix et de reprendre le contrôle du conseil, avec 52 conseillers sur 54[3].

L'arrivée à l'avant-scène de Jean Doré et les révélations de la commission d'enquête du juge Albert Malouf, qui mettent en cause l'administration Drapeau pour l'augmentation des coûts des Jeux olympiques de 1976, permettent au RCM de redevenir la principale force d'opposition à l'hôtel de ville en 1982. Deux ans plus tard, Doré fait son entrée comme chef de l'opposition à la faveur d'une élection partielle.

Le pouvoir

Les dernières années

La campagne électorale de 1998 ont marqué le retour des guerres de clans au sein du parti. L'ancien maire RCM, Jean Doré, boude son ancien parti et se lance dans la course à la mairie à la tête d'un nouveau parti, Équipe Montréal. Pendant ce temps, le RCM nomme une militante de la première heure, Thérèse Daviau, à la tête de la formation politique mais elle fait faux-bond au RCM et se rallie à l'ancien chef de police Jacques Duchesneau, un mois à peine après sa nomination. Elle est remplacée par Michel Prescott qui, malgré tout, récolte 15 % des suffrages mais seulement quatre conseillers, face au maire Bourque[4],[5].

Inquiets de l'avenir et soucieux de ne pas répéter l'expérience de 1998, une centaine de militants réunis en congrès, en février 2001. Ils décident d'envisager de fusionner le RCM à un autre parti présentant un programme de décentralisation et de justice sociale[5]. Les pourparlers déboucheront sur la fusion du RCM avec l'Union des citoyens et citoyennes de l'île de Montréal, le 9 juillet 2001. Les dirigeants du parti, qui avait une dette de 60 000 $, ont justifié la fusion et la fin du RCM par la nécessité de l'échec au parti Vision Montréal de Pierre Bourque[4].

Notes et références

  1. Rassemblement des citoyens de Montréal. Publicité électorale, dans L'Alliance, novembre 1974, p. 35.
  2. Claude-V. Marsolais et al., Histoire des maires de Montréal, VLB Éditeur, Montréal, 1993, p. 286 .
  3. Marsolais, Claude-V. et al (1993). op. cit.. p. 287.
  4. a  et b Louise Leduc, « Vie et mort d'un parti au parcours désordonné », dans La Presse/jour=10, juillet 2001, p. E1 .
  5. a  et b Éric Desrosiers, « Cruel dilemme au RCM : Ou le parti montréalais fait alliance, au risque d'y perdre son âme, ou il ne le fait pas, au risque de disparaître », dans Le Devoir, 20 mars 2001, p. A1 .
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