- Arènes du Plumaçon
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Arènes de
Mont-de-Marsan
Arènes du Plumaçon, vue arrière depuis la gare de Mont-de-MarsanDonnées générales Nom officiel Arènes du Plumaçon Coordonnées Pays 
FranceRégion Aquitaine Département Landes Ville Mont-de-Marsan Organisation Statut Public Catégorie d'arènes 1re catégorie Propriétaire Ville de Mont-de-Marsan Gestionnaire UTE Responsable Simon Casas et Marie Sara Données historiques et techniques Date de construction 1880-1889
Agrandies en 1933Date d'inauguration 21 juillet 1889 Type d'arènes Arènes en béton Capacité d'accueil 7 100 places Principales dates Fêtes de la Madeleine Site internet www.fetesmadeleine.fr modifier 
Les arènes du Plumaçon[1] (du gascon Plumassoù : petite plume, duvet)[2] sont des arènes de première catégorie[3] situées à Mont-de-Marsan, chef-lieu du département français des Landes et membre de l'Union des villes taurines françaises. D'une capacité de 7100 places[4], elles accueillent chaque année en juillet cinq corridas lors des fêtes de la Madeleine.
Sommaire
Présentation
Origines
Corrida place Saint-Roch au XIXe siècle. Reconstitution de L.Frontère d'après un croquis de M.Lansalade
Mont-de-Marsan organise des courses de taureaux dès le XVIIe siècle. À cette époque, la jeunesse montoise élit deux tenanciers, l'un en ville, l'autre dans les faubourgs, chargés d'organiser des lâchers de taureaux et de bœufs dans les rues[5]. Jugées dangereuses, ces courses sont finalement interdites. En 1771, Richelieu apprend que les villes landaises outrepassent cette interdiction, et déclare que « les villes de Mont-de-Marsan, Dax, Tartas et Saint-Sever construiront chacune un cirque entouré de barrières élevées et solides, environné de gradins pour les spectateurs ».
La place Saint-Roch accueille alors les premières arènes de la cité. Devant l'affluence des spectateurs dans des arènes de construction anarchique, la ville doit intervenir pour imposer des normes. Vers la fin du XVIIe siècle, les Montois installent sur la place un amphithéâtre en bois digne de ce nom. D'une capacité de 4000 spectateurs, il est monté de manière itinérante à cet endroit ou sur la place de la Tannerie[6] pour la tenue des jeux taurins[7].
Le 19 juillet 1878, veille des fêtes de la Madeleine, les arènes brûlent place Saint-Roch. La population pense à un acte criminel et s'en émeut. Mûrit alors l'idée d'une construction en dur, moins vulnérable[8]. C'est ainsi que sont bâties les arènes du Plumaçon, entre 1880 et 1889.
C'est à l'architecte Despagnet que l'on doit leur construction, à l'emplacement des champs et vignes de la métairie du Plumaçon, qui leur laisse son nom[9]. Avant son annexion à Mont-de-Marsan en 1866, ce site était à l'extérieur de la ville et se situait sur la commune de Saint-Pierre-du-Mont. L'inauguration, célébrée le 21 juillet 1889 par José Rodríguez Pepete et des écarteurs landais, est suivie par trois jours de festivités.
Pendant la Première Guerre mondiale, les fêtes sont suspendues. Les arènes servent un temps à l'organisation de parade de soldats allemands faits prisonniers[10].
Restauration
Devenues trop exiguës, les arènes sont restaurées et agrandies[11] en 1933 et la nouvelle inauguration a lieu le 16 juillet de la même année[12], marquée par une novillada de Marcial Lalanda. M.R. Frank-Bonnefous, l'architecte chargé du chantier, réalise une étude de style des arènes espagnoles au début des années 1930 et s'inscrit dans la mouvance architecturale régionaliste de l'époque pour mener à bien cette restauration. L'édifice se présente aujourd'hui sous la forme d'un polygone régulier formé de 64 angles à côtés égaux et d’un diamètre de 63 mètres[13].
La construction d'une chapelle est envisagée dès 1956 « à la demande insistante des matadors », mais n'est réalisée qu'en 1962. D'une superficie de 8 m2, elle est dotée en 1963 d'un autel occupé par une statue de la Vierge de Macarena (du nom d'un quartier et d'une église de Séville) et d'un vitrail d'un mètre de diamètre réalisé par R. Clercq-Roques, figurant une muleta[2].
Le 17 juillet 1992 est inaugurée devant l'entrée principale la statue Le torero, œuvre réalisée la même année par le sculpteur natif de Lourdes Mauro Corda[14]. Le 19 juillet 1992, deux jours plus tard, cette même entrée principale est rebaptisée entrée Nimeño II en hommage au matador décédé quelques mois plus tôt[15].
Les arènes aujourd'hui
Les arènes doivent aujourd'hui leur réputation aux cinq corridas qui y sont organisées chaque année en juillet pendant les fêtes de la Madeleine, complétées de deux novilladas (piquée et non piquée), d'une course landaise, d'un concours landais, d'une corrida portugaise et de la course des avenirs taurins, un spectacle mixte qui donne leur chance à des débutants des deux formes de tauromachie, la landaise et l'espagnole. L'animation musicale des corridas est assurée par l'Orchestre montois. Robert Soldevilla a été l'alguazil des arènes de 1948 à 2008.
Les lieux accueillent des spectacles à d'autres moments de l'année, des concerts et épreuves du jeu Intervilles. Le 21 août 1976, les arènes de Mont-de-Marsan accueillent le premier festival punk européen.
Le 15 mars 2007, les arènes se voient décerner le label « Patrimoine du XXe siècle » pour leur qualité architecturale[2].
Galerie
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Photo ancienne des « Nouvelles Arènes »
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Les arènes en blanc, en 2006
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Le Torero, de Mauro Corda
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Toril des arènes
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Forcados d'une course portugaise
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La place Saint-Roch, repeinte en rouge en souvenir de sa tradition tauromachique
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Ruedo et gradins
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La chapelle
Notes et références
- Situées sur la place des arènes à Mont-de-Marsan
- Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan de A à Z, Éditions Alan Sutton, 2010, 144 p. (ISBN 978-2-8138-0205-7)
- Les sept arènes françaises de première catégorie sont celles de Bayonne, de Dax, de Mont-de-Marsan, de Vic-Fezensac, de Nîmes, de Béziers et d'Arles.
- (es) Portal Taurino
- Voir encierro
- L'actuelle place Raymond Poincaré. Lors des exécutions capitales, la guillotine y était installée, la dernière exécution ayant eu lieu en 1841.
- Serge Pacaud, Mémoire en images, Mont-de-Marsan, éditions Alan Sutton, 1998, p. 98
- Mairie de Mont-de-Marsan, Service Communication, Pascal Larrazet
- Yohann Gabay, Le XXe siècle à Mont-de-Marsan, Urbanisme et habitat
- Serge Pacaud, Mémoire en images, Mont-de-Marsan, éditions Alan Sutton, 1998, p. 118
- Les travaux sont réalisés par l'entrepreneur Fernand Dubroca
- Plaque commémorative à l'entrée des arènes
- Mont-de-Marsan.org
- Plaque commémorative sur le socle de la statue
- Plaque commémorative à l'entrée principale des arènes du Plumaçon
Voir aussi
Portail des Landes
Portail de l’architecture et de l’urbanisme
Portail de la tauromachie
Catégories :- Arènes des Landes
- Mont-de-Marsan
- Édifice labellisé « Patrimoine du XXe siècle »
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