Ringo Starr

Ringo Starr
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Ringo Starr
Ringo Starr en 2007.
Ringo Starr en 2007.

Nom Richard Starkey
Naissance 7 juillet 1940 (1940-07-07) (71 ans)
Drapeau du Royaume-Uni Liverpool, Royaume-Uni
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Acteur, producteur de cinéma
Genre musical Pop rock, rock 'n' roll, country
Instruments Batterie, percussions, chant
Années d'activité Depuis 1959
Labels Apple, Parlophone, Capitol
Site officiel www.ringostarr.com

Entourage Rory Storm and The Hurricanes
The Beatles
Plastic Ono Band
All-Starr Band
Maureen Cox
Barbara Bach
Zak Starkey
Keith Moon

Richard Starkey MBE (né le 7 juillet 1940 à Liverpool), connu sous le nom de Ringo Starr, est un musicien, chanteur, auteur-compositeur et acteur britannique, ainsi que le batteur des Beatles de 1962 à 1970.

Son enfance est ponctuée de maladies sévères qui nuisent fortement à son éducation. En 1957, alors que Liverpool connaît un fort engouement pour la musique skiffle, il entre comme batteur dans son premier groupe, puis rejoint en 1959 Rory Storm and The Hurricanes, avec lesquels il gagne une certaine expérience de la scène. En 1962, il est finalement appelé par les Beatles pour remplacer Pete Best et démarrer avec eux la carrière discographique qui les mène à une des plus importantes réussites artistiques et commerciales de l’histoire de la musique populaire.

Au sein du groupe, il se voit attribuer quelques chansons adaptées à son timbre vocal, notamment les célèbres Yellow Submarine et With a Little Help from My Friends. Outre la batterie, il lui arrive également d'avoir recours à d'autres instruments de percussion. Il s'essaie également à la composition et interprète, au sein des Beatles, deux chansons de son cru, Don't Pass Me By et Octopus's Garden. De plus, ses lapsus et erreurs de langage, surnommés « ringoïsmes » par John Lennon, sont parfois à l'origine de chansons du groupe comme A Hard Day's Night ou Tomorrow Never Knows. Dans les films des Beatles, il montre également un certain talent d'acteur.

Après la séparation des Beatles en 1970, il se lance dans une carrière solo en enregistrant plusieurs albums. Il parvient même à faire participer ses trois anciens partenaires sur son album Ringo, et ceux-ci lui composent à l'occasion des chansons. Il connaît une période de vide dans les années 1980, avant de signer son retour en 1989 avec son « All-Starr Band ». Il continue, depuis, à faire des tournées avec ce groupe à la composition variable. Il s'implique également au cinéma et apparaît dans plusieurs films. Il épouse par ailleurs une ex-James Bond girl, Barbara Bach en 1981, après un premier mariage avec Maureen Cox (dont il a eu plusieurs enfants, parmi lesquels le batteur Zak Starkey).

Sommaire

Biographie

Enfance et adolescence (1940-1957)

Naissance et contexte familial

Richard Starkey naît au no 9 Madryn Street le 7 juillet 1940 à Liverpool. Il quitte rapidement cette maison pour habiter non loin, au 10 Amiral Grove[a 1]. Il est le fils de Richard Starkey et de son épouse Elsie (née Gleave). Son père est confiseur et boulanger et toute la famille a des origines modestes[a 2]. Sur ses origines, Ringo Starr explique : « Mon vrai nom est Parkin, et non Starkey. Mon grand-père s'appelait Johnny Parkin. Quand sa mère s'est remariée, chose très mal vue à l'époque, elle a épousé un Starkey et, du coup, mon grand-père a lui aussi changé son nom en Starkey[1]. »

Alors qu'il est âgé de trois ans, ses parents divorcent. Le jeune Richard vit très mal cette situation : « Je n'ai pas vraiment de souvenirs de mon père. Je ne l'ai revu que cinq ou six fois peut-être, après mon départ, et je n'ai pas cherché à le revoir parce que ma mère m'avait trop dit que c'était un salaud. J'étais fou de rage qu'il soit parti. Et je le suis devenu encore plus par la suite[1]. » Sa mère occupe divers petits boulots : serveuse, femme de ménage... Il est élevé par sa mère et ses grands-parents. Par la suite, lorsque Richard Starkey a onze ans, sa mère rencontre et épouse Harry Greaves, qui l'encourage dans son apprentissage de la musique : « Il était génial question musique. Il m'en faisait écouter sans jamais rien m'imposer. Il écoutait des big bands, du jazz et Sarah Vaughan, tandis que moi, j'aimais des trucs idiots. [...] C'était vraiment un mec adorable. [...] Harry m'a enseigné la gentillesse[2]. »

Une éducation difficile

La jeunesse de Richard Starkey est particulièrement difficile. Dès son entrée à Saint-Silas, une école anglicane, il se rend compte qu'il n'aime pas cela : « Je ne me rappelle pas avoir jamais aimé l'école. Je séchais toujours. En tout et pour tout, je n'y suis allé que cinq ans[3]. » Cependant, la plus grande partie de ses absences n'est pas volontaire. Âgé de six ans et demi, il souffre d'une grave péritonite qui dégénère et entraîne un coma[a 3]. Lui-même s'explique ainsi : « Quand on m'a endormi pour l'opération, [...] on m'a dit : « Tu auras une tasse de thé dès que tu sortiras de la salle d'opération. » Je n'ai eu ma tasse de thé que dix semaines plus tard, parce qu'il m'a fallu tout ce temps pour revenir à moi. [...] Trois fois, on a dit à ma mère que je ne passerai pas la nuit[3]. » Il séjourne finalement plus de six mois à l'hôpital et, au total, manque deux années d'école. Ce retard se révèle assez difficile à rattraper : « J'étais bloqué dans une classe, toujours dernier. [...] Je n'ai pas appris à lire avant l'âge de neuf ans. [...] Je sais lire, mais je ne sais pas orthographier — j'orthographie phonétiquement[2]. »

Ses maladies ne s'arrêtent pas là, puisqu'il est victime d'une pleurésie à l'âge de treize ans. Il passe alors un an dans un sanatorium et quitte définitivement l'école à cette époque[2]. C'est durant cette période d'hospitalisation qu'il est initié à la batterie et qu'il apprécie cet instrument. « J'étais alité pour dix mois. [...] C'est là que j'ai vraiment commencé à jouer. Je ne désirais rien d'autre. Des tambours, c'est la seule chose que je voulais[4] ». Ces maladies ont également une conséquence plus durable : Starkey développe de multiples allergies alimentaires, si bien que des années plus tard, en 1968, lors du séjour des Beatles en Inde, il emporte avec lui une valise de nourriture[5].

Débuts musicaux (1955-1962)

Les premiers groupes

Comme la plupart des jeunes de son époque qui quittent tôt l'école, Richard Starkey n'a aucun mal à trouver un emploi. Il devient ainsi tour à tour garçon de courses dans le domaine du chemin de fer, puis employé sur un petit navire de croisière avec le désir, à terme, de prendre la mer sur de grands paquebots, idée qu'il ne suit finalement pas. Enfin, il s'engage en 1956 ou 57 comme apprenti mécanicien, par peur du service militaire (ceux qui avaient un travail n'étaient pas enrôlés)[4].

Il se fait dans ce nouveau travail un ami, Roy Trafford, avec qui il partage l'amour du rock'n'roll. Tous deux vont fréquemment au Cavern Club de Liverpool pour écouter les groupes qui s'y produisent. Les deux garçons suivent également une bande de Teddy Boys dans une vie faite de violentes bagarres, comme il le raconte : « J'ai vu des gens perdre leurs yeux. J'ai vu des gens poignardés. J'ai vu des gens frappés à coups de marteau[6]. » Cependant, leur attrait pour la musique et la déferlante de la musique skiffle sur Liverpool pousse Trafford et Starkey à abandonner cette vie. Ils fondent avec un camarade d'usine, Eddie Miles, le Eddie Clayton Skiffle Group qui se produit durant les pauses, et progressivement dans des clubs et des mariages[7]. Les débuts sont précaires, comme il l'explique : « Personne ne savait jouer de toute façon, excepté le guitariste qui connaissait quelques accords. Les autres apprenaient. On n'avait aucun sens de la mesure[6]. »

Il rejoint ensuite le groupe des Raving Texans, en 1959[8]. Cette même année, l'armée décide de ne plus incorporer les hommes nés après 1939. Échappant ainsi à la conscription, Starkey quitte l'usine pour se consacrer pleinement à la musique[9]. Les membres du groupe choisissent alors de nouveaux noms, et Starkey opte pour « Ringo » à cause de son attrait pour les bagues (« ring » en anglais). Comme la sonorité de « Ringo Starkey » n'est, selon lui, « pas terrible », il coupe son nom, et devient donc Ringo Starr[10]. Ses solos de batterie deviennent vite connus sous le nom de « Starr Time »[11]. En octobre 1960, le groupe devient Rory Storm and the Hurricanes et part jouer à Hambourg où il rencontre les Beatles, qui débutent dans les quartiers chauds de la ville[12]. Les deux années qui suivent, Ringo continue à jouer avec Rory Storm et le groupe s'impose progressivement à Liverpool.

Rencontre et engagement avec les Beatles

Ringo Starr rejoint les Beatles en 1962 en remplacement de leur précédent batteur, Pete Best.

De 1960 à 1962, les Beatles ont pour batteur Pete Best. À deux reprises, cependant, Ringo Starr le remplace le temps d'un concert, le 18 août 1961 et le 5 février 1962[13]. George Harrison explique : « Pete était toujours malade et ne venait pas aux engagements. On demandait à Ringo de le remplacer et, à chaque fois qu'il jouait avec nous, c'était « Voilà. C'est ça. » On a fini par se dire : « On devrait prendre Ringo à plein temps. » C'est moi qui ai accéléré les choses. J'ai insisté auprès des autres pour qu'on engage Ringo pour de bon[14]. » Cependant, le producteur George Martin se montre décisif. En effet, lorsqu'il auditionne les Beatles aux studios EMI le 6 juin 1962, il décèle leur potentiel et décide de leur faire signer un contrat d'enregistrement, tout en leur suggérant de changer de batteur. Les Beatles font donc appel à celui qu'ils considèrent comme « le meilleur batteur de Liverpool » sans annoncer son éviction à Pete Best. Ils laissent Brian Epstein s'en charger, le 16 août 1962[15].

Le premier concert de Ringo comme membre à part entière du groupe se tient donc le 18 août 1962 à Port Sunlight[a 4]. Le lendemain survient le premier concert du groupe au Cavern Club, mais l'audience accueille froidement le nouveau batteur. Harrison raconte : « Certains de nos fans — deux ou trois — hurlaient : « Pete is best ! » et « Ringo, never, Pete Best forever ! » Mais comme ce n'était qu'un petit groupe isolé, on les a ignorés. Pourtant, au bout d'une demi-heure, c'est devenu un peu lassant et j'ai engueulé le public. Quand on est sorti de la loge et qu'on est entré dans le tunnel noir, quelqu'un m'en a balancé une et je me suis retrouvé avec un œil au beurre noir. Ce qu'il ne faut pas faire pour Ringo[14] ! » L'intégration au groupe est également progressive : le nouveau batteur n'est même pas averti du mariage de John Lennon, fin août 1962 : « John ne m'a même pas dit qu'il s'était marié. [...] On ne m'en parlait pas parce qu'au début, je n'étais pas considéré comme un membre du groupe à part entière. J'en faisais partie, mais d'un point de vue affectif, je devais faire mes preuves[16]. »

Le 11 septembre 1962, une mauvaise surprise attend Ringo Starr. Le groupe se rend en effet aux studios EMI pour enregistrer son tout premier single Love Me Do, et y trouve un batteur professionnel, Andy White, engagé par George Martin. Ringo craint alors de subir le même sort que Pete Best, mais il n'en est rien[17]. Le batteur explique son ressenti, des années plus tard : « Ca m'a porté un coup terrible que George Martin ne me fasse pas confiance. [...] Il s'est excusé à maintes reprises depuis, ce bon vieux George, mais ça m'a anéanti — je l'ai haï, le salaud, pendant des années, et aujourd'hui encore, je ne le lâche pas[18] ! » Cependant, la prise de White ne se révèle pas différente de l'enregistrement réalisé par Ringo Starr, c'est lui qui joue finalement sur la face A du single Love Me Do. Andy White tient en revanche la batterie sur la version de cette chanson présente sur l'album Please Please Me publié l'année suivante. À cette époque cependant, Ringo Starr a fini de convaincre son producteur de ses capacités, et fait définitivement partie du groupe.

Batteur des Beatles (1962-1970)

Article détaillé : The Beatles.

La Beatlemania

Article détaillé : Beatlemania.
Ringo Starr en 1964

Avec la sortie de Please Please Me et le début des succès commerciaux, les Beatles se voient emportés dans une période de folie qui les accompagne constamment. Le groupe gagne ainsi en popularité avec des titres tels que She Loves You qui assurent son succès dans toute l'Europe. En novembre 1963, les quatre garçons reçoivent même l'honneur de jouer devant la famille royale[19]. À cette époque, Ringo se cantonne principalement à la batterie, et chante généralement une chanson par album, souvent mineure. Il s'agit ainsi de reprises, comme Boys ou Honey Don't, et d'une composition mineure de Lennon et McCartney à l'origine donnée aux Rolling Stones, I Wanna Be Your Man[20]. En février 1964, les Beatles débarquent aux États-Unis, où leur popularité est encore à faire. Dès leur arrivée, le batteur s'autorise une blague. À un journaliste qui lui demande « Que pensez-vous de Beethoven ? », il répond « J'aime beaucoup ses poèmes[21] ! » Au cours de ce séjour, le groupe conquiert le cœur des américains avec plusieurs passages aux audiences record dans le Ed Sullivan Show[21].

Toujours en février 1964, le groupe débute le tournage de son premier film, A Hard Day's Night, dont le titre découle d'un lapsus de Ringo Starr[22]. Le film porte un regard humoristique sur la folie qui entoure les Beatles, et joue également sur le désamour supposé du public envers Ringo par rapport aux autres membres du groupe. Dans le film, celui-ci, désabusé par les paroles du grand-père (fictif) de Paul McCartney, quitte le groupe peu avant une prestation télévisée[23]. En juin 1964, le groupe doit tourner aux Pays-Bas, au Danemark, à Hong Kong et en Australie. Cependant, le 3 juin, avant le départ, Ringo est atteint d'une infection aux amygdales et doit être hospitalisé d'urgence. Pour ne pas annuler la tournée, le groupe engage à titre provisoire le batteur Jimmy Nicol qui prend sa place durant une dizaine de jours. Parfaitement remis, Ringo Starr revient au milieu du mois pour donner un concert à Adélaïde[24].

L'apogée du groupe et les premières compositions

C'est sur l'« album blanc » que Ringo Starr enregistre sa première composition, en 1968.

Début 1965, Ringo Starr épouse Maureen Cox, avec pour témoin son ami George Harrison. Le couple n'échappe cependant pas aux journalistes durant sa lune de miel[25]. Par la suite, le batteur revient auprès du groupe pour tourner le film Help!, dans lequel il tient un rôle central. Toujours en 1965, Ringo aide à composer la chanson What Goes On, qu'il interprète sur l'album Rubber Soul. Bien que lui-même considère son rôle sur cette chanson comme très mineur, il s'agit du premier titre du groupe co-signé « Richard Starkey »[26].

L'année suivante, il atteint sur l'album Revolver ce qu'il considère comme le sommet de son art en termes de batterie, sur des chansons comme Tomorrow Never Knows, She Said She Said et le single Rain[27]. Sur le même album est également présente ce qui est certainement la chanson la plus célèbre interprétée par Ringo Starr, Yellow Submarine[28]. Paul McCartney, qui désirait composer une chanson pour enfants, a en effet dès le départ écrit la musique de façon à ce qu'elle s'adapte à l'étendue vocale limitée du batteur[a 5]. Une autre chanson est composée spécialement pour le batteur l'année suivante : With a Little Help from My Friends.

En 1968, sur l'initiative de George Harrison, tous les membres du groupe partent en Inde pour y suivre les enseignements du Maharishi Mahesh Yogi. Cependant, Ringo Starr et son épouse rentrent rapidement au pays, notamment parce que la nourriture est inadaptée aux allergies du batteur[29]. Une fois réuni en Angleterre, le groupe prépare un nouvel album, l'« album blanc ». Celui-ci marque la naissance des tensions à l'intérieur du groupe, qui doit désormais s'accommoder de la présence de Yoko Ono, la nouvelle compagne de John Lennon, dans le studio et littéralement au milieu des musiciens.

L'ambiance particulièrement pesante pousse finalement le batteur à claquer la porte des studios en plein milieu des sessions, comme il l'explique : « Je suis parti parce que j'éprouvais deux sentiments. Celui de ne pas très bien jouer, celui que les trois autres étaient vraiment heureux et que j'étais un étranger. Je suis allé voir John. […] Je lui ai dit : « Je quitte le groupe parce que je ne joue pas bien. Parce que j'ai l'impression de ne pas être aimé, d'être exclu. Alors que vous êtes tellement proches tous les trois ». John m'a répondu : « Je croyais que c'était vous trois qui étiez très liés ! » Je suis ensuite allé voir Paul et je lui ai dit la même chose. Paul m'a répondu « Je croyais que c'était vous trois ! » Je n'ai pas pris la peine d'aller voir George, j'ai dit : « Je pars en vacances ». J'ai pris les gosses et je suis parti pour la Sardaigne[30] ». En l'absence de Ringo, Paul McCartney tient la batterie sur les titres Back in the U.S.S.R. et Dear Prudence. Lorsqu'il finit par revenir de ses vacances, Ringo découvre son instrument couvert de fleurs par ses camarades dans le studio 2 d'Abbey Road. Cet album a également des points positifs pour Ringo Starr : Il considère notamment l'enregistrement de Yer Blues, à quatre regroupés dans un tout petit espace et en conditions live, comme un « moment insurpassable » et accouche finalement de sa première composition, Don't Pass Me By[31], et se voit également confier par Lennon le chant d'une composition très personnelle, Good Night[32].

L'après Beatles (1970-1989)

Séparation des Beatles et débuts en solo prometteurs

Tandis que les Beatles tournent leur dernier film, Let It Be, et enregistrent ce qui deviendra l'album du même nom, les tensions au sein du groupe s'accroissent[33]. Avant de tirer leur révérence, cependant, ils décident d'enregistrer un dernier album de qualité, Abbey Road, sur lequel Ringo Starr signe sa seconde composition, Octopus's Garden (qu'il avait écrite lors de son escapade en Sardaigne, l'année précédente)[34]. En septembre 1969, John Lennon quitte définitivement les Beatles, mais la séparation n'est officialisée qu'en avril 1970, par Paul McCartney.

Comme tous les autres membres du groupe, Ringo poursuit sa carrière musicale en solo. La même année, il sort son premier album, Sentimental Journey, une compilation de chansons choisies dans les succès des années 1920 à 1950. L'album se révèle une bonne surprise sur les plans critique et commercial[35]. Lui succède, toujours en 1970, Beaucoups of Blues, aux tonalités country. En 1971, son premier single, It Don't Come Easy, écrit par lui-même, est un succès en atteignant le Top 3 des Billboard charts. Le plus grand succès, cependant, vient en 1973, avec son album Ringo, célèbre pour avoir réuni les Fab Four. Certes, ceux-ci ne participent jamais tous à la même chanson, mais John Lennon offre au batteur une chanson, I'm the Greatest. Paul McCartney (en collaboration avec son épouse Linda) fait de même avec Six O'Clock, et George Harrison l'aide à composer la chanson Photograph, grand succès de l'année 1973, qui devient l'un de ses titres incontournables[36].

En 1974, il connaît encore le succès avec deux reprises : You're Sixteen créé par Johnny Burnette, et Only You des Platters. La même année, son album Goodnight Vienna connaît un relatif succès, bien en deçà, toutefois, de celui de son prédécesseur. Il s'agit du dernier disque de l'artiste à recevoir un tel accueil avant une longue période[a 6].

La traversée du désert

Ringo Starr lors du concert du Prince's Trust en 1987.

Suite à ce début de carrière solo prometteur au niveau des ventes, Ringo continue à enregistrer régulièrement, mais ses albums sont de moins en moins bien accueillis par le public. À partir de 1976 et Ringo's Rotogravure, les échecs s'enchaînent, que ce soit sur le plan des ventes ou de la critique. Aucun album de l'artiste, durant les vingt années suivantes, ne parvient à entrer dans les charts britanniques, et peu s'imposent aux États-Unis[37].

1981 est une année plus heureuse pour Ringo Starr, qui épouse en avril Barbara Bach. Par ailleurs, son album, Stop and Smell the Roses est plus apprécié par la critique que ses prédécesseurs, bien que les ventes restent mauvaises[a 7]. La réalisation de l'album suivant, Old Wave est également difficile : aucun label ne veut plus, en effet, produire son album, qui peine à sortir. Il paraît finalement en 1983 et est un échec retentissant : c'est le premier album de Ringo Starr à ne pas entrer dans les charts, des deux côtés de l'Atlantique[a 8]. Suite à cet échec, le musicien n'enregistre plus. Il connaît une période difficile et sombre dans l'alcoolisme[38]. Il participe cependant, de 1984 à 1986 au doublage de l'émission pour enfants Thomas et ses amis. Il fait également une apparition, avec George Harrison, au concert du Prince's Trust de 1987, à la Wembley Arena.

Retour dans la lumière (depuis 1989)

Le All-Starr Band

Article détaillé : All-Starr Band.

En 1988, Ringo Starr suit une cure de désintoxication à Tucson (Arizona) pour se débarrasser définitivement de son problème d'alcool[39]. Il forme peu après le All-Starr Band, un groupe à géométrie variable destiné à l'accompagner dans ses tournées. Comme il l'explique sur l'album Tour 2003 du groupe, au sein du All-Starr Band, « tout le monde sur scène est une star de plein droit ». Le premier concert de la formation nouvellement créée se tient à Dallas (Texas) le 23 juillet 1989 devant une dizaine de milliers de spectateurs[40]. Durant ses concerts, le groupe alterne entre chansons interprétées par Ringo (chansons qu'il a interprétées en solo ou avec les Beatles), et chansons qui ont fait le succès des différentes personnalités qui l'accompagnent (comme Billy Preston, Dr. John ou encore Sheila E.)[41]. Le succès de la tournée qui s'ensuit conduit à la production d'un album, Ringo Starr and His All-Starr Band[a 9]. Dans les vingt années qui suivent, une dizaine d'albums du All-Starr Band sont produits, et le groupe fait de multiples tournées.

En 1990, Ringo Starr rend également hommage à John Lennon, assassiné dix ans plus tôt, en réenregistrant sa chanson I Call Your Name avec Jeff Lynne, Tom Petty, Joe Walsh et Jim Keltner[42]. En 1992, il fait son retour aux albums studio avec Time Takes Time, bien accueilli par la critique mais pas par le public. En 1997, il participe à l'album Flaming Pie de son ami Paul McCartney. Il y interprète deux chansons : Little Willow, composée par McCartney au sujet de Maureen Cox[43], et Really Love You, première chanson à être créditée McCartney/Starkey[44]. À la même époque, les trois Beatles encore vivants travaillent au projet Anthology, visant à obtenir un grand nombre d'interviews et d'enregistrements inédits du groupe. Tous trois enregistrent également une chanson travaillée par Lennon avant sa mort, Free as a Bird[45].

En 1998, ils se retrouvent pour l'enregistrement d'un nouvel album studio du batteur, Vertical Man. L'album est un succès, et est le premier à entrer dans les charts britanniques depuis 1974. La même année, il participe à l'émission VH1 Storytellers dans laquelle il interprète plusieurs chansons en racontant leurs origines, et des anecdotes. Un album du même nom sort peu après[46].

Les années 2000

En 2002, Starr intègre le Percussive Arts Society Hall of Fame, qui inclut notamment Buddy Rich et William F. Ludwig, Sr. et son fils[a 10]. Le 29 novembre de la même année, pour le premier anniversaire de la mort de George Harrison, il participe au Concert for George au Royal Albert Hall, et interprète en hommage à son ami sa chanson Photograph, qu'ils avaient composée ensemble, et une reprise de Carl Perkins, Honey Don't[a 11]. L'année suivante, il fonde, avec son ami du All-Starr Band Mark Hudson, la société Pumkinhead Records[a 12]. Ce label se révèle cependant peu prolifique.

En 2007 sort Photograph, The Very Best Of Ringo, le premier best of de l'ensemble de sa discographie. Ses albums de la période EMI sortent pour la première fois en téléchargement légal. En 2007 est également annoncée la sortie d'un nouveau DVD du show 2006 de son All Starr Band.

Le 14 janvier 2008, sort son album Liverpool 8.

En 2009, Ringo Starr s’engage aux côtés de Paul McCartney et de David Lynch au sein de la Fondation David Lynch, pour récolter des fonds afin de permettre à un million d’enfants[a 13] d’apprendre la Méditation transcendantale. Ils apparaissent ensemble pour un concert au Radio City Music Hall de New York le 4 avril 2009, accompagnés pour l’occasion de Donovan, Sheryl Crow, Moby, Ben Harper, et Eddie Vedder (de Pearl Jam). La soirée est intitulée Change Begins Within : le changement commence de l'intérieur[a 14]. Ringo Starr a dit au cours de la conférence de presse[a 15] : « Il y a 40 ans de cela, nous sommes arrivés à Rishikesh. C'est là que nous avons côtoyé Maharishi. Nous l'avions rencontré quelques mois auparavant au Pays de Galles. Depuis lors j'ai médité, parfois beaucoup, parfois moins. C'est un cadeau qu'il m'a fait. »

Le 1er février 2010, sort son nouvel album Y Not où sont présents notamment le musicien Ben Harper, la chanteuse Joss Stone et Paul McCartney.

Personnalité

Relations

Que ce soit pendant ou après les Beatles, Ringo Starr est celui qui a le mieux su conserver de bonnes relations avec les trois autres membres du groupe.

La première compagne puis épouse de Ringo Starr est Maureen Cox, qui était une habituée du Cavern Club à l'époque où le groupe a commencé à y jouer. Après plusieurs années de relation, tous deux se marient en février 1965, alors que Cox a tout juste 18 ans. Ils ont ensemble trois enfants, Zak (né en 1965), Jason (né en 1967) et Lee (né en 1970). Maureen Starkey s'implique également parfois dans les travaux des Beatles : elle participe aux chœurs de The Continuing Story of Bungalow Bill et assiste également au rooftop concert (ce qui lui vaut d'être remerciée en conclusion du concert par Paul McCartney). Le couple divorce cependant en 1975, et Maureen meurt en 1994[47].

En 1980, il rencontre l'actrice Barbara Bach sur le tournage de L'Homme des cavernes[48], et l'épouse l'année suivante[49]. À la naissance de la fille de Zak Starkey, en 1985, Ringo Starr devient également le premier des Beatles à devenir grand-père[a 16]. Zak est par ailleurs devenu, comme son père, un batteur renommé, après avoir été formé par le batteur des Who, Keith Moon[50]. Il accompagne parfois le groupe en tournée et en studio depuis 1996, et a également joué avec son père au sein du All-Starr Band[51].

Avec les Beatles, Ringo Starr entretient de très bonnes relations. Il décrit ainsi leurs rapports à l'époque de la Beatlemania : « On veillait vraiment les uns sur les autres. On riait tout le temps. À cette époque, on avait d'immenses suites dans les hôtels, parfois un étage entier, rien que pour nous, et rien que pour être ensemble, on se retrouvait tous les quatre dans la salle de bains. [...] Aujourd'hui encore, quand on se retrouve tous les trois, Paul et George sont les seuls à me voir tel que je suis[52] ». À l'exception de son départ du groupe durant l'enregistrement tendu de l'« album blanc », il ne se brouille en effet pas avec les autres Beatles. Tandis qu'après la fin du groupe, Lennon et McCartney ne se parlent plus, Ringo continue à participer aux projets de ses trois amis, et réciproquement. Lorsqu'il apprend la mort de Lennon, en 1980, il part à New York avec sa compagne Barbara Bach pour soutenir sa veuve, Yoko Ono[53].

Intérêts et caractère

Ringo Starr connaît un intérêt profond pour la musique country, ce qui influe sur ses compositions, telles que Don't Pass Me By ou encore les reprises qu'il choisit d'interpréter avec les Beatles, comme Act Naturally. Il consacre par ailleurs son second album solo, Beaucoups of Blues, à ce genre musical.

Comme Paul et George, il pratique la méditation transcendantale et participe à deux reprises à des concerts de bienfaisance pour cette technique de méditation : en 1992 avec George Harrison au Royal Albert Hall[54],[55] et en 1999 avec Paul McCartney à New York pour soutenir la Fondation David Lynch[56],[57],[58].

Comme il le dit dans l'Anthology, s'il est le premier à partir d'Inde lors de leur séjour en février 1968, c'est en raison de la nourriture qui ne lui convient pas, et de l'éloignement ressenti par lui et son épouse Maureen de leur second fils Jason Starkey, né le 18 Août 1967, et qui n'est alors âgé que de six mois, ainsi que de leur premier fils Zak alors âgé de deux ans : "On est rentrés aussi parce que les enfants nous manquaient. Je ne voudrais pas que l'on pense que ça ne nous avait pas plu, alors j'ai déclaré que ça ressemblait au camp de vacances Butlins".

Par contre, s'il est végétarien, comme Paul et George, ce n'est pas par conviction, mais à cause de problèmes de santé liés aux opérations qu'il a connues dans sa jeunesse[a 17].

Ringo Starr est également connu pour ses lapsus, que ses amis ont surnommé « ringoïsmes », et dont Lennon est particulièrement friand. L'un des plus célèbres est la phrase qu'il lâche après une dure journée de travail : « It's been a hard day's... night » (« Ça a été une dure journée... nuit »), que Lennon reprend dans son ouvrage In His Own Write, et qui devient le titre d'une chanson, d'un film et d'un album du groupe[59]. Parmi les autres « ringoïsmes » célèbres, on peut citer le vers de la chanson Yellow Submarine « Everyone of us has all we need » (« chacun de nous a tout ce dont nous avons besoin »), et le titre de la chanson de Lennon Tomorrow Never Knows (« Demain ne sait jamais »), lâché en 1964 durant une interview[a 18].

Œuvre

Capacités musicales

Aptitudes de batteur

Le batteur Phil Collins considère Ringo Starr comme un de ses inspirateurs.

Alors que Ringo Starr a été le premier à reconnaître ses limites techniques en tant que batteur des Beatles, son apport à leur musique a toujours reçu les honneurs de beaucoup de ses prestigieux pairs. « Chaque fois que j'entends un autre batteur je sais que je ne suis pas très bon[60] », a-t-il dit, « je suis votre batteur au style décalé, avec ses roulements comiques. Ils sont comiques parce que je suis un vrai gaucher jouant sur un kit pour droitier. Je ne peux pas faire de vraies « descentes » de toms à cause de ça[60] ». Cependant, George Martin note : « Ringo tapait juste et fort et se servait bien de ses toms, alors qu’il ne pourrait pas faire un roulement pour sauver sa vie ». Il ajoute plus tard : « Il avait un feeling fantastique. Il nous a toujours aidé à jouer les chansons sur le bon tempo, nous apportant ce rythme rock solide qui rendait l’enregistrement de toutes les chansons des Beatles si facile[60] ».

John Lennon, à la question de savoir si Ringo est le meilleur batteur du monde, répond un jour sur le ton de la plaisanterie : « Il n’est même pas le meilleur batteur des Beatles [a 19]! » Mais il déclare aussi : « C’est un putain de bon batteur. Il a toujours été très bon. Il n’est pas le plus fort techniquement, mais je pense que son jeu est sous-estimé, comme l’est celui de basse de Paul[60] ». Ce dernier envoie une carte postale à Ringo, le 31 janvier 1969 (au lendemain du fameux rooftop concert) sur laquelle est écrit « tu es le plus grand batteur du monde, vraiment ». Cette carte postale est visible dans le livre de Ringo, From the Boys[60]. En septembre 1980, John Lennon déclare encore : « Ringo était une star de plein droit à Liverpool avant même que nous nous rencontrions. C’était un batteur professionnel qui jouait, se produisait, et avait son Ringo Starr-time dans un des meilleurs groupes de Liverpool, avant même que nous ayons un batteur. Par conséquent, les talents de Ringo auraient fait surface d’une façon ou d’une autre. Je ne sais pas comment il aurait fini, mais quoi qu’il en soit, il a en lui cette étincelle que nous connaissons tous mais sur laquelle nous n’avons jamais mis le doigt, que ce soit jouer la comédie, de la batterie ou chanter, je ne sais pas, mais il y a quelque chose en lui qui lui aurait permis de faire surface avec ou sans les Beatles. J’ajoute que Ringo est un putain de bon batteur[a 20] ». En fin de compte, Lennon, McCartney et Harrison ont tous dit que Ringo était « le meilleur batteur de rock du monde »[a 21]. Finalement, ce dernier joue son seul et unique solo de batterie avec les Beatles sur le dernier morceau du dernier disque qu'ils enregistrent : The End.

Beaucoup de batteurs ont reconnu l’influence que Ringo a eue sur eux : Steve Gorman des The Black Crowes, Dave Grohl de Nirvana, Jen Ledger de Skillet, Orri Páll Dýrason de Sigur Rós, Max Weinberg du E Street Band, Danny Carey de Tool, Liberty DeVitto du Billy Joel's band, Nicko McBrain d'Iron Maiden, Eric Carr de Kiss, Phil Rudd d'AC/DC, l'ancien batteur deDream Theater Mike Portnoy, Pedro Andreu des Heroes del Silencio et bien d'autres[a 21]...

Pour le batteur Steve Smith, « avant Ringo, les stars de la batterie étaient jugés à l’aune de leur virtuosité et de leur capacité à jouer des solos. La popularité de Ringo a mis en avant, pour le public, une nouvelle façon de voir les batteurs. On a commencé à les regarder comme des participants égaux dans le processus créatif d'un groupe. Un des principaux talents de Ringo était qu’il jouait des parties de batterie uniques pour les chansons des Beatles. Ses parties sont à tel point les signatures des chansons, que vous pouvez les écouter sans le reste de la musique et quand même identifier la chanson[a 22] ». Phil Collins, qui a toujours reconnu l’influence que Ringo Starr avait eue sur lui, a quant à lui déclaré en 1992 : « Il est largement sous-estimé. Son jeu sur A Day in the Life est extrêmement complexe. Prenez un grand batteur d’aujourd’hui et dites-lui « je le veux comme ça ». Il ne saura pas quoi faire »[a 21].

Mark Lewisohn, qui a écouté toutes les séances d’enregistrement des Beatles, confirme la compétence, la fiabilité et la cohérence du jeu de Ringo Starr. Il explique qu’il n’y a guère qu’une douzaine de fois, en huit années d’enregistrement et d’innombrables sessions à Abbey Road, où les erreurs provoquant l’arrêt de la bande et l’obligation de recommencer ont été de son fait. L’immense majorité des prises stoppées l’ont été du fait d’erreurs des trois autres membres du groupe[a 21].

Composition et chant

Yellow Submarine, chanson emblématique des Beatles, est portée par la voix de Ringo Starr.

À l'époque de Rory Storm and The Hurricanes, Ringo Starr est déjà un chanteur occasionnel et connaît son moment de gloire sur scène. Il en est de même avec les Beatles, lorsque le groupe joue dans les clubs de Hambourg et de Liverpool. Il interprète ainsi des reprises de morceaux populaires de l'époque tels que Boys. Sa voix, plus basse, se distingue de celle des trois autres membres du groupe.

Avec les Beatles, Ringo chante généralement une chanson par album, à l'exception de A Hard Day's Night et de Let It Be. Il s'agit parfois de chansons écrites par Lennon et McCartney spécialement pour son registre vocal plus réduit que celui des autres membres du groupe, comme With a Little Help from My Friends et Yellow Submarine. Il lui arrive également d'interpréter des reprises comme Honey Don't ou Act Naturally.

Il compose dès 1964 sa première chanson, Don't Pass Me By, aux tonalités country, mais doit attendre 1968 et l'album blanc pour l'enregistrer. McCartney explique cela dès une interview de 1964 : « Malheureusement, nous n'avons jamais assez de place pour mettre une chanson de Ringo sur un album. Il ne les termine jamais »[31]. Entre temps, en 1965, il cosigne avec Lennon et McCartney What Goes On sur l'album Rubber Soul. Cette chanson, déjà composée par ces derniers en 1963, a en effet été revue pour être interprétée par le batteur. Celui-ci résume ainsi sa contribution : « À peu près cinq mots »[26]. Enfin, la deuxième chanson signée de sa seule main sur un album des Beatles est Octopus's Garden, sur l'album Abbey Road en 1969. Il la compose durant une escapade sur un yacht, après avoir fui l'enregistrement difficile de l'album blanc. Les paroles reflètent ainsi ce désir de se couper du monde pour oublier ses ennuis[34].

Ringo Starr compose nettement moins de chansons que ses anciens compagnons durant sa carrière solo. Il compose cependant des chansons notables telles que son numéro un britannique Photograph, avec l'aide de George Harrison.

Discographie

Avec les Beatles

Article détaillé : Discographie des Beatles.

Avec les Beatles, Ringo Starr enregistre douze albums studio sortis entre 1963 et 1970. Sur chaque album, à l'exception de A Hard Day's Night (1964) et Let It Be, le batteur interprète une chanson (deux sur le double album The Beatles, surnommé « album blanc »). Il tient par ailleurs la batterie sur presque toutes les chansons du groupe à l'exception de The Ballad of John and Yoko, enregistrée par Lennon et McCartney seuls[61], et de Back in the USSR et Dear Prudence mises en boîte pendant les vacances improvisées de Ringo, exaspéré par les disputes survenues pendant l'enregistrement de l'album blanc[62].

Ringo peut aussi se montrer décisif par ses idées originales pour les albums, comme durant l'enregistrement de A Day in the Life : 24 mesures vides au milieu du morceau sont à remplir par un orchestre symphonique entier, ce que George Martin refuse dans un premier temps compte tenu des coûts pour un enregistrement si court et unique. « On a qu'à engager la moitié d'un orchestre et le faire jouer deux fois! » lâche-t-il. Ainsi sera fait, la fameuse montée orchestrale étant exécutée par 41 musiciens (au lieu de 90) et rejouée à la fin de la chanson[63].

Outre celles qu'il interprète sur les albums, Ringo Starr ne chante qu'une seule chanson en single, Matchbox, sur le single Matchbox/Slow Down, paru uniquement aux États-Unis en 1964. En effet, en plus des douze albums enregistrés par les Beatles, Ringo tient la batterie sur les 68 singles produits par le groupe durant leur carrière.

En solo

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Article détaillé : Discographie de Ringo Starr.

Ringo Starr est le premier des Beatles à publier un album solo qui ne soit pas d'avant garde[Note 1]. Sentimental Journey, qui sort en mars 1970, est en effet un album comprenant des chansons des années 1920 à 1950. L'album connaît un certain un succès commercial et arrive dans les charts des deux côtés de l'Atlantique[a 23]. Son album suivant, Beaucoups of Blues paraît la même année. Hommage à la musique country qu'il affectionne, l'album connaît un succès moindre que son prédécesseur, bien qu'il reste apprécié de la critique[a 24]. C'est finalement son troisième album Ringo, qui marque l'apogée de la carrière de Ringo Starr, en 1973 : celui-ci réussit en effet à y réunir tous les Beatles, bien qu'ils ne soient pas tous présents sur une même chanson[64]. Cet album comprend également certains de ses grands succès : Photograph, You're Sixteen et Six o'clock[36].

Par la suite, le succès est de moins en moins au rendez-vous. Si Goodnight Vienna se classe encore en haute position des deux côtés de l'Atlantique, ce n'est plus le cas des albums suivants. Ringo's Rotogravure ouvre en effet une longue période de vide dans la carrière de Ringo Starr[a 25]. En 1981, Stop and Smell the Roses marque un bref retour au succès critique, relatif cependant, et l'album peine à monter dans les classements[a 7]. L'album suivant, Old Wave, ne suit pas, cependant, d'autant que Ringo Starr se retrouve à court de label de production[a 8]. Il faut attendre 1992 pour que le musicien retourne en studio avec Time Takes Time. Au total, sur seize albums studio publiés entre 1970 et 2010, seuls cinq parviennent à entrer dans les charts, dont deux seulement après 1974 : Vertical Man (1998) et Liverpool 8 (2008).

Article détaillé : All-Starr Band.

Ringo publie par ailleurs 10 albums live avec le All-Starr Band entre 1990 et 2010, ainsi que cinq compilations. Il est également à l'origine d'un album pour enfants, Scouse the Mouse, et d'un album de Noël, I Wanna Be Santa Claus.

Cinéma

Ringo Starr tenant la batterie dans La Dernière Valse.

Comme les autres Beatles, Ringo Starr fait ses débuts au cinéma en 1964 avec le film A Hard Day's Night. Au sujet du tournage, il explique que c'était « quatre-vingts pour cent de travail et vingt pur cent de fous-rires »[22]. L'expérience se reconduit l'année suivante avec Help!, dont Starr occupe le rôle central. Il y montre un certain talent pour la comédie[65]. Avec les Beatles, il tourne également Magical Mystery Tour et le documentaire Let It Be, et participe au dessin animé Yellow Submarine.

Ringo n'est pas le premier des Beatles à entamer une carrière solo dans le cinéma. Dès 1966, John Lennon a en effet tourné dans Comment j'ai gagné la guerre. Cependant, le batteur est celui qui s'implique le plus pour le septième art. En 1968, il joue un rôle dans Candy, de Christian Marquand avec notamment Charles Aznavour et Marlon Brando[a 26]. Il tient, l'année suivante, la vedette de The Magic Christian aux côtés de son ami Peter Sellers[a 27]. En 1971, il tient le premier rôle de Blindman, le justicier aveugle, un western spaghetti[a 28]. La même année, Ringo joue "Larry the Dwarf" déguisé en Frank Zappa dans 200 Motels de Frank Zappa. Il se fait également remarquer par son rôle de Teddy boy dans That'll Be the Day, en 1973, et pour le rôle principal dans L'Homme des cavernes en 1981[37]. C'est au cours du tournage de ce dernier qu'il rencontre sa future épouse Barbara Bach[38].

Il arrive également à Ringo Starr de passer derrière la caméra, avec Born to Boogie, un film-concert mettant en scène Marc Bolan et le groupe T. Rex, en 1972. Il joue deux ans plus tard avec son ami Harry Nilsson dans une comédie musicale, Son of Dracula dont il est également monteur et producteur[a 29]. Il apparaît également dans un autre concert filmé, en 1978, avec La Dernière Valse de Martin Scorsese. Il est également le narrateur dans la série pour enfants Thomas et ses amis durant ses deux premières années, de 1984 à 1986[a 30]. Il double également son propre personnage dans un épisode des Simpson, Le Pinceau qui tue[a 31].

Postérité

Distinctions et récompenses

Dès 1965, Ringo Starr, comme les trois autres Beatles, est fait Membre de l'Ordre de l'Empire britannique. La décision fait cependant scandale au sein des détenteurs de cette récompense. Ceux-ci, jugeant que la distinction est d'abord réservée aux services rendus au pays, vont parfois même jusqu'à renvoyer leurs décorations[66]. Au sein du groupe, il reçoit également un Oscar du cinéma en 1971 pour la musique du film Let It Be, bien qu'aucun des Beatles ne vienne chercher la récompense durant la cérémonie[a 32]. Par ailleurs, tous les Beatles ont également eu droit à un planétoïde à leur nom. Le 4150 Starr, découvert par Brian A. Skiff, lui est ainsi dédié[a 33].

Les Beatles en tant que groupe ont été intégrés au Rock and Roll Hall of Fame en 1988[a 34]. Cependant, tandis que Lennon, McCartney et Harrison y ont également étés intégrés pour leurs carrières solo (en 1994, 1999 et 2004), Ringo Starr n'en fait toujours pas partie.

Le 8 février 2010, Starr reçoit de plus, après Lennon et Harrison, son étoile sur le Hollywood Walk of Fame, près du Capitol Records Building[a 35].

Question de l'anoblissement

En décembre 2006, et suite à l'anoblissement de Paul McCartney, l'éditorialiste du Times Daniel Finkelstein a fait campagne pour que Ringo Starr accède au même honneur. Soutenue par le Sun et le National Post, la pétition de Finkelstein à destination du Premier ministre réunissait à son terme, le 13 février 2007, 1 887 signatures. Aucune suite n'y a cependant été donnée[a 36],[a 37],[a 38].

Le principal intéressé se montre pour sa part assez peu enclin à cet honneur. Il a en effet déclaré à l'encontre de la famille royale britannique : « Je pense que cela devrait se terminer avec la reine. Je pense qu'on peut garder tout le folklore historique sans... eux. Je pense qu'ils auraient dû construire un hôpital au nom de la Reine Mère, mais ils ne l'ont pas fait, ils ont juste décidé de ne pas payer d'impôts et de garder leur argent[a 39] ». Dans une autre interview, il s'explique au sujet de l'anoblissement :

«  Journaliste : À la fin de la chanson Elizabeth Reigns — qui est un portrait de la reine et de son entourage — vous dites : « Et voilà mon anoblissement qui s'en va ».

Starr : Voilà mon anoblissement qui s'en va — oui, je pense qu'il s'en est allé, vraiment et pour de bon...

Interviewer : Est-ce que ça vous dérange ?

Starr : Non, je ne veux pas devenir Sir. Je veux être duc ou prince. S'ils viennent me proposer ça, j'y penserai[67]. »

Instruments

Ringo Starr a contribué a populariser la marque de batterie Ludwig, il joua sur différents modèles, le plus célèbre étant le Oyster Black Pearl, kit de batterie qu'il rendit célèbre. La caisse claire Supraphonic fut également très utilisée par le batteur.

Notes et références

Notes

  1. Harrison a en effet réalisé Electronic Sound en 1969, tandis que Lennon a travaillé sur Two Virgins en 1968.

Ouvrages récurrents

  1. a et b The Beatles 2000, p. 33
  2. a, b et c The Beatles 2000, p. 35
  3. a et b The Beatles 2000, p. 34
  4. a et b The Beatles 2000, p. 36
  5. The Beatles 2000, p. 284
  6. a et b The Beatles 2000, p. 37
  7. Alan Clayson 2003, p. 39
  8. Bob Spitz et 2005 341-343
  9. The Beatles 2000, p. 38
  10. The Beatles 2000, p. 39
  11. Bob Spitz 2005, p. 324
  12. Bob Spitz 2005, p. 201-202
  13. Bill Harry 2004, p. 110
  14. a et b The Beatles 2000, p. 72
  15. Daniel Ichbiah 2009, p. 24
  16. The Beatles 2000, p. 73
  17. Daniel Ichbiah 2009, p. 25
  18. The Beatles 2000, p. 76
  19. Daniel Ichbiah 2009, p. 39
  20. Daniel Ichbiah 2009, p. 38
  21. a et b Daniel Ichbiah 2009, p. 47
  22. a et b Daniel Ichbiah 2009, p. 50
  23. Daniel Ichbiah 2009, p. 49
  24. Daniel Ichbiah 2009, p. 53
  25. Daniel Ichbiah 2009, p. 64
  26. a et b Steve Turner 1999, p. 108
  27. The Beatles 2010, p. 212-214
  28. Daniel Ichbiah 2009, p. 90
  29. Daniel Ichbiah 2009, p. 141
  30. The Beatles 2000
  31. a et b Steve Turner 1999, p. 195
  32. Daniel Ichbiah 2009, p. 240
  33. Daniel Ichbiah 2009, p. 173
  34. a et b Steve Turner 1999, p. 230-231
  35. Daniel Ichbiah 2009, p. 251
  36. a et b Daniel Ichbiah 2009, p. 255
  37. a et b Daniel Ichbiah 2009, p. 210
  38. a et b Daniel Ichbiah 2009, p. 213
  39. Bill Harry 2004, p. 135
  40. Bill Harry 2004, p. 136
  41. Bill Harry 2004, p. 8
  42. Bill Harry 2004, p. 226
  43. Bill Harry 2004, p. 236
  44. Bill Harry 2004, p. 274
  45. Daniel Ichbiah 2009, p. 214-215
  46. Bill Harry 2004, p. 358
  47. Alan Clayson 2003, p. 362
  48. Alan Clayson 2003, p. 292
  49. Alan Clayson 2003, p. 304
  50. Alan Clayson 2003, p. 281
  51. Alan Clayson 2003, p. 374-375
  52. The Beatles, p. 356
  53. Alan Clayson 2003, p. 301
  54. (en)George's benefit concert for "The Natural Law Party", London Live 1992
  55. (en)George Harrison et son fils Dhani lors d'un concert au Royal Albert Hall en 1992
  56. (en) Paul McCartney and Ringo Starr Reunite Onstage at New York Benefit
  57. (fr) Concerts, interviews et reportages de la David Lynch Foundation Television en version française
  58. (fr) Ringo Starr parle de son engagement et du concert "Change Begins Within" (le changement commence de l'intérieur). Ringo Starr et Paul McCartney ont joué ensemble pour la première fois depuis 2001 au Radio City Music Hall le 4 avril 2009 invité par la David Lynch Foundation.
  59. Bill Harry 2004, p. 3
  60. a, b, c, d et e Bill Harry 2004, p. 44
  61. Daniel Ichbiah 2009, p. 181
  62. Daniel Ichbiah 2009, p. 165
  63. Geoff Emerick 2006, p. 147-164
  64. Daniel Ichbiah 2009, p. 254
  65. Daniel Ichbiah 2009, p. 65
  66. Daniel Ichbiah 2009, p. 68
  67. Bill Harry 2004, p. 195

Autres sources

  1. (fr) « La maison natale de Ringo Starr va être détruite », 7 sur 7. Consulté le 24 octobre 201
  2. (en) « Family detective: Ringo Starr », Telegraph. Consulté le 24 octobre 2010
  3. (en) « Ringo Starr Biography », Bio.. Consulté le 24 octobre 2010
  4. (en) « Ringo Starr Portfolio », The Internet Beatles Album. Consulté le 24 octobre 2010
  5. (en) « Yellow Submarine », The Beatles Ultimate Experience. Consulté le 12 novembre 2010
  6. (en) « Goodnight Vienna - Ringo Starr », Allmusic. Consulté le 14 novembre 2010
  7. a et b (en) Stop and Smell the Roses - Ringo Starr, Allmusic. Consulté le 11 novembre 2010
  8. a et b (en) « Old Wave - Ringo Starr », Allmusic. Consulté le 11 novembre 2010
  9. (en) Ringo Starr and His All-Starr Band - Ringo Starr, Allmusic. Consulté le 14 novembre 2010
  10. (en) « Hall of Fame Ringo Starr », Percussive Arts Society. Consulté le 29 octobre 2010
  11. (en) Concert for George. Consulté le 29 octobre 2010
  12. (en) « Ringo Starr Forms New Label », Tourdates. Consulté le 29 octobre 2010
  13. Fondation David Lynch
  14. "Change Begins Within" : "le changement commence de l'intérieur"
  15. Interview de Ringo Starr à propos du concert "Change Begins Within" (le changement commence de l'intérieur) VOST
  16. (en) « Zak Starkey's Bio », Kathy's Zak Starkey Site'. Consulté le 14 novembre 2010
  17. (en) « Ringo Starr », International Vegetarian Union. Consulté le 14 novembre 2010
  18. (en) Beatles Interview: Return To London From America 2/22/1964, The Beatles Ultimate Experience. Consulté le 14 novembre 2010
  19. (en) Sean Manning (2008). Rock and Roll Cagematch: Music's Greatest Rivalries, Decided. Crown Publishing Group. ISBN 978-0-307-39627-3
  20. (en) « 1980 Playboy Interview With John Lennon And Yoko Ono », John Lennon.com. Consulté le 12 novembre 2010
  21. a, b, c et d (en) 40 Comments on Ringos's drumming Ringo Starr Homepage. Consulté le 12 novembre 2010
  22. (en) Ringo Starr by Robin Flans, PAS Hall of Fame. Consulté le 12 novembre 2010
  23. (en) « Sentimental Journey - Ringo Starr », Allmusic. Consulté le 11 novembre 2010
  24. (en) « Beaucoups of Blues - Ringo Starr », Allmusic. Consulté le 11 novembre 2010
  25. (en) « Ringo's Rotogravure - Ringo Starr », Allmusic. Consulté le 11 novembre 2010
  26. (fr) « Candy (1968) », IMDb. Consulté le 11 novembre 2010
  27. (fr) « The Magic Christian » (1969), IMDb. Consulté le 11 novembre 2010
  28. (fr) « Blindman, le justicier aveugle (1971) », IMDb. Consulté le 11 novembre 2010
  29. (fr) Son of Dracula (1974), IMDb. Consulté le 11 novembre 2010
  30. (fr) "Thomas the Tank Engine & Friends" (1984), IMDb. Consulté le 11 novembre 2010
  31. (fr) « Le Pinceau qui tue », The Simpsons Park. Consulté le 11 novembre 2010
  32. (en) « Awards for Let It Be », IMDb. Consulté le 4 novembre 2010
  33. (en) « (4150) Starr », Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics. Consulté le 12 novembre 2010
  34. (en) The Beatles, Rock and Roll Hall of Fame. Consulté le 12 novembre 2010
  35. (en) « Ringo Starr Honored With Walk of Fame Star », Billboard. Consulté le 12 novembre 2010
  36. (en) « Arise, Sir Ringo, you are a Starr », The Sun. Consulté le 4 novembre 2010
  37. (en) « Knight Ringo? », National Post. Consulté le 4 novembre 2010
  38. (en) « People: Prince Harry, Burt Reynolds, Scarlett Johansson », The Sunday Times. Consulté le 4 novembre 2010
  39. (en) Ringo Starr, Ringo Rama Radio Hour Interview. KOCH Entertainment LLC: New York, 2003.

Annexes

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Articles connexes

Bibliographie

Sont listés ici les ouvrages ayant servi à la rédaction de l'article. Pour une bibliographie plus complète sur les Beatles, vous pouvez consulter celle de l'article principal.
  • (fr) The Beatles, The Beatles Anthology, Seuil, 2000, 367 p. (ISBN 2-02-041880-0) 
  • (en) Alan Clayson, Ringo Starr, Sanctuary, 2003, 415 p. (ISBN 1-86074-488-5) 
  • (en) Geoff Emerick, Here, There and Everywhere: My Life Recording the Music of the Beatles, 2006, 400 p. (ISBN 9781592402694) 
  • (en) Bill Harry, The Ringo Starr Encyclopedia, Virgin Books, 2004, 372 p. (ISBN 07535-08435) 
  • (fr) Daniel Ichbiah, Et Dieu créa les Beatles, Les Cahiers de l'Info, 2009, 293 p. (ISBN 978-2-9166-2850-9) 
  • (en) Mark Lewisohn, The Beatles Recording Sessions, New York, Harmony Books, 1988, 204 p. (ISBN 0-517-57066-1) 
  • (en) Bob Spitz, The Beatles: The Biography, Little, Brown, 2005, 996 p. (ISBN 0-316-80352-9) 
  • (fr) Steve Turner, L’Intégrale Beatles : les secrets de toutes leurs chansons, Hors Collection, 1999, 288 p. (ISBN 2-258-06585-2) 

Liens externes


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