Rivalités dans la LNH

Rivalités dans la LNH

Rivalités de la LNH

Les rivalités dans la ligue nationale de hockey sont présentes entre de nombreuses équipes et villes mais les rivalités les plus importantes opposent :

Depuis le retour d'une équipe à Ottawa, une vieille rivalité a resurgi (la Bataille de l'Ontario) entre les Maple Leafs de Toronto et les Sénateurs d'Ottawa.

Au sein de la division Atlantique, les Flyers de Philadelphie, les Rangers de New York et les Devils du New Jersey se disputent régulièrement le premier plan.

Sommaire

Entre les six équipes originales

A l'époque des six équipes originales, les équipes se rencontraient bien plus souvent qu'actuellement et les rencontres étaient souvent minées par des rivalités entre les joueurs. Les effectifs des équipes n'évoluant alors pas beaucoup les rivalités entre joueurs et équipes avaient la vie longue. Les rivalités les plus fortes étaient entre :

Rivalité entre Flyers et Rangers

Les Flyers de Philadelphie et les Rangers de New York se sont rencontrés à dix reprises au cours des séries éliminatoires de la Coupe Stanley avec l'avantage pour les Flyers (6 séries gagnées).

Les Rangers se sont mis en 1973-74 sur le chemin des Broad Street Bullies vainqueurs après coup de la Coupe Stanley. La série entre les deux équipes dura sept matchs et les Rangers provoquèrent leur propre perte en subissant une pénalité pour surnombre alors que leur gardien rejoignait le banc pour faire rentrer un joueur supplémentaire.

En 1986, les Rangers éliminent au premier tour des séries les Flyers alors que ces derniers sont finalistes de la Coupe Stanley en 1985 et 1987.

Les deux équipes se rencontrent ensuite lors des séries de 1995 et de 1997, les deux séries tournant à l'avantage des Flyers. En 1995, les Rangers, champions en titre, se font écraser 4 matchs à 0 par leurs rivaux au second tour. En 1997, les deux équipes s'opposent en finale de la conférence Est et les Flyers la remportent 4 matchs à 1. Ce fut la dernière fois que les Rangers accédèrent aux séries avant la saison LNH 2005-06 et le dernier match de séries de Wayne Gretzky et de Mark Messier de leur histoire de joueur.

Un autre sujet de rivalité entre les deux équipes date de 1992 et concerne les droits pour avoir Eric Lindros et enfin le transfert de ce même Lindros des Flyers aux Rangers en 2001.

Rivalité entre Devils et Flyers

La rivalité entre les Devils et les Flyers remonte à leur première rencontre en séries en 1995 alors que les Devils éliminent les Flyers en finale de la conférence est 4 matchs à 2.

Les deux équipes se retrouvent en 2000 encore une fois lors de la série finale de la conférence. Les Flyers dominent les Devils 3 matchs à 1 mais se font remonter en perdant 2 matchs dans leur patinoire à Philadelphie. Au cours du match no 7, qui sera le dernier match de Lindros sous les couleurs des Flyers, celui-ci reçoit une mise en échec puissante de Scott Stevens qui lui causera un traumatisme crânien. Les Devils battront finalement les Flyers puis les Stars de Dallas et gagneront la Coupe Stanley.

Il faut attendre les séries de 2004 pour voir les Flyers l'emporter sur les Devils, champions en titre, sur le score de 4 à 1 au premier tour des séries.

La rivalité est d'autant plus présente dans le New Jersey où le nord de l'État supporte les Devils alors que les Flyers ont le soutien du sud du New Jersey.

Rivalité entre Devils et Rangers

Malgré l'avantage en faveur des Devils dans les séries éliminatoires sur les Rangers depuis les années 1990, les trois premières confrontations tournèrent toutes en faveur des Rangers. La première confrontation eu lieu au printemps 1992 alors que les Rangers champion de la saison régulière survécurent à une série en sept matchs.

Les plus grands moments de la rivalité se déroulèrent en finale de la conférence en 1994, une série de rencontres qui est aujourd'hui une des plus formidables de l'histoire de la ligue. Tout d'abord les deux équipes finirent dans les meilleures de la saison avec 112 points pour les Rangers et 106 pour les Devils et de plus au cours de la saison, les Rangers gagnèrent les six confrontations avec les Devils. Malgré les chiffres parlant contre les Devils, ils balayèrent l'idée d'une victoire sans partage des joueurs de New-York dès le premier match de la série avec un match qui alla en double prolongation et gagné par un but de Stephane Richer. Pour le match 2, les Rangers « blanchirent » leur adversaire à l'extérieur puis gagnèrent le match suivant grâce à Stephane Matteau inscrivant le but de la victoire au bout de la seconde prolongation. Les matchs 4 et 5 tournèrent à l'avantage des Devils et le match 6 allait se tenir sur la glace de New Jersey. Avant le match, Mark Messier capitaine emblématique des Rangers déclara qu'ils allaient gagner le match et inscrivit un coup du chapeau au cours du match obligeant les Devils à se déplacer pour le denier match de la série au Madison Square Garden. Encore une fois, Stephane Matteau délivra les Rangers en double prolongation et leur permit de continuer leur route pour la suite des séries (les Rangers gagnèrent d'ailleurs la Coupe Stanley cette année-là).

En 1997, une fois de plus les Devils ont buté sur les Rangers (qui ont perdu après en finale de conférence). Même si sur la saison, les Devils avaient une meilleure fiche que les Rangers, les Devils ne marquèrent que cinq buts au cours des rencontres (avec deux défaites sans aucun but de marqué).

A la fin des années 1990 et début du nouveau siècle, les joueurs du New Jersey ont dominé les Rangers et eurent même pendant un certain temps une série sans défaite de près de quatre saisons (du 17 février 1997 au 31 mars 2001).

Au cours des séries de 2006, les Devils ont éliminé les Rangers en 4 matchs marquant 17 buts contre 4.

Les deux équipes se retrouvent en première ronde des séries en 2008. Les Rangers, qui avaient remporté sept des huit confrontations contre les Devils au cours de la saison régulière, s'imposent facilement en cinq matches. Cette série est surtout marquée par l'attitude de Sean Avery (des Rangers) qui, lors du troisième match, s'est posté devant le gardien Martin Brodeur afin de le déconcentrer[1].

La rivalité entre les deux équipes a été illustrée dans la série Seinfeld au cours de l'épisode The Face Painter dans lequel David Puddy, fan inconditionnel des Devils, va avec ses amis fans des Rangers assister à un match au Madison Square Garden, le visage peint en rouge.

Rivalité entre Islanders et Rangers

La rivalité entre les Islanders et les Rangers date du jour où la ligue nationale de hockey décida de créer une seconde franchise à New York. C'est une des trois rivalités sportives de la ville de New York, les deux autres étant celle des Yankees/Mets (Ligue Majeure de Baseball) et l'autre celle des Jets/Giants (Ligue Nationale de Football).

La première rencontre en séries des deux équipes a été en 1975. Dans un deux de trois, les Islanders ont gagné contre les Rangers. Ils se rencontrèrent en 1979 et les Rangers (les négligés) gagnèrent la série en six matchs et avec cette victoire, les Rangers se qualifièrent pour la Coupe Stanley.

Les deux formations se sont rencontrés à chaque fois en séries entre 1981 et 1984, les Islanders ont gagnés toutes les séries: 4-0, 4-2, 4-2 et 3-2. Durant ces années, les Islanders ont gagnés trois Coupes Stanley en quatre ans.

Dans les années 1990, les Rangers et Islanders se sont affrontés deux fois en 1990 et 1994, les Rangers ont eu le dessus deux fois par des marques de 4-1 et 4-0.

Depuis 2001, Les deux équipes se disputent en saison le trophée Lafontaine nommée en l'honneur du grand joueur de centre Pat Lafontaine.


Rivalité entre Bruins et Canadiens

La rivalité Bruins-Canadiens est une rivalité de la ligue nationale de hockey (LNH) entre les Bruins de Boston et les Canadiens de Montréal, deux des six équipes originales (Original Six) de la ligue. Elle est considérée comme l'une des plus chaudes, en particulier parce que ces deux équipes se sont plus rencontrées que n'importe quelle autre équipe existante dans l'histoire de la LNH. La rivalité penche en faveur des Canadiens qui ont remporté les 3/4 des matchs les opposant aux Bruins en séries éliminatoires et toutes les finales de coupe Stanley les opposant. Depuis la saison 1924-25 (et avant la saison 2005-06), les Canadiens ont remporté 310 matches, les Bruins 250 et ils se sont séparés sur un score de parité à 105 reprises.

Dans les années 1950, les Canadiens ont remporté la coupe Stanley 3 fois aux dépens des Bruins. Durant les séries de 1952, en demi-finale, Maurice Richard fut assommé lors du 7e match mais put revenir au jeu et inscrire le but vainqueur. Une des photos les plus célèbre de la LNH est celle de Richard et du gardien des Bruins « Sugar » Jim Henry se serrant la main à l'issue de séries, Richard ayant une coupure haut dessus de l'œil tandis que Henry avait un œil poché.

Le 13 mars 1955, l'étoile montréalaise Maurice Richard reçut une pénalité de match et fut suspendu pour le reste de la saison pour une blessure volontaire sur Hal Laycoe dans un match contre les Bruins. Laycoe avait touché Richard à la tête avec sa crosse quelques instants plus tôt mais aucune pénalité n'avait été appelée. Quand Richard vit le sang, il se dirigea vers Laycoe qui lâcha les gants pour se battre. L'incident fut amplifié quand Richard tenta d'attaquer Laycoe avec son bâton et s'en prit au juge de ligne Cliff Thompson qui tentait de l'en empêcher. La suspension coûta probablement le titre à Montréal et le trophée Art Ross à Richard.

Bien que jouant depuis longtemps l'une contre l'autre, les 2 équipe devinrent vraiment rivales à partir des années 1970, quand les deux étaient chaque année de sérieuses concurrentes. En 1971, malqré la 1re place de la ligue des Bruins et les nombreux records de leurs joueurs, il perdirent au 1er tour contre les Canadiens en 7 rencontres, le moment clé de la série étant le match 2 où les Bruins menaient 5-1 avant de perdre 5-7. Ils remportèrent la coupe la saison LNH 1971-72 mais perdirent à nouveau contre les Canadiens en 1977 et 1978.

Le plus grand moment dans l'histoire de la rivalité fut probablement le match 7 de la demi-finale 1979, (le terme finale de conférence Wales/Campbell fut utilisé de 1982 à 1993). Après une série où chaque équipe gagna ses matches à domicile, les Bruins menaient 4 minutes avant la fin du 7e grâce à un but de Rick Middleton que Ken Dryden cita plus tard comme le plus beau but qu'il ait jamais inscrit. Cependant, après une pénalité mineure de banc des Bruins pour trop de joueurs sur la glace, Guy Lafleur égalisa sur l'avantage numérique qui suivit et Montréal gagna en prolongation, grâce au but d'Yvon Lambert, qui est considéré comme un des plus beaux buts de l'histoire. L'entraîneur des Bruins était Don Cherry, et il n'a jamais digéré cette défaite. Cette victoire permit à Montréal d'aller en finale de la coupe Stanley et de la remporter pour la 4e année consécutive.

La rivalité continua dans les années 1980. En 1988, les Bruins gagnèrent enfin une série contre les Canadiens au Forum de Montréal dans leur chemin vers la finale. L'année suivante, les Canadiens prirent leur revanche pour échouer eux aussi en finale.

En 1990, grâce au gardien Andy Moog, les Bruins éliminèrent enfin les Canadiens pour la 1re fois au Boston Garden depuis 1943. Ils remportèrent aussi les confrontations en séries en 1991 et 1992, la dernière sur le score de 4-0.

En 1994, les Canadiens étaient champions en titre mais furent éliminés au 1er tour par les Bruins. Le fait notable de cette série aux yeux des amateurs des Canadiens fut l'absence du gardien de but étoile Patrick Roy lors du match 3 en raison d'une appendicite et son retour, ayant réussi à convaincre les médecins, pour le match 4 et une victoire par 5-2 et 39 tirs bloqués.

Les Bruins furent battus au 1er tour des séries des saisons 2002 et 2004 ce qui continua l'animosité, surtout parce qu'à chaque fois, ils étaient les favoris. En 2002, ils avaient terminé au premier rang, alors qu'en 2004, ils s'étaient classés deuxième. Un moment historique est survenu en 2004, alors que les Canadiens ont réussi à faire basculer une série qu'ils perdaient 3-1 pour la première fois de leur histoire. Ce fut la fin de leur gardien vedette Raycroft, qui ne s'en est jamais tout à fait remis.

En 2008, un nouvel épisode est venu marquer cette éternelle rivalité. Lors du premier tour éliminatoire des séries de la Coupe Stanley, les négligés Bruins de Boston ont fait preuve de caractère en effectuant une remontée inattendue, eux qui tiraient de l'arrière 1-3 dans la série 4 de 7, en forçant la tenue d'un ultime match au Centre Bell. Malheureusement pour ces derniers, le jeune portier du Canadien, Carey Price, s'est dressé tel un mur pour permettre à son équipe d'écraser leurs adversaires au compte de 5-0 et d'ainsi enlever les honneurs de cette série forte en émotions. La logique fut ainsi respectée.

Rivalité entre Blues et Blackhawks

Bataille de l'Alberta

Bataille de l'Ontario

Rivalité entre Red Wings et Avalanche

La rivalité entre l’Avalanche du Colorado et les Red Wings de Détroit, existait bien avant que Denver ait une franchise de la ligue nationale. En effet, celle-ci est née de la confrontation entre les Nordiques de Québec et les Red Wings bien qu‘elle soit moins importante qu‘aujourd‘hui.

Kris Draper, héros malheureux, en 1996, de la rivalité entre Détroit et Colorado.

Une fois les Nordiques déplacés à Denver, elle subsistait. En route pour remporter leur Coupe Stanley en 1996, l’Avalanche a fait face aux Red Wings dans la finale de conférence.

En 1996, lors du 6e match, Claude Lemieux assena un violent coup de crosse à Kris Draper contre la rambarde, blessant grièvement l’attaquant des Wings[2]. Draper eut la mâchoire cassée, un nez fracturé et l’os orbital fracassé. Les blessures de Draper étaient assez sérieuses pour exiger la chirurgie réparatrice[3]. Les joueurs des Wings ont été choqués par cette attitude. Joueur des Wings, Dino Ciccarelli affirma qu’il ne pouvait pas croire d’avoir serré, un jour, la main de Lemieux. À l’issue de la rencontre, Lemieux tenta de se justifier en déclarant qu’il n’avait pas agit volontairement. Scotty Bowman, alors entraîneur des Red Wings, s’en prit aussi à Lemieux. Les coéquipiers de Lemieux tentaient aussi de prendre sa défense. Les confrontations entre l’Avalanche et les Red Wings n’allaient plus être aussi neutres qu’avant.

Bien que les deux équipes aient joué sans incident notable lors de la saison régulière suivante, leur confrontation lors des séries éliminatoires 1997 allait provoquer, le 26 mars, l’une des bagarres les plus violentes et les plus longues de l’histoire du hockey moderne, la fameuse bagarre du hockeytown[4].
Kirk Maltby, René Corbet, Brent Severyn et Jamie Pushor ont été impliqués dans des altercations lors de la première période, augmentant ainsi la tension entre les deux équipes. Après que Peter Forsberg et Igor Larionov soient entrés en collision, une bagarre éclata. Lemieux et Darren McCarty en viennent aux mains. Par la suite, plusieurs joueurs participent à cette bagarre, dont Patrick Roy et Mike Vernon, les deux gardiens de but. Après de nombreuses minutes de combat, le match allait reprendre sur glace maculée de sang.

Les matchs entre les deux équipes vont souvent être le lieu de nombreuses bagarres. Lors de la saison 1997-1998, sur la glace du Joe Louis Arena, Patrick Roy et Chris Osgood se battent[5], de même que McCarty et Lemieux. Il en découla nombre pénalités et matchs de suspensions.

Lors des saisons récentes, l’animosité s'est apaisée grandement, beaucoup de joueurs clé sur les deux équipes ayant pris leur retraite, ou été transférés. Pourtant en 2002, Dominik Hašek et Patrick Roy ont récidivé[6] et en 2008, Ian Laperrière blesse Lidström sur une mise en échec, une bagarre avec Aaron Downey éclata.

La Bataille du Québec (Rivalité Canadiens-Nordiques)

Pour les Québécois, la rivalité entre les Canadiens de Montréal et les Nordiques de Québec fut l'un des faits marquants de la décennie 1980 et du début des années 1990, un évènement qui divisa littéralement la province en deux clans. Lorsque les Nordiques firent leur entrée dans la LNH, la table était mise pour ce qui fut la plus grande rivalité de l'histoire de la ligue, car elle était absolument inévitable. Les villes de Montréal et de Québec ont toujours eu entre elles une rivalité historique, les deux clubs étaient la propriété de brasseries concurrentes et si l'uniforme rouge et le nom des Canadiens étaient associés au fédéralisme, l'uniforme bleu et les fleurs de lys des Nordiques avaient une saveur beaucoup plus nationaliste, une fièvre qui, depuis quelques années, enflammait une bonne partie du peuple Québécois. Car cette rivalité fut bien plus qu'une rivalité sportive - elle avait un fort arôme politique.

Malgré la présence de quelques bons joueurs, les Nordiques connurent des débuts difficiles, mais l'arrivée des frères Peter, Anton et Marián Šťastný changea le visage des Nordiques du tout au tout, et l'affrontement entre les deux en séries éliminatoires en 1982 marqua vraiment le début de la rivalité proprement dite. La victoire surprise en cinq parties grâce à un but de Dale Hunter asséna un violent coup aux Canadiens et ses partisans. Les Nordiques venaient d'imposer le respect et de s'établir comme un club de premier plan. Les familles et la province déjà partagés entre la formation montréalaise et celle de la capitale, se clivèrent franchement en deux clans, hostiles l'un envers l'autre.

Les deux clubs se rencontreront encore quatre fois en séries au cours de l'histoire des Nordiques, et la rivalité atteint son paroxysme en 1984, lors d'un vendredi tristement célèbre. C'était le 20 avril, un Vendredi Saint, au cours duquel les deux clubs disputent le sixième match de la série les mettant aux prises, match que les Nordiques entament en faisant face à l'élimination. Les entraîneurs Jacques Lemaire et Michel Bergeron, de même que plusieurs joueurs de chaque côté, se lançaient des invectives depuis quelques jours déjà par le biais des médias - la guerre de mots se propage même à certains journalistes eux-mêmes, qui n'hésitent pas à y donner du leur, chacun prêchant pour l'équipe de la ville où leur quotidien est basé. Québec menait par un but au bout d'une période, et en deuxième, le fougueux Dale Hunter met le feu aux poudres. D'abord, il entre en collision avec le gardien Steve Penney des Canadiens suite à un arrêt de ce dernier, ce qui entraîna une première escarmouche. Hunter est chassé pour deux minutes; dès son retour sur la glace, il récidive. Seconde mêlée. Une bagarre éclate entre Craig Ludwig et Anton Šťastný. Lorsque la sirène marquant la fin de la période retentit, une escarmouche d'abord anodine entre Hunter et Guy Carbonneau dégénéra rapidement lorsque les deux bancs se vidèrent pour une bagarre générale. Les ardeurs furent cependant refroidies par le coup sournois de Louis Sleigher des Nordiques à l'endroit de Jean Hamel du Canadien, qui ne rejoua plus jamais au hockey par la suite. Les deux clubs retraitent finalement au vestiaire, mais le pire reste encore à venir.

En début de troisième période, on a l'impression que tout est rentré dans l'ordre alors que l'arbitre, Bruce Hood, annonce la longue liste des pénalités aux deux capitaines. Cependant, personne n'a fourni aux deux clans la liste des joueurs ayant été expulsé du match suite aux hostilités. Ces joueurs ignoraient donc qu'ils n'avaient pas le droit de se présenter sur la glace et ils relancèrent le bal alors que l'annonceur-maison nommait leurs noms. Ce nouvel affrontement dura une vingtaine de minutes, au cours duquel les joueurs se pourchassaient sur la glace et se battaient avec une violence inouïe. À peine croyait-on le calme revenu que dans un autre coin de la patinoire cela recommençait. Lorsque le tout cessa finalement, les Nordiques se retrouvaient privés de Hunter, Slegher, Peter Šťastný, Wally Weir et Clint Malarchuk, tous expulsés; du côté montréalais, c'est Chris Nilan, Mark Hunter (Le frère de Dale), Mario Tremblay, Mike McPhee et Richard Sévigny qui sont chassés pour le reste de la rencontre. S'en suivit enfin du hockey, et si Québec augmenta son avance avec un but de Michel Goulet, le Tricolore répliqua avec deux buts de Steve Shutt, et un pour Rick Green, John Chabot et Guy Carbonneau, pour finalement gagner 5 à 3 pour éliminer les Nordiques.

L'année suivante, les Nordiques obtiennent leur revanche, alors que Peter Šťastný marque le but gagnant au terme du septième match opposant les deux camps, éliminant ainsi le CH. Puis au cours des séries de 1987, les Nordiques ont une chance en or de refaire le même coup aux rouges, mais Alain Côté se voit refuser ce qui aurait été le but gagnant - ce but est encore controversé aujourd'hui et il alimente bien des discussions.

Par la suite, les Nordiques passèrent par des jours plus difficiles, qui eurent pour conséquence de diminuer l'animosité et de faire retomber un peu la poussière sur cette guerre entre les deux clubs, ainsi qu'entre les nombreux amateurs de hockey québécois. Lorsqu'en 1993 les Nordiques montrent de nouveau des signes positifs avec les Joe Sakic, Mats Sundin, Owen Nolan et compagnie, la flamme se raviva, alors que les deux clubs en venaient aux prises en quarts-de-finale de Conférence. Les Nordiques, favoris, remportèrent les deux premiers matches, mais Patrick Roy offrit de brillantes performances par la suite et caura la surprise en éliminant non seulement les bleus, mais avec ses 11 victoires d'affilée, dont 10 en prolongation, il conduit ses Canadiens à la Coupe Stanley.

La page d'histoire fut tournée le 26 avril 1995, alors qu'au cours du tout dernier match entre les deux clans, ils se livraient un verdict nul de 1-1. Quelques jours plus tard, le 25 mai 1995, le club est vendu au coût de 75 millions de dollars américains. à COMSAT Communications de Washington, qui décide de déménager la concession des Nordiques, à Denver au Colorado.

Depuis, de nombreuses tentatives furent tentées afin de ramener le hockey de la LNH à Québec sans pour autant réussir.

Voir aussi

Références

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