Robert Ier de France

Robert Ier de France
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Robert Ier
Robert I de France.jpg
Titre
Roi des Francs
(Francie occidentale)
29 juin 92215 juin 923
(&&&&&&&&&&&&035111 mois et 16 jours)
Couronnement 30 juin 922 à Reims
Prédécesseur Charles III
Successeur Raoul
en lutte avec Charles III
Comte de Paris
89815 juin 923
Monarque Robert Ier
Prédécesseur Eudes Ier
Successeur Hugues de France
Biographie
Titre complet Roi de Francie Occidentale
Comte de Paris
Dynastie Robertiens
Date de naissance vers 860
Date de décès 15 juin 923
Lieu de décès Soissons (France)
Père Robert le Fort
Mère mère non mentionnée par les chroniques de l'époque.
Conjoint Adèle du Maine
Béatrice de Vermandois
Enfants Adèle de France
Emma de France
Hugues de France
Richilde de France

Robert Ier (né vers 860 - mort le 15 juin 923[1]), fils cadet du comte d'Anjou Robert le Fort (vers 815/30-866), il était le frère d'Eudes et fut élu roi de Francie occidentale en 922.

Biographie

Devenu roi en 888, son frère Eudes le nomma à la tête de plusieurs comtés, y compris le comté de Paris et la marche de Neustrie. Robert était également abbé in commendam de plusieurs abbayes. Il ne revendiqua pas la couronne de France quand son frère mourut en 898, mais il reconnut la prétention du roi carolingien, Charles III le Simple, qui, selon Richer de Reims, le confirma duc des Francs[2],[3]. Cette précoce titulature de "duc des Francs" reste cependant sujette à caution[4]. Robert continua à défendre le nord de la France contre les attaques des Normands.

La paix entre Charles III et Robert dura jusqu'en 921. Le clergé et les nobles s'irritèrent contre le roi Charles III qui favorisait particulièrement le comte Haganon (bien qu'il puisse s'agir d'un prétexte politique[5]).

Avec l'appui des nobles les plus puissants, Robert attaqua le roi Charles qui s'enfuit en Lorraine. Robert fut couronné roi des Francs à Reims par l'archevêque de Sens, Gautier, le dimanche 30 juin 922. Charles rassembla une armée et marcha contre Robert, et le 15 juin 923, Robert fut tué par Fulbert, Faubert, Foubert[6] au cours de la bataille de Soissons. Selon certains comme Adalbert, archevêque de Magdebourg, continuateur de la chronique de Réginon de Prüm, Robert périt de la main même de Charles[7].

Grâce au courage et au sang-froid du fils de Robert, Hugues le Grand, la victoire revint au clan des Robertiens et le roi Charles III ne put récupérer sa couronne. Les grands du royaume élurent alors Raoul, duc de Bourgogne, beau-fils du roi Robert Ier, comme roi des Francs. Il fut sacré le 13 juillet 923.

Descendance

D'une première épouse nommée Aélis/Adèle du Maine, Robert avait eu :

Il épousa ensuite Béatrice de Vermandois, fille d'Herbert Ier, comte de Vermandois et eut de celle-ci :

Notes et références

  1. Généalogie de Robert Ier sur le site Medieval Lands
  2. Richer de Reims Histoire Gallica, image 59 : p. 37
  3. Richer de Reims Histoire Gallica, image 55 : p. 33
  4. Cf Olivier GUILLOT, « Formes, fondements et limites de l'organisation politique en France au Xe siècle», Il secolo di ferro : mito e realtà del secolo X, 19-25 aprile 1990, Spolète, Presso la sede del centro, 1991 (Settimane di studio del Centro italiano di studi sull'alto medioevo, 38), pp. 80-81 : « Tous deux [Robert et Hugues], depuis le règne d'Eudes jusqu'à celui de Raoul, quelle qu'ait été l'ampleur de leurs honores, n'ont cessé de se qualifier comme le roi de son côté, les qualifiait: comes, abbas, marchio, demarchio (sauf que Robert se dit tremarchio !) (89). Dans les annales et actes, il n'est jamais question de leur donner du princeps ou du dux (90). Si l'on ose dire, c'est Richer, vers 992, qui a inventé cela ! (91) ». Références d'O. GUILLOT (notes 89, 90 et 91) : 89. On trouve un relevé de ces intitulés, pris dans les actes, remarquable et critique, ménagé en deux séries par W. KlENAST (op. cit., n. 12), pp. 55-58 pour les actes dits privés, et pp. 61-63 pour les diplômes royaux). Les sources narratives ici retenues sont : les Annales de Saint Vaast, celles de Flodoard, celles de Sainte Colombe de Sens et l'Histoire de l'église de Reims, en laquelle, comme on l'a déjà souligné, l'on trouve des analyses de lettres fort précieuses et, il nous semble, fidèles (voir n. 75). Enfin, il y a le groupe des lettres publiées récemment par B. Bischoff (Anecdota novissima, 1984, p. 123-137). Sur la signification de marchio, on se limitera ici à rappeler, après K. F, WERNER (La genèse des duchés en France et en Allemagne dans Nascita dell'Europa ed Europa Carolingia ... Settimane di studio..., XXVII, Spolète 1981, p. 298) que cette fonction s'applique, dès la fin IXe, plus à un regnum qu'à une marche proprement dite. Pour le sens à donner à demarchus (ou demarchio) et à trimarchio, nous avouons notre perplexité (voir, ci-dessous, à la Discussion, notre réponse à Michel Parisse) et d'autant qu'il paraît constant, à la chancellerie royale elle-même, où seul demarchus apparaît, d'intituler indifféremment, d'un diplôme à un autre, un même personnage tel Robert: demarchus (Ph. Lauer, Rec. cit. (n. 52), n° 66, pp. 148-149 -3 août 911 -) puis marchio (Ibid., n° 77, pp. 172-174 —19 juin 914 —). Le titre de trimarchio apparaît dans un acte de Robert pour Marmoutier du 31 mars 914 dont K. F. Werner a découvert un extrait dû à Dom Anselme Le Michel (Untersuchungen, op. cit. (n. 8), pp. 286-287, d'après Bibl. Nat. (Paris) ms. lat. 12875 f. 9v°). Dans son extrait, Le Michel donne l'analyse du contenu de l'acte en citant pratiquement la titulature donnée à Robert: domnus Robertus gloriosus abbas sancti Martini atque trimarchio. 90. Sauf dans des actes faux (W. Kienast (op. cit. (n. 12), pp. 55-63), ou dans des sources narratives plus tardives (voir, par exemple, la Chronique de Saint Pierre le Vif de Sens, éd. cit. (n. 77), ici pp. 66-74). 91. En affirmant qu'après son avènement, en 898, Charles, étant en présence, pour la première fois, de Robert (Historia, éd. R. LATOUCHE, I, Paris 1930, 1. I, c. 14, pp. 34-36): Quem (c.a.d. Robert) etiam rex Celticae ducem praeficit ac in ea omnium gerendorum ordinatorem concedit ... J. Dhondt(op. cit. (n. 7) pp. 110-116 a plaidé, non sans talent, la thèse accréditant les dires, ici, de Richer, en concluant à l'existence d'un duché et d'un principat. Son opinion a été, depuis, le plus souvent admise. L'un des plus fermes à résister a été W. Kienast (op. cit. (n. 12), pp. 62-63).
  5. Cf. Carlrichard Brühl, Naissance de deux peuples : Français et Allemands, Fayard, 1994, pp. 197-198.
  6. Selon la chronique d'Adémar de Chabannes, écrite une centaine d'années après cet évènement :Histoire Gallica, image 101 : p. 79 note 3 de bas de page : « Fulbertus Rodbertum regem per medium cerebri dividendo confodit ».
  7. Auguste Alphonse Étienne-Gallois, historien, bibliothécaire du Luxembourg La Champagne et les derniers Carlovingiens 1853, p. 67

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