Royaume wisigoth

Royaume wisigoth
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Royaume Wisigoth
Gutthiuda Thiudinassus (goth)

Regnum Visigothorum (la)

418711

Accéder aux informations sur cette image commentée ci-après.

Extension du royaume Wisigoth de Toulouse vers 500 après JC. La partie de l'Hispanie qui n'est pas sous leur contrôle, à savoir le royaume suève, tombe en 584

Informations générales
Statut Monarchie
Langue Gotique, Latin
Religion Arianisme, Église œcuménique, Église catholique romaine, Judaisme
Art wisigoth : couronne votive de Suintila, VIIe siècle (Musée Archéologique National, Madrid)

Le royaume wisigoth exista de 418 à 711 à la suite des Grandes invasions pour persister durant le Haut Moyen Âge. Il eut d'abord Toulouse comme capitale (il englobait la partie de la France actuelle située entre la Loire et les Pyrénées). Lorsque Clovis Ier battit les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507, ces derniers ne conservent que la Septimanie (correspondant au Languedoc) et une partie de la Provence avec l'aide des Ostrogoths.

Après la perte de Toulouse, les Wisigoths installent leur capitale à Tolède. En 575 ils conquièrent le royaume des Suèves (situé dans le nord du Portugal et la Galice). En 711 le royaume est conquis par les musulmans.

Sommaire

Le royaume de Toulouse (418-507)

Les origines : les Wisigoths au service de l'empereur d'occident

C'est en 412 que les Wisigoths, alors installés en Italie, franchissent les Alpes, semble-t-il avec l'accord de l'empereur d'occident Honorius et la promesse de terres en Aquitaine, pour mater des rébellions militaires romaines et en particulier mettre fin à l'usurpation de Jovin. Toulouse, Bordeaux et Narbonne accueillent les Wisigoths en pacificateurs. Athaulf s'installe à Narbonne, où il épouse sa jeune captive, Aelia Galla Placida, sœur d'Honorius en 414. Ceci déplait à l'empereur qui ne tient alors pas ses promesses et bloque le ravitaillement de la Narbonnaise, obligeant les Wisigoths à partir vers Barcelone. Athaulf à qui les siens reprochent ses penchants pro-romains est assassiné et Wallia lui succède. Mais c'est encore aux termes d'un accord avec l'empereur que les Wisigoths s'engagent en 416 à libérer l'Hispanie romaine des Vandales, des Alains et des Suèves. La réussite de cette entreprise conduit l'assemblée générale des Sept-provinces méridionales réunie à Arles le 17 avril 418 à demander à Honorius de rappeler les Wisigoths pour y restaurer la sécurité et repousser les Saxons[1].

Le royaume fédéré (418-466)

Le fœdus de 418 autorise alors les Wisigoths à s'installer en Novempopulanie et en Aquitaine seconde ce qui permet enfin une installation durable. Théodoric Ier choisit Toulouse comme capitale du nouveau royaume. Les Wisigoths s'entendent avec les riches propriétaires fonciers gallo-romains. L'ordre social est maintenu. Toujours comme fédéré, Théodoric Ier combattit aux côtés d'Aetius contre Attila, et y trouva la mort en 451.

Le royaume autonome (466-507)

Le roi Euric (466-484) rompant le fœdus après la disparition de la famille impériale, agrandit son territoire aux dépens des Suèves qu'il bat en Hispanie en 468, et des Gallo-romains alliés aux Armoricains à la bataille de Déols, affrontant Ægidius et Ecdicius. En 475 il se fit concéder officiellement par Julius Nepos l'Aquitaine première, la Narbonnaise première et l'Hispanie.

Les suites de la défaite contre les Francs

En 507, après la bataille de Vouillé, les Francs et Clovis prirent le contrôle de l'Aquitaine et obligèrent les wisigoths a se replier d'abord a Narbonne où Geisalic fut proclamé nouveau roi wisigoth. La pression franque poussa les wisigoths a se replier sur l'Hispanie ou ils établirent leur capitale à Barcino (Barcelone) de 539 a 554 avant de se replier définitivement a Tolède.

Le royaume de Tolède (554-711)

Évolution du royaume Wisigoth jusqu'au VIe siècle :      Royaume originel de Toulouse           Extension au Ve siècle      Territoire perdu à Vouillé en 507      Conquête du royaume suève en 575

Des relations entre le régime impérial romain et l'épiscopat, les rois Wisigoths avaient hérité de la notion de statut divin du monarque qui, sous l'influence de l'arianisme, établissait une analogie entre la subordination du Fils au Père et celle due à un roi qui recevait « directement de Dieu sa sacralisation et sa mission de conduire les hommes au salut ». Tête de l'Église chrétienne de son peuple, le roi le fut également de l'Église à laquelle appartenaient ses sujets romains. La politique des rois wisigoths envers les évêques dépendants du pape fut en général placée sous le signe de la tolérance. Alaric II convoqua même le concile d'Agde en septembre 506 pour parvenir à une réconciliation entre ariens et trinitaires.

Les Suèves subsistaient en Galice, le nord de l'Italie fut conquis dès 487 par les Ostrogoths de Théodoric et, à l'est le Rhône, les Burgondes avaient fondé un royaume qui atteignait les rives de la Méditerranée. Au bord de la Loire, enfin, les Francs se regrouperont autour de Clovis, qui se convertit au catholicisme vers 496-499. Clovis occupe le royaume de Toulouse tandis que les Wisigoths se repliaient au sud des Pyrénées, ne conservant au nord que la Septimanie. Une nouvelle période commençait qui allait durer un peu plus de deux siècles et unirait indissolublement les Wisigoths à la péninsule ibérique.

L'Hispanie wisigothe

Autrefois Hispanie romaine, la péninsule Ibérique devient l'Hispanie wisigothe à partir du Ve siècle.

Bien que les Wisigoths aient commencé à s'établir en Espagne depuis la fin du Ve siècle, leur installation ne se fit pas sans difficultés. Trop peu nombreux pour occuper toute la péninsule, le peuple wisigoth est surtout établi au nord de la Meseta, entre le Tage et l'Èbre, s'implantant dans ces régions montagneuses et boisées au rude climat plutôt qu'en Andalousie et sur la côte méditerranéenne. Peut-être qu'en groupant les Goths dans ces terres peu peuplées et moins romanisées du Nord, leurs rois ont voulu ainsi préserver la cohésion nationale, évitant ainsi une romanisation rapide et une absorption parmi la masse hispano-romaine de la moitié sud du royaume. On estime une population wisigothe, et plus largement germano-barbare (car les Wisigoths étaient constitués en plus de Goths, d'autres peuplades) à 200 000 individus au maximum pour une population ibérique estimée à 3/4 000 000 d'individus. De plus, ils se heurtaient à la résistance des élites urbaines dans les provinces profondément romanisées de la Bétique (Andalousie actuelle) et de la Lusitanie (Estrémadure et Portugal) et occupèrent donc majoritairement le centre de la Péninsule.

La domination wisigothe est donc surtout militaire. Ils cantonnent des troupes dans les principales cités d'Espagne. En effet, depuis l'arrivée des Wisigoths en Gaule en 412 puis, après leurs premières expéditions en Espagne quelques mois plus tard pour combattre Vandales, Suèves et Alains à la solde de Rome, les Wisigoths ont régulièrement lancé des raids militaires pour affirmer leur puissance face aux autochtones mais surtout face aux Suèves, organisés en petit royaume dans le nord-ouest du pays. En 476, Euric, l'un des plus grands rois goths, annexe toute l'Espagne ; son fils et successeur Alaric II amorcera la colonisation wisigothe dans le nord du pays. Ne disposant pas de l'intégralité de ses troupes et de la célèbre cavalerie wisigothe, il enrôla dans son armée de nombreux Gallo-romains pro-wisigoths mais peu aguerris et motivés, ce qui aurait contribué à sa défaite face au roi franc Clovis (bataille de Vouillé en 507, au cours de laquelle Alaric II est tué). Ce dernier doit aussi affronter des désordres civils, ses sujets catholiques lui reprochant d'adhérer à l'arianisme [2].

Sous le règne de l'empereur Justinien, le général Bélisaire dirigeant l'armée byzantine met fin au royaume ostrogoth et vandale et se bat en Andalousie contre le royaume wisigoth.

Lors de sa plus grande extension, avant l'année 507, le royaume wisigoth comprenait l'Aquitaine ainsi que toute la péninsule Ibérique, mis à part une partie du nord de la péninsule, appartenant aux Basques, les Vascons, ainsi qu'aux Astures et aux Cantabres (populations montagnardes), et le royaume des Suèves dans le nord-ouest.


En 554, le pays de Grenade et l'Andalousie devinrent des possessions byzantines lors de la « reconquête de l'Ouest » par l'empereur byzantin Justinien Ier.

Le règne de Léovigild (569-586)

L'unification territoriale et politique de l'Hispanie (Languedoc, Espagne et Portugal actuels) fut accomplie sous le règne de Léovigild (569-586), établi dans sa capitale de Tolède, et celui de son fils Récarède Ier (586-601). Le royaume des Wisigoths devient ainsi tel un « empire hispanique », égal à l'Empire romain[3]. Léovigild prit le nom de Flavius, frappa monnaie à son effigie et adopta comme symboles du pouvoir la couronne, le sceptre et le manteau royal. Il promulgua des lois qui complétèrent le Bréviaire d'Alaric et, à l'instar des empereurs romains, fonda des villes comme Vitoria et en 578, Recaredopolis, en amont de Tolède. Il tente aussi d'unifier l'Espagne sous la bannière de l'arianisme, l'Église catholique faisant alors l'objet de nombreuses tracasseries.

Léovigild associe ses deux fils, Herménégild et Récarède, au gouvernement, afin d'assurer la continuité de la monarchie dans sa propre famille. Celle-là étant théoriquement élective, cela conduit à de nombreuses conspirations au sein de la noblesse contre son règne. Le fils aîné du roi, Herménégild, professa la religion de ses pères — l'arianisme — jusqu'à ce que, sous l'influence de sa femme et de saint Léandre, évêque de Séville, il se convertisse aux thèses du concile de Nicée (trinitaires). Devant la persécution déchaînée par son père contre les trinitaires, il lui déclare la guerre appuyé par les Suèves, les Byzantins et les Francs en 582. Vaincu et fait prisonnier par son père, il est emprisonné à Tarragone, où il meurt décapité en 585, date à laquelle le royaume suève est annexé après la bataille de Braga.

En 586, les Wisigoths en représailles de l'invasion de la Septimanie par Gontran en 585, lancent une campagne autour de la région d'Arles inondant la ville en détournant les eaux du Rhône[4].

Le Concile de Tolède (589) et la conversion au catholicisme des Wisigoths

Tant que les rois wisigoths n'avaient exercé de pouvoir sur les populations autochtones qu'au nom de l'Empire romain et en vertu de titres tels que « maîtres de l'armée », l'unification doctrinale n'avait pas lieu d'être. À partir du moment où leur pouvoir se substituait pleinement à celui de l'empire, ils ne pouvaient plus tolérer l'existence de deux Églises avec leurs hiérarchies respectives et les possibilités de sédition qu'une telle situation favorisait. Léovigild tente dans un premier temps d'unifier l'Hispania sous la bannière arienne, en avantageant systématiquement les prélats et les nobles de cette religion.

Influencé par Léandre de Séville, Récarède se convertit au contraire au catholicisme lors du concile de Tolède (589), et poursuit l'unification de l'Hispanie sous l'égide de l'Église romaine. La cérémonie eut lieu en 587 et fut solennellement ratifiée lors du concile que le roi convoque à Tolède deux ans plus tard. Cet événement, qui ne consistait qu'en l'abandon de certains points de doctrine, fut magnifié par les historiens du XIXe siècle [Qui ?] qui cherchaient un acte de baptême de la « nation espagnole » de manière à assimiler l'identité espagnole au catholicisme militant des souverains de la réunion des couronnes d'Aragon et de Castille, après la Reconquista. Les wisigoths d'Hispanie amenèrent aussi une Reine de France aux mérovingiens avec la reine Brunehilde.

L'adhésion des souverains wisigoths au dogme trinitaire fut marquée par des mesures discriminatoires prises à l'encontre des Juifs, telles que l'interdiction de posséder des esclaves chrétiens. Le roi Sisebut (612-621) ordonne en 615, sous peine de mort, le baptême de tous les Juifs[2] et contraint les non-convertis à quitter le royaume. L'Espagne plonge alors, pour un siècle, dans les troubles religieux[2].

Du IVe concile de Tolède à la réduction à l'esclavage des Juifs

En 624, les Wisigoths chassent les Byzantins des régions méridionales. Trente ans après la mort de Récarède, au IVe concile de Tolède (631), Isidore de Séville et le roi Sisenand consacrèrent l'union des pouvoirs, civil et religieux, selon le modèle romain: élu par les nobles et le peuple, le roi prêtait serment de gouverner « droitement » avant de recevoir l'onction. Par celle-ci l'Église légitime le nouveau monarque, indépendamment des circonstances de son accession au trône.

Le roi Receswinthe (649-672) compléta l'œuvre législative de ses prédécesseurs en promulguant en 654 le Liber Iudiciorum ou Livre des juges (parfois appelé Livre des Jugements ou encore Loi des Wisigoths), qui dota l'Espagne d'un corps de lois particulier. Le droit romain, propre à Byzance, n'eut plus cours dans la Péninsule, où fut aussi codifié, dans l'Hispania Collectio, le premier droit canonique. En 694, Egica réduit en esclavage tous les Juifs de son royaume, et en confie la garde aux grands propriétaires fonciers (les possessores) [2]. Ces derniers, en effet, sont des relais importants de l'expansion du christianisme, usant de la contrainte économique pour obtenir des conversions[2].

Vie civile

Sous le gouvernement des Wisigoths, la Péninsule conserve ses traditions romaines et méditerranéennes. Si ses habitants furent tous qualifiés de « Goths », ce fut pour les distinguer des « Romains » ou Byzantins.

Economie

Les anciennes catégories sociales et juridiques (libres, affranchis et esclaves) perdirent de leur pertinence au profit d'une division fondée sur la fortune: face aux « puissants » qui possédaient de vastes domaines et exerçaient le pouvoir politique et militaire grâce à des armée privées de clients et esclaves, les « humbles » furent progressivement réduits à un statut de semi-dépendance qui assurait protection, terres ou offices en échange de la fidélité à un « patron ».

Des relations commerciales et culturelles uniront l'Espagne aux côtes méridionales de la Méditerranée, au sud et au centre des Gaules, aux côtes atlantiques et jusqu'à l'Irlande.

Les villes conservèrent leur rôle tout en évoluant pour s'adapter à leurs temps. Au sein des murailles, les curiales, des assemblées de magistrats et de citoyens, y prélevaient les impôts sur une population de commerçants et artisans organisés en « collèges » professionnels parmi lesquels abondaient les travailleurs du bâtiment, les orfèvres d'école et les médecins.

Des mesures furent prises en faveur de nombreux mendiants poussés par la famine, les pestes et la misère. À l'extérieur des murailles étaient installés les monastères, les centres de culte aux martyrs et les cimetières où les chrétiens pouvaient être inhumés près des saints.

Culture

Dans les grands centres urbains comme Mérida, Tolède, Hispalis (Séville), Cordoue, Lisbonne, Carthagène, Barcelone ou Saragosse, des édifices religieux s'étaient substitués à des bâtiments plus anciens. De grands évêques, qui étaient également de grands auteurs, firent de leurs sièges épiscopaux des centres intellectuels en les dotant de bibliothèques et d'écoles. Le plus célèbre d'entre eux fut sans doute Isidore de Séville (vers 570-636), dont les œuvres furent lues et commentées pendant tout le Moyen Âge.

Espagne wisigothe se réfugièrent les intellectuels d'Afrique du Nord chassés par les Vandales, les Byzantins puis les Musulmans. Le pays se spécialisa dans les compilations et les florilèges, tout en produisant des œuvres originales en histoire, en droit et en théologie. Ses écoles, qui transmettaient la culture classique, formèrent aussi bien des clercs et des laïcs, et de nombreux actes de vente conservés sur ardoise témoignent de la diffusion de l'écriture dans les communautés rurales.

Transept nord de San Pedro de la Nave, campo de Zamora.

Au VIe siècle, un des rares édifices de l'architecture wisigothe qui soit parvenu jusqu'à nous est l'église de San Cugat del Vallés, dans la banlieue de Barcelone.

Les Espagnols du VIIe siècle continuèrent à vivre dans des villas de type romain, décorées de fresques, au centre de vastes domaines agricoles ou artisanaux. Ils construisirent des églises de plan basilical ou cruciforme, dont seuls nous sont parvenus quelques modestes exemples ruraux. Les architectes utilisèrent l'arc outrepassé, tandis que les sculpteurs abandonnaient la représentation de la figure humaine au profit de motifs géométriques, végétaux et animaux où se mêlaient les influences romaine, byzantine et orientale. L'orfèvrerie connut un grand essor, notamment dans l'atelier royal d'où sortirent croix et couronnes votives qui, comme à Byzance, étaient suspendues au-dessus des autels.

Article détaillé : Art wisigoth.

Chute soudaine du royaume

Le roi wisigoth Wamba magnifié sur la place de l'Orient près du palais royal de Madrid. Wamba fut le dernier des grands rois avant la chute due à une zizanie successorale, autant que de graves troubles sociaux en Ibérie.
Article détaillé : Conquête musulmane de l'Hispanie.

Le règne de Wamba (672-680) marque le début d'une période de difficultés. La Septimanie et les Vascons se soulèveront en 673. Une attaque de musulmans venus d'Afrique du Nord put être repoussée quelques années plus tard, mais les échanges commerciaux avec l'Afrique furent interrompus. Enfin, au sein du royaume, des épidémies de peste et de nombreuses tentatives de rébellion affaiblissaient les deux principaux clans wisigoths rivalisant pour placer leurs prétendants sur le trône.

En 710, la succession du roi Wittiza mit pleinement en lumière ces luttes entre clans rivaux qui, au sein du palais, contrôlaient le pouvoir. Écartant le fils de Witiza, l'aristocratie acclama Rodéric (ou Rodrigue), un chef militaire, poussant ainsi le clan évincé à chercher un appui en Afrique où l'un de ses membres, Julien, était gouverneur de Ceuta. Profitant d'une campagne de Rodéric contre les Vascons dans le nord de la Péninsule, les musulmans débarquèrent dans la nuit du 27 au 28 avril 711 sur le rocher auquel leur chef, Tariq ibn Ziyad, aurait laissé son nom (djebel Tariq) qui deviendra Gibraltar. Le roi se porta à leur rencontre et l'affrontement eut lieu sur les rives du Guadalete, probablement le 23 juillet. Les fidèles de Witiza désertèrent au milieu de la bataille et la disparition de Rodéric, dont on ne retrouva jamais le corps, fut aussi celle du royaume wisigoth.

Dans la période troublée de l'établissement d'al-Andalus, les anciens représentants de l'Hispanie wisigothe porteront deux noms : un de racine gotique, et un de langue arabe. Ce qui illustre que l'absence de frontière dans une péninsule en pleine transition se perpétue est la figure de proue de la Reconquista, le Cid, (de l'arabe ﻲ سيد sidi, « mon seigneur »), lequel se faisait connaître sous le nom de Rodrigo Diaz de Bivar sur les terres des royaumes chrétiens pendant les taïfas.

Liste des rois wisigoths

On peut définir trois époques : rois à Toulouse, puis rois de confession arienne à Tolède, et pour finir, rois de confession trinitaire.

Postérité

Cette postérité concerne notamment les toponymes et les patronymes familiaux sur les terres où ils vécurent, doublées de transmissions linguistiques du gotique.

Références

  1. Georges Labouysse, Les Wisigoths p.41 à 43
  2. a, b, c, d et e Bruno Dumézil, « Les conversions forcées ont-elles existé? », L'Histoire n°325, novembre 2007, p.69-73
  3. La volonté de résurgence d'une structure impériale était un symbole fort tout au long de l'Occident chrétien. L'empire d'Occident procède de cette perpétuation symbolique.
  4. Grégoire de Tours dans son Histoire des Francs (livre IX) donne quelques détails: « Les Goths, à cause des ravages que l’année précédente l’armée du roi Gontran avait exercés dans la Septimanie, firent une irruption dans la province d’Arles, enlevèrent beaucoup de butin, et emmenèrent captifs tous les habitants, jusqu’à dix mille de la ville. Ils prirent aussi un château nommé Beaucaire, désolèrent le pays et ses habitants, et s’en retournèrent sans avoir éprouvé aucune résistance. »

Bibliographie

  • (fr) Joël Schmidt, Le Royaume wisigoth d'Occitanie, 195p., Éditions Perrin, Paris, 1992. ISBN : 2-262-00882-5
  • (fr) Georges Labouysse, Les Wisigoths Peuple nomade - peuple souverain (Ier-VIIIe s.), 204p., Éditions Loubatières, Portet-sur-Garonne, 2005. ISBN : 2-86266-432-4

Voir aussi

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