Roye (Somme)

Roye (Somme)
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49° 42′ 03″ N 2° 47′ 28″ E / 49.7008333333, 2.79111111111

Roye
L'hôtel-de-ville
L'hôtel-de-ville
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Canton Roye
(chef-lieu)
Code commune 80685
Code postal 80700
Maire
Mandat en cours
Jacques Fleury
2008-2014
Intercommunalité sans
Site web site officiel de la Mairie
Démographie
Population 6 268 hab. (2006)
Densité 403 hab./km²
Gentilé Royens
Géographie
Coordonnées 49° 42′ 03″ Nord
       2° 47′ 28″ Est
/ 49.7008333333, 2.79111111111
Altitudes mini. 67 m — maxi. 96 m
Superficie 15,55 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Roye est une commune française située dans le département de la Somme et la région Picardie.

Les habitants s'appellent les Royens et les Royennes[1].

Sommaire

Géographie

Roye est située dans les riches plaines du Santerre, accessible par la sortie 12 de l'autoroute A1, à 110 km de Paris et à 120 km de Lille et à 45 km d'Amiens. L'Avre, un affluent de la Somme, la traverse.

Histoire

  • En 891 après avoir pillé Balâtre, Roye et Roiglise, les vikings se dirigent sur Noyon.
  • Le roi Philippe le Long avait épousé Jeanne II de Bourgogne, la fille d’Othon IV de Bourgogne et de la fameuse comtesse Mahaut d'Artois. A la mort de Mahaut, la reine Jeanne – par ailleurs rendue célèbre dans l’affaire dite de la tour de Nesle – se rendant en Artois pour prendre possession de son comté, fit étape à Roye, dans une hostellerie fort en renom qui se situait sur la place du Marché. La Reine se fit servir un splendide festin et se mit à boire, peut-être outre mesure, d’une liqueur sucrée faite de vin et d’épices appelée « claré » ou « clairet » que lui versait son « bouteiller » Huppin. Elle passa la nuit à se divertir et le lendemain, 21 janvier 1330[2], elle expirait soit par l’excès de libation soit par le poison. Si l’on en croit l’auteur de la Chronique de Flandre, il semblerait plutôt que ce soit le poison : « Tantôt que la Reine fut en son lit, il luy prit la maladie de la mort et assez tôt rendit son esprit et coula du venin par la bouche, par les yeux, par le nez et par les oreilles et devint son corps tout tâché de blanc et de noir. » On soupçonna Robert d’Artois d’être l’auteur de cet empoisonnement[3].
  • En 1634, des réfugiés illuministes originaires de Séville tentent de s'établir en France. Deux religieuses rejoignent l'Abbaye de Maubuisson au début de 1628, mais leur prosélytisme les désigne à l'attention de la mère supérieure, Angélique Arnauld, qui les fait arrêter. Pousuivant leur route, ces Alumbrados convertissent Pierre Guérin, curé de la paroisse Saint-Georges. Se prétendant directement inspiré par des messages célestes, Guérin fait de nombreux disciples, appelés les Guérinistes. Systématiquement recherchés, ils seront finalement tous exécutés en 1635.

Gracchus Babeuf, un royen célèbre

Article détaillé : Gracchus Babeuf.
  • Né à Saint-Quentin, François Noël Babeuf, qui se fera appeler plus tard Gracchus Babeuf en hommage aux Gracches, les deux tribuns de Rome qui avaient proposé une réforme agraire et payé de leur vie cette audace, est né à St Quentin le 23 novembre 1760. Après avoir travaillé au creusement du canal de Saint Quentin, il était devenu clerc chez Me Hullin, notaire à Flixecourt, puis « feudiste » chez le seigneur de Damery, une commune voisine de Roye. C’est là qu’il rencontre sa future femme, Marie Anne Victoire Lenglet, au service du châtelain de Damery. Il l’épouse en 1782.
  • Il s’installe à Roye, d’abord au 80 rue de Paris et, plus tard, 11 rue Saint Gilles. Il est alors « feudiste » et « commissaire à terrier » (géomètre). Son rôle , comme « feudiste » est de recenser pour le compte des seigneurs qui l’emploient, les droits et privilèges liés à leur condition seigneuriale et dont certains sont tombés en désuétude.
  • C’est ce qui l’amènera à imaginer un « cadastre perpétuel » sur lequel serait fondé, sans contestation possible la perception des droits. Dans son métier, il acquiert une bonne connaissance des questions foncières et fiscales et de leurs conséquences humaines dans les usages de l’époque.
  • D’origine modeste, mais autodidacte passionné Babeuf s’intéresse à tout, l’aérostation, la vaccination, le magnétisme, l’électricité,…et entretient des relations avec les esprits éclairés de son époque, avec l’Académie d’Arras à laquelle appartiennent Robespierre et Carnot.
  • Dès 1785, il préconise l’exploitation des terres en fermes collectives, le travail en commun et la répartition des fruits du travail. Il demande que la dîme soit payée par tous. Il propose de remplacer les gabelles et les aides par un impôt unique proportionnel aux revenus.
  • Le 17 juillet 1789, au lendemain de la prise de la Bastille, il se trouve à Paris où il cherche à éditer son « cadastre perpétuel ». Les évènements révolutionnaires l’enthousiasment mais il déplore, dans une lettre à sa femme, la cruauté exercée par le peuple contre les défenseurs de la Bastille.
  • En abolissant les privilèges, la Révolution réduit à néant le métier de Babeuf ! Qu’importe, il se reconvertit un temps dans le journalisme puis il revient à Roye le 18 octobre 1789.
  • Ce jeune homme de 29 ans va se heurter à la municipalité modérée de Roye. Les cabaretiers de Roye s’opposent au versement des impôts d’ancien régime. Babeuf, à son retour de Paris, se montre solidaire du combat des cabaretiers des tanneurs, des tisserands, dénonçant l’injustice des anciens impôts. Il adresse un libelle à la municipalité de Roye. Il adresse un message de félicitations à l’Assemblée Nationale qui a supprimé les gabelles, message qui est qualifié de « libelle incendiaire » par l’Assemblée Nationale. Babeuf est emprisonné une première fois à Paris le 19 mai 1790. Il n’est libéré quelques semaines plus tard qu’à la suite d’une campagne de soutien du révolutionnaire Marat. Mais Longuecamp, le maire de Roye, profitera de cette condamnation pour faire annuler l’élection de Babeuf au « conseil général » de la commune.
  • Après un accueil triomphal à Roye, Babeuf récidive. Devant la municipalité de Roye, il défend à nouveau les cabaretiers et l’idée que « tous les impôts doivent être répartis sur chaque citoyen en proportion de ses facultés ».
  • Lorsque en juillet 1791, le maire Longuecamp organise l’élection du juge de paix, il mobilise la garde pour empêcher Babeuf d’accéder à la salle de vote, de peur qu’il soit candidat et qu’il soit élu !.
  • A partir d’octobre 1790, Babeuf rédige et imprime le « Correspondant Picard », dont il fait une tribune politique. Il y réclame le suffrage universel, la suppression de droit de déshériter les enfants, celle du droit de champart qui permettait aux seigneurs de prélever une partie des récoltes.
  • Pour l’abolition effective des privilèges, Babeuf se rend, à la tête de quelques patriotes, au château de Champien pour y brûler les papiers de famille. A Roye, il fait dresser un bûcher de tous les actes féodaux de la noblesse locale. Il soutient les habitants de la commune de Davenescourt contre leur châtelaine, la comtesse Philipinne de la Myre.
  • En février 1791, il se lance dans un nouveau combat tendant à faire reconnaître les marais de Bracquemont qui appartenaient aux Célestins d’Amiens, comme propriété communale. A la tête d’un groupe de citoyen, il occupe la mairie jusqu’à ce que soit signé un écrit déclarant que les marais sont « propriété communale appartenant au peuple » ; Babeuf est à nouveau arrêté, incarcéré à Montdidier le 8 avril, libéré le 13 et accueilli triomphalement à Roye.
  • Il est élu conseiller général de la Somme en 1792 par un électorat pourtant modéré. Mais, pour peu de temps, car devenu administrateur du district de Montdidier, il est poursuivi pour un faux commis dans un acte de procédure. Il s’enfuit à Paris.
  • Arrêté en 1793, élargi grâce aux jacobins, il est libre quand tombe Robespierre. Il conspire contre le Directoire avec des hommes comme Drouet – l’homme qui avait reconnu Louis XVI à Varennes - et Buonarroti. Il est l’animateur de ce qu’on appellera la « Conjuration des Égaux » et mourra guillotiné le 28 mai 1797 à Vendôme.
  • Cet homme aux idées avancées et généreuses - on parlera de "babouvisme" - idées qui le feront désigner comme le premier « communiste » est à ce titre connu dans le monde entier.

Bibliographie

  • Emile Coët : Histoire de Roye - Paris Champion Editeur 1880
  • Jean Bruhat : Gracchus Babeuf et les Egaux ou le premier communiste agissant - Librairie académique Perrin
  • Robert Legrand : Babeuf et ses compagnons de route - Paris Sté des Etudes des Antiquaires de Picardie 1971

Les guerres mondiales

panzer allemand à Roye, 21 mars 1918 (photo d'archive allemande)

Héraldique

blason

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

De gueules à la bande d'argent, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1977   Jacques Fleury Socialiste député honoraire
Réélu pour le mandat 2008-2014[4]
1953 1977 André Coël Socialiste conseiller général
1947 1953 Bodin RPF  
1944 1947 André Coël Socialiste  
1935 1944 P. Mercusot    
1932 1935 Louis Daudré    
1925 1932 G. Varez    
1917 1925 Ernest Mandron    
1912 1917 P. Jaillant    
1886 1912 L. Vasseur    
1884 1886 D. Douay    
1878 1884 E. Cauvin    
1875 1878 A. Bellanger    
1871 1875 Henri Bertin    
1870 1871 Masurier    
1870 1870 E. Duquesnel    
1858 1870 Henri Bertin    
1848 1858 Servatius    
1846 1848 Grégoire    
1844 1846 Berthout    
1839 1844 C. Graval    
1838 1839 Leleu    
1831 1838 T. Fouquier    
1830 1831 A. Seret    
1808 1830 A. Graval    
1805 1808 Nicolas Larabit    
1800 1805 Dumesnil    
1795 1800 Lequeux    
1792 1795 Marc Florent Prevost   député aux Etats Généraux
1791 1793 Lefebvre d'Hedancourt    
1790 1791 J.B Longuecamp    
1789 1790 L.C. Billecoq    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2007, Roye compte 6 233 habitants (soit une diminution de 5 % par rapport à 1999). La commune occupe le 1 557e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 405e en 1999, et le 7e au niveau départemental sur 782 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Roye depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1982 avec 6 650 habitants.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 3 112 3 176 3 273 3 300 3 636 3 670 3 727 3 944 3 775
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 3 736 3 797 3 993 3 915 3 973 4 028 3 888 3 931 4 304
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 4 349 4 381 4 515 4 372 5 309 5 352 4 956 4 390 4 635
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 4 912 5 211 6 265 6 650 6 333 6 528 6 268 6 233 -
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[5], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[6],[7]

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 48,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,7 %, 15 à 29 ans = 19,9 %, 30 à 44 ans = 20,2 %, 45 à 59 ans = 19,6 %, plus de 60 ans = 19,6 %) ;
  • 51,8 % de femmes (0 à 14 ans = 18,4 %, 15 à 29 ans = 18 %, 30 à 44 ans = 18,7 %, 45 à 59 ans = 18,5 %, plus de 60 ans = 26,4 %).
Pyramide des âges à Roye en 2007 en pourcentage[8]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
1,4 
7,0 
75 à 89 ans
11,5 
12,3 
60 à 74 ans
13,5 
19,6 
45 à 59 ans
18,5 
20,2 
30 à 44 ans
18,7 
19,9 
15 à 29 ans
18,0 
20,7 
0 à 14 ans
18,4 
Pyramide des âges du département de la Somme en 2007 en pourcentage[9]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
1,0 
5,9 
75 à 89 ans
9,1 
12,1 
60 à 74 ans
13,3 
20,6 
45 à 59 ans
20,0 
21,0 
30 à 44 ans
19,8 
20,6 
15 à 29 ans
19,3 
19,5 
0 à 14 ans
17,5 


Lieux et monuments

L'église Saint-Pierre
  • Église Saint-Pierre : Elle fut reconstruite en béton en 1930, après les destructions de la Première Guerre mondiale, par les architectes Charles Duval et Emmanuel Gonse. Elle conserve son chœur, son chevet du XIIe siècle et des vitraux du XVe siècle[10]. Ses grilles en ferronnerie d'art sont l'œuvre de Raymond Subes. Plusieurs autres artistes ont contribué à sa décoration intérieure, comme par exemple Maurice Dhomme (avec ses réalisations en céramique vernissée) et Raymond Couvègnes (sculptures sur béton).
  • Église Saint-Gilles du XVe siècle
  • Les remparts et la tour Saint-Laurent
  • Hôtel-de-ville : De l’hôtel de ville édifié entre 1775 et 1777 par l'architecte Pierre Dercheu, il ne reste plus rien au matin du 17 mars 1917 après qu’il eut été dynamité dans la nuit par les Allemands battant en retraite. C'est l'architecte royen Arthur Régnier qui est chargé de la construction d’une nouvelle maison commune, achevée en 1932, et verra son travail récompensé par la médaille du Concours d'architecture régionale et municipale en 1936. Ce nouvel édifice n'est plus situé au bord de la rue de Paris mais à l'intérieur de la place d'Armes, qui deviendra plus tard la place de l'Hôtel de Ville, et si de par sa silhouette il rappelle la Maison commune de Pierre Dercheu (le beffroi est placé au même endroit), son traitement et son aspect extérieur sont typiques de l'architecture de l'entre-deux-guerres et du style régionaliste issu de la Renaissance nordique. Des fresques d’Henri-Justin Marest, qui mêlent scènes de repos en famille et de travail dans les champs (Roye, capitale du Santerre, doit beaucoup à l'agriculture) ornent les murs de la Salle du Conseil et des mariages tandis que les armes des principales villes du département y figurent sous forme de vitraux. En 1952, P. Pasquier, maître-verrier d'Amiens, réalisera le vitrail monumental qui orne la montée de l'escalier et où se dresse fièrement, au lendemain du second conflit mondial, un immense coq gaulois.
  • Le parc Demouy, au coeur de la ville

Personnalités liées à la commune

  • Les membres de la maison de Roye.
  • Barthélemy de Roye, seigneur de Roye, Grand Chambrier du Roi Philippe-Auguste dont il sauva la vie à Bouvines.
  • Jeanne II de Bourgogne, Reine de France épouse de Philippe le Long, mourut à Roye le 21 janvier 1329, sans doute empoisonnée.
  • Pierre Guérin, curé de Saint-Georges de Roye, fondateur de la communauté des Filles de la Croix. Il fut lavé de la grave accusation d'avoir créé une secte hérétique, les « Guérinets », en relation avec les « Illuminés » illuministe
  • Gracchus Babeuf, un fameux protagoniste de la révolution, y vécut.
  • L'abbé Jules Corblet (1819-1886), hagiographe du diocèse d'Amiens
  • Paule de Penthièvre, comtesse d'Etampes, défendit avec courage Roye assiégée par le futur duc de Bourgogne Charles le Téméraire[11].

Sports

  • Football :
  • Tennis :
    • le Roye Tennis Club, évoluant en Championnat de France Nationale 2.

Notes et références

  1. Habitants.fr, « Nom des habitants des communes françaises ». Consulté le 12 juillet 2008
  2. Foundation for Medieval Genealogy, « Jeanne de Bourgogne ». Consulté le 12 juillet 2008
  3. E.Coët Histoire de Roye Editions Champion 1880
  4. Liste des maires de la Somme sur http://www.somme.pref.gouv.fr, 9 juin 2008. Consulté le 12 juillet 2008
  5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 3 novembre 2010
  6. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 3 novembre 2010
  7. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 3 novembre 2010
  8. Évolution et structure de la population à Roye en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 3 novembre 2010
  9. Résultats du recensement de la population de la Somme en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 3 novembre 2010
  10. Source : Quotidien Le Courrier picard (édition de la Somme) du 4 novembre 2007.
  11. Brantôme, (7e discours du 2nd recueil des Dames) et E. Coët (Histoire de Roye)

Voir aussi

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Liens externes


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