Association Internationale Des Travailleurs (Anarcho-syndicaliste)

Association internationale des travailleurs (anarcho-syndicaliste)

Association internationale des travailleurs (anarcho-syndicaliste)
Contexte général
Fiche d’identité
Fondation	1922

Affiche de la CNT espagnole célébrant, en 1937, les 50 ans du 1^er mai 1887 de Chicago.

L'Association internationale des travailleurs est une organisation internationale de syndicats anarcho-syndicalistes. Elle reprend le nom de l'Association internationale des travailleurs, connue aussi sous le nom de I^re Internationale.

Historique

Elle fut constituée à Berlin en 1922 par les tendances syndicalistes révolutionnaires, anarcho-syndicalistes ou anarchistes ouvrières (FORA) qui refusaient le neutralisme syndical de la Charte d'Amiens tout comme l'allégeance du syndicat au parti politique, fût-il communiste (Internationale syndicale rouge) ou social-démocrate (Fédération syndicale internationale).

En effet, la guerre de 1914-1918 avait signé la faillite de l'internationalisme social-démocrate, et révélé les dissensions entre la gauche gouvernementale et la gauche révolutionnaire (le social-démocrate Noske fit ainsi tuer les spartakistes allemands, dont Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht). La révolution russe, qui avait représenté un espoir pour le mouvement anarcho-syndicaliste, déçut rapidement. Très vite, il devint clair pour les anarcho-syndicalistes qu'il n'y avait aucune émancipation à attendre des Bolcheviks.

La principale nouveauté programmatique de l'AIT nouvelle manière avec le mouvement syndical révolutionnaire d'avant la première guerre mondiale et d'avant la révolution russe, était la rupture définitive avec les partis politiques, qui ne pouvaient plus être considérés comme des éléments faisant partie du mouvement ouvrier comme le laissait entendre la Charte d'Amiens, mais au contraire devaient être traités comme des ennemis des travailleurs. À ce titre, les partis politiques devaient être combattus au même titre que l'État, le Capital et leurs institutions.

Des organisations puissantes de plusieurs centaines de milliers de membres comme la FORA en Argentine, l'USI en Italie, la CGT Portugaise, les IWW Chiliens ou, plus connue, la CNT espagnole étaient les principales organisations constituant l'AIT au XX^e siècle.

L'AIT a également toujours eu la particularité de regrouper outre des organisations massives des groupes de propagandes anarcho-syndicalistes (comme dans les années 30, la Fédération Anarchiste Polonaise, membre à part entière de l'AIT).

Toutefois les sections furent laminées par la répression exercée par les dictatures de toutes sortes (nazisme en Allemagne, fascisme en Italie et au Portugal, franquisme en Espagne, communisme en Bulgarie et dans les pays de l'Est ou à Cuba, dictatures militaires en Amérique latine ...).

La mort de l'AIT, annoncée cent fois, n'a pas eu lieu. Elle a réussi à survivre pendant les décennies terribles de la guerre froide, refusant de prendre parti pour l'un ou l'autre des belligérants. Elle connait un petit frémissement depuis la chute du Mur de Berlin.

Ce renouvellement s'accompagne d'une clarification quant à ses buts politiques et idéologiques poursuivis. Ainsi lors du controversé congrès de Madrid en 1996, les tendances syndicalistes « pures » furent exclues de l'AIT (La tendance dite des vignoles de la Confédération nationale du travail (France) ainsi que la tendance romaine de l'USI), pour participation, dans certains cas, à des institutions de collaboration de classe, ce qui rompait avec le principe de rejet de la représentativité.

Mais ce même Congrès fut également celui de l'ouverture à l'Est, à peine quelques années après la chute du Mur de Berlin, avec l'accueil de nouvelles sections tchèques, slovaques, ou encore russes.

Dans les années 2000, d'autres nouvelles sections ont rejoints l'AIT (COB brésilienne, ASI en Serbie, ...)

Parmi les organisations membres de l'AIT aujourd'hui, on peut citer, outre la CNT espagnole, la CNT-AIT française, l'USI italienne, la FAU allemande, l'Awareness League au Nigeria, la FORA en Argentine, ou encore Solidarity Federation en Angleterre.

Organisations membres

•  Argentine : Federación Obrera Regional Argentina (FORA, Fédération ouvrière régionale argentine)
•  Espagne : Confederación Nacional del Trabajo (CNT, Confédération nationale du travail)
•  France : Confédération nationale du travail (CNT-AIT)
•  Italie : Unione Sindacale Italiana (USI, Union Syndicale Italienne)
•  Royaume-Uni : Solidarity Federation
•  Slovaquie : Prima Akcia (Action Directe)
•  Brésil Confederação Operária Brasileira (COB) composée de FORGS (Federação Operária do Rio Grande do Sul) et de FOSP (Federação Operária de São Paulo)
•  Serbie ASI-MUR (Anarho-sindikalistička inicijativa, Initiative anarchosyndicaliste)
•  République tchèque FSA-MAP (Fédération des Anarchistes Sociaux)
•  Portugal AIT-SP (AIT-Section Portugaise)
•  Russie KRAS (КОНФЕДЕРАЦИЯ РЕВОЛЮЦИОННЫХ АНАРХО-СИНДИКАЛИСТОВ, Confédération révolutionnaire anarcho-syndicaliste)
•  Norvège NSF (Norsk Syndikalist Federation, Fédération syndicaliste norvégienne)
•  Nigeria Awareness League
•  Allemagne FAU (Freie Arbeiterinnen- und Arbeiter Union, Union des travailleuses et travailleurs libres)

Organisations associées et connexes

•  Colombie Amigos de la AIT
•  Australie ASF (Anarchosyndicalist Federation)
•  Chili Germinal
•  Allemagne anarchosyndikalismus/Educat

Liens connexes

• Fédéralisme intégral

Liens externes

• Site officiel de l'Association internationale des travailleurs telle qu'elle a été recrée en 1922 à Berlin, liste de liens et contacts
• La CNT espagnole
• La CNT française, section française de l'AIT
• La Naissance de l’Association internationale des travailleurs de Berlin (du syndicalisme révolutionnaire à l’anarchosyndicalisme, d’Arthur Lehning)
• DE LA PREMIERE INTERNATIONALE A L’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS
• Anarchosyndikalismus.org

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