Rue du Faubourg-Saint-Honoré

Rue du Faubourg-Saint-Honoré
8e arrt
Rue du
Faubourg-Saint-Honoré
Position sur la carte
Carte de Paris
Arrondissements 8e arrondissement
Quartiers Madeleine
Faubourg-du-Roule
Début 15-19, rue Royale
Fin 46, avenue de Wagram
2, place des Ternes
Longueur 2070 mètres
Largeur 14,50 mètres entre rue Royale et la rue La Boétie
13,80 mètres ensuite
Dénomination décret ministériel du 10 décembre 1847
Géocodification Ville de Paris : 3542
DGI : 3518
Nomenclature officielle
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Rue du Faubourg-Saint-Honoré

La rue du Faubourg-Saint-Honoré traverse le 8e arrondissement de Paris d'est en ouest. Elle commence rue Royale et se termine place des Ternes. Elle est longue de 2 070 mètres.

Il s'agit de l'une des plus luxueuses rues de Paris et du 8e arrondissement. On y trouve le palais de l'Élysée, résidence officielle du président de la République française, ainsi que des ambassades, des magasins de luxe et enfin des galeries d'art.

La partie située entre la rue La Boétie et la place des Ternes s'est appelée chaussée du Roule (1635), rue du Bas-Roule et rue du Haut-Roule et enfin rue du Faubourg-du-Roule.

Sommaire

Description

Dans la partie la plus à l'est de la rue, jusqu’à la place Beauvau (désignant l'hôtel homonyme qui abrite le ministère de l’Intérieur), on y trouve des enseignes prestigieuses de l'habillement, ainsi que d'autres bâtiments officiels se situant surtout sur le trottoir sud, en partie interdit aux piétons : il s'agit de la résidence de l'ambassadeur des États-Unis, de l'ambassade du Royaume-Uni et de la résidence de son ambassadeur, de la résidence de l'ambassadeur du Japon et surtout du palais de l'Élysée, résidence officielle du président de la République française.

Un peu plus à l'ouest se trouvent de nombreuses galeries d'art et marchands d'antiquités.

« Encore au début de ce siècle, écrit André de Fouquières en 1956, la différence entre le côté des numéros impairs et le côté des numéros pairs du faubourg était immédiatement perceptible. On trouvait, d'une part, une suite de façades aveugles, hauts murs masquant des demeures isolées par des cours et donnant sur jardins joignant les Champs-Élysées ; d'autre part, c'étaient des immeubles locatifs, où les fournisseurs des gens d'en face avaient choisi d'avoir boutique à proximité de leur clientèle. Cette division n'est plus guère sensible aujourd'hui parce que les grands hôtels patriciens ont changé de destination. La société qui devait attirer en cette voie parisienne une certaine forme de négoce a disparu, mais par un phénomène de persistance moins rare qu'on ne le supposerait, le commerce de luxe reste l'apanage du faubourg Saint-Honoré[1]. »

Histoire

Au Moyen Âge, la voie qui allait de l'église Saint-Honoré (édifice aujourd'hui disparu qui était situé entre les rues Croix-des-Petits-Champs et des Bons-Enfants) au pont du Roule s'appelait déjà rue du Faubourg-Saint-Honoré.

À partir de 1633, cette appellation est réservée à la rue située à l'Ouest de la nouvelle porte Saint-Honoré reconstruite en 1631[2] « à 400 toises de l'ancienne », à peu près au carrefour de la rue Royale et qui va jusqu'au faubourg du Roule après avoir traversé le grand égout, qui se situait approximativement au carrefour de la rue du Colisée. On parle alors de nouveau faubourg Saint-Honoré. Au-delà de celui-ci, au niveau du village du Roule (voir quartier du Faubourg-du-Roule), la voie devient chaussée du Roule.

Le quartier du faubourg Saint-Honoré se développe rapidement à partir de la fin du XVIIe siècle sous l'impulsion de riches financiers qui y font construire de magnifiques hôtels dont témoignent encore ceux qui ont été conservés entre la rue du Faubourg-Saint-Honoré et l'avenue Gabriel. Plusieurs phénomènes concourent à ce développement : la pression démographique au centre de Paris – la capitale dépasse 500 000 habitants dans la seconde moitié du XVIIIe siècle –, le déclin du quartier du Marais, l'installation du Régent au Palais-Royal de 1715 à 1723.

Les déclarations royales de 1724 et 1726 donnent un coup d'arrêt à la spéculation en interdisant de percer de nouvelles rues et de bâtir dans les faubourgs des maisons à porte cochère[3], mais les habitants du faubourg Saint-Honoré s'insurgent et réclament un traitement privilégié[4].

En 1733, la porte Saint-Honoré est supprimée et l'octroi est transféré au Roule. La limite d'interdiction de bâtir est reportée en 1740 jusqu'à la rue des Saussaies et, le 10 février 1765, jusqu'à la rue de Chaillot (actuelle rue de Berri). La création de la place Louis-XV (actuelle place de la Concorde) en 1757 relance la spéculation[5].

L'impératrice Eugénie, sans doute superstitieuse, fit supprimer le no 13 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, qui n'a jamais été rétabli depuis[6].

Bâtiments célèbres

Les premières maisons de la rue du Faubourg-Saint-Honoré ont été incendiées par les Communards en 1871, avec une partie de la rue Royale.

  • no 5 : « Au 5, là où sont aujourd'hui (1957) les devantures du couturier Henry-à-la-Pensée, il y avait déjà un magasin en 1831. C'était, à l'enseigne "Aux Montagnes Russes", une maison acquise par le fils d'un médecin d'Auteuil, Chardon-Lagache[7]. La femme d'un pair de France qui fut ambassadeur auprès du Tsar, la baronne de Barante[8], introduisit son fournisseur auprès de la haute société de la Monarchie de Juillet et les Montagnes russes devinrent un magasin à la mode en une époque qui devait être décisive pour le destin du faubourg Saint-Honoré[9]. »
  • no 6 : Immeuble qui fut habité par l'écrivain Henri Monnier, créateur du personnage de Joseph Prudhomme.
  • no 14 : Immeuble construit à la fin du XVIIIe siècle, occupé entre 1811 et 1835 par la mairie de l'ancien Ier arrondissement. Salle des Fêtes au rez-de-chaussée.
  • no 21 et 23 : Immeubles de rapport construits en 1776 pour le fermier général Le Roy de Senneville.
  • no 22 : Jeanne Lanvin a installé sa maison de couture dans cet immeuble à la fin du XIXe siècle.
  • no 24 : Immeuble du XVIIIe siècle, très remanié, qui abrite la maison Hermès depuis 1879.
  • no 25 : Résidence parisienne des princes de Monaco jusqu'à ce que le prince Albert Ier la transfère dans l'hôtel de l'avenue Georges-Mandel[10].
  • no 27 : « En passant devant le 27, on ne soupçonne pas, de la rue, l'hôtel qui se cache au fond de la cour[11] ». À la fin du XIXe siècle, l'immeuble appartenait à l'agent de change Adolphe Abeille (1848- ) dont la maîtresse, Alphonsine Demay, habitait au 66 : « il était un épicurien convaincu. Il était riche ; mais il n'avait pas le souci du faste. Il dépensait sans compter, voilà tout. Il n'avait pas le goût du monde et il était dépourvu, à cet égard, d'ambitions. Il vivait entre Nice, Paris et Lamorlaye, près de Chantilly, où il surveillait ses écuries de course, car il aimait le cheval et l'atmosphère des hippodromes. [...] Faubourg Saint-Honoré, il disposait d'une charmante garçonnière, dont les fenêtres donnaient sur le jardin, vers l'avenue Gabriel. Mme Demay aidait le maître de maison à y recevoir des amis choisis. La chère était délicate et la cave était sans pareille[12]. »
  • no 29 : Hôtel de Rohan-Montbazon, construit en 1719 par Pierre Cailleteau dit Lassurance. Dénaturé au XIXe siècle. Un salon a conservé un décor Empire.
  • no 30 : Cité du Retiro.
Immeuble n°31, aujourd'hui (2011) ambassade du Japon.
N°39, entrée de l'hôtel de Charost.
  • no 39 : Hôtel de Charost, construit en 1720-1722 par Antoine Mazin pour Armand de Béthune, deuxième duc de Charost. En 1760, le comte de La Marck y fait réaliser un décor intérieur néoclassique par l'architecte Pierre Patte. D'importantes transformations sont effectuées pour Pauline Bonaparte, princesse Borghèse, propriétaire entre 1803 et 1815, notamment la construction d'une galerie en retour sur le jardin pour présenter les tableaux de la célèbre collection Borghèse et les décors intérieurs. Acquis en 1814, avec la totalité du mobilier à l'exception des tableaux, par le Royaume-Uni pour y installer son ambassade : l'ambassadeur Lord Granville fait construire une aile symétrique pour servir de salle de bal et relie les deux ailes par une galerie vitrée construite par Louis Visconti en 1825 (l'un des premiers exemples des jardins d'hiver qui se multiplieront sous le Second Empire) ; la chambre d'apparat est transformée en salle du Trône à l'occasion de la visite en France de la reine Victoria. Abrite aujourd'hui la résidence de l'ambassadeur de Grande-Bretagne. C'est dans cet hôtel que fut célébré en 1833 le mariage du compositeur Hector Berlioz avec la tragédienne Harriet Smithson[6].
  • no 41 : Hôtel de Pontalba, construit entre 1842 et 1855 par Louis Visconti pour la baronne Michaela de Pontalba sur l'emplacement de l'ancien hôtel d'Aguesseau, qu'elle avait acheté en 1836. Acquis en 1876 par le baron Edmond de Rothschild qui l'a fait presque entièrement reconstruire par son architecte Félix Langlais, qui n'a laissé intacts que le hall et le portail d'entrée, mais a respecté le plan en H de l'édifice. Le fronton de la façade sur jardin, orné d'une statue de Flore due au ciseau du sculpteur René Charpentier, provient de l'ancien hôtel du Maine, rue de Lille, que le baron de Pontalba avait acheté en 1838 et fait raser[14]. C'est Edmond de Rothschild qui a fait remonter à l'hôtel de Pontalba le cabinet de laques de Chine provenant du même hôtel du faubourg Saint-Germain[15]. L'hôtel de Pontalba fut acquis en 1948 par les États-Unis pour y loger des bureaux de son ambassade. Restauré entre 1966 et 1971, il abrite aujourd'hui la résidence de l'ambassadeur des États-Unis.
  • no 46 : C'est à cette adresse que l'antiquaire Nathan Wildenstein (1852-1934) installa sa galerie en 1890 avant de déménager en 1905 pour le 57 rue La Boétie. C'était en ces lieux, au 46 qu'en 1950 la Galerie des Beaux-Arts tenait le Salon de la Jeune Peinture
  • no 55 : Ancien hôtel d'Évreux, du nom de son premier propriétaire, Louis Henri de La Tour d'Auvergne, comte d'Évreux, le palais de l'Élysée est la résidence officielle du Président de la République et siège de la Présidence de la République.
  • no 68 : Le banquier Jules Ephrussi et son épouse, Fanny von Pfeiffer, ont habité dans cette maison avant 1886. La maison a ensuite été habitée par le banquier Louis Stern et son épouse née Ernesta Hierschel dont le salon était réputé l'un des plus brillants de Paris avant la Première Guerre mondiale.
  • no 73 : Hôtel Roederer composé d'un immeuble sur rue et d'un hôtel particulier sur cour du milieu du XVIIIe siècle ouvrant sur un grand jardin en fond de parcelle. L'immeuble a été occupé par le baron Antoine-Marie Roederer de 1834 à 1865 [16], et récemment par Christian Lacroix (de 2002 à 2010).
  • no 75 : Petit hôtel de la fin du XVIIIe siècle en fond de cour.
  • no 76 : L'immeuble de la Galerie Charpentier, célèbre galerie de peinture, abrite désormais la maison de ventes Sotheby's, à l'angle de la rue de Duras
  • no 85 : Hôtel de La Vaupalière, construit par Louis-Marie Colignon en 1768 sur un terrain lui appartenant et aussitôt loué au marquis de La Vaupalière. La façade sur jardin (visible depuis le 25 avenue Matignon) est caractéristique du style Louis XVI. L'hôtel a été occupé sous la Restauration par le comte Roederer, puis par le comte Molé qui fit remanier la façade sur cour. Il abrite aujourd'hui le siège de la société Axa qui y a fait installer des pastiches de décors anciens d'une grande somptuosité.
  • no 93 : C'est dans cet hôtel particulier que vivait l'animateur Thierry Ardisson. 93, faubourg Saint-Honoré était le titre d'une émission de télévision présentée d’octobre 2003 à juin 2007 par Thierry Ardisson depuis son domicile parisien, diffusée sur la chaîne Paris Première. Sous l’objectif des caméras, l’animateur reçoit à dîner artistes, hommes politiques et tous ceux qui faisaient l’actualité.
  • no 96 : Hôtel de Beauvau, construit en 1768 par Nicolas Le Camus de Mézières pour le prince Charles Juste de Beauvau-Craon. Confisqué sous la Révolution française, il passe entre diverses mains dont, en dernier lieu, celles de la comtesse Dupont de l'Étang, veuve du général Pierre Dupont de l'Étang. Lorsque celle-ci meurt en 1855, ses héritiers vendent l'hôtel au financier Ernest André qui le fait profondément transformer par Jean-Baptiste Pigny. L'hôtel est acquis en 1859 par l'État qui poursuit les travaux et y installe le ministère de l'Algérie et des Colonies puis, en 1860, le ministère de l'Intérieur.
  • no 101 : Maison de gastronomie Dalloyau
  • no 114 : Emplacement de la galerie d'art, ouverte par le photographe Eugène Druet en 1903. Il l'a déménagera en 1908 pour s'intaller au no 20 de la rue Royale.
  • no 112 : Hôtel Le Bristol.
  • no 118 : Hôtel de la fin du XVIIIe siècle.
  • no 120 : Hôtel de Chastenaye, fin du XVIIIe siècle. À longtemps abrité la célèbre maison de couture Worth, le prestigieux Institut de beauté Harriet Hubbard Ayer et le salon d'Alexandre, le Coiffeur des Reines.
  • no 134 : Hôtel de style Empire construit pour le mathématicien Joseph-Louis Lagrange et acquis en 1846 par la famille du banquier Alexandre Aguado.
  • no 135 : Hôtel de Rigny, dit également Hôtel de Fels :
    • Le 14 août 1860, Auguste de Talhouët-Roy se rendit adjudicataire pour une somme de 1 865 305 francs des anciennes écuries du comte d'Artois, érigées sur une parcelle de 10 347 m² entre la rue du Faubourg-Saint-Honoré et la rue d'Artois. Les terrains furent aussitôt partagés entre quatre bénéficiaires. Le terrain correspondant au no 135, d'une superficie de 2 735 m² et d'une largeur de façade de 30 mètres, revint à la belle-mère du marquis de Talhouët, la comtesse de Rigny. Adèle Narcisse Defontaine (1803-1875) avait épousé en premières noces Florent François Daniel Honnorez (1780-1830), riche homme d'affaires belge, et en secondes noces l'amiral-comte de Rigny qui lui laissa une fille posthume, Amélie Gaultier de Rigny (1836-1868), par son mariage baronne de Verneaux. La comtesse de Rigny menait grand train entre son château de Ris à Ris-Orangis et l'hôtel particulier qu'elle fit bâtir Faubourg-Saint-Honoré. L'architecte n'en est pas connu, mais il faut sans doute le rechercher parmi ceux qui travaillaient ordinairement dans le cercle du marquis de Talhouët : on peut penser notamment à Clément Parent, qui construisit le château de Bonnelles pour le duc d'Uzès, oncle du marquis de Talhouët ; à son frère, Henri Parent, ou à son fils, Louis Parent, qui restaura le château du Lude pour les Talhouët-Roy[17]. Après la mort de la comtesse de Rigny, son hôtel passa à ses filles, la duchesse de Padoue[18] et la marquise de Talhouët-Roy. Mais la première mourut un an après sa mère, si bien que la marquise de Talhouët resta seule propriétaire. À sa mort, en 1892, elle transmit la demeure à sa fille Marie Adèle, marquise de Juigné qui, devenue veuve, la vendit le 13 septembre 1894 pour 1 880 000 francs à Jeanne Lebaudy (1865-1943), très riche héritière des Sucres Lebaudy, épouse d'Edmond Frisch (1858-1951), comte de Fels, prince de Heffingen. En 1919, ils firent aménager le vestibule et l'escalier d'honneur par l'architecte René Sergent. À la mort du comte de Fels en 1951, l'hôtel a été vendu par son héritière, la duchesse de La Rochefoucauld, à l'État du Canada, représenté par le général Georges Vanier, qui y a établi la résidence de son ambassadeur en France. Des travaux de décoration ont alors été effectués par les maisons Jansen et Carlhian.
    • L'hôtel, bâti en pierre de taille, est un pastiche du style des grandes demeures parisiennes de la fin du XVIIe siècle. Deux pavillons en rez-de-chaussée, couverts de combles à la Mansart, encadrent les deux grilles d'entrée sur la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Le principal corps de logis est construit entre cour et jardin. La façade sur la cour d'honneur est cantonnée de deux pavillons dont celui de gauche renferme l'escalier principal. Le rez-de-chaussée surélevé est percé de fenêtres rectangulaires ornées d'agrafes. Le premier étage est orné de pilastres d'ordre ionique entre lesquels s'ouvrent des baies rectangulaires ornées de mascarons alternativement féminins ou masculins. Au-dessus d'une corniche à modillons, le comble est percé de lucarnes flanquées de volutes et sommées de frontons arrondis. L'élévation sur le jardin est similaire avec pour principale variante un grand balcon bordé d'une balustrade en fer forgé et soutenu par quatre consoles qui se développe le long des trois fenêtres centrales. Le jardin, qui va jusqu'à la rue d'Artois, était originellement traité à l'anglaise. La demeure était complétée par un bâtiment de communs comprenant notamment une remise pour quatre voitures et une écurie pouvant recevoir cinq chevaux, qui fut démolie en 1895.
    • Au rez-de-chaussée sur le jardin, un grand salon aux boiseries blanc et or de style Louis XV provient de l'hôtel Dupille, 71 rue de Turenne[19]. Les dessus de portes représentant les arts libéraux sont attribués à l'un des Van Loo. Dans la salle à manger, les lambris sont copiés d'après le grand salon de la maison du financier Nicolas Beaujon à Issy.
  • no 137 : Hôtel Schneider dit également Hôtel de Talhouet-Roy : Hôtel particulier de 3 450 m² construit pour Henri Schneider (1840-1898), de la célèbre dynastie de maîtres de forges. Abrite la société de production du cinéaste Luc Besson, EuropaCorp qui sous-loue le rez-de-chaussée au restaurant Apicius (chef de cuisine : Jean-Pierre Vigato).
  • no 154 : Église Saint-Philippe-du-Roule construite de 1772 à 1784 par l'architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin (1739-1811).
  • no 183-189 : Série de petits immeubles du XVIIIe siècle rappelant l'ancien village du Roule.
  • no 208 : Hospice et maison d'éducation construits en 1784 par Nicolas-Claude Girardin pour le financier Nicolas Beaujon. Dirigée par les sœurs de la Charité, il s'agissait à l'origine d'une institution destinée à recevoir 24 orphelins pauvres de la paroisse, mais dès 1795, elle accueille des malades et devient au début du XIXe siècle un hôpital dépendant de l'Assistance publique. Ce dernier est transféré dans de nouveaux bâtiments à Clichy-sur-Seine en 1935 en conservant le nom d'hôpital Beaujon tandis que le bâtiment du Faubourg-Saint-Honoré est transformé en commissariat de police. Aujourd'hui, le bâtiment abrite également diverses activités culturelles de la mairie du 8e arrondissement. D'un néoclassicisme austère, l'ensemble comprenait à l'origine quatre corps de bâtiments à trois niveaux autour d'une cour à laquelle on accédait par un portique voûté fermé par une grille[20],[21].
  • no 217 : À cette adresse, Eileen Gray ouvrit en 1922 la galerie Jean Dessert dont le nom faisait référence à un propriétaire fictif et à un voyage dans le désert.
  • no 222 : Derrière l'immeuble sur la rue, se trouve le couvent des Dominicains et l'église de l'Annonciation, de style néo-byzantin, fondés en 1874. Le couvent[22] comporte un hôtel particulier du XIXe siècle, un cloître de 1925 et un espace contemporain construit en 2008 par l'architecte Jean-Marie Duthilleul.
  • no 233bis : Immeuble d'ateliers d'artistes où le statuaire Denys Puech (1854-1942) eut son atelier[23].
  • no 240 : Gustave Flaubert a vécu à cette adresse de 1875 à sa mort en 1880.
  • no 252 : Salle Pleyel.

Bâtiments détruits

L'hôtel de Brunoy, vu depuis les Champs-Élysées. Dessin de Jean-Baptiste Lallemand.
  • no 43 à 53 : L'îlot situé entre le no 43 et la rue de l'Élysée fut loti dans le cadre d'une spéculation immobilière réalisée dans le troisième quart du XVIIIe siècle par le financier Étienne-Michel Bouret (1708-1777). Il abrita six hôtels particuliers. L'un (hôtel de Brunoy), fut bâti par Étienne-Louis Boullée ; la construction des cinq autres fit intervenir, parfois successivement, et dans des proportions qui ne sont pas faciles à déterminer, Mathurin Cherpitel, Guillaume-Martin Couture et Jean-Baptiste Louis Élisabeth Le Boursier. Bouret avait acquis des héritiers de Julien de La Faye en plusieurs transactions, entre 1767 et 1769, de vastes terrains qui s'étendaient entre la rue du Faubourg-Saint-Honoré au nord, l'avenue des Champs-Élysées au sud, le Palais de l'Élysée à l'ouest et ce qui est aujourd'hui l'hôtel de Pontalba, et qui était alors l'hôtel de Poyanne, à l'est :
    • Un premier terrain, correspondant à un lot adjugé à Julien de la Faye sur le Sr Le Bouteux par sentence du 6 juin 1696, et correspondant aux actuels nos 43 à 47, fut partagé en trois lots sur lesquels se construisirent trois hôtels :
      • no 43 : Hôtel Bouret puis d'Andlau (ancien no 16) : C'est dans cet hôtel que Bouret se suicida en s'empoisonnant à l'arsenic en 1777. Après sa mort, l'hôtel fut acheté le 20 mai 1779 par le comte et la comtesse d'Andlau. Le comte d'Andlau y fit placer des panneaux peints par Jean-Baptiste Oudry pour le château de Voré.
      • no 45 : Hôtel de Brunoy (ancien no 16bis) : Hôtel édifié en cœur d'îlot sur une parcelle donnant sur les Champs-Élysées, accessible par un passage s'ouvrant au no 45 entre les hôtels d'Andlau et de Sabran, vendue en 1774 par Bouret à la commanditaire, Jeanne Françoise Émilie de Pérusse des Cars (v. 1745-1823)[24], marquise de Brunoy. Construit entre 1775 et 1779 par l'architecte Étienne-Louis Boullée, l'hôtel de Brunoy, souvent appelé le « temple de Flore », fut considéré par les contemporains comme le chef-d'œuvre de l'architecte. Il a été détruit en 1930.
      • no 47 : Hôtel de Sabran (ancien no 17), contigu à l'hôtel d'Andlau et achevé par Mathurin Cherpitel dans les années 1770 à partir d'un hôtel vendu inachevé par le financier Bouret. Il tient son nom de sa propriétaire, Françoise Éléonore de Jean de Mandeville (1750-1827), comtesse de Sabran-Grammont par son mariage avec le comte Elzéar Joseph de Sabran-Grammont, lieutenant général des armées navales, plus âgé qu'elle d'un demi-siècle et qui la laissa veuve à 25 ans avec deux enfants : Elzéar (1774-1846) et Delphine (1771-1826), future marquise de Custine et maîtresse de François-René de Chateaubriand.
    • Un second îlot, correspondant aux actuels nos 49 à 53, qui comprenait, lorsque Bouret en fit l'acquisition, un seul hôtel édifié du côté du Palais de l'Élysée, fut également partagé en trois lots selon le même principe (deux hôtels sur la rue et un troisième en cœur d'îlot) :
      • no 49 (ancien no 18) : Ancien hôtel de Villemorien. Sa construction fut sans doute confiée par Bouret à Le Boursier. Elle était en cours en 1772. Avec l'hôtel du no 20, avec lequel il communiquait par un passage souterrain permettant d'avoir en commun certains services[25], il fut vendu par le promoteur à son gendre, Philippe Charles Legendre de Villemorien (1717-1789), fermier général, le 18 avril 1773. Celui-ci ne l'occupa jamais mais loua le bâtiment sur rue[26] puis en vendit l'usufruit le 5 juillet 1786 à Charlotte Oré, veuve du comte de Vassy[27]. Le 2 janvier 1793, alors veuve en secondes noces de Louis Charles Joseph Le Tonnelier de Breteuil, elle céda son usufruit à Henry Gédéon Ignace de Paulian, député de Saint-Domingue. La maison était alors louée, depuis 1792, à Mme de La Tour du Pin, veuve de François David Bollioud de Saint-Julien, ancien receveur du clergé de France. À la mort de Mme de Breteuil le 8 mars 1808, l'usufruit s'éteignit et l'intégralité de la propriété se trouva réunie entre les mains de la vicomtesse de Bérenger (V. ci-dessous le no 20). Son fils, Antoine Raymond de Bérenger, la vendit le 10 octobre 1821 à Maria Assunta Leonida Butini, veuve d'Edmond, comte de Bourke, ministre plénipotentiaire du roi du Danemark. L'hôtel était alors loué depuis 1816 au maréchal Marmont, duc de Raguse. Après la mort de la comtesse de Bourke en 1845, son fils vendit la maison en 1847 au duc de Galliéra, important spéculateur immobilier dans le quartier, qui la revendit rapidement à Charles Tavernier, qui y vécut jusqu'en 1851. L'hôtel fut alors acquis par Émile Pereire, le 7 avril 1860, qui le fit démolir pour construire l'immeuble de rapport qui fait l'angle de la rue de l'Élysée.
      • no 51 (ancien no 19) : L'ancien hôtel de Vergès, puis hôtel de Saxe, puis hôtel Sebastiani se situait à l'emplacement où a été ouverte la rue de l'Élysée. Sur le Faubourg Saint-Honoré, une porte cochère cintrée flanquée de deux colonnes d'ordre dorique et surmontée d'un entablement s'ouvrait entre les deux hôtels de Villemorien. Derrière la porte cochère, une allée d'une soixantaine de mètres de longueur menait à l'hôtel particulier élevé au fond d'une vaste cour et dont le jardin, sur l'arrière, s'étendait jusqu'à l'avenue Gabriel où il donnait par une double grille. Cet hôtel appartenait au maréchal Horace Sébastiani (1771-1851), fidèle de Louis-Philippe Ier et plusieurs fois ministre. Il fut le théâtre, le 17 août 1847, d'un des principaux scandales de la monarchie de Juillet : l'assassinat par le duc de Praslin de sa femme, Fanny, fille du maréchal.
      • no 53 (ancien no 20) : Un second hôtel de Villemorien, ultérieurement de Castellane, a été détruit et incorporé dans le Palais de l'Élysée lors de la construction de la cour de service orientale et des bâtiments qui l'entourent, au XIXe siècle. Lorsque Bouret fit l'acquisition des terrains, cet emplacement comportait déjà un hôtel que le financier avait commencé par donner à bail à vie, le 11 mars 1771, à Charles-Maurice de Monaco (1727-1798), comte de Valentinois. Le projet était alors de transformer une partie du bâtiment sur rue pour y créer un bel appartement comprenant un beau salon créé en étendant le bâtiment du côté du passage du futur hôtel de Vergès, une vaste bibliothèque, un cabinet des médailles, d'utiliser une aile édifiée en retour à droite sur la cour et de bâtir au fond de celle-ci un petit corps de logis neuf entre cour et jardin comprenant au premier étage antichambre, salon et chambre à coucher. Mais ce projet ne fut pas mis à exécution et le comte de Valentinois continua d'habiter le faubourg Saint-Germain[28]. Le bail à vie qui lui avait été consenti fut annulé le 30 mars 1773. Bouret décida alors de vendre les hôtels des nos 18 et 20 à son gendre, Philippe Charles Legendre de Villemorien. Ce dernier habita l'hôtel du no 20, légèrement plus spacieux que l'autre, et qui bénéficiait d'un accès aux jardins des Champs-Élysées grâce à un étroit passage, créé le long du mur d'enceinte du Palais de l'Élysée, simple chemin herbeux de deux mètres de large reliant le Faubourg à l'avenue Gabriel, qui était loué, en 1847, à la femme Poiriot, marchande de lait de chèvre, qui y faisait paître ses animaux. Au débouché de ce passage fut aménagé un petit pavillon du café bénéficiant d'une vue imprenable et qui devint, après la démolition de l'hôtel, un café de l'avenue Gabriel. Lors de la vente le 18 avril 1773, l'hôtel du no 20, sans doute commencé par Le Boursier, n'était pas encore achevé, les glaces et les boiseries devaient encore être posées. Les aménagements furent sans doute terminés sous la direction de l'architecte Guillaume-Martin Couture, dont le frère, Joseph-Abel, avait travaillé pour Legendre de Villemorien dans son château de Valençay. Après la mort de Legendre de Villlemorien, sa veuve se remaria avec le baron Grimaldi et quitta l'hôtel. Sa fille, la vicomtesse de Bérenger, qui occupait déjà avec son mari l'appartement du second étage, hérita de l'hôtel tandis que son frère recevait le château de Valençay. Elle quitta le faubourg Saint-Honoré et loua l'appartement principal, le 3 juin 1806, au général de Gouvion-Saint-Cyr. À la mort de la vicomtesse de Bérenger, en 1818, la propriété revint à son fils aîné, Antoine Raymond de Bérenger, pair de France, qui la vendit le 14 février 1839 à la maréchale de Castellane née Greffulhe, qui y demeura jusqu'à sa mort en 1847 et transmit ensuite l'hôtel à l'une de ses filles, épouse du comte Maximilien de Hatzfeld, ministre de Prusse à Paris. En exécution d'une loi du 9 juillet 1852, l'hôtel fut acquis par l'État pour agrandir le palais de l'Élysée. Après avoir reçu quelques transformations, il fut démoli en 1854. Certains éléments de décor furent alors remployés au Palais de l'Élysée tandis que six toiles peintes commandées en 1774 à Jean-Pierre Houël étaient envoyées au musée du Louvre[29].
  • no 89-91 : Immeuble moderne édifié à l'emplacement de deux hôtels. L'un, du XVIIIe siècle (Hôtel de Coigny), avait été profondément remanié au XIXe siècle (no 89) ; l'autre, entièrement reconstruit en 1864 (no 91).
  • no 107 : L'hôtel particulier de style Louis XVI qui abritait la maison de couture de Paul Poiret a été détruit et remplacé par un immeuble moderne. Le jardin de l'hôtel touchait à l'avenue d'Antin sur laquelle il était fermé par une grille.
  • no 113 : Emplacement de la maison où est mort, le 30 octobre 1802, Charles Alexandre de Calonne.
  • no 139-141 : Emplacement des magnifiques écuries que le comte d'Artois avait fait construire par son architecte François-Joseph Bélanger sur les terrains de l'ancienne pépinière royale. Démolies à la fin du XIXe siècle.
  • no 170 : Hôtel de Saint-Priest.
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Habitants célèbres

Notes et références

  1. Fouquières, Op. cit., p. 12-13
  2. Sabine Drilhon-Codet, « Saint-Philippe-du-Roule », art. cit., p. 328
  3. E.-T. Lemaire, « Le développement du faubourg Saint-Honoré au XVIIIe siècle », dans Bulletin de la Société historique de Paris et de l'Ile-de-France, 1957-1959 
  4. Arch. nat., K 982
  5. Sabine Drilhon-Codet, art. cit., p. 328
  6. a et b Source : [Collectif], Paris, Guides vert Michelin, 2007, p. 273
  7. Pierre-Alfred Chardon dit Chardon-Lagache (1809-1893) amassa une grande fortune qui lui permit de fonder une maison de retraite à Auteuil.
  8. née Césarine d'Houdetot (1794-1877), femme de Prosper de Barante, ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg en 1835
  9. Fouquières, Op. cit., p. 13
  10. Fouquières, Op. cit., p. 22
  11. Fouquières, Op. cit., p. 24
  12. Fouquières, Op. cit., p. 24-25
  13. Source : Alexandre Gady, Les hôtels particuliers de Paris, Paris, Parigramme, 2008, p. 251
  14. Source : Alexandre Gady, Op. cit., p. 251
  15. Source : Alexandre Gady, Op. cit., p. 252
  16. Rue du Faubourg Saint-Honoré, ANDIA(Béatrice de) et FERNANDÈS (Dominique). Édition de la Délégation artistique de la ville de Paris, 1994.
  17. Gérard Rousset-Charny, in : Rue du Faubourg-Saint-Honoré, coll. Paris et son patrimoine, Paris, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, 1994, p. 343
  18. femme de Louis Arrighi de Casanova, 2e duc de Padoue
  19. Source : Alexandre Gady, Op. cit., p. 274
  20. PAPHE : Paris, ancien hospice Beaujon
  21. Hospice Beaujon (1784)
  22. Site
  23. André de Fouquières, Mon Paris et mes Parisiens. Vol. 1, Paris, Pierre Horay, 1953, p. 279-280
  24. V. Maison de Pérusse des Cars
  25. passage bouché avant 1821 et transformé en caves
  26. Watin fils, dans l’État actuel de Paris, ou le Provincial à Paris (1788), mentionne Le Camus de Neuville et le fermier général François-Jules Duvaucel
  27. Arch. nat., MCN, CXIII, 568, 5 juillet 1786
  28. Il louait une maison aux Incurables de la rue du Bac. Sa belle-sœur, la princesse de Monaco, qui vivait alors à l'hôtel de Lassay avec le prince de Condé, lui offrit le 27 septembre 1773 d'emménager dans son hôtel de la rue Saint-Dominique.
  29. inv. MI265 à MI270 : deux grandes toiles d'un format presque carré qui avaient été placées au fond de la pièce, face aux fenêtres, et quatre autres plus étroites en hauteur de part et d'autre des trumeaux de glace
  30. Fouquières, Op. cit., p. 16-18
  31. Jean La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris : contenant les noms anciens et nouveaux des rues, ruelles, culs-de-sac, passages, places, quais, ports, ponts, avenues, boulevarts, etc., et la désignation des arrondissemens dans lesquels ils sont situés; accompagné d'un ..., 1812, 489 p. [lire en ligne (page consultée le 3 octobre 2009)] 

Voir aussi

Sources

  • André de Fouquières, Mon Paris et mes Parisiens. IV. Le Faubourg Saint-Honoré, Paris, Pierre Horay, 1956
  • Béatrice de Andia (dir.) et Dominique Fernandès (dir.), Rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris, 1994, 430 p. (ISBN 2-905-118-49-0), chap. 154 

Liens externes

Bibliographie

  • Béatrice de Andia, La rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris, 1994, 430 pages.

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