Rue du bac

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VIIe arrt.
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Rue du Bac
Arrondissement(s) 7e
Quartier(s)
Début Quai Voltaire
Fin rue de Sèvres
Longueur 1150 m

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La rue du Bac est une rue de Paris située dans le 7e arrondissement. Longue de 1 150 mètres, elle part des quais Voltaire et Anatole-France et se termine rue de Sèvres.

Rue du Bac est également le nom d'une station de Métro, dont la sortie est située sur le Boulevard Raspail (ligne 12), au débouché de la rue du Bac.

Sommaire

Histoire

Elle doit son nom au bac établi vers 1550 sur l'actuel quai Voltaire et qui servait au XVIe siècle au transport des blocs de pierre destinés à la construction du palais des Tuileries, en traversant la Seine à l'emplacement de l'actuel Pont Royal. Celui-ci a été construit sous Louis XIV à l'emplacement du pont rouge, édifié en 1632 par le financier Barbier.

Primitivement, la rue fut appelée grand chemin du Bac, puis ruelle du Bac et grande rue du Bac.

Bâtiments remarquables

  • no 1 : Immeuble construit par Auguste Rolin et C. La Horgue en 1882-1883.
  • n°s 2-4 : Caisse des dépôts et consignations. V. quai Anatole-France.
  • no 40 : Le portail de cet immeuble ouvre sur un passage perpendiculaire à la rue du Bac. En fond de parcelle : Hôtel Le Play, fin du XIXe siècle (propriété de l'État) ; dans le passage : Hôtel Cochin (Charles de Montalembert y a vécu).
  • no 42 : Une très jolie cour, que l'on peut admirer de la galerie Maeght, située au rez-de-chaussée de l'immeuble, et un immeuble que Chateaubriand appréciait particulièrement.
  • no 44 : En 1932, André Malraux y a composé une partie de La Condition humaine (prix Goncourt 1933 ; plaque). Le sculpteur américain Jo Davidson y a loué un appartement meublé[1]. Maurice Couve de Murville y a habité.
  • no 46 : Le portail, dont les vantaux sculptés par Michel Varin représentent la Prudence et la Loi, est un témoignage des transformations réalisées pour Samuel-Jacques Bernard (1686-1753), comte de Coubert, fils du célèbre financier Samuel Bernard, dans un hôtel édifié en 1697-1699 pour Jean-Baptiste Voille par un des Bruant. Ces transformations ont pris une grande ampleur à partir de 1739. D'abord confiées à Louis Fourcroy (†1735), qui construit en 1730 le bâtiment sur rue, elles ont probablement été conduites, dans un second temps, par François Debias-Aubry. Le décor intérieur, qui comprenait de somptueuses boiseries ornées de peintures de Carle Van Loo, Jean-Baptiste Oudry, Jean Restout, a été dispersé à la fin du XIXe siècle. Des éléments ont été remontés au musée Jacquemart-André, à l'hôtel de Pontalba (41 rue du Faubourg-Saint-Honoré) et au château de Vaux-le-Pénil.
  • no 70 : Immeuble des années 1830-1840.
  • n°s 83-85 : Ancien monastère de l'Immaculée Conception ou des Récollettes, créé en 1637. Il occupait également l'emplacement des n°s 87 et 89 et de la rue de Grenelle, sur laquelle s'étendait le jardin.
  • no 97 : Hôtel de Ségur (dit aussi de Salm-Dyck) : Hôtel construit en 1722 pour Pierre Henry Lemaître (par ailleurs propriétaire du château du Marais), peut-être par François Debias-Aubry. Le décor intérieur date en partie de cette époque. Dès 1726, l'hôtel est cédé à la maréchale-duchesse de Gramont, née Marie-Christine de Noailles (1672-1748), qui y marie sa fille avec le duc de Ruffec, fils aîné de Saint-Simon. Au moment de la Révolution, il appartient au vicomte de Ségur. L'hôtel est occupé de 1786 à 1798 (avec des intermittences entre 1792 et 1795 puis à nouveau en 1796) par Madame de Staël. En 1809, il est acquis par le comte Joseph de Salm-Reifferscheidt-Dyck (fait prince de Salm en 1816) qui fait décorer l'appartement du premier étage (antichambre, salon, bibliothèque) en style Empire (v. 1810) par l'architecte Antoine Vaudoyer et le peintre Jean-Jacques Lagrenée (ensemble conservé et classé parmi les monuments historiques). La comtesse de Salm-Dyck, née Constance de Théis, y tient un célèbre salon littéraire.
  • no 101 : Hôtel de La Feuillade.
  • no 102 : Hôtel de Sainte-Aldegonde : Hôtel de la première moitié du XVIIIe siècle.
  • no 108 : L'écrivain et ancien diplomate Romain Gary s'y est donné la mort le 2 décembre 1980.
  • no 110 : En fond de cour, atelier et habitation construits en 1812 pour lui-même par Louis-Pierre Baltard, père de l'architecte Victor Baltard.
  • n°s 118-120 : Deux hôtels jumelés dont les cours sont séparées par un mur mitoyen, construits en 1713-1715 par Claude Nicolas Lepas-Dubuisson pour la société des Missions étrangères de Paris. L'hôtel du no 120 est connu sous le nom d’hôtel de Clermont-Tonnerre, du nom du locataire à la fin du XVIIIe siècle. François-René de Chateaubriand s'y est installé en 1838 et y est mort en juillet 1848. Les portails, qui représentent les quatre parties du monde sur lesquelles s'exerce l'apostolat des Missions étrangères, sont d'une qualité exceptionnelle : ils sont dus probablement à l'ornementiste Jean-Baptiste Tureau dit Toro pour la sculpture sur pierre des tympans et au sculpteur Louis Dupin, qui a également exécuté une partie du décor intérieur, pour les vantaux des portes.
  • no 128 : Missions étrangères de Paris : La chapelle a été construite entre 1683 et 1689 par le maître maçon Lepas-Dubuisson (père de l'architecte des n°s 118-120). Le Grand logis, bâti sur l'arrière, date de 1732.
  • n°s 136-140 : Anciens bâtiments constituant la Maison des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul.

Bâtiments détruits

  • no 84 : Ancienne entrée sur le jardin de l’Hôtel de Galliffet, dont l'entrée principale est 73 rue de Grenelle. Marquée par un porche monumental, elle a été supprimée en 1837.
  • no 86 : Emplacement de l'ancien Hôtel Dillon.

Références

Notes

  1. Jo Davidson, Between Sittings, Reed Books, 2007, chapitre 27, p. 151 (ISBN 1406754641)

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

  • Bruno Pons et Anne Forray-Carlier (dir.), La rue du Bac, Paris, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, 1991 – ISBN 2905118334
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