République des conseils de Bavière

République des conseils de Bavière

République des conseils de Bavière
Bayerische Räterepublik de

Avril – mai 1919

Drapeau

Drapeau

Informations générales
Statut République des Conseils
Capitale Munich
Langue Allemand
Histoire et évènements
7 avril 1919 Création
2 mai 1919 Dissolution

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La république des conseils de Bavière (Bayerische Räterepublik) ou de Munich (Münchner Räterepublik) fut une tentative de transformer la République de Bavière proclamée en novembre 1918 en un État socialiste sous la forme d’une démocratie de conseils suite à l'assassinat du ministre-président Kurt Eisner le 21 février 1919. Elle dura du 7 avril au 2 mai 1919.

Elle correspond à une deuxième phase de la révolution de Novembre, qui avait vu la chute de tous les monarques d’Allemagne l’année précédente. Par la primauté donnée aux conseils ouvriers, la République des conseils de Bavière s’inspirait du mouvement des soviets au cours de la Révolution russe, et des idées et actions des dirigeants spartakistes du Parti communiste d'Allemagne (KPD), Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg.

Cette république des conseils est une conséquence, un élément relativement indépendant de la révolution de Novembre qui a secoué l'ensemble de l'Allemagne.

Après la révolution de Novembre, des combats dignes d'une guerre civile entre les partisans d'une république parlementaire et ceux d'une république des conseils ont eu lieu jusqu'à l'été 1919 et la proclamation de la république de Weimar, donnant à l'Allemagne un structure parlementaire multiple au niveau fédéral et régional. En Bavière, la répression de l'armée et des Corps francs de la contre-révolution fut brutale, aboutissant à un État brutal. Les principaux dirigeants furent fusillés.

Sommaire

Courte description

À la fin de la Première Guerre mondiale, lorsque la défaite de l'Allemagne s'est faite plus précise à partir de 1918 et de la pénurie conséquente, la poussée révolutionnaire aboutissant à la révolution de Novembre a eu lieu. La révolution a commencé par une mutinerie au port de Kiel avant de s'étendre à tout le pays, atteignant Munich, la capitale de Bavière - avant la capitale Berlin.

Timbre de la république de Bavière – avec le tampon "Volksstaat Bayern - État populaire de Bavière" – après la chute du roi Louis III représenté dessus.

Louis III, roi de Bavière, fut le premier roi allemand à abdiquer le 7 novembre 1918. Cela mettait fin au règne pluriséculaire des Wittelsbach en Bavière. Kurt Eisner, du Parti social-démocrate indépendant (USPD) proclame la République et est élu président du conseil par les conseils d'ouvriers et de soldats.

Après l'adoption du suffrage universel, des élections au parlement de Bavière ont eu lieu le 12 janvier 1919, perdues pas l'USPD.

Après l'assassinat d'Eisner par Anton Graf von Arco auf Valley peu avant qu'il ne remette sa démission, la réunion du parlement fut tumultueuse avec deux morts supplémentaires. Un gouvernement provisoire prit forme sous la forme d'un « conseil central de la république de Bavière », dirigé par Ernst Niekisch (SPD, plus tard USPD). Le conflit pour le pouvoir entre partisans de la république des conseils et ceux du pluralisme parlementaire devint plus violent.

Le 17 mars, Johannes Hoffmann (SPD), partisan du pluralisme parlementaire, a été élu président par le parlement de Bavière. Contre ce gouvernement a eu lieu le 7 avril la proclamation de la république des conseils, qui se divise en 2 parties : la première était gouvernée essentiellement par des intellectuels pacifistes et anarchistes, la seconde par des membres du parti communiste allemand (KPD).

À partir de la mi-avril, le gouvernement Hoffmann réfugié à Bamberg a appelé à l'aide les Corps francs, aussi appelés "gardes blancs", qui ont repris Munich aux défenseurs de la république des conseils avec l'aide de troupes fédérales dépêchées par Berlin le 2 mai 1919. Des actes de cruauté furent commis durant les combats par les deux camps, aboutissant à la mort de centaines de personnes, pour l'essentiel victimes des corps francs.

Certaines évolutions au cours de la révolution, par exemple les manœuvres du SPD avec la reprise d'éléments réactionnaires et anti-républicains ou leur alliance avec les paramilitaires pour écraser la révolution, ont favorisé le national-socialisme en Bavière. Dans les années 1920, la Bavière est devenu la « cellule ordonnée » de l'Allemagne. C'est là qu'a commencé la carrière politique d'Adolf Hitler, qui tente en 1923 un putsch avec certains de ses partisans, sans succès.

Chronologie

1918

  • 29 octobre – 3 novembre : mutinerie des marins de la flotte impériale à Kiel et son extension rapide à la ville de Kiel et au reste de l'Allemagne (révolution de novembre).
  • 7/8 novembre : la révolution atteint Munich. Le roi Louis III de Bavière quitte la Bavière, ayant refusé d'abdiquer, contrairement à la demande des membres du Conseil de Munich. Kurt Eisner (USPD) proclame à la brasserie Mathäser la république en Bavière. Les conseils d'ouvriers et de soldats l'élisent président du conseil de Bavière.
  • 9 novembre : à Berlin, Philipp Schneidermann proclame une « république allemande » (parlementaire), peut avant que Karl Liebknecht appelle à une « république socialiste » pour toute l'Allemagne, après l'abdication de Guillaume II.
  • 11 novembre : les alliés et l'Allemagne signent l'armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale.
  • 12 novembre : le roi de Bavière appelle les fonctionnaires à la fidélité dans la déclaration Anifer, après son refus d'abdiquer[1].

1919

Les événements en Bavière, en particulier à Munich
  • 5 janvier : Le cabinet de Kurt Eisner vote une "constitution provisoire de l'État libre de Bavière".
  • 7 janvier : environ 4 000 Etwa, ouvriers de l'armement au chômage, manifestent sur la Theresienwiese pour de meilleures indemnités de chômage. La garde tire sur la foule.
  • 11 janvier : dans la nuit, après une fusillade les opposant à des militaires, des militant d'extrême gauche incluant plusieurs dirigeants dont Eugen Leviné et Erich Mühsam sont arrêtés. Des manifestations forceront leur libération. La fusillade fera six morts.
  • 12 janvier : élections au parlement régional, boycottées par le KPD et les anarchistes. l'USPD, majoritairement favorable à la république des conseils, n'obtient que 2,5% des voix, loin derrière le SPD, le BVP, le DVP/DDP et le BB.
  • 16 février : démonstration massive sur la Theresienwiese, revendiquant une république des conseils
  • 21 février et jours suivants : Eisner est, peu avant sa démission prévue, assassiné en se rendant au parlement de Bavière par Anton Graf von Arco auf Valley un militant d'extrême droite populiste. En conséquence, la séance du Landtag est tumultueuse, on en vient aux mains et 2 personnes de plus sont tuées dans le parlement. Par la suite se constitue un gouvernement provisoire, le "conseil central de la république de Bavière" dirigé par Ernst Niekisch (SPD). La grève générale est appelée et Munich se trouve en état de siège.
  • 4 mars : le congrès des conseils reconnait la coalition entre le SPD, l'USPD, la ligue paysanne (auparavant convertie au libéralisme) ajourne la session du parlement et les élections du conseil
  • 17 mars : Johannes Hoffmann (SPD) est élu président par le parlement de Bavière. Les oppositions entre "république des conseils ou parlementarisme" se renforcent.
  • 21/22 mars : la nouvelle de la création de la république des conseils de Hongrie dirigée par Béla Kun redonne de la puissance au courant favorable à la république des conseils en Bavière.
Eugen Leviné, activiste communiste, prend la tête de l’exécutif le 13 avril 1919.
La république des conseils de Bavière en elle-même
  • 7 avril : le conseil central et le conseil révolutionnaire des travailleurs proclament la république des conseils.
  • du 7 au 13 avril : première phase de la république des conseils de Bavière, sous une direction dominée par des intellectuels de gauche et des anarchistes. Le cabinet d'Hoffmann fuit de Munich à Bamberg. L'USPD quitte la coalition.
  • 13 avril : des militaires tentent un putsch contre la république des conseils avec l'accord du gouvernement exilé à Bamberg avant d'être battus lors de combats de rue par les gardes rouges de Rudolf Egelhofer (KPD). Les communistes quittent alors le conseil central et reportent le gouvernement sur un nouveau conseil, dominé par Eugen Leviné et Max Levien. Gustav Landauer et Ernst Toller reconnaissent ce nouveau conseil et le rejoignent pour la seconde phase de la république des conseils. Les putschistes ont néanmoins enlevé des dirigeants de la première république (parmi lesquels Erich Mühsan).
  • 14 avril : annonce de l'incorporation des Corps francs contre la république des conseils par le gouvernement Hoffmann.
  • 15 avril : nouveau succès de la république des conseils contre la tentative par les corps francs d'encercler Munich.
  • 16 avril : après le report de son programme culturel, Gustav Landauer, résigné par les attentes du KPD, annonce son retrait de la politique de la république communiste des conseils. Le même jour, les membres de "l'armée rouge" sous le commandement de Ernst Tollers, combattent les corps francs à Dachau. 4 officiers des corps francs seront tués et 50 faits prisonniers. L'armée rouge perd 8 hommes.
  • 17 avril : le ministre fédéral de la guerre Gustav Noske envoie des troupes fédérales en renfort contre Munich
  • 26 avril : un commando de marins arrête plusieurs membres de la Société Thulé et d'autres personnes. Ernst Toller libère une partie des otages.
  • 27 avril : après une altercation entre les communistes autour d'Eugen Leviné et d'autres révolutionnaires de gauche autour d'Ernst Toller, entre autres sur la question de savoir si on devait discuter avec le gouvernement Hoffmann au vu de la situation désespérée, le comité dirigé par Leviné démissionne et Toller est provisoirement élu. Les discussions avec le gouvernement de Bamberg ne donnent rien, celui-ci exigeant la reddition sans conditions.
  • 28 avril : nouvelles élections du comité, auxquelles ni Toller ni les communistes ne participent.
  • 30 avril : au cours de combats dans les faubourgs de Munich, les corps francs massacreront les membres de "l'armée rouge" ainsi que des civils. En conséquence, les gardes rouges tuent dix otages, principalement des membres d'extrême droite de la Société Thulé.
  • 1er mai : les troupes gouvernementales et les corps francs atteignent Munich. Gustav Landauer sera arrêté par les corps francs et dans les jours suivants emprisonné à la prison de Munich-Stadelheim et assassiné.
  • 2/3 mai : les troupes fédérales et les corps francs prennent Munich et mettent fin à la république des conseils.
Conséquences postérieures
  • Mai/Juin : La plupart des leaders de la république des conseils de Munich sont condamnés en cour martiale pour haute trahison à de longues peines d'emprisonnement (Ernst Toller: 5 ans; Erich Mühsam: 15 ans) ou condamnés à mort (Eugen Leviné a été exécuté le 5 juin). Seul Max Levien réussit à prendre la fuite - il sera exécuté en 1937 au cours d'une purge stalinienne en Union soviétique. Plus de 2 000 membres réels ou présumés ont perdu la vie ou ont été condamnés à plusieurs années de prison. En revanche, Anton Graf von Arco auf Valley a été gracié, sa condamnation à mort pour le meurtre de Kurt Eisner a été convertie en une peine de prison, et il a été libéré en 1924.
  • 31 mai: reformation du gouvernement de coalition, toujours sous la présidence du ministre Johannes Hoffmann (SPD) - incluant maintenant le parti bourgeois-conservateur ou BVP
  • 14 août: signature de la constitution de Bamberg pour la Bavière, qui entre en vigueur le 15 septembre
  • 1er décembre: l'état de guerre sur Munich est levé.

Événements précédents

Jusqu'au début de la Première Guerre mondiale, la Bavière était une monarchie, qui disposait depuis 1819 d'un parlement aux pouvoirs restreints. La Bavière était alors relativement peu industrialisée et n'avait donc pas de masses importantes de prolétaires. Cela a en partie changé via l'implantation d'usines pendant la guerre.
Durant la guerre, le rationnement et les nombreux morts au front ont fait monter le mécontentement du peuple allemand à l'égard du gouvernement. Ni en Allemagne ni en Bavière ne venait la démocratisation désirée depuis longtemps. En septembre 1917, le SPD, qui condamnait les efforts révolutionnaires en Bavière, a déposé une motion au parlement de Bavière (motion Auer-Süssheim), incluant les principales revendications du SPD de Bavière, telles que : abolition des privilèges de la chambre haute du parlement régional ("chambre des conseils impériaux", à laquelle seuls les nobles pouvaient assister), abolition de la noblesse, un droit de vote universel, égal, direct et secret, plus de pouvoir au parlement régional ainsi que la séparation de l'Église et de l'État[2]. Cette motion a été rejetée par le Zentrum, la ligue des paysans et les libéraux.

Lors des grèves dans toute l'Allemagne en janvier 1918, un accord de paix et la démocratisation ont été revendiqués en Bavière et dans toute l'Allemagne. Après la répression de cette vague de grèves, Kurt Eisner a été arrêté pour avoir participé à leur organisation à Munich. Il a été libéré le 14 octobre 1918, lorsqu'il est choisi par l'USPD pour se présenter aux élections au Reichstag (parlement national). L'USPD a tranché en sa faveur, car le candidat du SPD Erhard Auer n'était pas 0 battre, ce qui permettait de reprocher au gouvernement d'avoir emprisonné un homme n'ayant jusqu'à présent commis aucun crime. Le gouvernement a décidé de le relâcher, considérant que l'USPD était plus simple à surveiller en la laissant dans un cadre démocratique[3].

À la fin de la guerre, le Kaiser ne contrôlait plus l'empire allemand qui était de facto dirigé par le haut commandement, notamment Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff, sous une forme de dictature militaire.

Pour une bonne partie de la population bavaroise, la politique de l'État prussien (Obrigkeitsstaat) était vue comme une cause importante de la guerre.

Il était reproché au roi Louis III de Bavière de n'être qu'un partisan du Kaiser. Déjà peu apprécié pour être passé de régent à roi illégitimement aux yeux du peuple en 1913, il perd les derniers restes d'autorité sur la Bavière après la reconnaissance de la défaite par le Commandement suprême de l'armée(OHL, Oberste Heeresleitung ).

L'OHL avait officiellement reconnu la défaite allemande à la Première Guerre mondiale en septembre 1918, bien que la situation était considérée comme désespérée en aout. Fin octobre, la flotte était malgré tout envoyée à une bataille décisive sans espoir. Les marins ont refusé d'aller à cette mission suicide si proche de l'armistice.

Le 29 octobre, la flotte royale se mutine à Wilhelmshaven (nord de l'Allemagne), et peu de temps après les marins de Kiel se révoltent ouvertement, et prennent le contrôle de la ville jusqu'au 3 novembre. Pendant la révolte, des conseils de soldats et d'ouvriers sont mis en place. Le succès des marins de Kiel s'étend rapidement à toute l'Allemagne et aboutit à la révolution de Novembre.

En Bavière, on tente une dernière fois de sauver la monarchie par une réforme constitutionnelle. Le gouvernement et le parlement s'accordent le 2 novembre 1918 pour un traité sur l'introduction du droit de vote proportionnel, une réforme de la première chambre du parlement régional et une révision du droit commun. Le 7 novembre, le gouvernement est réorganisé et pour la première fois partagé entre le centre, les démocrates et les sociaux-démocrates. Cet accord est ratifié le 6 novembre par la seconde chambre et devait être voté par la première chambre le 8 novembre par la première chambre. Mais cette réforme est arrivée trop tard. Elle sera noyée par l'accélération des évènements révolutionnaires.

les différents groupes politiques

Les trois principaux partis révolutionnaires, aussi bien en Bavière que dans le reste de l'Allemagne, étaient le MSPD (ou SPD), l'USPD et le bloc spartakiste, devenu le KPD à partir de début 1919. En Bavière, jouaient aussi un rôle important le bloc des paysans bavarois et, indépendants du paysage politique, une fraction d'intellectuels de gauche, en partie des écrivains anarchistes et autres créateurs culturels, qui auparavant défendaient une conception anti-autoritaire et non dogmatique du socialisme.

  • Le parti social-démocrate d'Allemagne (SPD, Sozialdemokratische Partei Deutschlands, qui forme par la suite le MSPD) était autrefois modéré. À l'échelle nationale, il avait pour objectif l'établissement d'une démocratie parlementaire. Ce parti ne voulait pas de révolution, mais des réformes, ses revendications principales se trouvant dans la motion Auer-Süssheim (voir plus haut). Dans le cadre d'une politique d'"union sacrée", il avait soutenu la guerre. Il a pris part au gouvernement révolutionnaire avec pour objectif de garder le contrôle et de guider la révolution sur la voie parlementaire. Erhard Auer et Johannes Hoffmann étaient à ce moment là les principaux dirigeants du SPD de Bavière. Au plus tard à la mi-mars 1919, lorsque Hoffmann a quitté le parlement régional pour être élu ministre-président, la direction du parti s'est éloignée de plus en plus franchement des révolutionnaires à Munich et dans d'autres villes de Bavière. La base du SPD de Munich, organisée dans de nombreux conseils, s'est détachée de cette évolution. Le gouvernement d'Hoffmann a dû s'exiler à Bamberg, d'où il a combattu la république des conseils avec le choix conscient de s'allier à des paramilitaires anti-républicains, les Corps francs (freikorps). Afin de les renforcer, Hoffmann a demandé à son camarade de Berlin, le ministre de l'armée Gustav Noske, de les soutenir par l'envoi de troupes nationales pour réprimer la révolution à Munich.
  • Le parti social-démocrate indépendant d'Allemagne (USPD: Unabhängige Sozialdemokratische Partei Deutschlands), présidé en Bavière par Kurt Eisner puis Ernst Toller après son assassinat, était le parti instigateur essentiel de la révolution à Munich et soutenait l'essentiel du système des conseils, au moins pour une phase transitoire. L'USPD s'est séparé du SPD en 1917, pour s'opposer au soutien à la guerre affiché par le SPD, et réclamait donc la fin de la guerre. En tant que pacifiste et organisateur de la grève des ouvriers des munitions de Munich dans le cadre de la vague de grèves dans toute l'Allemagne de janvier 1918, Kurt Eisner a été incarcéré de février à octobre 1918. Après sa libération, il a pris une place de leader de la révolution en Bavière et est devenu le premier ministre-président de la république de Bavière. Cependant, une grosse partie des électeurs de gauche voyaient la division des sociaux-démocrates en MSPD et USPD comme dépassée, et le politicien pragmatique Eisner comme peu clair, changeant et indécis. Ils ont majoritairement voté pour le SPD (MSPD) à l'assemblée constituante du landtag, tant qu'ils n'ont pas suivi l'appel au boycott du vote lancé par le KPD et les anarchistes. L'USPD a récolté 2,5% des voix.
  • Le Parti communiste d'Allemagne (KPD) a été fondé à Berlin au cours de la révolution, lors du changement d'année 1918/1919, à partir de l'aile gauche de l'USPD (Ligue spartakiste) et de d'autres groupes révolutionnaires de gauche. Il se battait pour le système des conseils, la socialisation des entreprises, et était internationaliste. Après la Révolution d'Octobre en Russie et les mutations des autres États d'Europe à la fin de la Première Guerre mondiale, la révolution mondiale semblait prête à commencer. Un des membres fondateurs du KPD était Eugen Leviné. Né en 1886 en Russie, immigré à l'âge de 3 ans en Allemagne avec sa mère, il prenait part aux mouvements révolutionnaires de gauche à la fois dans son pays d'origine et dans sa nouvelle patrie. Leviné a quitté le parti central de Berlin et la rédaction du journal Die Rote Fahne (le drapeau rouge) pour Munich, afin d'augmenter l'importance des communistes (sous la direction de Max Levien) dans la république des conseils. Les élections à la constituante du Landtag ont été boycottées par le KPD. Après que les communistes furent arrivés à diriger la räterepublik sous la direction de Léviné, il a pris contact avec Lenine à Moscou, afin de s'assurer du soutien des bolcheviques, qui dirigeaient la Russie depuis fin 1917.
  • La ligue des paysans de Bavière (Bayerische Bauernbund) était à l'origine essentiellement un parti libéral et anticlérical, dont les membres étaient membres de divers conseils. Le parti a obtenu, lors des élections du 12 janvier 1919, 9% des voix et faisait partie du gouvernement Hoffmann. Un de ses membres révolutionnaire et soutenant le système des conseils était Ludwig Gandorfer. Après l'écrasement de la république des conseils, le parti a pris une orientation conservatrice.
  • Relativement indépendant des partis politiques, les membres du paysage culturel ont joué un rôle important dans la révolution. Des intellectuels comme l'économiste Lujo Brentano, le chef d'orchestre Bruno Walter, les écrivains Gustav Landauer, Heinrich Mann et Rainer Maria Rilke ont créé un « conseil du travail intellectuel ». Le littérateur populaire Oskar Maria Graf et le légendaire artiste anarchiste Ret Marut (plus tard connu en tant qu'auteur sous le pseudonyme de B. Traven) s'affichaient aussi publiquement en faveur de la république des conseils.
d'autres associations étaient aussi présentes, comme le "comité universel des étudiants", le "conseil des artistes de Munich" ou "le comité d'action des artistes révolutionnaires".
Parmi les artistes, on trouvait aussi des adversaires connus de la révolution comme Thomas Mann
La première république officiellement baptisée "république des conseils" du 7 au 13 avril 1919 a été forgée par des littéraires tels que le pacifiste Ernst Toller (USPD), ou les anarchistes sans étiquette Gustav Landauer et Erich Mühsam. Le théoricien de la finance et fondateur de l'école de l'économie libre Silvio Gesell, auquel Ernst Niekisch avait auparavant offert un siège dans la commission de socialisation, prenait part à cette première république des conseils en tant que ministre des finances, appelé "conseil central". Le mathématicien, médecin et économiste Theophil Christen était secrétaire au ministère des finances.

Toller et Landauer prenaient aussi part à la direction via le KPD, qui qualifiait la première phase de la république des conseils de "république fantoche des conseils", à la seconde phase de la république des conseils (dominée par les communistes). Cependant, Landauer, étonné de l'attitude et de la politique de la direction du KPD, quitta ses fonctions politiques et administrations.

Le renoncement de la direction du SPD a permis à des partis conservateurs et anti-républicains préexistant ainsi qu'à quelques groupes conservateurs et d'extrême-droite fondés en tant que stricts opposants aux révolutionnaires d'émerger, partis restés totalement marginaux jusqu'à l'écrasement de la république des conseils.

  • le 12 novembre 1918, le Parti populaire bavarois (BVP, Bayerische Volkspartei) est fondé. Il est issu du parti centriste, et attise la menace "bolchevique" aux élections. Lors des élections du 12 janvier 1919 pour l'assemblée régionale constituante, le BVP est devenu la première force (35% des voix) devant le SPD (33% des voix), essentiellement grâce aux votes des ruraux, mais n'était néanmoins pas assez fort pour affronter le premier gouvernement de coalition parlementaire (entre le SPD, l'USPD et la ligue des paysans). La situation révolutionnaire du début de l'année 1919 ne la fait pas apparaitre comme importante. Elle ne prendra le pouvoir qu'après l'écrasement de la république des conseils. Plus tard, en 1921/1922 et de 1924 à 1933, des ministres-présidents de Bavière venaient de ce parti.

Fin de la monarchie (révolution de Novembre)

Manifestations de masse sur la Theresienwiese

Le 7 novembre 1918, un an après la révolution d'Octobre, le SPD, les syndicats et l'USPD organisaient ensemble une manifestation pour la liberté sur la Theresienwiese à Munich. Afin de ne pas mettre en danger l'évolution de la Bavière vers une monarchie parlementaire, le roi Louis III de Bavière a appelé la police à la retenue, bien que les notes proposent un coup d'État à travers l'USPD.

La manifestation a commencé à environ 15 heures sur la Theresienwiese, avec environ 60 000 participants. Douze orateurs ont pris la parole à différents endroits de la foule, parmi lesquels de chef du SPD Erhard Auer, Ludwig Gandorfer, un représentant radical de la ligue des paysans bavarois, ou encore Kurt Eisner. Certains orateurs voulaient calmer la foule et mettaient en avant les réformes à venir, d'autres revendiquaient un système socialiste de conseils. Eisner, le chef de l'USPD, et ses partisans s'étaient préparés avant le début de la manifestation et s'étaient installés au nord de la Theresienwiese, pour pouvoir ensuite partir sans tarder vers les casernes. Après le discours, une résolution a été adoptée, dans laquelle étaient revendiqués la fin immédiate de la guerre, l'abdication du Kaiser, la journée de huit heures et une assurance chômage.

Aussitôt après cette manifestation, le plus gros des manifestants se mit en marche vers l'ange de la liberté. La manifestation s'est dissipée ici après un discours de Franz Schmitt, un député SPD du parlement régional.

La plupart des entreprises, magasins et administrations ont été fermées ce jour-là, afin de permettre à leurs employés de participer à la manifestation.

Marche sur les casernes; fuite du roi

Sans que l'on n'y prenne garde par la suite, un groupe d'environ 2000 manifestants dirigés par Kurt Eisner et Ludwig Gandorfer se sont détachés d'abord vers une colonne de véhicules des troupes motorisées de remplacement dans la Kazmairstraße. Les autorités faisaient confiance à la garnison de Munich et n'accordèrent pas une importance capitale à l'évènement. Les véhicules ont rejoint la manifestation, puis ont successivement marché sur les casernes de Munich, la caserne du champ de Mars (Marsfeldkaserne), la caserne des Turcs, puis vers les casernes d'Oberwiesenfeld et de la rue de Dachau. La lassitude de la guerre, la force de persuasion des révolutionnaires ou la participation de camarades amis ont représenté pour les soldats peu gradés les principales motivations de prendre part aux événements révolutionnaires.

Vers 19h, les premiers manifestants sont apparus devant la résidence royale. Philipp von Hellingrath, le ministre bavarois de la guerre, a dû admettre qu'il n'y avait plus dans Munich un seul soldat prêt à défendre la monarchie. Il ne pouvait compter sur une aide extérieure, des messages arrivant de troubles en d'autres lieux. Au vu de la situation précaire pour le roi, son ministre des finances Otto von Dandl recommande la fuite à Louis III. Accompagné de sa femme enceinte, de ses trois filles, du prince héritier et de personnel, le roi a fui Munich habillé en civil. Les trois voitures de location se dirigeaient vers le château de Wildenwart à Chiemsee.

Prise du pouvoir

Après la prise par les révolutionnaires dans les bâtiments du gouvernement, la gare centrale ou les installations militaires sans résistance, Kurt Eisner a convoqué une assemblée à la brasserie Franziskanner et pris ensuite part à une grosse réunion à la brasserie Mathäser. Là, un conseil d'ouvriers, de soldats et de paysans a été créé. Franz Schmitt (SPD)a été choisi pour le diriger.

Eisner a proclamé l'indépendance de l'État populaire libre de Bavière dans les premières heures du 8 novembre.

Petit aperçu des événements en cours à la capitale fédérale Berlin et dans le reste du reich:
Le lendemain, le 9 novembre, Philipp Scheidemann (SPD) proclame pour la première fois une "république d'Allemagne" (pensée pour être parlementaire et fédérale), et quelques heures plus tard, le spartakiste Karl Liebknecht proclame la « république libre socialiste d'Allemagne »". Ce court laps de temps entre les proclamations de deux systèmes de république pour l'Allemagne montre déjà la nouvelle ligne de front politique entre les partisans de la démocratie des conseils et ceux du parlementarisme.
La plupart des soldats et ouvriers révolutionnaires ne saisissaient pas encore la portée de ce conflit d'orientation. Leur principal souci était de mettre fin à la guerre et à la dictature militaire. Les différences entre SPD, USPD et bloc spartakiste (qui deviendra deux mois plus tard le KPD) paraissaient à beaucoup secondaires à côté de la nouvelle situation et de la prochaine fin de la guerre. La plupart des révolutionnaires, à Berlin, Munich ou dans n'importe quelle autre ville, s'attendaient à une prochaine unification des différents courants allant vers la social-démocratie. Jusqu'au 9 novembre, peu de gens imaginaient qu'en coulisse les différents courants sociaux démocrates se soient déjà clairement séparés. La tête du SPD fédéral (notamment Friedrich Ebert) a évoqué, le 10 novembre 1918, dans un pacte secret entre le nouveau chef d'état-major Wilhelm Groener et le gouvernement SPD, l'hypothèse d'une future répression militaire d'une poursuite de la révolution vers le socialisme. Ebert a obtenu de Groener le soutien large de l'armée à son gouvernement contre le maintien des anciennes structures et administrations militaires.
À ce moment, la révolution de Novembre se traduisait dans toute l'Allemagne pas des insurrections politiques, par exemple à Kiel (mutineries des marins), Berlin, Brême et Hambourg. Presque toutes se traduisaient par des conseils d'ouvriers et de soldats. Le centre névralgique du mouvement des conseils était Munich.
La chute de la monarchie en Allemagne était devenue irréversible au plus tard le 9 novembre. Jusqu'au 23 novembre, tous les comtes et princes régnants d'Allemagne, y compris le Kaiser Guillaume II, ont dû suivre le roi de Bavière et abdiquer.
Le 11 novembre a eu lieu l'armistice entre les Alliés et l'Allemagne à Compiègne (France). Le politicien central Matthias Erzberger a signé le document pour l'Allemagne. C'était la fin de la Première Guerre mondiale.

Suite aux évènements de Munich, d'autres villes bavaroises comme Kaiserslautern (le Palatinat était alors bavarois), Ingolstadt et Kempten ont formé des conseils d'ouvriers et de soldats, qui étaient d'abord mis en place par des membres du SPD ou de l'USPD.

Les conseils d'ouvriers, de soldats et de paysans bavarois ont élu un gouvernement révolutionnaire SPD et USPD, avec Kurt Eisner (USPD) comme premier ministre et ministre des affaires étrangères, Erhard Auer (SPD) comme ministre de l'intérieur, Johannes Hoffmann (SPD) comme ministre de la culture, Edgar Jaffé (USPD) en tant que ministre des finances et Albert Roßhaupter (SPD) ministre de l'armée.

Un conseil national provisoire, rassemblant des représentants des conseils d'ouvriers, de paysans et de soldats, des ligues professionnelles et des femmes et des factions du SPD et de la ligue des paysans dans le parlement bavarois, prit la place de l'ancien parlement de la monarchie.

Le 12 novembre, le lendemain de la conclusion de l'armistice entre l'Allemagne et les alliés de l'entente, Louis III dispense les fonctionnaires bavarois de fidélité à sa personne, conséquence de son abdication, bien que celle-ci ne soit pas formelle. Le gouvernement révolutionnaire l'autorise à rester en Bavière. Il conserve 600 000 Marks de « soutien ».

Comportement du peuple

L'avis du peuple bavarois oscillait entre espoir de démocratie et participation, surtout chez les ouvriers; - et rejet de la révolution, surtout à la campagne et dans la bourgeoisie. La majorité laissait les évènements se dérouler, n'adoptant ni une attitude euphorique ni un rejet complet.

Les Églises catholiques et protestantes se tenaient du côté de la monarchie et voyaient dans la gauche un plus grand danger pour l'Allemagne que dans la droite. De toutes manières, les Églises n'ont eu qu'un rôle mineur dans l'échec de la révolution.

La structure sociale est par contre restée similaire, malgré les changements survenus à la tête de l'État. Les fonctionnaires, comme le chef du gouvernement de haute Bavière et futur dirigeant autoritaire de l’État Libre de Bavière Gustav Ritter von Kahr, ont gardé leurs postes et responsabilités.

Politique du gouvernement révolutionnaire dirigé par Eisner

Le gouvernement révolutionnaire n'étant vu que comme un gouvernement de transition, aucune réforme d'envergure n'a eu lieu. Une raison supplémentaire de retenue était l'opposition de fond entre les révolutionnaires de l'USPD et le SPD qui souhaitait contenir la révolution.

Mi-novembre 1918, Kurt Eisner rappelle l'anarchiste Gustav Landauer à Munich. Il devait participer comme orateur à la "transformation des âmes".

Après l'échec d'Eisner d'imposer que la république de Weimar ne se fasse qu'avec l'accord de Länder, il s'est exprimé dans son programme politique du 15 novembre pour un État austro-bavarois. Il a aussi pris contact avec le président tchèque pour la fondation d'une « fédération du Danube ». Cette fédération aurait dû être gouvernée essentiellement par les länder; le plan a échoué à empiéter sur le gouvernement fédéral. La nationalisation de l'industrie a été annulée, seules des revendications syndicales comme la journée de 8 heures et une meilleure protection des chômeurs ont été mises en place. Les fonctionnaires de la monarchie sont restés en place, comme dans tout le reste de l'Allemagne.

La structure royale de l'administration et de la justice sont restés tels quels, tout comme les banques, compagnies d'assurances et grosses industries capitalistes économiquement puissantes

Eisner a nommé des émissaires envoyés à Berne, Berlin, Vienne et Prague. Pour obtenir de meilleures conditions de paix pour la Bavière, il a publié un décret devant régler les dommages de guerre de l'Allemagne.

Le ministre de la culture Johannes Hoffmann a lancé une réforme scolaire supprimant la domination religieuse sur l'école. Cette réforme est devenue une loi fondamentale de l'État et est restée plus tard en application.

L'héraldiste Otto Hupp a été chargé de dessiner un nouveau blason.

Élections et assassinat d'Eisner

En janvier 1919, des émeutes à Berlin ont donné le départ à la deuxième phase de la révolution dans toute l'Allemagne. Alors que la révolution de Novembre s'était déroulé presque sans effusions de sang, cette phase a été celle d'une escalade, surtout à cause du durcissement de la politique du SPD, en l'occurrence le recrutement par le ministre de la guerre Gustav Noske de corps francs antirépublicains et contre-révolutionnaires dans certaines régions allemandes, aboutissant à une guerre civile faisant des milliers de morts - essentiellement des ouvriers et des soldats révolutionnaires.

En Bavière, une controverse a éclaté au gouvernement entre les partisans d'une république des conseils (USPD) et les partisans d'un parlement fort (SPD). Le parlementarisme s'est imposé, et l'influence des conseils s'est amenuisée par la suite dans tout l'État.

Le 4 janvier, une constitution provisoire était décrétée. Elle était axée sur la démocratie parlementaire et ne contenait aucun élément du système des conseils.

Sous la pression de SPD, des élections pour une assemblée constituante ont eu lieu, qui ont été boycottées par les communistes du KPD et par les anarchistes. Pour la première fois, le vote était à la proportionnelle, et les femmes avaient le droit de vote.

Les perdants de ces élections ont été la Ligue des paysans de Bavière (9% des voix, 16 députés) et l'USPD (2,5%, 3 députés), au côté des partis de la révolution. Les gagnants ont été le parti populaire de Bavière, qui succédait au centre bavarois (35%, 66 députés) et le SPD (33%, 61 députés). Le parti du peuple allemand et le parti démocratique allemand ont obtenu ensemble 14% (25 députés), le Parti national du peuple allemand a obtenu 6% (9 députés) avec le parti du Palatinat Bavarois (pfälzischen Mittelpartei).

Contre ce changement de majorité parlementaire, Gustav Landauer, Erich Mühsam et d'autres partisans de la démocratie des conseils ont organisé le 16 février une manifestation à la Theresienwiese, pour appeler à un système des conseils.

Eisner a été assassiné le 21 février sur le chemin de la séance inaugural du parlement régional, où il devait donner la démission de son cabinet, par l'activiste d'extrême-droite Anton Graf von Arco auf Valley. Eisner s'était attiré l'hostilité de la droite non seulement par son attitude politique et idéologique, sa reconnaissance du tort allemand dans la guerre et sa tentative de restaurer l'internationale socialiste, mais aussi par ses origines juives et prussiennes, l'antisémitisme et le chauvinisme étant des valeurs de la droite (pas seulement) bavaroise de cette époque. Plus de 100 000 personnes se sont rendues à son enterrement, montrant qu'il n'avait pas que des ennemis[4].

Un participant du "conseil ouvrier révolutionnaire" (Revolutionären Arbeiterrats (RAR)), le boucher Alois Lindner, a tiré spontanément par désir de vengeance sur le député SPD Erhard Auer depuis la tribune du public au parlement, le blessant gravement, 2 heures après l'attentat visant Eisner. Le major Paul Ritter von Jahreiss a tenté d'empêcher la fuite de Lindner, et en est mort. Dans le tumulte qui a suivi, un inconnu a tué le conservateur Heinrich Osel. En conséquence, le Landtag a reporté ses sessions.

Une grève générale a suivi, appelée par l'USPD. Le conseil central de la république de Bavière a pris le pouvoir avec Ernst Niekisch (SPD puis USPD). L'état de siège a été instauré à Munich. Le 25 février, le "congrès des conseils de Bavière" s'appuie sur des membres de l'USPD, du SPD et du KPD pour rejeter la proposition d'Erich Mühsam de déclarer la république des conseils.. La presse bourgeoise est censurée, la révolution jusque là pacifique se radicalise, et le fossé entre parlementaristes et partisans des conseils se creuse.

Bibliographie

  • Erich Mühsam, La République des conseils de Bavière, La Digitale / Spartacus, 1999.

Notes et références

  1. Florian Sepp, Anifer Erklärung, 12./13. November 1918, in: Historisches Lexikon Bayerns
  2. Allan Mitchel: Revolution in Bayern p. 23
  3. Allan Mitchel: Revolution in Bayern p. 65
  4. Bernhard Grau, Beisetzung Kurt Eisners, München, 26. Februar 1919, in: Historisches Lexikon Bayerns, URL: http://www.historisches-lexikon-bayerns.de/artikel/artikel_44676 (18. Juni 2007)

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