Saint-Avit-Sénieur

Saint-Avit-Sénieur

44° 46′ 32″ N 0° 49′ 02″ E / 44.7755555556, 0.817222222222

Saint-Avit-Sénieur
Vue nocturne du village et l'église en arrière-plan
Vue nocturne du village et l'église en arrière-plan
Administration
Pays France
Région Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Bergerac
Canton Beaumont-du-Périgord
Code commune 24379
Code postal 24440
Maire
Mandat en cours
Alain Delayre
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays beaumontois
Démographie
Population 440 hab. (2008)
Densité 19 hab./km²
Gentilé Saint-Avitoises et Saint-Avitois
Géographie
Coordonnées 44° 46′ 32″ Nord
       0° 49′ 02″ Est
/ 44.7755555556, 0.817222222222
Altitudes mini. 61 m — maxi. 195 m
Superficie 23,40 km2

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Voir la carte administrative

Saint-Avit-Sénieur est une commune française, située dans le sud du département de la Dordogne (arrondissement de Bergerac) et dans la région Aquitaine.

D'une superficie de 2 340 hectares et peuplée d'environ 400 habitants, les Saint-Avitois(es), la commune est essentiellement agricole (céréales, tabac, élevage) et touristique (résidences secondaires).

Le village se dresse sur une hauteur à proximité de la vallée de la Couze. Sa caractéristique la plus remarquable est la présence d'une église massive de la fin du XIe siècle et du XIIe siècle, partiellement fortifiée, jouxtant les vestiges d'une abbaye de chanoines réguliers de saint Augustin. Elle a été édifiée en l'honneur de saint Avit, un ermite mort en 570, qui a donné son nom au village (le mot sénieur vient du latin senior, l'ancien).

La taille de l'église (51 m x 23 m) s'explique essentiellement par la notoriété du saint et la situation du village sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle qui part de Vézelay. L'église a été classée à ce titre au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998.

Sommaire

Géographie

Le village, vue du sud-est

Situé à proximité de la vallée de la Couze, le village est situé à l'extrémité d'un plateau, limité par deux vallées sèches, sur un site offrant des facilités défensives à l'ouest et au sud.

Autrefois, l'endroit était appelé « mont Dauriac », avant d'être rebaptisé du nom du saint qui y vécut, « Avit » (ou « Avitus »).

Communes limitrophes

La commune est limitrophe des communes de Beaumont-du-Périgord (chef-lieu du canton et ancienne bastide), Bourniquel, Molières (ancienne bastide également), Le Buisson-de-Cadouin (abbaye cistercienne de Cadouin), Montferrand-du-Périgord, Sainte-Croix et Labouquerie.

Climat

Les données suivantes sont issues des relevés effectués à la station météorologique la plus proche, celle de Gourdon (Lot).

mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,0 1,9 3,1 5,4 8,6 11,4 13,6 13,3 11,3 8,5 4,2 1,6 7,0
Température moyenne (°C) 4,5 5,9 7,8 10,5 14,0 17,2 19,9 19,3 17,1 13,3 8,0 5,0 11,9
Température maximale moyenne (°C) 8,0 9,9 12,5 15,6 19,4 23,0 26,3 25,3 22,9 18,2 11,8 8,4 16,8
Précipitations (mm) 32,2 75,3 72,5 78,7 92,6 77,4 58,7 68,9 70,0 78,1 74,5 77,9 897,7
Record de froid (°C) -19,0 -13,9 -12,8 -4,3 -1,4 1,8 5,7 3,8 0,6 -3,9 -8,2 -13,2 -19,0
Record de chaleur (°C) 17,6 25,2 27,5 27,7 31,3 35,8 39,2 39,3 34,1 31,7 23,2 18,6 39,3
Source : Le climat à Bergerac (en °C et mm, moyennes mensuelles et records 1962/1990)[1]


Toponymie

La commune a été créée sous le nom de Montavis en 1790, et a été orthographiée Saint-Avit-Senieur en 1801[2].

Histoire

Préhistoire

Dans la vallée de la Couze, à la limite de la commune de Montferrand-du-Périgord, le site de Combe-Capelle a été occupé pendant une partie du Paléolithique supérieur.

Sur ce site ont été retrouvés en 1908 par O. Hauser les vestiges d'un sapiens sapiens avec des caractères archaïques, dit « homme de Combe-Capelle ». Sa nature exacte est discutée. Certains ont vu en lui le résultat d'une évolution sur place de l'homme de Néandertal[3].

Moyen Âge

Légende d'Avitus

Un récit hagiographique rédigé par une personne liée à l'abbaye Saint-Martial de Limoges au XIe siècle raconte la vie d'Avitus[4].

Ce jeune aristocrate de Lanquais est enrôlé contre son gré dans l’armée des Wisigoths pour affronter l’armée franque de Clovis, déterminé à conquérir le Sud Ouest.

À la bataille de Vouillé en 507, Avitus, prisonnier des Francs, se convertit au christianisme. Libéré, il est averti en songe de retourner dans son pays et de pénétrer dans la forêt jusqu’à ce qu’il reçoive un signe.

Pour se reposer, il fait halte avec son compagnon dans une grotte près d’une fontaine, en face d'un promontoire où se dresse un temple païen où étaient vénérées, dit-on, trois mille idoles.

Il récite une prière, fait le signe de croix, et le temple s'effondre.

Avitus devient par la suite un thaumaturge et un guérisseur.

À sa mort, en 570, sa renommée s’est répandue et il est vénéré comme un saint. Des moines viennent s’établir non loin de la grotte où il a vécu et près de laquelle il a construit un oratoire.

Première église, premières destructions

Une première église, dite « Notre-Dame-du-Val » a été construite à proximité de l'ermitage d'Avitus (à un autre emplacement que celui de l'église actuelle) et a subsisté jusqu'au IXe ou Xe siècle, probablement détruite par les Normands. Il en restait des traces jusqu'au début du XXe siècle. Le bénitier actuel de l'abbatiale, daté du IXe siècle, pourrait avoir été l'autel de cette église.

À l'époque de la destruction de Notre-Dame-du-Val, une pierre gravée en latin située dans l'église mentionne que le corps d'Avitus, afin de le préserver, a été transporté à quelques kilomètres, au hameau de Saint-Cernin, sur la commune actuelle de Labouquerie. Le village primitif disparait et les moines vont s'établir sur le mont Dauriac[5].

Pèlerinage de Saint Jacques et nouvelle église

Une église romane est édifiée au XIe siècle sur l'emplacement de l'église actuelle[6].

Une bulle pontificale de 1096 mentionne que Saint-Avit relève de Saint-Sernin de Toulouse qui est à la tête de la réforme grégorienne dans le Sud-Ouest.

Le village connait une affluence de pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle en raison de sa situation sur le chemin qui part de Vézelay et de la notoriété de saint Avit. Le passage des pèlerins est attesté par des objets (coquilles Saint-Jacques par exemple) retrouvés lors des fouilles du cloître. Une deuxième église, plus vaste, est donc construite fin XIe - début XIIe siècle.

En 1120, le cartulaire de l'abbaye cistercienne de Cadouin rapporte que sept chanoines vivaient à Saint-Avit.

Nouvelles destructions

Aux XIIe et XIIIe siècles, le village a probablement connu des destructions comme l'indiquent les traces d'incendie visibles sur une grande partie des murs. En 1214, la tradition orale rapporte que les albigeois auraient saccagé l'abbaye. L'influence cathare a atteint la vallée de la Dordogne comme en atteste le passé du château de Castelnaud. Le ou les incendies seraient-ils plutôt dus au passage de troupes anglaises et françaises pendant le conflit franco-anglais ? La frontière fluctuait en Périgord et dans l'Agenais, selon que les seigneurs locaux étaient vassaux de l'un ou l'autre souverain, et les querelles ne devaient pas manquer pour récupérer tel ou tel fief.

En 1277 et 1280, peut-être suite à l'incendie, le roi de France Philippe III le Hardi ordonne la fortification du bourg.

En 1295, un texte affirme que 27 personnes vivaient au monastère[7].

En 1442, la traduction rapporte que les Anglais, au cours de la guerre de Cent Ans, auraient détruit le monastère et le village. Ceci est plausible : lors des fouilles du puits du cloître, on a en effet retrouvé des boulets de pierre similaires à celles utilisées pour les machines de siège. Ces boulets datent nécessairement d'avant 1450 puisqu'on utilisait des boulets en fonte par la suite.

Période moderne : déclin du prieuré

En 1577, au cours des guerres de religion, le seigneur de Commarque pénètre dans le monastère et, avec l'aide des protestants, tue ou emprisonne les chanoines, démolit le clocher nord-ouest, le chevet, le fort, et les murs sud-est du monastère afin de mettre l'abbaye hors d'état de se défendre. Le seigneur de Commarque était connu des moines qui lui ont ouvert les portes sans méfiance. Il venait en fait pour se faire rembourser une dette sur le conseil du futur Henri IV[8].

Malgré des travaux de réfection (chevet), le prieuré ne se remettra jamais de ces destructions : en 1695, le chapitre des chanoines est supprimé.

Période contemporaine

L’église est classée au titre des monuments historiques en 1862. À la fin du XIXe siècle, l'église est restaurée par l'architecte des monuments historiques, Henri Rapine, parfois avec excès (crénelage sous la toiture)[6].

  • Les fouilles archéologiques

Les fouilles archéologiques menées par Paul Fitte dans les années 1960 ont mis au jour des tuiles canal comme en employaient les Romains et qui pourraient être celles du temple gallo-romain de la légende. Il n’est pas impossible que sa destruction soit due à un tremblement de terre.

Une série de trous a été découverte dans le monastère. Ils pourraient correspondre à des poteaux soutenant un toit et à l'emplacement de statues païennes. S'il s'agit bien des restes d'un temple, cela montre que le site était déjà un endroit sacré avant le sixième siècle.

  • Campagne de restauration des années 1990

La fragilisation des voûtes de l'église a nécessité la pose d'échafaudages de soutien en 1979 et la fermeture de l'accès à la nef. Une importante campagne de restauration a été menée dans les années 1990 (sous la direction des architectes Y-M. Froideveaux, B. Fonquernie et Ph. Oudin) qui a permis la réouverture de l'église. Elle a également révélé la présence de peintures murales (dont un saint Christophe) et, sur la voûte et une partie des murs, d'un motif décoratif constitué d'entrelacs rouges sur fond jaune.

  • Classement au patrimoine mondial

Suite à cette campagne de restauration, l'église a été classée au patrimoine mondial par l'UNESCO en 1998 au titre de sa situation sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1983 1988 Fernand Fauchier    
         
mars 2001 en cours Alain Delayre PS Agriculteur
Toutes les données ne sont pas encore connues.

La commune est membre de la communauté de communes du Pays beaumontois depuis sa création en 1995.

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Avit-Sénieur depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 1856 avec 1 480 habitants. La population a diminué jusque dans les années 1980 en raison de l'exode rural et augmente à nouveau depuis les années 1990, probablement sous l'effet du phénomène de rurbanisation : installation d'actifs travaillant localement dans le secteur du tourisme ou des services, arrivée de retraités (notamment des ressortissants britanniques, grâce aux liaisons aériennes directes entre Bergerac et le Royaume-Uni).

À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Saint-Avit-Sénieur, cela correspond à 2008, 2013, etc[9]. Les autres dates de « recensements » (2006, etc.) sont des estimations légales.

D’après le recensement Insee de 2008, Saint-Avit-Sénieur compte 440 habitants, soit une augmentation de 8,9 % par rapport à 1999. En 2007, la commune occupe le 17 820e rang au niveau national, alors qu'elle était au 17 635e en 1999, et le 229e au niveau départemental sur 557 communes.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 121 1 032 1 122 1 197 1 207 1 203 1 374 1 450 1 475
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 1 480 1 456 1 345 1 272 1 225 1 212 1 134 1 081 1 009
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 951 870 853 721 706 645 634 586 518
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 -
Population 506 464 394 385 365 404 432 440 -
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[10], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[11],[12],[13]

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (34,5 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (30,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 49,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 12,8 %, 15 à 29 ans = 12,4 %, 30 à 44 ans = 15,6 %, 45 à 59 ans = 26,6 %, plus de 60 ans = 32,5 %) ;
  • 50,5 % de femmes (0 à 14 ans = 12,6 %, 15 à 29 ans = 9 %, 30 à 44 ans = 16,7 %, 45 à 59 ans = 25,2 %, plus de 60 ans = 36,5 %).
Pyramide des âges à Saint-Avit-Sénieur en 2007 en pourcentage[14]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,0 
90  ans ou +
0,5 
12,8 
75 à 89 ans
14,4 
19,7 
60 à 74 ans
21,6 
26,6 
45 à 59 ans
25,2 
15,6 
30 à 44 ans
16,7 
12,4 
15 à 29 ans
9,0 
12,8 
0 à 14 ans
12,6 
Pyramide des âges du département de la Dordogne en 2007 en pourcentage[15]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,6 
90  ans ou +
1,7 
9,7 
75 à 89 ans
13,5 
17,4 
60 à 74 ans
17,7 
22,6 
45 à 59 ans
21,6 
18,8 
30 à 44 ans
18,1 
14,7 
15 à 29 ans
13,1 
16,2 
0 à 14 ans
14,3 

Économie

L'emploi dans la commune comporte, en 2007, 31,8% de non-salariés (agriculteurs, artisans, chefs d'entreprise) contre une moyenne nationale de 11,8%[16]. Parmi les productions agricoles, on peut citer les céréales, le tabac (nombreux séchoirs à tabac), le maïs, l'élevage.

La commune bénéficie également du développement du tourisme dans le département. Les centres d'intérêt touristiques sont proches : vallée de la Dordogne10 km), bastides de Beaumont-du-Périgord et de Monpazier. La commune est à mi-chemin du Périgord pourpre (Bergerac, à 33 km) et du Périgord noir (Sarlat, à 45 km). L'offre d'hébergement s'est développée depuis les années 1980. La commune propose des activités touristiques durant l'été : fête des battages, brocantes, marchés, ateliers d'art, expositions. Nombreuses résidences secondaires (91 sur 320 logements au recensement 2007[17]).

Sur le plan des transports, les gares les plus proches sont situées à Lalinde (10 km) et Le Buisson-de-Cadouin (15 km). La commune bénéficie également, comme l'ensemble de l'arrondissement, des retombées économiques de l'aéroport de Bergerac (liaisons low-cost avec le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas).

La commune souffre toutefois d'un relatif éloignement des centres économiques du département (Bergerac 33 km, Périgueux 65 km) ou de la région (Bordeaux 137 km).

Lieux et monuments

Église

Article détaillé : Église de Saint-Avit-Sénieur.
Ruines de la tour nord-ouest et bretèche au-dessus du portail.

Église primitive

Sur le site de l'église actuelle, une première église, probablement construite par des moines bénédictins, a existé jusqu'au milieu du XIe siècle. Son seul vestige est une partie de son mur sud, qui a été intégrée dans le mur de l'église actuelle[6].

Église actuelle

L'église actuelle a été élevée à l'époque romane, fin XIe - début XIIe siècle. Début XIIe siècle, le corps de saint Avit y a été transféré comme l'atteste une pierre gravée dans un mur de l'église.

La construction de cette deuxième église a été effectuée par des chanoines augustiniens.

Extérieur
  • Façade ouest

L'entrée est surmontée d'un crénelage et de deux clochers datant du XIIIe siècle. Le clocher nord a été partiellement détruit au cours des guerres de religion.

  • Mur sud

Ce mur est accolé aux ruines du cloître. Il présente de façon nette des traces rouges d'un incendie. Deux traditions orales attribuent cet incendie soit aux albigeois en 1214, soit aux Anglais en 1442, pendant la guerre de Cent Ans.

  • Abside est

Au pied de l'abside se trouvent quelques tombes vides de moines ou d'aristocrates.

Intérieur

Le plan intérieur est formé de trois travées carrées délimitées par des piliers massifs qui étaient probablement prévus pour soutenir des coupoles[6].

L'intérieur de l'église.

À leur place se dresse une voûte sur croisée d'ogives de type angevin. Elle ne présente pas les marques rouges caractéristiques de l'incendie du XIIIe siècle qui a détruit la première voûte, au contraire des murs et des piliers de soutien.

Le bâtiment a donc pu être, à ses débuts et jusqu'à l'incendie du XIIIe siècle qui l'a partiellement détruit, recouvert de coupoles, à l'instar de l'église Saint-Étienne-de-la-Cité de Périgueux ou de la cathédrale Saint-Étienne de Cahors. À cause de l'utilisation du bois pour les échafaudages, ces coupoles étaient peut-être en cours de construction quand l'incendie s'est déclaré.

La voûte présente une belle décoration peinte formée d'entrelacs rouges sur fond jaune. Les trois clés de voûte représentent, d'ouest en est, une main bénissant, un personnage debout et un agneau pascal.

Des peintures murales sont également visibles, dont un saint Christophe.

Le bénitier à l'entrée est daté du IXe siècle. Il peut s'agir d'un vestige de l'église Notre-Dame-du-Val. L'autel doré est contemporain (fin XXe siècle).

Le chevet plat de 1577 est postérieur aux guerres de religion.

Ruines de l'abbaye

Salle capitulaire (rez-de-chaussée, à droite) et ancien dortoir des moines (étage, à gauche).
  • Du cloître augustinien accolé au mur sud de l'église, il ne reste que les murs extérieurs (sur lesquels on remarque les emplacements pour les poutres de la charpente du cloître), la base d'un muret intérieur ainsi que le puits. Le cloître a servi de cimetière de 1659 à 1923.
  • La salle capitulaire subsiste. Dans celle-ci est installé un petit musée archéologique présentant les résultats de fouilles effectuées au XXe siècle (chapiteaux, objets personnels de pèlerins, etc.).
  • Subsistent également le porche d'entrée est, la sacristie (à côté de l'église) et une partie du dortoir des moines (au-dessus de la sacristie). Celui-ci présente les collections d'un petit musée géologique (legs de Jean Capelle).
  • Au sud se dresse un ancien presbytère du XVIIe siècle servant de lieu d'expositions temporaires. L'étage supérieur s'élève sur un rez-de-chaussée probablement plus ancien.
  • Près du mur sud du cloître se trouvent les fondations des pièces qui ont pu être, si on se réfère au plan traditionnel des abbayes, les cuisines (restes d'un four à pain), le réfectoire, un scriptorium, le cellier (aujourd'hui couvert d'une halle). Des vestiges de murs de fortifications entourent le presbytère. À l'ouest du presbytère se trouvent encore d'autres fondations qui ont pu être celles d'habitations.

Place du fort

Située au nord de l'église, cette place présente des maisons anciennes à fenêtres gothiques ou Renaissance, un cadran solaire sur le mur d'une maison, ainsi qu'un fragment du mur d'enceinte du XIVe siècle. La maison située à gauche du rempart porte l'inscription « Chanoine Fadelpech 1628 ».

Place du fort : maison au cadran solaire.

Esplanade

À l'ouest de l'abbaye, en contrebas de la mairie, se trouve une esplanade offrant une vue sur la vallée et sur la grotte (cachée derrière les feuillages à flanc de falaise, en face) où Avitus a peut-être vécu. On aperçoit également un lavoir alimenté par une source où l'ermite aurait pu, autrefois, s'abreuver. La mairie est installée dans l'hospice qui accueillait les pèlerins.

À l'ouest et au sud de l'esplanade, des jardins en terrasse, soutenus par des murets régulièrement rénovés, ont été cultivés par les chanoines.

Personnalités liées à la commune

Léo Testut (1849-1925), né à Saint-Avit-Sénieur, médecin (études à Bordeaux), auteur d'un Traité d'anatomie humaine illustré en 4 volumes qui fit référence. Son buste se dresse sur la place du même nom.

Jean Capelle (1909-1983), normalien, agrégé de mathématiques, recteur d'académie et député de la Dordogne en 1968. Il a contribué à la création des collèges d'enseignement général en 1963 et fut à ce titre nommé Commandeur de la Légion d'Honneur en 1976. Il fut maire de la commune de Saint-Avit-Sénieur de 1965 jusqu'à sa mort. Une plaque commémorative lui est dédiée sur l'esplanade en contrebas de la mairie.

Paul Fitte (1917-1997), géologue et archéologue, a mené les fouilles du cloître durant les années 1960.

Vie locale

Enseignement

Saint-Avit-Sénieur et Montferrand-du-Périgord sont organisées en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) au niveau des classes de maternelle et de primaire.

Santé

Médecins généralistes à Beaumont-du-Périgord (5 km). Hôpital à Bergerac (32 km).

Culture et loisirs

  • Musées géologique et archéologique
  • Court de tennis, stade de football
  • Sentiers de randonnée aux alentours
  • Salle polyvalente

Les principaux loisirs sportifs praticables dans la commune sont le football (club communal), la chasse (deux associations), la pétanque, la randonnée, l'équitation, le tennis...

Fêtes et manifestations

  • Fête des battages et des traditions rurales les années impaires, le deuxième dimanche d'août (démonstration de machines agricoles anciennes notamment).
  • Fête votive le dernier week-end de septembre.

Voir aussi

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Bibliographie

  • Jean Secret, Saint-Avit-Sénieur, dans Dictionnaire des églises de France, 3-b, 1967, p. 157-159.
  • Pierre Dubourg-Noves, Saint-Avit-Sénieur, pp.179-199, dans Congrès archéologique de France. 137e session. Périgord Noir. 1979 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1982.
  • Paul Fitte, L'église et l'abbaye de Saint-Avit-Sénieur dans Vieilles églises en Périgord sous la direction de Dominique Audrerie, collection Centaurée, PLB éditeur, 1991.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Infoclimat
  2. Saint-Avit-Sénieur sur base Cassini de l'Ehess. Consulté le 24 décembre 2010
  3. Pour tout le paragraphe :
    • André Leroi-Gourhan : Combe-Capelle, dans Dictionnaire de la préhistoire, PUF, 1988
    • Sous la direction de Denis Vialou : Combe-Capelle, dans La préhistoire, histoire et dictionnaire, Robert Laffont, 2004.
  4. Dom Jean Béquet, O.S.B., Saint-Avit-Sénieur dans l'histoire canoniale de l'Aquitaine aux XIème et XIIème siècles
  5. Pour les deux paragraphes précédents, Paul Fitte, L'église et l'abbaye de Saint-Avit-Sénieur dans Vieilles églises en Périgord sous la direction de Dominique Audrerie, collection Centaurée, PLB éditeur, 1991.
  6. a, b, c et d Pierre Dubourg-Noves, Saint-Avit-Sénieur, pp.179-199, dans Congrès archéologique de France. 137e session. Périgord Noir. 1979 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1982
  7. J-M. Maubourguet Le Périgord méridional des origines à 1370, thèse de doctorat présentée à la faculté des lettres de Bordeaux, 1926
  8. Jean Tarde, La chronique de Jean Tarde, chanoine théologal et vicaire général de Sarlat, Paris, 1887, p.84.
  9. Calendrier de recensement sur Insee. Consulté le 7 mai 2011.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 24 décembre 2010
  11. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 24 décembre 2010
  12. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 24 décembre 2010
  13. Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 7 mai 2011
  14. Évolution et structure de la population à Saint-Avit-Sénieur en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 24 décembre 2010
  15. Résultats du recensement de la population de la Dordogne en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 24 décembre 2010
  16. résultats du recensement INSEE 2007, formes et conditions d'emploi sur site de l'Insee. Consulté le 24 décembre 2010
  17. résultats du recensement INSEE 2007, logement sur site de l'Insee. Consulté le 24 décembre 2010

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Saint-Avit-Sénieur de Wikipédia en français (auteurs)

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