Saint-Georges de Didonne

Saint-Georges de Didonne

Saint-Georges-de-Didonne

45°36′20″N 0°59′55″O / 45.60556, -0.99861

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Saint-Georges.
Saint-Georges-de-Didonne

La place de Verdun, au cœur de la ville
La place de Verdun, au cœur de la ville

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Canton Royan-Est
Code Insee abr. 17333
Code postal 17110
Maire
Mandat en cours
Jean-Michel Renu
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Royan Atlantique
Site internet Site officiel
Démographie
Population 5 059 hab. (2006)
Densité 478 hab./km²
Gentilé Saint-Georgeais
Géographie
Coordonnées 45° 36′ 20″ Nord
       0° 59′ 55″ Ouest
/ 45.6055555556, -0.998611111111
Altitudes mini. 0 m — maxi. 45 m
Superficie 10,58 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Georges-de-Didonne est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.

Ses habitants sont appelés les Saint-Georgeais et les Saint-Georgeaises.

Ancien port de pêche devenu station balnéaire au milieu du XIXe siècle, la ville accueillit plusieurs personnalités politiques au cours de son histoire, tel le roi d'Espagne Alphonse XIII, ou issues du domaine de la culture, dont l'historien Jules Michelet.

Relativement épargnée par le second conflit mondial, au contraire de sa voisine Royan, la ville conserve quelques bâtiments anciens et abrite la plus grande plage intra muros du département de Charente-Maritime[1].

Saint-Georges-de-Didonne fait partie de la Communauté d'agglomération Royan Atlantique de Royan qui regroupe 31 communes et près de 72 136 habitants.

Sommaire

Géographie

Localisation

Carte de la commune de Saint-Georges-de-Didonne au sein de la Charente-Maritime
Position de Saint-Georges-de-Didonne en Charente-Maritime

Saint-Georges-de-Didonne est située sur le littoral Atlantique, à 5 kilomètres au sud-est de Royan, 60 kilomètres au sud de La Rochelle et à une centaine de kilomètres au nord de Bordeaux.

La commune de Saint-Georges-de-Didonne se situe dans le sud-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de la Saintonge. C'est une ville et station balnéaire de l'agglomération royannaise, sur la côte de beauté. La commune, d'une superficie de 1058 hectares, est située à l'entrée de l'estuaire de la Gironde.

Son littoral est formé d'une alternance de falaises calcaires et de plages, localement appelées conches, de part leur ressemblance avec ces coquillages. Celles-ci sont au nombre de trois : la conche de Suzac, la plus méridionale, est aussi la plus petite. Elle forme une crique lovée au pied des falaises qui l'entourent de toutes parts. A l'inverse, la conche de Saint-Georges, la plus centrale, est considérée comme la plus grande plage intra muros du département : elle forme un long ruban de sable fin de presque deux kilomètres, encadré par les falaises de Suzac et celles de Vallières[2]. Enfin, au nord-ouest, la commune possède une mince partie de la Grande-Conche, depuis les falaises de Vallières jusqu'au Riveau, mince cours d'eau issu des marais de Boubes, qui marque la séparation avec la commune de Royan.

L'ensemble de la commune est très boisé, avec, dans la partie mitoyenne de Royan, le bois de Vallières, entièrement urbanisé, et au sud, dans la partie mitoyenne de Meschers-sur-Gironde, le massif forestier de Suzac. Celui-ci se compose majoritairement de pins maritimes et de yeuses, terme d'origine occitane que l'on retrouve souvent dans la région[3], et qui désigne des chênes-verts.

À l'intérieur des terres, les paysages sont constitués de marais et de collines de faible altitude, en particulier près du village de Boubes : ces collines forment une sorte de massif s'étendant jusqu'aux marais de Meschers-sur-Gironde et de Talmont.

Axes de communication

Les principales voies d'accès à la commune sont la D730, ou route de Bordeaux, ainsi que la N150, qui permet de rejoindre Saintes et l'autoroute A 10. Une rocade ceinture la totalité de l'agglomération royannaise, limitant les embouteillages en saison.

Par le train, la gare SNCF de Royan relie l'agglomération aux autres villes de France, dont Paris et Bordeaux, via les gares de Saintes pour les TER et d'Angoulême pour les liaisons par TGV.

La ville est accessible par avion via l'aéroport de La Rochelle - île de Ré , situé à 70 kilomètres , ou par celui de Bordeaux-Mérignac à environ 100 kilomètres.

Communes limitrophes

Article connexe : Côte de Beauté.

La commune de Saint-Georges-de-Didonne est limitée dans sa partie occidentale par la commune de Royan.
Au nord, le hameau de Boubes sépare les communes de Saint-Georges-de-Didonne et de Médis, tandis que le flanc oriental du territoire communal est bordé par les communes de Semussac et de Meschers-sur-Gironde.
Au sud enfin, par delà les plages bordant l'estuaire de la Gironde, se trouve la commune de Le Verdon-sur-Mer.

Rose des vents Royan Médis,
Boubes
Semussac Rose des vents
Royan N Semussac,
Chênaumoine
O    Saint-Georges-de-Didonne    E
S
Royan,
Vallières
Estuaire de la Gironde,
au large, Le Verdon-sur-Mer
Meschers-sur-Gironde,
Suzac
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Quartiers et lieux-dits

L'espace Michelet

De part et d'autre du centre-ville se répartissent plusieurs ensembles résidentiels. Mitoyen de Royan, dont il n'est séparé que par le Riveau, un mince cours d'eau prenant sa source dans les marais de Boubes, le quartier du Parc est un lotissement balnéaire établi au cœur de pinèdes et de dunes. Il se distingue par de nombreuses villas et castels édifiées entre le XIXe siècle et le XXe siècle, dont l'architecture évoque tantôt les maisons traditionnelles régionales, tantôt de véritables folies allant du chalet de montagne au palais rococo.

Le quartier de Vallières se situe quant à lui sur la falaise du même nom, dominant les deux principales conches de la ville. L'érosion marine a donné naissance à plusieurs criques très pittoresques, mais dont l'accès est parfois périlleux. A l'extrémité sud de la falaise se dresse le phare, édifié au début du XXe siècle. S'il n'est plus en activité aujourd'hui, il veille toujours sur le port et sur la promenade Charles-Martel, du nom d'un maire de la ville au XIXe siècle. Cette promenade aménagée permet de rejoindre la base nautique, la plage de Saint-Georges et le centre-ville. On peut y voir également plusieurs carrelets, abris de pêcheurs montés sur pilotis faisant partie du paysage traditionnel du littoral saintongeais.

Le marché de Suzac

Au sud de la commune, le quartier de Suzac, tout comme celui du Parc, se répartit au cœur d'un massif forestier. On y trouve des villas plus récentes qui convergent vers le boulevard de la côte de beauté, longeant la plage, et vers une place où se regroupent quelques commerces. Ce quartier abrite également le CRAPA, un parcours sportif établi dans la forêt, une aire de pique-nique et des résidences de vacances.

À l'ouest de ce quartier, le village de Didonne est entièrement intégré à l'agglomération. Il était autrefois un village indépendant, siège de la seigneurie du même nom. On peut y voir, au milieu des habitations, les restes d'une motte féodale, vestiges du château fort, détruit pendant la guerre de Cent Ans, au XIVe siècle.

À l'écart du reste de l'agglomération, sur une colline dominant un paysage de marais et de bois, se trouve le village de Boubes, ancienne seigneurie établie au XVIe siècle. Il se compose de quelques ruelles et de maisons traditionnelles saintongeaises. Il abritait autrefois un château, dont il ne subsiste aucun vestige.

Hydrographie

Deux ruisseaux, prenant leur source dans les marais de Boubes, se jettent dans la Gironde. L'un d'eux, le Riveau, délimite la séparation avec la commune de Royan. Le second serpente à travers l'ancien village de Didonne, non loin de la rue du Châta.

Climat

Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[4].

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le 15 février 1956 : -13,6° C.
Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le 8 juillet 1982 avec près de 39° C à l'ombre.
Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[5].

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.

Données générales

Ville Weather-clear.svg Ensoleillement (h/an) Weather-overcast-rare-showers.svg Pluie (mm/an) Weather-snow.svg Neige (j/an) Weather-violent-storm.svg Orage (j/an) Weather-day-more-fog.svg Brouillard (j/an)
Paris 1 797 642 15 19 13
Nice 2 694 767 1 31 1
Strasbourg 1 637 610 30 29 65
Brest 1 749 1 114 9 11 74
Saint-Georges-de-Didonne[6] 2250 755 4 13 26
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40


Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[7]
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250
Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3

Toponymie

L'origine du nom de la commune est dérivée du saint éponyme et du nom des seigneurs de Didonne, qui dominèrent longtemps la région. Ceux-ci avaient établi leur château à l'est de la commune, avant de s'établir dans le village voisin de Semussac. Il est possible que le nom de Didonne dérive de la langue celtique, Dit signifiant jour et Don, élévation, mais cette étymologie est parfois contestée.

Histoire

Les origines

Les premières traces d'occupation humaine datent de la période gallo-romaine, ce dont attestent les vestiges d'un fort construit à cette époque sur la pointe de Suzac.

Durant le Moyen Âge, le territoire de la commune actuelle est constitué de deux pôles principaux : d'un part le village de Saint-Georges, vivant principalement de la pêche et de l'agriculture, se limitant à quelques maisons ramassées autour de l'église paroissiale, de l'autre, le village de Didonne, siège de la seigneurie, bâti aux pied de son château-fort. Celui-ci, mentionné dans une charte dès 1040, est incendié et saccagé au XIVe siècle, durant la guerre de Cent Ans.

Le temps des troubles

Quelques siècles plus tard, les guerres de religion apportent leur lot de violence, et l'église est partiellement détruite. Les terres du prieuré sont en partie saisies, ce qui donne lieu à la constitution de nouvelles seigneuries au profit de chefs de confession réformée : ainsi voient le jour au XVIe siècle les seigneuries de Lussinet et de Boubes.

À la fin du XVIIe siècle, le village, profitant de sa situation privilégiée à l'embouchure de la Gironde, devient une importante station de pilotage : son port naturel sert ainsi de refuge aux pilotes lamaneurs servant de guides pour la traversée de l'estuaire.

Au XVIIIe siècle le « pasteur du désert » Jean Jarousseau [8] s'installe dans le village, où grandit également son petit-fils, Eugène Pelletan.

L'aube d'une nouvelle ère

L'église et le champ de foire (actuelle place de Verdun) en 1902.

Sous le premier empire, on éleve des fortifications sur la falaise de Suzac, lesquelles ne suffisent pas à contenir les assauts britanniques. Ceux-ci détruisent le fort en 1814.

En 1812, on édifie une première digue afin d'améliorer l'accès au port. Malgré cela, le phénomène d'envasement se poursuit au point que vingt ans plus tard, il ne puisse plus abriter que quinze chaloupes sur les cinquante prévues originellement.[9]

L'âge d'or de la commune commence au XIXe siècle, avec la vogue des bains de mer : ainsi débute la grande vague d'urbanisation et de modernisation des infrastructures qui transforme le village en véritable cité. Plusieurs personnalités en quête « d'une certaine authenticité » se rendent alors à Saint-Georges, à l'écart des fastes de la vie mondaine qui caractérisent la ville de Royan à cette époque. Le bourg apparaît encore comme isolé, et l'accès à Royan se fait par un chemin « presque impraticable », au milieu de vastes étendue dunaires.

Les bains de mer

Le boulevard de la Côte de Beauté longe la principale plage de la ville.

Le début du XXe siècle voit le percement de nouvelles voies d'accès en direction de la grande conche et du quartier du Parc. On modernise le port, édifiant par la même occasion le Phare de Vallières. De nouveaux lotissements sont crées, et les premiers hôtels de luxe sont édifiés, tels l' hôtel Océanic, fréquenté par la haute-société jusqu'à sa fermeture peu avant la Seconde Guerre mondiale. On y croise hommes d'État, dont le roi Alphonse XIII d'Espagne, plusieurs actrices de cinéma ou des hommes politiques, tel Édouard Herriot.

Durant l'occupation allemande, l'organisation Todt met en œuvre la fortification du littoral, afin de prévenir tout débarquement allié. Un important fort militaire, constitué d'un complexe de blockhaus et de puissantes pièces d'artillerie est édifié à l'extrémité de la pointe de Suzac. Intégrée dans le dispositif de défense de la poche de Royan, la ville est relativement épargnée par les bombardements, au contraire de sa voisine, presque totalement détruite.

Depuis lors, la ville de Saint-Georges-de-Didonne est une station balnéaire familiale, intégrée à l'agglomération royannaise.

Héraldique

Blason de Saint-Georges-de-Didonne

Le blason de Saint-Georges-de-Didonne se décrit ainsi : gironné en douze pièces de Gueules et d’Argent.[10]

Ce blason est issu directement des armoiries des seigneurs de Didonne.

Administration

Municipalité

L'hôtel de ville
Liste des derniers maires
Période Identité Parti Qualité
depuis 2002 Jean-Michel Renu UMP
1989 2002 Dominique Bussereau UMP



Canton

La commune de Saint-Georges-de-Didonne est l'une des deux communes appartenant au Canton de Royan-Est.
Le conseiller général du canton est Dominique Bussereau (UMP)

Intercommunalité

Saint-Georges-de-Didonne fait partie, comme 30 autres communes de la région royannaise, de la communauté d'agglomération Royan Atlantique.

Budget et fiscalité

La taxe d'habitation prélevée par la commune était en 2006 de 9,15%,[11] la taxe foncière sur les propriétés bâties était de 24,16% et la taxe professionnelle de 9,46%.

Urbanisme

La commune compte 5 500 résidences secondaires pour 2 300 principales, ce qui la classe en second rang du département derrière Royan.

Jumelage et coopération

La ville de Saint-Georges-de-Didonne est jumelée avec les villes suivantes :

Drapeau de l'Allemagne Gaienhofen (Allemagne)

Drapeau de la Hongrie Balatonföldvár (Hongrie)

Burkina Faso Koulpélogo (Burkina Faso)

Démographie

Évolution démographique

Évolution démographique
(Source : Données Cassini[12]et Insee[13])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
697 702 632 768 808 909 934 905 884
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
905 920 964 972 1 081 1 127 1 251 1 211 1 355
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 409 1 454 1 541 1 522 1 782 1 743 2 004 2 626 3 391
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
3 388 2 680 3 983 4 287 4 705 5 034 5059 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Pyramide des âges

Pyramide des âges à Saint-Georges-de-Didonne en pourcentage [14].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,2  Avant 1904  1,0
15,1  1905-1924  19,2
24,4  1925–1939  25,1
20,6  1940-1954  18,9
14,7  1955-1969  14,6
13,8  1970-1984  11,1
11,3  1985-1999  10,1
Pyramide des âges de la Charente-Maritime en 1999[15] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,1  Avant 1904  0,4
8,2  1905-1924  12,0
16,6  1925–1939  17,8
19,4  1940-1954  18,9
20,5  1955-1969  19,8
18,6  1970-1984  16,3
16,6  1985-1999  14,8

Économie

En 1999, le taux de chômage était supérieur à la moyenne nationale, soit 19,5 % contre 12,9 % au plan national[16].
Le taux d'activité des personnes comprises dans la tranche d'âge 20-59 ans était de 80 %.
Les retraités formaient 37,3 % de la population, suivis par les actifs (35,2 %) et les étudiants et jeunes scolarisés (14,6 %).

Parmi les actifs, les catégories socio-professionnelles les mieux représentées sont les employés (33,3 %), les professions intermédiaires (21,7 %), les ouvriers (20,4 %) ou encore les artisans et chefs d'entreprise (13,9 %). La proportion de personnes exerçant un métier de cadre ou lié aux professions intellectuelles est légèrement inférieure à la moyenne nationale (9,6 % contre 12,2 % au plan national).
Enfin, les agriculteurs ne représentent plus que 1,1 % de la population active[17].

De fait, une grande partie de l'économie de la commune est liée au tourisme: en été, la population passe de 5 000 à près de 45 000 habitants. De nombreux campings et villages de vacances parsèment la forêt de Suzac.

L'industrie est représentée par plusieurs usines, dont l'usine des robinets Presto, qui emploie 80 personnes. Tandis qu'une zone artisanale est implantée de longue date sur le territoire communal, sur la route de Bordeaux (Z.A. des Portes de l'estuaire ), une zone commerciale est en cours de développement dans le quartier d'Enlias, en bordure de la rocade.
En 2008, celle-ci comprenait un centre commercial (enseigne « Champion »), un établissement de restauration rapide (enseigne « Buffalo Grill » et plusieurs commerces.

Les activités agricoles sont surtout céréalières et viticoles, avec spécialisation en cultures biologiques.

Culture et patrimoine

Culture

Le Relais de la Côte de Beauté est un espace municipal culturel et d'animations regroupant une salle de spectacle de 300 places, une salle de cinéma de 192 places et une salle classée Art et Essai, une salle d'exposition temporaire, un restaurant de 200 couverts, la médiathèque communale et deux salles de réunion.

Langue saintongeaise

Article détaillé : Saintongeais.

La situation géographique de Saint-Georges-de-Didonne place la commune en bordure des aires linguistiques gasco-occitane et picto-saintongeaise, la Gironde marquant approximativement la « frontière » entre langue d'oc et langues d'oïl (une partie de la commune du Verdon formant une enclave de langue saintongeaise en Médoc).

L'ancienne langue vernaculaire de la Saintonge est le saintongeais, parfois également appelé Parlanjhe. Il s'agit d'une langue d'oïl spécifique, bien que teintée de quelques tournures et de vocabulaire occitan, tout comme le Poitevin.
Elle présente certaines similarités avec des langues telles que l'acadien ou le cadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle.

Patrimoine communal

Vue latérale sud de l'église Saint-Georges

Si le patrimoine monumental de la commune date essentiellement du XIXe siècle et de la vague de développement urbain consécutive à l'émergence de la mode des bains de mer, trois monuments témoignent d'une époque plus ancienne.

La motte castrale du château des seigneurs de Didonne se situe dans le quartier du même nom, un peu en retrait du centre-ville. Datant du XIe siècle, elle est l'unique vestige d'un château-fort détruit par les anglais au XVe siècle sans jamais être reconstruit. Longtemps laissées à l'abandon, les ruines servent à l'édification de maisons particulières au cours des siècles suivants. Victimes d'une urbanisation anarchique, les vestiges sont aujourd'hui intégrés à une propriété privée.

Autre témoignage de l'époque médiévale, l'église Saint-Georges est élevée dans le courant du XIIe siècle, mais est remaniée à plusieurs reprises ultérieurement. Son clocher néo-roman atypique est élevé en 1877.

Enfin, le logis de Lussinet est une construction du XVIIe siècle consécutive à l'aliénation de certaines terres appartenant au prieuré Saint-Georges lors des guerres de religion. Seul subsiste de nos jours le corps de logis principal et quelques dépendances reprises au XVIIIe siècle.

L'émergence du tourisme balnéaire transforme le village de pêcheurs en véritable bourg à l'orée du XXe siècle. Tandis que le port est doté d'un phare en pierre de taille entre 1898 et 1902, le phare de Vallières, des maisons plus cossues font leur apparition. L'une des premières à être réalisée est la villa Musso, un chalet en pierre de taille et brique s'élevant sur trois niveaux. À peu de distance, la villa Castel-Bourg dévoile une façade s'inspirant du style gothique flamboyant. Enfin, en marge du front de mer, la maison Nelly se caractérise par une façade néo-renaissance avec fenêtres à meneaux et mascarons.

Parmi les infrastructures publiques, l'ancien hôtel des postes (aujourd'hui converti en un espace dédié à la culture) est édifié en 1920 par l'architecte Charles Proust. Cet immeuble se distingue par une façade en pierre de taille de style néo-Louis XVI intégrant un balcon monumental en fer forgé.

Durant la seconde guerre mondiale, l'organisation Todt est chargée de l'édification d'une forteresse destinée à protéger les côtes d'un éventuel débarquement : le Fort de Suzac. Constitué d'une succession de casemates en béton armé - ou blockhaus - , le fort est endommagé par les bombes américaines durant les combats de 1945. Actuellement situé dans une zone protégée par le conservatoire du littoral, le fort est en cours de réhabilitation.

Au contraire de la cité voisine de Royan, détruite localement à plus de 80 %, la ville n'est que peu touchée durant les combats opposants les alliés aux occupants allemands. Seul témoignage de l'architecture moderniste dans la cité, le temple protestant est une réalisation de l'architecte Paul Drémilly. Bâti à partir de 1951, ses voûtes ellipsoïdales sont formée de pièces de céramiques creuses.

Équipements ou Services

Transports urbains

La ville est desservie par le réseau de transports urbains « Cara'Bus » qui la relie aux autres communes de l'agglomération royannaise. Inauguré le 2 janvier 2006 sous le nom « Très Royannais », il était à l'origine composé de minibus de type hybride (électrique et diesel). Exploité depuis septembre 2008 par la société Véolia Transport, il est rebaptisé « Cara'Bus » depuis lors[18].

La modernisation du réseau de transports urbains de l'agglomération le 5 janvier 2009 a conduit à l'achat de navettes de type Heuliez GX 127 ainsi qu'à l'accroissement du nombre de lignes régulières, passant de trois à dix, auxquelles s'ajoutent trois ligne supplémentaires en période estivale[19].

Éducation

Le groupe scolaire Jean-Zay

La commune de Saint-Georges-de-Didonne appartient à l'académie de Poitiers.

Les infrastructures scolaires communales comprennent un groupe scolaire public comprenant une école maternelle (quatre classes) ainsi que deux écoles primaires baptisées Jean Zay I et Jean Zay II (neuf classes). L'école intègre également une garderie périscolaire, baptisée les « P'tits loups », ainsi qu'une structure municipale chargée de prendre en charge les enfants durant les vacances scolaires, le CALM (Centre d'animation et de loisir municipal). Les animateurs de cette structure sont également en charge de la surveillance des enfants durant la période d'interclasse, de 11 heures 45 à 13 heures 45. Enfin, un dispositif associatif d'aide aux devoirs baptisé « Trait d'union » a été mis en place afin de soutenir les élèves[20].

Le groupe scolaire dispose d'un restaurant scolaire accueillant les enfants à partir de l'âge de trois ans[20].

Les établissements d'enseignement secondaire (collèges et lycées) sont concentrés à Royan. Des bus scolaires se chargent d'acheminer les élèves de la commune vers les établissements concernés.

Sports

Le complexe sportif Colette Besson (médaillée d'or aux JO de 1968) a été inauguré par cette dernière en 1991.

La base nautique de Saint-Georges-de-Didonne propose des activités diverses tels la planche à voile, le catamaran, le dériveur, le kayak de mer, ainsi que le speed sail (planche à voile à roulettes), le fly-surf et le char à voile (La conche de Saint-Georges a servi de lieu d'entrainement à de nombreux champions de France de cette discipline.)

La ville possède un boulodrome homologué de 32 cadres.

Santé

La commune possède une polyclinique située dans le quartier de Vallières.

Espaces verts

Le parc du lac d'Enlias

Le parc de l'estuaire, situé à l'extrémité sud de la commune, sur la falaise de Suzac, est un pôle nature mis en place par le conseil général du département afin de mettre en valeur un site considéré comme exceptionnel[21]. Aménagé au cœur de la forêt de Suzac, il permet l'observation de la faune et de la flore locale, composée d'essences méditerranéennes : pins maritimes, chênes-verts, mimosas, arbousiers. Un sentier, courant le long de la falaise, mène au site protégé du fort de Suzac, propriété du conservatoire du littoral. Il est composé d'un ensemble de blockhaus, œuvre de l'organisation Todt durant la seconde guerre mondiale, afin d'empêcher un débarquement allié. Une tour d'observation de 27 mètres de hauteur, elle-même construite sur une dune de 30 mètres[22] de haut a été édifiée dans le parc, afin de permettre l'observation de l'estuaire de la Gironde, le plus vaste estuaire sauvage d'Europe. La plate forme sommitale permet d'observer le littoral de la Côte de Beauté et les Côtes du Médoc toutes proches.

Vue sur le lac d'Enlias et ses sentiers de promenade

Deux plans d'eaux semi-artificiels ont été aménagés en parc de loisirs et zone de pêche : ils communiquent avec les marais de Boubes. L'étang de la Briqueterie, au sud-est de la commune, est un plan d'eau dédié à la pêche, tandis que le lac d'Enlias, au nord de la commune, est un parc de loisirs. Ce parc se compose d'un plan d'eau entouré de chemins piétonniers serpentant à travers la végétation, composée surtout de chênes et de peupliers. On y trouve également une aire de pique-nique.

Un sentier de promenade a été aménagé le long des berges du Riveau, cours d'eau marquant la limite administrative avec la ville de Royan.

Saint-Georges-de-Didonne fait partie des villes et villages fleuris "deux fleurs".[23]

Vie locale

Cultes

Les offices catholique sont célébrés chaque dimanche dans l'église Saint-Georges, tandis que le culte protestant est célébré à l'église réformée.

Marché

Le marché alimentaire sous halle couverte est ouvert tous les jours de l'année sauf le lundi. Le marché de Didonne a lieu tous les vendredis matins.

Festivals et évènements touristiques

  • Le festival « Humour et eau salée » a lieu chaque année au mois d'août. Cette manifestation voit traditionnellement des humoristes célèbres se produire au bord de la plage. Le prix Iznogoud y est décerné à une personnalité médiatique symbole du plus beau « flop » de l'année.[24]
  • Le festival « Musique et Gastronomie du Monde » est une manifestation annuelle durant laquelle les participants sont invités à découvrir les spécialités culinaires de plusieurs pays du monde. Organisé au mois de juin dans l'enceinte du stade Colette Besson, ce festival est également l'occasion de voir se produire sur scène des artistes issus des cinq continents[25].

Personnalités liées à la commune

  • Eugène Pelletan, qui y possédait la propriété de son grand-père, le pasteur du désert Jean Jarousseau.
  • Georges Coulon, vice-président du Conseil d'Etat sous la troisième République, gendre d'Eugène Pelletan
  • Georges Bonnet, important ministre de la IIIe République, qui y venait souvent en vacances, dans la propriété de Jarousseau dont sa femme, Odette Pelletan, avait héritée
  • Albert-Favre, ministre sous la Troisième République, mort à Saint-Georges en 1952.
  • Colette Besson, née à Saint-Georges-de-Didonne en 1946, championne olympique du 400m plat, en 1968 à Mexico.
  • Dominique Bussereau, ancien maire de Saint-Georges-de-Didonne entre 1989 et 2002 et désormais au conseil municipal de la ville, ministre de l'Agriculture et de la Pêche (novembre 2004), secrétaire d'État aux transports (2007).

Pour approfondir

Bibliographie

  • Statistique du département de la Charente-Inférieure par M. A. Gautier, 1839.
  • Saint-Georges-de-Didonne, Mémoires d'avenirs pour l'an 2000 Collectif et Yves Delmas, 2001.
  • Souvenirs de Saint-Georges-de-Didonne par François Richet, 2005.

Articles connexes

Territoires et administrations
Transports
Culture et loisirs
Monuments

Liens externes

Notes et références

  • Portail de la Charente-Maritime Portail de la Charente-Maritime
  • Portail des communes de France Portail des communes de France
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