Saint-Paul-en-Chablais

Saint-Paul-en-Chablais
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46° 22′ 46″ N 6° 37′ 51″ E / 46.3794444444, 6.63083333333

Saint-Paul-en-Chablais
Vue générale du chef-lieu devant le lac Léman et la Riviera vaudoise
Vue générale du chef-lieu devant le lac Léman et la Riviera vaudoise
Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Thonon-les-Bains
Canton Évian-les-Bains
Code commune 74249
Code postal 74500
Maire
Mandat en cours
Bruno Gillet
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Évian
Site web Saintpaulenchablais.fr
Démographie
Population 2 065 hab. (2007)
Densité 143 hab./km²
Gentilé San Poulans ou Saint-Paulains
Géographie
Coordonnées 46° 22′ 46″ Nord
       6° 37′ 51″ Est
/ 46.3794444444, 6.63083333333
Altitudes mini. 698 m — maxi. 1268 m
Superficie 14,45 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Paul-en-Chablais est une commune française du département de la Haute-Savoie et de la région Rhône-Alpes. Saint-Paul est à peu près au centre du « pays Gavot[note 1] », plateau dominant la rive sud du lac Léman, dont il est également la commune la plus peuplée. Après un long déclin démographique amorcé au milieu du XIXe siècle, la tendance s'est inversée à partir des années 1960, notamment grâce au développement du tourisme et à la prospérité de la région lémanique. Au début du XXIe siècle Saint-Paul reste un village rural, mais est également devenu une commune périurbaine, proche des villes d'Évian-les-Bains et de Thonon-les-Bains. La croissance démographique est forte, et la plus grande partie de la population active travaille en dehors de la commune.

Sommaire

Géographie

Situation

La Dent d'Oche, au sud-est de Saint-Paul, domine le paysage.

La commune se situe dans le département de la Haute-Savoie, au nord des Alpes françaises. Le village est situé à 3,4 kilomètres au sud-est d'Évian-les-Bains à vol d'oiseau, surplombant le lac Léman de 450 m à la mairie[note 2] et offrant un panorama dégagé sur la rive suisse, aussi appelée « Riviera suisse » ou « Riviera vaudoise », distante d'une quinzaine de kilomètres. Le plateau Gavot dont Saint-Paul occupe approximativement le centre est un pays d'élevage laitier. Les paysages, de type semi-bocager, se composent de prairies, de haies, d'étendues boisées et de zones humides.

Thonon-les-Bains est à 11 km à l'ouest à vol d'oiseau, Annecy, préfecture du département, à 65 km au sud-ouest, et Genève à 42 km environ à l'ouest[note 3].

Communes limitrophes de Saint-Paul-en-Chablais
Neuvecelle Maxilly-sur-Léman Lugrin
Larringes Saint-Paul-en-Chablais Bernex
Vinzier Bernex Bernex

Géologie et relief

Le pays Gavot, entaillé par l'Ugine. Le chef-lieu de Saint-Paul, sur le rebord du plateau, n'est pas visible.

Saint-Paul-en-Chablais est situé dans le massif du Chablais, qui fait partie des Préalpes du Nord.

Le plateau Gavot, sur lequel s'étend la totalité du territoire de Saint-Paul, est un dépôt morainique constitué d'argiles, de sables et de graviers, abandonné par le glacier du Rhône au fil de ses retraits et avancées successifs[note 4]. Cette couche épaisse de 300 mètres environ, constituée de matériaux différents, agit comme un filtre sur les eaux d'infiltration. L'eau y circule pendant une quinzaine d'années avant d'apparaître au niveau d'Évian où elle est exploitée par la Société Anonyme des Eaux Minérales d'Évian. La commune de Saint-Paul-en-Chablais est ainsi située sur l'impluvium des eaux d'Évian. La couche supérieure imperméable protège l'aquifère et le maintient sous pression. La présence sur le plateau de nombreuses zones humides[1] résulte également de l'activité du glacier du Rhône, et particulièrement de la fonte tardive de gros blocs de glace emprisonnés dans les dépôts morainiques qui ont formé le plateau Gavot[2].

Hydrographie

L'Ugine entre Bernex et Saint-Paul

Saint-Paul-en-Chablais est situé dans le bassin versant du lac Léman, qui appartient lui-même au bassin du Rhône.

La commune est délimitée au sud par le cours de l'Ugine, torrent de montagne descendu du massif de la Dent d'Oche. L'Ugine se jette dans la Dranse d'Abondance, laquelle rejoint la Dranse de Morzine qui finit dans la Dranse[note 5] pour alimenter le lac Léman. Dans la partie sud du territoire communal les eaux de ruissellement coulent vers l'Ugine, et dans la partie nord vers le lac Léman : quelques ruisseaux, comme le ruisseau de Montigny et le ruisseau de Coppy, qui ont leur source sur le territoire de la commune, descendent le plateau en direction du nord pour se jeter directement dans le lac.

Le territoire de la commune comprend en outre de nombreuses zones humides, marais, étangs, prairies tourbeuses et tourbières classés en zone Natura 2000 et Convention de Ramsar[3].

Climat

Couche de stratus sur le Léman, février 2004

Le climat du Chablais est de type continental, avec des différences locales qui peuvent être très marquées en fonction de l'altitude, de l'exposition au soleil et aux vents d'ouest, et de l'influence thermique du Lac Léman. Alors que le haut Chablais connaît un climat de type montagnard, le climat du bas Chablais est relativement plus doux. Saint-Paul et le pays Gavot ont des hivers le plus souvent enneigés du fait de l'altitude (700 à 1 000 m) et des étés chauds sans excès. Le printemps est frais, l'automne marqué par des brouillards[1].

La pluviosité augmente avec l'altitude, elle est de 1 077 mm/an à Larringes, commune voisine de Saint-Paul. L'ensoleillement sur le plateau Gavot s'établit à environ 1 815 heures par an, avec un maximum en juillet et en août[1]. L'influence thermique du lac Léman se fait sentir surtout jusqu'à une altitude de 500 m environ, et ne concerne donc que marginalement la commune de Saint-Paul.

Deux phénomènes locaux affectent le climat de Saint-Paul : en hiver la bise augmente parfois sensiblement la sensation de froid, d'autant que la commune est située sur le versant sud du lac Léman, donc exposée au nord. En automne surtout, les stratus s'installent pour de longues semaines au-dessus du lac entre 650 et 850 m d'altitude, maintenant une grande partie de la commune dans le brouillard pendant que les massifs montagneux de l'arrière-pays peuvent être ensoleillés[1].

Voies de communication et transports

Voies routières

Saint-Paul est relié aux réseaux nationaux français et suisse par des routes départementales : vers l'ouest la route départementale 21 qui aboutit à Neuvecelle mène à Évian-les-Bains et Thonon-les-Bains ; vers le sud elle mène à Vinzier et au-delà à Abondance et Châtel. La route départementale 52 relie Saint-Paul à Larringes et Bernex.

Le réseau routier suisse est accessible via les postes frontière de Saint-Gingolph et du Pas de Morgins près de Châtel.

Transports

Saint-Paul est assez médiocrement desservi par trois lignes d'autobus du réseau des Lignes Interurbaines de Haute-Savoie (LIHSA) géré par le département :

  • la ligne 121 Thonon-les-Bains - Abondance - Châtel dessert le hameau de Chez Bochet dans le sud de la commune à raison d'une fréquence par jour ;
  • la ligne 122 Thonon-les-Bains - Thollon-les-Mémises dessert quatre arrêts à Saint-Paul à raison d'une fréquence par jour ;
  • la ligne 124 Thonon-les-Bains - Bernex dessert cinq ou six arrêts à Saint-Paul à raison de deux ou trois fréquences par jour[4].

La gare SNCF la plus proche est celle d'Évian-les-Bains. À la gare lacustre d'Évian la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman assure des liaisons par bateau avec Ouchy (Lausanne).

Les aéroports les plus proches sont ceux de Genève-Cointrin et de Lyon-Saint Exupéry.

Urbanisme

Roseires, un des hameaux de Saint-Paul

Morphologie urbaine

La commune occupe une superficie totale de 1 445 ha, dont 200,4 ha pour l'enveloppe urbanisée en 2004[5]. Saint-Paul est composé d'un bourg principal et de nombreux hameaux et fermes isolées. Les hameaux les plus importants sont ceux de Praubert, La Beunaz - La Gottetaz, Les Faverges et Place - Chez Bochet.

Les objectifs du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) présenté en 2009 cherchent à concilier croissance démographique et préservation des espaces naturels et des paysages de la commune. À cette fin le projet urbain prévoit de densifier le chef-lieu et les quartiers qui l'entourent (vers le Four, Dufrenay, Coppy, Poëse, la Cheneau) et de « conforter » les quatre hameaux principaux, en contenant strictement l'urbanisation dans les autres zones habitées[5].

Logement

Habitat rural traditionnel

En 2007, la commune comptait 1 102 logements, soit 148 de plus qu'au précédent recensement de 1999. Le nombre de résidences principales a augmenté dans cette période de 624 à 772, soit près de 25 %, tandis que celui des résidences secondaires diminuait, passant de 282 à 256. Les résidences principales représentaient 70 % de l'ensemble des logements en 2007, comme dans le reste du département. 58,4 % des résidences principales ont été construites après 1974.

En 2007, 76,8 % des résidences principales avaient quatre pièces ou plus, contre 59,4 % dans le département. 97,6 % disposaient d'une salle de bain avec baignoire ou douche, pourcentage similaire à celui du département[6].

Toponymie

Il existe une soixantaine de communes en France dont le nom commence par « Saint-Paul[7] ». Le village était autrefois connu sous le nom de Ciriel, il est mentionné comme Prior Sancti Pauli vers 1344, et aussi comme Saint-Paul de Ciriel, Saint-Paul de Ciries et Saint-Paul du lac Léman puis simplement Saint-Paul jusqu´en 1935[8]. À cette date le nom officiel devient Saint-Paul-en-Chablais[9].

Comme ailleurs en Savoie, le nom de plusieurs des hameaux de la commune commence en « Chez » : « Chez Bochet », « Chez Bouchex », « Chez Les Laurent », « Chez Thiollay », « Chez Burquier » etc. Ce mot vient de l'ancien français chiés, « dans la maison de », déformation du latin casis, ablatif pluriel du mot casa, «[provenant] des maisons ». Ces toponymes datent surtout de la fin du XIVe siècle et du début du XVe siècle[8].

Histoire

Article connexe : Histoire de la Savoie.

Antiquité et Moyen Âge

Le site de l'ancien château, dont il ne reste que quelques soubassements, est occupé par une ferme. La tour de château-fort est une construction récente qui sert de pigeonnier

Avant la conquête romaine le pays auquel appartient Saint-Paul est peuplé par les Allobroges, confédération de peuples gaulois qui sont définitivement soumis par Rome en -62 avant J.-C.[10]. La région appartient à la province de Narbonnaise, avec Vienne pour capitale. En 443 le général romain Aetius installe les Burgondes autour du Léman pour résister aux incursions des Alamans. Le royaume fondé par les Burgondes passe ensuite, dès 543, sous la domination des Francs. Durant les siècles suivants la région est soumise aux Mérovingiens puis aux Carolingiens, enfin au royaume de Bourgogne transjurane et de Provence. La découverte en 1875, au lieu-dit Vers le Four, de sépultures datées des VIIe et VIIIe siècles, semble indiquer un peuplement à l'époque mérovingienne[11]. Au partage de l'empire de Charlemagne à Verdun en 843, les pays du Léman sont inclus dans la Lotharingie. À la mort de Rodolphe III, dernier roi de Bourgogne, en 1032, ses possessions passent aux mains de l'empereur germanique Conrad II avec l'aide de son « lieutenant » Humbert aux Blanches Mains qui sera le fondateur de la Maison de Savoie[12]. Dès lors le sort du Chablais sera lié au comté de Savoie jusqu'au rattachement à la France en 1860.

Entre les XIe et XIIIe siècles, les rendements agricoles et la population augmentent. Les défrichements reprennent[13]. À une date inconnue, mais avant 1107, des moines bénédictins viennent bâtir un prieuré. Le village, qui s'appelait « Ciriel » ou « Cirie », prend le nom de « Saint-Paul sur le lac Léman[14] ».

Pendant tout le Moyen Âge la famille de Blonay, originaire de la région de Vevey, posséda des fiefs autour du haut lac Léman, sur une partie du Pays Gavot et de l'actuelle Suisse romande[15]. En 1246, Aymon II de Blonay obtient de son suzerain, Aymon de Faucigny, l'autorisation de construire à Saint-Paul un château et d'y fonder une ville neuve avec un marché, favorisant la venue de population[14]. Toutefois le village ne semble pas avoir pris une grande extension puisque, à la fin du Moyen Âge, il ne comptait que 70 feux[14]. En 1267, les Blonay cèdent les revenus du marché de Saint-Paul au comte Pierre II de Savoie en échange de l'avouerie de Vevey[15]. Les possessions des Blonay sont dans la mouvance de la Maison de Savoie.

Au XIIIe siècle, une rivalité oppose le comte Amédée V de Savoie à la « Grande Dauphine » Béatrice de Faucigny pour la possession du Faucigny. En 1289, Pierre de Blonay ayant pris le parti de cette dernière, le bailli de Chillon fait préparer et transporter jusqu'à Saint-Paul des boulets de pierre et du matériel de siège. Le château des Blonay, défendu par quatorze hommes, est assiégé par le bailli et quarante hommes. Il se rend au bout de quatorze jours, très endommagé[16].

Au XVe siècle, le Chablais est mêlé à la guerre qui oppose le duc de Bourgogne Charles le Téméraire auquel est alliée la Savoie, au roi de France Louis XI qui emploie des Valaisans comme mercenaires. En 1476, ceux-ci incendient le château de Saint-Paul[17].

Époques moderne et contemporaine

Le monument aux morts

Au début du XVIe siècle, la Réforme progresse à Genève et à Berne. Elle est officiellement adoptée à Genève le 21 mai 1536. Les Bernois, venant au secours des huguenots de Genève menacés par le comte de Savoie, ont occupé le pays de Vaud et de Gex, l'Ouest du Chablais jusqu'à Thonon, et sont entrés dans Genève le 2 février[18]. Incapables de résister à l'armée bernoise, les communes de la région d'Évian se placent l'une après l'autre sous la protection des Valaisans, restés catholiques. Saint-Paul, avec Marin et Bernex, demande cette protection le 12 février 1536[19]. Après les traités du Cateau-Cambrésis de 1559 et le traité de Lausanne de 1564 le Chablais est rendu à la Savoie. Vers la fin du siècle, François de Sales, évêque de Genève résidant à Annecy, est envoyé en mission en Chablais pour reconvertir les huguenots au catholicisme. Il visite Saint-Paul en 1602 et y revient à plusieurs reprises[20].

Le 15 janvier 1628, la commune de Saint-Paul est érigée en paroisse par le nouvel évêque de Genève, Jean-François de Sales[note 6], à la demande des syndics et conseillers de la commune et du prieur qui était alors Jean-François de Blonay. Jusque-là l'église de Saint-Paul était desservie par le curé de Bernex. Le prieur abandonne les revenus dont il jouissait à Saint-Paul (prés, alpages, dîme) pour l'entretien du nouveau curé[21].

En septembre 1792, toute la Savoie est conquise en quelques jours par le général français de Montesquiou-Fézensac. Le 27 novembre, elle est officiellement rattachée à la France[22]. La Savoie devient le département du Mont-Blanc, Saint-Paul est incorporé au district de Thonon. En 1794 le zèle anti-religieux de la Convention montagnarde pourchasse partout les signes du « fanatisme » : Saint-Paul est renommé « Bellevue », en référence évidente aux nombreux points de vue, tant sur le Lac Léman et la côte suisse que sur les montagnes des Préalpes. La commune redeviendra Saint-Paul en 1801. En 1798, Bellevue fait partie du nouveau département du Léman, dont la préfecture est Genève récemment annexée par la France. Après la chute de l'Empire le second Traité de Paris, signé en 1815, rend la Savoie au royaume de Sardaigne. S'ouvre alors la période de la « restauration sarde », tentative de retour à l'absolutisme et à l'ordre social pré-révolutionnaire[23]. Cette période est marquée aussi par un vif regain de la pratique religieuse, encouragée par l'alliance des élites religieuses catholiques et de l'autorité monarchique. Des croix de mission sont érigées dans tous les villages, de nombreuses églises, comme celle de Saint-Paul, sont restaurées et agrandies[24]. Les Frères des Écoles chrétiennes et les Sœurs de la Charité s'installent à Saint-Paul à cette époque[25].

En 1860, la Savoie devient française. Saint-Paul se trouve désormais dans l'arrondissement de Thonon et le département de la Haute-Savoie.

Saint-Paul, comme la plupart des communes de France, souffre de la Première Guerre mondiale. Ce sont 4 % de la population de la Haute-Savoie qui disparaissent dans les tranchées ; mais à Saint-Paul 92 hommes, soit 7,5 % de la population masculine, ne reviennent pas[26].

Pendant la Seconde Guerre mondiale l'occupation allemande succède, en 1943, à l'occupation italienne. Le 20 mai 1944 les hommes de Saint-Paul sont rassemblés pour un contrôle d'identité par l'armée allemande. Trois résistants sont abattus dans le bois du Fayet[27].

Politique et administration

Administration municipale

La mairie, installée dans l'ancien presbytère

La population de la commune étant comprise entre 1 500 et 2 499 habitants, le nombre de conseillers municipaux est de 19. Depuis les élections municipales de 2008, 6 femmes en sont membres[28].

Saint-Paul-en-Chablais est située dans le canton d'Évian-les-Bains qui comprend 15 communes et 29 158 habitants en 2007[29].

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1989 1995 Georges Michoud Sans étiquette ...
1995 2001 Georges Michoud Sans étiquette ...
2001 2008 Joseph Deflon Sans étiquette ...
2008 en cours Bruno Gillet Sans étiquette ...
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Intercommunalité

La commune de Saint-Paul est membre de plusieurs structures intercommunales[30] :

  • la Communauté de communes du Pays d'Évian avec quinze autres communes ;
  • le « SIVOM du Pays de Gavot », avec les six autres communes du Pays Gavot ;
  • l'APIEME, Association pour la Protection de l'Impluvium des Eaux Minérales d'Évian, qui regroupe également les sept communes du Pays Gavot.

Représentation et tendances politiques

La commune appartient à la cinquième circonscription de la Haute-Savoie dont le député pour la XIIIe législature est M. Marc Francina (UMP).

Saint-Paul est une commune qui vote majoritairement à droite ainsi que le confirment les dernières élections :

Pour l'élection présidentielle de 2007[31], le premier tour a vu arriver en tête Nicolas Sarkozy avec 36,32 % soit 487 voix, suivi de François Bayrou avec 19,24 % soit 258 voix, puis de Ségolène Royal avec 15,66 % soit 210 voix, et enfin de Jean-Marie Le Pen avec 13,94 % soit 187 voix, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %, avec un taux de participation de 87,29 %. Au deuxième tour 66,54 % des électeurs saint-paulains ont voté pour Nicolas Sarkozy (UMP), et 33,46 % pour Ségolène Royal (PS), avec un taux de participation de 86,59 %.

Au second tour des élections législatives de 2007[32], 62,70 % des électeurs de Saint-Paul ont voté pour Marc Francina (UMP) (63,59 % dans la 5e circonscription de la Haute-Savoie), 37,30 % pour Clotilde Verguet (PS) (36,41 % dans la circonscription), avec un taux de participation de 50,71 % à Saint-Paul et de 50,66 % dans la circonscription.

Aux élections européennes de 2009[33], les deux meilleurs scores à Saint-Paul étaient ceux la liste de la majorité présidentielle conduite par Françoise Grossetête, qui a obtenu 196 suffrages soit 32,08 % des suffrages exprimés et de la liste d'Europe Écologie conduite par Michèle Rivasi, qui a obtenu 127 suffrages soit 20,79 % des suffrages exprimés, pour un taux de participation de 40,07 %.

Au deuxième tour des élections régionales de 2010[34] 44,52 % des suffrages exprimés sont allés à la liste conduite par Jean-Jack Queyranne (PS), 41,64 % à celle de Françoise Grossetête (UMP), et 13,83 % à la liste FN de Bruno Gollnisch, pour un taux de participation de 44,90 %.

Instances judiciaires et administratives

Saint-Paul-en-Chablais est dans le ressort de la cour d'appel de Chambéry. La commune est dans le ressort des tribunaux de grande instance et d'instance ainsi que du tribunal de commerce, après sa création par la réforme de la carte judiciaire de 2007, de Thonon-les-Bains. Le conseil de prud'hommes est à Annemasse[35].

Politique environnementale

Le marais de Praubert
Le marais du Maravant, aménagé pour la promenade pédagogique

Le plateau Gavot comprend un ensemble de 80 zones humides, constituées de marais et de tourbières pour 85 %, dont l’étendue varie de 0,5 à 24 hectares et qui représentent 10 % du territoire. Une grande partie se trouve sur la commune de Saint-Paul. La tourbière qui s'étend entre les hameaux de Praubert et Roseires est considérée comme la plus belle du département et les zones humides du plateau représentent le plus bel ensemble dans le département de la Haute-Savoie[2]. Ces tourbières ce sont formées dans les dépressions séparant les cordons morainiques laissés par le glacier du Rhône lors de son retrait progressif du plateau de Gavot. Ces zones offrent une grande richesse d'habitats et d'espèces (9 espèces nationalement protégées et 14 régionalement) : on y trouve le crapaud Sonneur à ventre jaune, la libellule Agrion de Mercure, les papillons Nacré de la canneberge et Fadet des tourbières, l'écrevisse à pattes blanches et parmi les plantes l'orchidée Liparis de Loesel[2],[36]. Ces zones humides ont été classées « zone spéciale de conservation » (ZSC) par le réseau Natura 2000 en octobre 2008[37], l'impluvium d'Évian ayant été pour sa part classé par la convention de Ramsar le 15 septembre 2008, pour 3 275 ha[36].

Leur classification en zones Natura 2000 et Ramsar fait que la commune s'attache à la protection de ses zones naturelles. Les objectifs du réseau européen Natura 2000 sont de préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine naturel des territoires européens. La convention de Ramsar a pour objectif « la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources » dans les pays signataires.

La communauté de communes du Pays d'Évian, à laquelle appartient Saint-Paul, est responsable de la politique de l'environnement. Le traitement des eaux usées est fait dans trois stations : Bernex, qui a une capacité de traitement de 4 000 équivalents habitants, Féterne, 5 200 équivalents habitants, et Saint-Paul, 1 500[38]. Le tri sélectif des déchets est effectif depuis 2006. La protection de l'impluvium des eaux d'Évian est confiée à l’Association pour la Protection de l’Impluvium de l’Eau Minérale d’Évian (APIEME), financée pour les deux tiers par la Société Anonyme des Eaux d'Évian et un tiers par les communes d'Évian, Maxilly, Neuvecelle et Publier, dites « d'émergence[note 7] ». L'action de cette association vise à protéger et améliorer l'environnement, par exemple par la création de stations de traitement des eaux usées et l'extension des réseaux d'assainissement, ainsi qu'en favorisant des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement[39].

Les marais étaient autrefois fauchés à la main. La « bâche », produit de ce fauchage, servait de litière aux animaux. Avec l'apparition des tracteurs et de la paille le fauchage fut abandonné et les marais risquaient l'asphyxie. La préservation de ces zones humides passe donc par le débroussaillage et le fauchage à l'aide de tracteurs à pneus larges, et par moitié afin de préserver les populations d’insectes. Les communes se portent acquéreurs des marais. À Saint-Paul des sentiers sur caillebotis ont été aménagés sur les marais du Maravant et autour du lac Noir[40].

Population et société

Démographie

Saint-Paul-en-Chablais appartient à l'aire urbaine de Thonon-les-Bains, qui comptait 27 communes et environ 70 000 habitants en 1999.

D’après le recensement Insee de 2007, Saint-Paul compte 2 060 habitants (soit une augmentation de 21 % par rapport à 1999). La commune occupe le 4 833e rang au niveau national, alors qu'elle était au 5 369e rang en 1999. Entre ces deux recensements la croissance annuelle moyenne de la population a été de 2,4 %, dont 0,6 % dus au solde naturel et 1,8 % au solde migratoire. En 2007, 8,1 % des habitants de la commune habitaient une autre région cinq ans auparavant[41].

Cette vitalité démographique, observée depuis les années 1970 et qui suit un déclin tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, s'explique par l'attractivité nouvelle de la région, due à sa qualité de vie et à son dynamisme économique renforcé par la proximité du marché de l'emploi suisse. Entre 1999 et 2007 la population de la Haute-Savoie a augmenté de 1,4 % par an[42]. L'augmentation est particulièrement forte dans les zones proches de Genève, autour d'Annecy et de Bonneville ainsi qu'au bord du Léman et ce sont les communes périurbaines qui ont connu la plus forte progression[42].

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Paul-en-Chablais depuis 1793.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 748 784 797 1 050 - 1 256 - 1 348 -
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 1 295 1 206 1 285 1 339 1 322 1 350 1 371 1 357 1 372
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 1 288 1 209 1 191 1 035 1 074 999 941 974 893
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 837 848 875 992 1 400 1 700 2 027 2 060 2 110
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusque 1962[43], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[41],[44]

.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,9 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (18,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,1 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 51,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 25,1 %, 15 à 29 ans = 13,9 %, 30 à 44 ans = 24,5 %, 45 à 59 ans = 21,5 %, plus de 60 ans = 14,9 %) ;
  • 48,9 % de femmes (0 à 14 ans = 23 %, 15 à 29 ans = 13,4 %, 30 à 44 ans = 25,8 %, 45 à 59 ans = 20,8 %, plus de 60 ans = 17 %).
Pyramide des âges à Saint-Paul-en-Chablais en 2007 en pourcentage[45]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,1 
90 ans ou +
0,4 
3,4 
75 à 89 ans
4,8 
11,4 
60 à 74 ans
11,8 
21,5 
45 à 59 ans
20,8 
24,5 
30 à 44 ans
25,8 
13,9 
15 à 29 ans
13,4 
25,1 
0 à 14 ans
23,0 
Pyramide des âges du département de la Haute-Savoie en 2007 en pourcentage[46]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90 ans ou +
0,9 
4,6 
75 à 89 ans
7,3 
11,8 
60 à 74 ans
12,6 
20,3 
45 à 59 ans
20,3 
23,5 
30 à 44 ans
22,9 
18,9 
15 à 29 ans
17,0 
20,5 
0 à 14 ans
19,0 

Enseignement

Le collège du Gavot

Saint-Paul est rattachée à la circonscription d'Évian-les-Bains de l'inspection académique d'Annecy, dans l'académie de Grenoble[47].

La commune de Saint-Paul gère une école primaire qui va de la maternelle au CM2, installée au chef-lieu dans l'ancien bâtiment de la mairie, qui est la plus grosse de la circonscription, ainsi qu'une école élémentaire à classe unique au hameau des Faverges[48].

Les collégiens de la commune se rendent pour la plupart au « collège du pays Gavot » situé sur le territoire communal de Saint-Paul[49] ou au collège des « Rives du Léman » situé à Évian, tous deux gérés par le département de la Haute-Savoie. Le lycée le plus proche est le lycée Anna de Noailles à Évian, géré par la région Rhône-Alpes.

Manifestations culturelles et festivités

La Foire de printemps a lieu le 3e samedi du mois de mai.

Un marché estival se tient au chef-lieu le dimanche matin de juin à septembre. On y trouve notamment des produits du terroir et artisanaux.

La Fête de la pomme a lieu le 2e samedi du mois d'octobre.

Sports

Signalisation de sentiers pédestres et VTT

Les clubs de VTT et de football (FC Saint-Paul) sont deux des principales structures sportives.

Les équipements sportifs de la commune incluent l'« Agorespace », un terrain multisports ouvert aux écoles et aux autres utilisateurs, un court de tennis géré par la mairie, un terrain de football géré par le FC Saint-Paul, et un parcours VTT, espace destiné à l'entraînement et à l'apprentissage de ce sport.

La commune a approuvé en décembre 2009 le projet, piloté par le SIVOM du Pays Gavot, de construction d'un terrain de football synthétique intercommunal[50].

Le territoire de la commune, riche en espaces naturels et en forêts, permet la pratique du VTT sur les circuits balisés qui couvrent l'ensemble du pays Gavot. De nombreux sentiers pédestres reliant les communes et les hameaux du plateau sont également balisés. La plage de la Beunaz[note 8], aménagée sur un lac naturel et dont la gestion est concédée par la commune à la société « Indiana Ventures », permet la pratique d'activités de plage et de loisirs en été[51].

En hiver, si l’enneigement est suffisant, la municipalité trace des pistes de ski de fond. La pratique de la raquette est également possible sur les chemins forestiers.

Santé

Deux médecins généralistes sont installés à Saint-Paul-en-Chablais, ainsi qu'un cabinet dentaire, un cabinet de soins infirmiers et quelques médecins spécialistes. La commune dispose également d'une pharmacie. L'ADMR du pays Gavot est installée à Saint-Paul[52].

Médias

La chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. L'émission « La Place du village » traite de la vie locale.

En plus des stations de radio nationales, Saint-Paul est couvert par de nombreuses antennes locales dont France Bleu Pays de Savoie, Radio 74, Radio Plus, etc. De plus, grâce à la proximité de la frontière, il est aussi possible d'y capter de nombreuses radios suisses, dont les stations de la RSR (Radio Suisse Romande), comme La Première, Espace 2 ou Couleur 3.

Le presse régionale est présente avec le quotidien Le Dauphiné libéré et l'hebdomadaire Le Messager. La mairie édite un bulletin d'informations municipales, « Saint-Paul Infos », distribué gratuitement à la population[53].

Culte

Le culte catholique est assuré à Saint-Paul à l'église dédiée à la conversion de Paul, rattachée à la paroisse « Saint André en Gavot-Léman » d'Évian-les-Bains, qui dépend elle-même du doyenné du Chablais dans le diocèse d'Annecy[54].

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2007, le revenu fiscal médian par ménage était de 20 665 €, ce qui plaçait Saint-Paul-en-Chablais au 3 352e rang parmi les 30 714 communes de plus de 50 ménages en métropole[55].

Population active

La population âgée de 15 à 64 ans s'élevait en 2007 à 1 333 personnes (1 098 en 1999), parmi lesquelles on comptait 75,9 % d'actifs dont 71,9 % ayant un emploi et 4,0 % de chômeurs[56]. En 2007, 19,5 % des actifs ayant un emploi et résidant dans la commune travaillaient à Saint-Paul, 64,0 % dans une autre commune du département de la Haute-Savoie (principalement dans la région d'Évian-les-Bains et Thonon-les-Bains) et 15,5 % à l'étranger, c'est-à-dire en Suisse[57].

Le taux d'activité en 2007 est de 45,8 % pour la tranche d'âge 15 - 24 ans (France métropolitaine : 42,9 %), 91,8 % pour la tranche d'âge 25 - 54 ans (France métropolitaine : 89,4 %), et 35,3 % pour la tranche d'âge 55 - 64 ans (France métropolitaine : 41,2 %)[56].

La répartition par catégories socioprofessionnelles de la population active de Saint-Paul[note 9] fait apparaître une sous-représentation des « cadres et professions intellectuelles » et une sur-représentation des « artisans et commerçants » et des « ouvriers », et dans une moindre mesure des « professions intermédiaires », par rapport à la moyenne de la France métropolitaine.

Répartition de la population active par catégories socioprofessionnelles (recensement de 2007)

  Agriculteurs Artisans, commerçants,
chefs d'entreprise
Cadres, professions
intellectuelles
Professions
intermédiaires
Employés Ouvriers
Saint-Paul-en-Chablais 2,09 % 9,32 % 8,06 % 25,97 % 24,71 % 29,42 %
Moyenne nationale 1,78 % 5,52 % 14,62 % 23,90 % 29,09 % 24,13 %
Sources des données : INSEE[56]

Emploi

La zone artisanale de la Creto

En 2007 on comptait 376 emplois dans la commune, contre 252 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 966, l'indicateur de concentration d'emploi[note 10] n'est que de 38,9 %, ce qui signifie que la commune offre approximativement un peu plus d'un emploi pour trois San Poulans actifs. Cet indicateur était de 32,6 % en 1999[56].

La répartition par secteurs d'activité des emplois à Saint-Paul fait apparaître le poids de l'agriculture, ce qui ne surprend pas dans une commune rurale, mais aussi l'importance des secteurs de la construction et des services, et la relative faiblesse du secteur commercial. L'emploi tertiaire (commerce et services) représente 67 % du total à Saint-Paul, contre plus de 75 % en France métropolitaine.

Répartition des emplois par domaines d'activité (recensement de 2007)

  Agriculture Industrie Construction Commerce,
transports,
services divers
Administration publique,
enseignement,
santé, action sociale
Saint-Paul-en-Chablais 8,2 % 14,2 % 10,7 % 31,2 % 35,8 %
Moyenne nationale 3,1 % 14,8 % 6,8 % 45,1 % 30,3 %
Sources des données : INSEE[56]

Entreprises

Le secteur de la construction et du bâtiment est bien représenté à Saint-Paul avec plusieurs cabinets d'architecte, des artisans du bâtiment (maçonnerie, menuiserie, électricité, couverture-zinguerie, ravalement, etc.), des entrepreneurs paysagistes et deux entreprises de construction de chalets.

La zone d'activités de la Creto héberge plusieurs de ces entreprises, ainsi qu'une entreprise de transports routiers, une serre d'horticulture, une entreprise de vente de matériels agricoles. Son extension est à l'étude.

Dans le secteur du transport des personnes existent également deux sociétés de taxi[58].

Commerce, agriculture et tourisme

Vaches d'Abondance
Commerce

Malgré sa position centrale sur le plateau du pays Gavot, sa population supérieure à 2 000 habitants et sa croissance démographique vigoureuse, Saint-Paul dispose d'un équipement commercial limité pour l'essentiel à quelques commerces de proximité au chef-lieu. La commune dispose également d'une agence postale et d'une agence bancaire.

Les petits commerces qui existaient dans certains hameaux de la commune (épiceries, cafés, marchands de graines, etc.) ont tous disparu au cours du XXe siècle.

Agriculture

À Saint-Paul on pratiquait autrefois la polyculture : orge, blé, pomme de terre, betterave. Ces cultures ont disparu dans les années 1980, remplacées par l'élevage bovin pour la fabrication de fromage[59]. L'agriculture ne représente aujourd'hui que 8,2 % des emplois de la commune, mais outre qu'elle est l'activité traditionnelle du village, elle y joue encore un rôle important à côté du tourisme, de l'artisanat et des services. Les dix-sept exploitations agricoles de Saint-Paul[5] participent aussi par leur activité à l'entretien des paysages, au maintien de la qualité de vie et à l'attrait touristique de la commune.

Tourisme

Le tourisme commence à se développer à Saint-Paul dans les années 1950, à partir de la plage de la Beunaz, ouverte en 1951, et aussi de la station de ski de la commune voisine de Bernex, créée en 1950. La présence de colonies de vacances à Saint-Paul a aussi favorisé l'activité locale[60]. Le tourisme s'appuie aujourd'hui sur la qualité des paysages, qui allient prairies, forêts et zones humides, entre la Dent d'Oche (2 222 m) au sud-est et le Léman au nord. Le territoire communal est propice à la pratique de la randonnée pédestre ou équestre et du VTT. À proximité immédiate de Saint-Paul se trouvent les deux stations de ski de Bernex et Thollon-les-Mémises ; le domaine des Portes du Soleil est distant de 30 à 45 minutes. Les villes d'eau de Thonon-les-Bains et Évian-les-Bains sont proches, tandis que Genève, Montreux et Vevey, Chamonix-Mont-Blanc, ne sont pas éloignés de plus d'une heure ou deux. Saint-Paul compte trois hôtels, un camping « quatre épis » et quelques gîtes et chambres d'hôtes[61].

Culture et patrimoine

Patrimoine civil

L'école au chef-lieu, dans le bâtiment de l'ancienne mairie-école

Le château de Saint-Paul à Château-Vieux, dont il ne reste pratiquement rien aujourd'hui, appartenait à la famille de Blonay qui possédait des terres autour du Léman[62]. Il fut construit vers le milieu du XIIIe siècle par Aymon de Blonay. Le château était bâti sur un plan carré de 30 mètres de côté environ et entouré de fossés large de 15 mètres. Détruit au XVe siècle par les Valaisans, il semble avoir été abandonné à partir de cette époque[63]. Le site est aujourd'hui occupé par une ferme.

À partir du XVe siècle la famille occupa une maison forte, dite « château de Blonay », qui existe encore. Vendue par le baron de Blonay en 1876 à la famille Fleury, cette bâtisse connut ensuite diverses occupations avant de devenir la salle des fêtes après restauration en 1985. Saint François de Sales y séjourna en 1606. Le bâtiment, dont l'aspect extérieur est peu remarquable, comporte un escalier en pas de vis et une porte ogivale[64].

Le bâtiment qui est aujourd'hui affecté à l'école du chef-lieu a été inauguré en 1909. Il abritait alors l'école laïque, la mairie et la poste. En 2000 et 2001 l'ancien presbytère, construit avant 1628 et inoccupé depuis 1987, a été restauré et la mairie et la poste y ont été installées, libérant de l'espace pour l'école. Du presbytère reconverti n'ont été conservés que les murs et la charpente[65].

Patrimoine religieux

L'église de Saint-Paul

Avant 1107 un prieuré de moines bénédictins est installé à Saint-Paul. En 1628 Saint-Paul est érigé en paroisse.

La « maison des sœurs », ou maison « Jeanne-Antide », voisine de l'église, abritait à l'origine le prieuré bénédictin. Le bâtiment fut fortement remanié aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Il servit de cure de 1628 jusqu'à la construction du presbytère, puis abrita une école de filles des « Sœurs de la Charité de Besançon » à partir de 1821. Jeanne-Antide Thouret, fondatrice de l'ordre, y vécut au début du XIXe siècle. Le bâtiment est propriété de la commune depuis 1991 mais les religieuses y sont toujours présentes[66].

Une église dédiée à l'apôtre Paul est mentionnée au XIIIe siècle. Elle se composait d'une nef de trois travées et d'un chœur en hémicycle de style gothique. Le clocher s'élevait probablement sur le côté nord-est de l'église. Au XVIIIe siècle, l'église est agrandie de nefs latérales et le clocher est reconstruit près du chœur, là où il est encore aujourd'hui. La porte principale, ainsi que les retables du chœur et les chapelles latérales datent de la restauration sarde, soit d'après 1816. En 1906 le clocher à bulbe disparut dans un incendie. L'église fut restaurée en 1979[67]. La reconstruction du clocher à bulbe fait partie des projets soutenus par la mairie[68].

Une sculpture en bois représentant un Christ en croix, non datée mais venant peut-être du Moyen Âge, a été retrouvée dans les années 1950 dans le clocher de l'église. Placée dans le chœur, elle est classée depuis le 20 mai 1959[69].

Il existe trois chapelles sur le territoire communal : celle de Notre-Dame des Sept Douleurs à La Beunaz date de 1840 et est accompagnée de quatorze oratoires identiques qui représentent les stations du chemin de croix. Sa restauration date de 1970. La chapelle des Faverges, construite par les habitants du hameau en 1846, a été restaurée entre 1984 et 1986. Enfin la chapelle de Lyonnet, érigée à la suite du vœu d'une habitante du hameau, date de 1860. Tombée en ruines, elle a été restaurée à partir de 1993[70].

Saint-Paul compte aussi une douzaine d'oratoires érigés pour la plupart au XIXe siècle, mais dont le plus récent date de 1990, ainsi qu'une quinzaine de croix, érigées aux carrefours à l'occasion des missions décennales[71].

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Patrimoine culturel

Saint-Paul est situé depuis 1991 dans la zone de production AOC du fromage d'Abondance[72]. Il existe deux producteurs sur le territoire de la commune[73].

Le « Saint-Paul » est un autre fromage local. Apparenté au gruyère, il est produit uniquement par la ferme des Chalets d'Oche à Saint-Paul.

Personnalités liées à la commune

  • Jean Bernex (1893-1947) - Né à Saint-Paul-en-Chablais, député et résistant.
  • André Caza (1911-2003) - De son nom complet André Cazaumayou, sportif, journaliste-caricaturiste, créateur de la plage du lac de La Beunaz à Saint-Paul-en-Chablais.

Héraldique, logotype

Armes de Saint-Paul-en-Chablais

Les armes de Saint-Paul-en-Chablais se blasonnent ainsi : Palé d'or et de gueules à une épée d'argent brochant en bande sur le tout. On sait très peu de chose sur ce blason.

Logotype de Saint-Paul-en-Chablais

Le logotype de Saint-Paul-en-Chablais symbolise les éléments principaux du paysage de la commune : la Dent d'Oche qui culmine à 2 222 m (figurée par une ligne bleue) et le mont Bénand (figuré par une ligne verte), le chef-lieu du village autour de son église, et le lac Léman.

Compléments

Bibliographie

  • Michèle Brocard Plaut, Élisabeth Sirot-Chalmin, Henri Baud et Jean-Yves Mariotte, Châteaux et maisons fortes savoyards, t. 1, Roanne, Le Coteau, 589 p. (ISBN 2717103945) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Paul Guichonnet (dir.), Histoire de la Savoie, éd. Privat, 1973 (réimpr. 1988), 484 p. (ISBN 2708916378) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Louis Girod, Évian et le Chablais : Au fil de l'histoire, Yens sur Morges, Cabédita, 1993, 249 p. (ISBN 2882950918) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Paul Guichonnet, Le guide du Léman, Lyon, la manufacture, 1988, 346 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Jean-Yves Mariotte et Henri Baud, Histoire des Communes Savoyardes : Le Chablais, Genève, Slatkine Reprints, janvier 1995, 428 p. (ISBN 205101339X) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Georges Chapier, Les Châteaux Savoyards : Faucigny & Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie Propre, Genevois, La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », 29 juin 2005, 410 p. (ISBN 2842653262) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais, Perrignier, Association de Développement Touristique du Pays du Léman, octobre 2005, 96 p. (ISBN 2952261679) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Improprement appelé parfois « pays de Gavot ». Le gavot (de même racine que le gave des Pyrénées) désigne dans les Alpes du sud, en Languedoc, dans les Pyrénées, le montagnard, le rustre, celui qui vient d'en haut et des gorges.
  2. Altitude du lac : 372 m, altitude de la mairie de Saint-Paul : 822 m.
  3. Distances orthodromiques en France (site lion196) et distances approximatives sur Google Earth pour les villes suisses
  4. 30 000 à 27 000 ans avant le présent pour ce qui concerne le plateau.
  5. La Dranse est formée de la réunion de la Dranse d'Abondance, de la Dranse de Morzine et du Brevon, aussi appelé Dranse de Bellevaux.
  6. Le frère de François de Sales, à qui il avait succédé sur le trône épiscopal de Genève
  7. C'est-à-dire où les sources émergent.
  8. Prononcer « la beune »
  9. Y compris les actifs sans emploi
  10. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'INSEE

Références

  1. a, b, c et d Schéma de Cohérence Territoriale du Chablais : présentation générale du Chablais sur site du Syndicat Intercommunal d'Aménagement du Chablais. Consulté le 20 septembre 2010 [PDF]
  2. a, b et c PLATEAU GAVOT sur site du réseau Natura 2000. Consulté le 3 octobre 2010
  3. Schéma de Cohérence Territoriale du Chablais : Porter à connaissance sur site du Syndicat Intercommunal d'Aménagement du Chablais, mai 2004. Consulté le 20 septembre 2010 p. 9-13 [PDF]
  4. Fiches horaires des lignes interurbaines de Haute-Savoie sur site du Conseil général de la Haute-Savoie. Consulté le 19 octobre 2010
  5. a, b et c Présentation de la réunion publique du 13 mai 2009 (révision du PLU) sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais, 13 mai 2009. Consulté le 7 octobre 2010 [ppt]
  6. Résultats du recensement de la population - 2007 sur site de l'INSEE. Consulté le 24 septembre 2010
  7. Code Officiel Géographique sur site de l'INSEE. Consulté le 25 septembre 2010
  8. a et b Saint-Paul sur Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs. Consulté le 25 septembre 2010
  9. Saint-Paul-en-Chablais Notice Communale sur site Cassini EHESS. Consulté le 25 septembre 2010
  10. Guichonnet 1973, p. 61
  11. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 6
  12. Guichonnet 1988, p. 106-108
  13. Guichonnet 1988, p. 110
  14. a, b et c Mariotte et Baud 1995, p. 399
  15. a et b Mariotte et Baud 1995, p. 354
  16. Girod 1993, p. 77
  17. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais, 2005, p. 7
  18. Guichonnet 1988, p. 232
  19. Girod 1993, p. 232
  20. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 9
  21. Le carnet de François Blanc, syndic de la commune de Saint-Paul pour les rois Charles Albert, puis Victor Emmanuel II, rois de Sardaigne de Chypre et de Jérusalem sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais. Consulté le 11 octobre 2010
  22. Guichonnet 1988, p. 337
  23. Guichonnet 1988, p. 367
  24. Guichonnet 1988, p. 374
  25. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 10
  26. SAINT-PAUL à travers la Grande Guerre (1914-1918) sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais. Consulté le 14 octobre 2010
  27. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 11
  28. Le Maire et les Conseillers sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais. Consulté le 26 septembre 2010
  29. Résultats du recensement de la population - 2007 sur site de l'Insee. Consulté le 26 septembre 2010
  30. Intercommunalité sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais. Consulté le 13 octobre 2010
  31. Résultats de l’élection présidentielle 2007 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 7 octobre 2010.
  32. Résultats de l’élection législative 2007 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 7 octobre 2010.
  33. Résultats de l’élection européenne de 2009 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 7 octobre 2010.
  34. Résultats de l’élection régionale 2010 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 7 octobre 2010.
  35. La réforme de la carte judiciaire: cour d'appel de Chambéry sur site du Ministère de la Justice, 1er décembre 2009. Consulté le 21 septembre 2010
  36. a et b The Annotated Ramsar List: France sur site de la convention de Ramsar, 12 janvier 2010. Consulté le 4 octobre 2010
  37. Arrêté du 17 octobre 2008 portant désignation du site Natura 2000 plateau Gavot (zone spéciale de conservation) sur Journal officiel de la République Française, 28 novembre 2010. Consulté le 5 octobre 2010
  38. Mieux comprendre l'assainissement sur site de la communauté de communes du pays d'Evian. Consulté le 3 octobre 2010
  39. L'impluvium des eaux d'Evian sur site de la communauté de communes du pays d'Evian. Consulté le 3 octobre 2010
  40. Pour une préservation durable des marais du Pays de Gavot sur site du SIVOM du Pays de Gavot, 22 novembre 2006. Consulté le 6 octobre 2010
  41. a et b Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 19 septembre 2010
  42. a et b Haute-Savoie : un dynamisme démographique tiré par la proximité de Genève sur site de l'Insee. Consulté le 6 octobre 2010
  43. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 19 septembre 2010
  44. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 19 septembre 2010
  45. Évolution et structure de la population à Saint-Paul-en-Chablais en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 19 septembre 2010
  46. Résultats du recensement de la population de la Haute-Savoie en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 19 septembre 2010
  47. Les circonscriptions du 1er degré sur site de l'Inspection académique de Haute-Savoie, 2 septembre 2010. Consulté le 19 septembre 2010
  48. Vivre à Saint-Paul sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais. Consulté le 19 septembre 2010
  49. Page d'accueil sur site du collège du pays Gavot. Consulté le 21 septembre 2010
  50. Procès-verbal des délibérations du Conseil Municipal sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais, 16 décembre 2009. Consulté le 22 septembre 2010 [PDF]
  51. Saint-Paul en été sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais. Consulté le 22 septembre 2010
  52. Vivre à Saint-Paul sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais. Consulté le 26 septembre 2010
  53. L'actualité de Saint-Paul sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais
  54. Les paroisses sur site du diocèse d'Annecy. Consulté le 22 septembre 2010
  55. CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl sur site de l'Insee. Consulté le 24 septembre 2010
  56. a, b, c, d et e Résultats du recensement de la population - 2007 sur site de l'INSEE. Consulté le 3 octobre 2010
  57. Résultats du recensement de la population - 2007 - Thème : Formes et conditions d'emploi (Saint-Paul-en-Chablais) sur site de l'Insee. Consulté le 23 octobre 2010
  58. Économie et services sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais. Consulté le 3 octobre 2010
  59. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul en Chablais 2005 p. 45-46
  60. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 43
  61. Tourisme et Patrimoine sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais. Consulté le 11 octobre 2010
  62. Chapier 2005, p. 79-80
  63. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 32
  64. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 33
  65. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 40-41, 58
  66. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 40
  67. L'église de Saint-Paul-en-Chablais sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais. Consulté le 5 octobre 2010
  68. Procès-verbal des délibérations du Conseil municipal de Saint-Paul-en-Chablais sur site de la mairie de Saint-Paul-en-Chablais, 22 juillet 2010. Consulté le 5 octobre 2010
  69. Notice no PM74000357, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  70. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 37-38
  71. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 63-66
  72. Patrimoine remarquable de la commune de Saint-Paul-en-Chablais 2005 p. 48
  73. Les Producteurs sur site du Syndicat Interprofessionnel du Fromage Abondance, 2006. Consulté le 5 octobre 2010


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