Saint-Paul-sur-Ubaye

Saint-Paul-sur-Ubaye
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44° 30′ 57″ N 6° 45′ 08″ E / 44.5158333333, 6.75222222222

Saint-Paul-sur-Ubaye
Le hameau de Grande Serenneà Saint-Paul-sur-Ubaye
Le hameau de Grande Serenne
à Saint-Paul-sur-Ubaye
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Barcelonnette
Canton Barcelonnette
Code commune 04193
Code postal 04530
Maire
Mandat en cours
Michel Tiran
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Ubaye
Démographie
Population 224 hab. (2007)
Densité 1,1 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 30′ 57″ Nord
       6° 45′ 08″ Est
/ 44.5158333333, 6.75222222222
Altitudes mini. m — maxi. m
Superficie 205,55 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Paul-sur-Ubaye (Sant Pol en valéian[1][réf. incomplète], [2]) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Saint-Paulains, en valéian : lous Sant Poulencs[1][réf. incomplète], [2].

Sommaire

Géographie

Le village de Saint-Paul-sur-Ubaye se situe à 1 470 mètres d’altitude[3], dans la haute vallée de l'Ubaye, sur la route de Vars. Installé au pied du massif de Chambeyron, il est le plus haut village des Alpes-de-Haute-Provence, et la seule commune de France à avoir plus de 30 sommets supérieurs à 3 000 mètres sur son territoire. Elle est la 7e plus vaste commune de France métropolitaine et la plus vaste si l'on tient compte de la surface réelle due au relief (les surfaces officielles sont calculées sur la base d'une surface plane).

Lieux-dits et hameaux

Le village compte plusieurs hameaux dépendants :

  • Fouillouse, à 1900 mètres, dans un petit vallon isolé à l'Est au pied de l'Aiguille de Chambeyron, cher à l’abbé Pierre. Il est accessible par le pont du Châtelet, surplombant l'Ubaye de plus de 100 mètres
  • Hameau de Maurin, au nord, près des sources de l'Ubaye, à presque 2 000 mètres d'altitude. Sur le territoire de Maurin se trouve une carrière de marbre blanc/vert, utilisé au XIXe siècle (une ophicalcite sous le nom: Vert Maurin). De cette carrière provient une partie du marbre utilisé pour faire le tombeau de Napoléon Ier, aux Invalides.
    Article détaillé : Marbre vert de Maurin.
  • Maljasset (près de Maurin).
  • Serenne (La Grande Serenne et la Petite Serenne) : entre Saint-Paul et Maljasset, les deux villages sont distants d'une centaines de mètres seulement et se situent tous deux à environ 1500 m.
  • Les Gleizolles, en aval de Saint-Paul.
  • Tournoux, sur les hauteurs des Gleizolles.

Il s'agit d'une des communes les plus étendues de France. Elle est traversée par les sentiers de grande randonnée, GR 5 et GR 6.

Points remarquables

Communes voisines

Hydrologie

Comme l'indique le nom de la commune, Saint Paul est traversée par l'Ubaye, où elle prend sa source. Le village de St Paul a également était une station de ski alpin grâce à un téléski implanté en face du village et donc de l'Ubaye, son accès se faisait par un pont qui fut emporté par l'Ubaye il y a peu. Le village est toujours fréquenté par des pistes de ski de fond.

Toponymie

Le nom du village apparaît pour la première fois vers 1200 (castrum Sancti Pauli), d’après le nom du saint fêté en juin (probablement saint Paul)[4].

Histoire

Quelques découvertes d’objet de fer et de monnaies romaines attestent de la fréquentation du territoire de la commune aux époques protohistoriques et antiques[5]. Des vestiges ont été mis au jour à Saint-Paul, Tournoux, Gleisolles. La via Lictia traversait le territoire de la commune[6].

Quelques auteurs situent aux Eychalps, près de Gleyzolles (au confluent de l’Ubaye et de l’Ubayette), le lieu-dit antique Mustiæ Calmes. C’est à Mustiæ Calmes que le patrice Mummol a battu les Lombards en 571 ou 576. Une église paléo-chrétienne s’y trouvait[7],[8].

La communauté médiévale de Tournoux, qui comptait 27 feux en 1316, est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexée par celle de Saint-Paul au XVe siècle[9].

Les seigneurs de Saint-Paul sont les Bérard au XIIe siècle, puis les comtes de Provence[9]. Ils prélevaient un péage sur la route qui remontait vers le col de Vars[10]. Saint-Paul se donna en 1383 au comte de Savoie, sans réactions de son suzerain. En 1388, le reste de la vallée suit Saint-Paul. De ce fait, l'Ubaye reste savoyarde jusqu'au traité d'Utrecht de 1713.

Durant la Révolution, la société patriotique de la commune y est créée pendant l’été 1792[11]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Monts[12].

Administration

Mairie de Saint-Paul-sur-Ubaye et fontaine

Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
  mars 2001 Émile Signoret    
mars 2001 mars 2008 Marie-Danielle Allix DVD  
mars 2008   Michel Tiran[13]    

Enseignement

La commune est dotée d’une école primaire[14]. L'école porte le nom de feu M. Émile Signoret, ancien maire de la commune.

Démographie

Évolution démographique
Années 1316 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
Population 192 feux 1736 1396 1850 1872 1793 1802 1650 1714 1612
Années 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 1594 1520 1512 1482 1538 1259 1238 1341 1064 1060
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
Population 987 984 945 764 652 597 560 474 324 238
Années 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 - - -
Population 232 221 208 198 190 220[15] 224[16] - - -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[9] ; Insee[17], EHESS[18] pour les chiffres issus des recensements légaux
Courbe d'évolution démographique de Saint-Paul-sur-Ubaye depuis 1765

Économie

Industrie

Tourisme

Agriculture

Lieux et monuments

Sites naturels

  • les différents sommets et lacs du massif de Chambeyron et les massifs marquant la frontière avec le Queyras.
  • la haute vallée de l'Ubaye, qui se confond avec le territoire de la commune, est l'une des plus sauvages et les mieux préservées de France. La plupart des sommets dépassent 3 000 m, ce qui en fait une zone de haute montagne. La vallée se termine par le col du Longet, accessible uniquement par un sentier qui communique avec l'Italie.

Ouvrages militaires

Redoute de Berwick

Le site des forts de Tournoux se trouve au croisement de deux vallées et des routes permettant l'accès au col de Vars et au col de Larche.
Dès 1703, l'intérêt stratégique du site est signalé par le maréchal de Berwick et par Vauban. Cette vallée qui faisait partie du comté de Nice et dépendait des ducs de Savoie est devenu un territoire français par échange au traité d'Utrecht, en 1713. Des sept redoutes construites à partir de 1710, seule subsiste la redoute dite de Berwick. Elles avaient été abandonnées pendant deux siècles avant que le général Séré de Rivière décide en 1891 de sa restauration. Elle est alors reconstruite dans l'état où on peut la voir aujourd'hui. Un poste triangulaire permettait le logement d'une garnison d'une cinquantaine d'hommes. L'enceinte protégeait deux hangars et une poudrière.

L'amélioration des routes d'accès aux cols va entraîner la construction des forts de Tournoux à partir de 1840. Les forts sont construits pour pouvoir abriter 1 500 hommes en profitant d'une crête rocheuse face au confluent de l'Ubaye et de l'Ubayette. Du torrent de l'Ubaye, situé au niveau 1 297 m, à l'observatoire de Serre de l'Aut, au niveau 2 010 m, il y a plus de 700 m de dénivelés. Le fort de Tournoux comprend cinq sites fortifiés :

- le fort Moyen,
- le fort Supérieur. Le fort Supérieur est relié au fort Moyen par des rampes extérieures et des tours renfermant des escaliers.
- la batterie du Clos des Caurres,
- le fortin de Serre de l'Aut,
- l'observatoire ou poste extérieur de Serre de l'Aut. L'observatoire était aussi prévu pour permettre des communications optiques entre Toulon et Briançon.
Les forts de Tournoux

Les bâtiments étaient alimentaient par un téléphérique à partir de La Condamine-Châtelard. Un vaste réseau de galeries souterraines et de salles souterraines a été creusé pour assurer la sécurité des soldats. Quelques dates :

- 1843 : début de la construction du fort Moyen,
- 1860 : fin des travaux du fort Supérieur,
- 1879-1883 : construction de la batterie du Clos des Caurres,
- 1890-1893 : construction du fortin de Serre de l'Aut,
- 1893-1895 : construction du poste extérieur du Serre de l'Aut.

La progression de la puissance de l'artillerie a nécessité de renforcer les protections des forts après 1930. Il a participé aux combats contre l'armée italienne, en 1940. Il a été occupé par l'armée allemande en 1943. Repris par l'armée française en 1945, il n'a servi que de dépôt de munitions entre 1948 et 1987, date à laquelle il a été abandonné par l'armée.

  • la batterie et les ouvrages fortifiés de Vallon Claus, de la fin du XIXe siècle, conçus pour défendre le fort de Tournoux, rendu obsolète par les progrès de l’artillerie[20]
  • l’ouvrage d’infanterie de la Plate Lombarde (1932-1935), appartenant à la ligne Maginot des Alpes[21]
  • le blockhaus du Châtelet (1938-1939), construit sur un éperon déjà fortifié au XVIIIe siècle[22]

Les forts ont participé aux combats de la Seconde guerre mondiale. Ils sont aujourd'hui sans utilité militaire. Ils sont en cours d'aménagement pour permettre leur visite.

Ouvrages d'art

Le pont du Châtelet dominant l'Ubaye et permettant d'aller à Fouillouse
  • le pont de Châtelet, surplombant l'Ubaye de 108 mètres, et le plateau de Châtelet (sites inscrits)
Longueur : 27 m
Ouverture de l'arche : 18 m
Largeur du tablier : 3 m
Hauteur sous clé : 108 m

Avant la construction du pont, l'accès à Fouillouse se faisait par un chemin franchissant l'Ubaye à Grande Serenne (partie supérieure de Serennes).
Pour faciliter l'accès permanent au hameau, un projet de tracé d'une nouvelle route avec franchissement de l'Ubaye par un pont au verrou de Châtelet est proposé le 14 août 1875.
Le conseil municipal approuve ce projet en 1878 mais en retenant une solution de pont en bois, moins onéreux. Finalement, après avoir étudié la solution d'un pont en bois, le conseil municipal prend la décision le 14 juillet 1879 de construire un pont en maçonnerie, plus durable.
Après avoir obtenu l'accord des autorités militaires pour cette voie stratégique, le préfet donne son accord au projet le 21 juillet 1879.
Le pont est terminé en 1882. Pour être pleinement utilisable, il a fallu attendre deux années supplémentaires pour finir le percement d'un tunnel de 28 mètres de long. La route donnant l'accès à Fouillouse n'a été corrossable qu'en 1888.
Le pont a été miné en 1944. Heureusement seule la chaussée a été détruite, l'arche ayant résisté. Le pont a été restauré en 1945.
On peut admirer le site à partir d'un point de vue sur la route allant de Serennes à Maurin.

Art religieux

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

L’église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, à Saint-Paul, construite à la fin du Moyen Âge, est démolie en 1591, à la fin des guerres de religion. Sa reconstruction se situe au XVIIe siècle, avec renouvellement de la charpente en 1762. Une partie du chœur d’origine subsiste (1452). Elle est fortifiée en 1696.

En 1959, une travée s’effondre, suite au tremblement de terre du 5 avril. Sa reconstruction est achevée en 1969. Elle était classée monument historique depuis 1921[23].

Dans son état actuel, l’église compte une nef de deux travées voûtées d’ogives. Le chœur est une simple travée supplémentaire, à chevet plat ; lui aussi est voûté sous croisée d’ogives. Au sud, une chapelle barlongue donne dans le chœur[24]. Les chapiteaux sont ornés de têtes d’hommes et d’animaux en relief, les clefs de voûte portent des agneaux ou des blasons[25]. Tout l’extérieur est parcouru d’arcatures aveugles, survivances de la bande lombarde. Les portails sud et occidental sont décorés, le second ouvre sous un linteau et date du début du XVIe siècle. La base du clocher est probablement la partie la plus ancienne de l’église (1390), mais l’essentiel de la tour, percée de fenêtres géminées, date du XVIe siècle ; le clocher a été réparé en 1829[26].

Sur le tympan du portail occidental, se trouve une déposition de Croix qui était cachée sous un enduit[27]. D’autres fresques ont été découvertes dans les années 1960 dans le chœur, sous les boiseries. Elles ont été peintes au XVIe siècle par des peintres italiens et représentent Dieu le Père, des anges, la Vierge et la Vision de saint Paul[28]. Elle possède trois autels avec retables en bois, partiellement peints et partiellement laissés au naturel, ou dorés[29], classés[30] et un antependium très rare, en toile peinte, du XVIIe siècle[31], classé monument historique au titre objet[32].

Enfin, le monument aux morts, placé dans l’église, est un bronze de Landowski[33].

Autres églises et chapelles

  • Hameau de Tournoux : L’église Saint-Thomas a été construite le long de l'ancienne route haute qui menait vers Saint-Paul et le col de Vars par Gleizolles. De style gothique, elle remonte au XIIIe siècle, bien que les voûtes soient plus récentes. Le chevet est couvert d'une croisée d'ogives reposant sur des culées correspond à un type classique dans la vallée de l'Ubaye. Des baies géminées ouvrent dans la tour du clocher[34], dont la base est romane mais les étages du XVIe ou du XVIIe siècles[35]. Un bas-côté étroit lui a ensuite été ajouté au nord, au XVIIIe ou XIXe siècle[36]. Le linteau du portail est supporté par deux corbeaux, reposant sur deux personnages sculptés (sculpture du XVe ou du XVIe siècle)[35].
    Parmi les œuvres de l'église, se trouve une Vierge au Rosaire entourée de sainte Catherine de Sienne, de saint Dominique et de saint Thomas qui pourrait provenir de l'ancien couvent des Dominicains de Barcelonnette.
  • Hameau de Maurin : L’église Saint-Antoine-du-Désert (classée monument historique[37]), commune aux trois hameaux du vallon de Maurin, La Barge, Maljasset et Combe-Brémond. Les fondations sont du XIIe, elle est reconstruite après qu’une avalanche l’ait détruite en 1531 comme le rappelle l'inscription sur le tympan : 1531 lo 14 de febrier svalancha la gleiso (le 14 février 1531, l'église a été «avalanchée»). Les trois travées de la nef et le chœur sont romans, ainsi que les sculptures de marbre rose du portail : elles peuvent être d’origine ou bien de style archaïque du XVIe siècle[38]. L’ensemble du retable et de son tableau représentant la Vierge du Rosaire au pied de laquelle des saints intercèdent pour les âmes du purgatoire, datés de 1654, sont classés[39]. Un fragment de fresque sur le mur nord de la nef est le souvenir d'une Passion datant du Ve siècle. Sa croix de procession en étain repoussé et cuivre doré, du XVIIe siècle, est classée[40]. L'église est dédiée à saint Antoine mais la Vierge et un saint local Flamain, y sont également honorés.
    Le cimetière a été classé à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
    Une chapelle des pénitents jouxte, au nord, le cimetière.
  • Hameau de Saint-Antoine : chapelle Saint-Antoine, chapelle de pèlerinage local placée sur le chemin reliant Saint-Paul-sur-Ubaye aux cols permettant d'aller en Piémont. Elle date de la fin du XVIIIe siècle et a été réalisée par les habitants du hameau. Le clocher-campanile a été construit en 1819. Sur le pignon de l'église un cultivateur de Serennes, Joseph-André Signoret (1772-1825), a reproduit une toile qui se trouvait à l'intérieur de la chapelle et représentant saint Antoine intercédant auprès de la Vierge pour les âmes du purgatoire. La fresque a été déposée et refaite en 1992 par Jean-François Gavoty.
  • Hameau de Fouillouse : L’église Saint-Jean-Baptiste, est reconstruite en 1549, avec une voûte en berceau brisé plus tardive[41]. Le clocher-mur, à trois baies, est de belle taille[42]. Elle possède quelques statues, du Christ en poutre de gloire (classée[43]) et de saint Jean-Baptiste, du XVIIe siècle mais d’un style extrêmement fruste[44]. Les bustes reliquaires (dont un à saint Jacques) sont raides et archaïques, bien qu’eux aussi du XVIIe[45]. Elle possède un antependium très rare, en tapisserie du XVIIe ou du XVIIIe siècles[31], classé[46].
  • Hameau de Maljasset : L’église de Combremond, ou Saint-Antoine de Maljasset, au quartier de Maurin, détruite par une avalanche en février 1531, date du début du XVIe siècle[42].
  • La chapelle de Gleizolles, en ruines, dont subsiste le chœur, sous croisée d’ogives, date du début du XVIe siècle[47].
    La chapelle des pénitents, de grande taille, avec une nef à trois travées, avec des baies côtés nord et sud, date du XVIIIe siècle[48]. La chapelle avait été détruite en 1959 par un tremblement de terre. La chapelle dédiée à saint Jacques et saint Philippe a été reconstruite par les habitants de Gleizolles en 1988 mais en la limitant à son ancien chevet.
  • Hameau de la Grande Serenne : L’église de la Transfiguration-de-Notre-Seigneur, est l’ancienne église paroissiale du hameau (1829). Son plan est en croix latine, avec une coupole et une nef d‘une travée[49]. Son ciboire en argent, du XVIIIe siècle, est classé[50].
  • L’autel de la chapelle du hameau de Prads, en bois taillé, du XVIIIe siècle, est classé au titre objet[51].
  • Hameau de Mélezen : Dans le mobilier de l’église Saint-Sébastien (1785), figurent une croix de procession en métal argenté du XVIIe siècle, classée[52], et un ciboire d’argent du siècle suivant[53].

Art funéraire

Chapiteau de l'enclos du cimetière de l'église de Maurin

L’enclos, les chapiteaux et la porte du cimetière de Maurin sont classés monument historique[54].

Architecture utilitaire

  • La fontaine de Saint-Paul est surmontée d'une colonne, et date de 1715[55]. Trois fontaines de la Grande Serenne sont datées, de 1846, 1893 et 1861[56].
  • La mairie porte encore sur son linteau la date de 1737, mais a subi de nombreuses modifications depuis[57].
  • Le four à pain de Gleizolles reconstruit en 1946 grâce aux dommages de guerre. Cette reconstruction a permis de le moderniser en prévoyant une voûte en briques réfractaires et une porte en fonte avec contrepoids. Il est situé en face de la chapelle.

Cadrans solaires

Sur la maison Toniet, un cadran solaire porte la légende « Je suis pendu à la muraille pour enseigner l’heure qu’il est aux braves gens et à la canaille »[58]. Sur l’église de Maurin reconstruite après l’avalanche de 1531, un cadran solaire date de 1837[59]. Un cadran de Zarbula, datant de 1860, restauré en 1990, et portant la légende « Vita fugit sicut umbra » (en latin : la vie passe comme l’ombre)[60].

À Fouillouse, se trouvent six cadrans anciens :

  • le plus ancien date de 1805 et porte une légende courante « Mortel sais-tu à quoi je sers ? À marquer les heures que tu perds », qui est une œuvre d’Armand Peloux ;
  • un autre, également d’Armand Peloux, date de 1808 avec la même devise ;
  • un autre datant de 1860, et un dernier de 1992[61].

À Serennes, se trouvent six cadrans anciens :

  • le plus ancien, construit en 1807 et en excellent état après sa restauration, d’Armand Peloux et avec la même devise que ceux de Fouillouse ;
  • un autre date de 1860, dessiné par Zarbula, a été restauré en 1986. En 1896, un coq a remplacé l’aigle impériale ;
  • le cadran de la maison Faure, la devise est « Aeterna ut ferrum est haec velut umbra fugit » (en latin : éternelle comme le fer, celle-ci fuit comme l’ombre)[62].

Par ailleurs, la plupart des maisons du hameau sont datées (entre 1850 et 1914)[63].

Au village de Saint-Paul, quelques cadrans sont remarquables :

  • le cadran de la maison Signoret, avec la légende « lo vado e vengho ogni giorno. Tu vederai e non retournerai » (en italien : Je vais et je reviens chaque jour. Tu vas et ne reviens pas) ;
  • d’autres devises sont originales : « Fulgetur justi sicut sol in regno patris eorum » (en latin : Les justes étincellent comme le soleil au royaume du Père), ou « La dounou bouona, la dounou maria », (en occitan : Je la donne bonne, je la donne mauvaise)[64].

Au Mélézen, on peut remarquer :

  • un cadran de 1801 (maison Charles), avec la devise « His utere unam time », (en latin : profite de l’heure présente, mais crains-en une) ;
  • deux autres cadrans, créés sur le même modèle, datent de 1872 et 1875 ;
  • le cadran de 1809, placé sur le presbytère, est semblable à celui de 1807 de Serennes[65].

À Tournoux,

  • sur l'ancien presbytère, un cadran solaire datant de 1801, avec pour inscription : "sur un char élevé et couvert de lumière, je viens régler tes pas et finir ta carrière"

Divers

  • pierre frontière avec le Piémont au col de l’Autaret (1824)

Équipements et services

Transports urbains

Éducation

Sports

Santé

Vie locale

Culte

Environnement

Personnalités liées à la commune

Le patronyme « Grouès », est un patronyme du département : on le trouve aussi à Maurin, Larche, Fouillouse, et Barcelonnette. Antoine Grouès est le fils de Joseph Grouès, berger de Fouillouse et fut le père de Henry Grouès dit l'abbé Pierre : Joseph Grouès venant vendre la laine de son troupeau à Lyon devient drapier et vendeur de tissus et s'y installe définitivement[66].

Voir aussi

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Articles de Wikipédia

Liens externes

Sources

Bibliographie

  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
  • Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969

Notes

  1. a et b François Arnaud, Gabriel Maurin, Le langage de la vallée de Barcelonnette, Paris : Champion, 1920 - Réédité en 1973, Marseille : Laffitte Reprints
  2. a et b Jean-Rémy Fortoul, Ubaye, la mémoire de mon pays : les gens, les bêtes, les choses, le temps, Barcelonnette : Sabença de la Valeia (ISBN 2-908103-17-6), Mane : Alpes de Lumière (ISBN 2-906162-28-0), 1995. 247 p.
  3. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, § 28512, p 1632
  5. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 10 et 37-38
  6. Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 434
  7. Géraldine Bérard, Carte archéologique de la Gaule, Paris : Académie des inscriptions et belles-lettres, 1997. ISBN 2-87754-054-5, p. 439-440
  8. Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, carte 40
  9. a, b et c Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 197
  10. Lucien Stouff, « Ports, routes et foires du XIIIe au XVe siècle », carte 12 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
  11. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
  12. Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 113
  13. Site de la préfecture des AHP
  14. Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des écoles de la circonscription de Sisteron, publiée le 27 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010
  15. Insee, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009
  16. Insee, Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010
  17. Saint-Paul-sur-Ubaye sur le site de l'Insee
  18. EHESS, notice communale de Saint-Paul-sur-Ubaye sur la base de données Cassini, consultée le 31 juillet 2009
  19. Arrêté du 29 janvier 1940, Redoute de Berwick, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 9 février 2009
  20. notice de la Base Mérimée, consultée le 9 février 2009
  21. notice de la Base Mérimée, consultée le 9 février 2009
  22. notice de la Base Mérimée, consultée le 9 février 2009
  23. Arrêté du 11 janvier 1921, Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 9 février 2009
  24. Raymond Collier, op. cit., p 195-196
  25. Raymond Collier, op. cit., p 464
  26. Raymond Collier, op. cit., p 195-196
  27. Raymond Collier, op. cit., p 483
  28. Raymond Collier, op. cit., p 484
  29. Raymond Collier, op. cit., p 472
  30. liste sur la Base Palissy, consultée le 9 février 2009
  31. a et b Raymond Collier, op. cit., p 478
  32. Arrêté du 8 septembre 1969, notice de la Base Palissy, consultée le 9 février 2009
  33. Raymond Collier, op. cit., p 533
  34. Raymond Collier, op. cit., p 145
  35. a et b Raymond Collier, op. cit., p 197
  36. Raymond Collier, op. cit., p 191
  37. Arrêté du 20 décembre 1920, Église de Maurin, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 9 février 2009
  38. Raymond Collier, op. cit., p 146
  39. Arrêté du 30 janvier 1995, notice de la Base Palissy, consultée le 9 février 2009
  40. Arrêté du 15 juin 1944, notice de la Base Palissy, consultée le 9 février 2009
  41. Raymond Collier, op. cit., p 151 et 196
  42. a et b Raymond Collier, op. cit., p 196
  43. Arrêté du 5 février 1970, 804193%29%20%3aINSEE%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=200&MAX3=200&DOM=Tous notice de la Base Palissy, consultée le 9 février 2009
  44. Raymond Collier, op. cit., p 468
  45. Raymond Collier, op. cit., p 470
  46. Arrêté du 11 janvier 1977, notice de la Base Palissy, consultée le 9 février 2009
  47. Raymond Collier, op. cit., p 177
  48. Raymond Collier, op. cit., p 227
  49. Raymond Collier, op. cit., p 380
  50. Arrêté du 14 novembre 1991, notice de la Base Palissy, consultée le 9 février 2009
  51. Arrêté du 21 avril 1975, notice de la Base Palissy, consultée le 9 février 2009
  52. Arrêté du 29 janvier 1990, notice de la Base Palissy, consultée le 9 février 2009
  53. Arrêté du 8 juin 2000, notice de la Base Palissy, consultée le 9 février 2009
  54. Arrêté du 15 décembre 1941, Cimetière de Maurin, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 9 février 2009
  55. Raymond Collier, op. cit., p 427
  56. Raymond Collier, op. cit., p 429
  57. Raymond Collier, op. cit., p 437
  58. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 2002, ISBN 2-7449-0309-4 , p 31 ; également cité par Raymond Collier, p 448
  59. Homet et Rozet, Cadrans solaires..., p 31
  60. Homet et Rozet, Cadrans solaires..., p 32-33
  61. Homet et Rozet, Cadrans solaires..., p 35-37
  62. Homet et Rozet, Cadrans solaires..., p 39-40
  63. Raymond Collier, op. cit., p 371
  64. Homet et Rozet, Cadrans solaires..., p 41-42
  65. Homet et Rozet, Cadrans solaires..., p 45-46
  66. Pierre Lunel, L'abbé Pierre; l'insurgé de Dieu , chapitre I

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