Saint-Rémy-de-Provence

Saint-Rémy-de-Provence

43° 47′ 24″ N 4° 49′ 57″ E / 43.79, 4.8325

Saint-Rémy-de-Provence
Saint-Rémy-de-Provence, vue de Glanum
Saint-Rémy-de-Provence, vue de Glanum
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Arles
Canton Saint-Rémy-de-Provence (Chef-lieu)
Code commune 13100
Code postal 13210
Maire
Mandat en cours
Hervé Chérubini
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée des Baux
Site web http://www.saintremy-de-provence.com
Démographie
Population 10 662 hab. (2008)
Densité 120 hab./km²
Géographie
Coordonnées 43° 47′ 24″ Nord
       4° 49′ 57″ Est
/ 43.79, 4.8325
Altitudes mini. 7 m — maxi. 392 m
Superficie 89,09 km2

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Saint-Rémy-de-Provence (en provençal : Sant Romieg de Provença selon la norme classique ou Sant Roumié de Prouvènço selon la norme mistralienne) est une commune française du département des Bouches-du-Rhône. Située dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Saint-Rémy-de-Provence est la petite capitale des Alpilles. Suite au décret du 30 janvier 2007, son territoire est classé au sein du Parc naturel régional des Alpilles[1]. Ville touristique et vinicole, elle possède un important patrimoine bâti.

Sommaire

Géographie

Accès et transports

Saint-Rémy-de-Provence se situe au pied des Alpilles.

La gare Avignon TGV se situe à 20 km. Les aéroports les plus proches sont ceux d'Avignon, Nîmes et Marseille.

Par ailleurs, de Saint-Rémy, plusieurs autoroutes et voies principales sont accessibles : l'autoroute A7, qui descend la vallée du Rhône et relie Lyon à Marseille via Orange, passe à une douzaine de km à l'est de Saint-Rémy. L'autoroute A54 (Nîmes - Salon-de-Provence) traverse le territoire provençal au sud. À Arles, elle est à 17 km. Enfin, l'A9, qui va d'Orange à Montpellier puis Perpignan, passe à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest.

La D571 (D5 au sud de la commune, vers Maussane-les-Alpilles et Mouriès) permet d'accéder à Avignon au nord, à 18 km. La D99 traverse également la commune, vers Tarascon puis Nîmes à l'ouest et Cavaillon à l'est.

Communes limitrophes

Relief et géologie

Sismicité

Suite au décret du 14 mai 1991 définissant le zonage sismique de la France, les Bouches-du-Rhône ont été découpés de la manière suivante[3] :

Hydrographie

Saint-Rémy se situe dans la vallée du Rhône, à une vingtaine de kilomètres à l'est du fleuve. La rivière l'Anguillon prend sa source sur le territoire communal et rejoint la Durance vers le nord, au sud d'Avignon. Les ruisseaux Vigueirat (à l'ouest) et Real (au sud) coulent également dans la commune, le deuxième se jetant dans le premier[4].

Le canal des Alpilles (eau de la Durance) traverse la commune, et permet l'irrigation des cultures[4].

Climat

Le climat dans les Alpilles est considéré comme méditerranéen. Les hivers y sont doux et secs et les étés chauds et secs. La température moyenne maximale est observée en juillet et août (+29°C), la température moyenne minimale en décembre et janvier (+3°C)[5]. Le mois le plus pluvieux est janvier avec 7 jours de pluie en moyenne, contre 2 jours en juillet[5]. La région des Alpilles reçoit davantage de précipitations que le littoral de la Méditerranée : 500 mm/an en Camargue contre 600 à 700 mm/an pour les Alpilles.

Les grandes gelées sont très rares, alors qu'elles étaient plus fréquentes au XIXe siècle, comme en témoignent le nombreux gels du Rhône, quasiment inconnus depuis le siècle dernier.

Le mistral

Le mistral souffle violemment du nord ou du nord-ouest, particulièrement en hiver et au printemps. Il est ressenti fortement 100 jours par an en moyenne et faiblement 83 jours, ce qui ne laisse que 182 jours sans vent par an[6].

On distingue deux types de mistral : le « mistral blanc », qui dégage le ciel en totalité et accentue la luminosité, et le « mistral noir », plus rare, qui s'accompagne de pluie.

Données météorologiques

Le climat de Saint-Rémy est méditerranéen avec des étés chauds et secs mais parfois des orages. Les hivers sont doux, plus frais cependant que sur la côte. On observe environ 30 jours de gel par an. Bien que la neige soit rare (seulement 4 jours par an), elle peut tomber en grande quantité.

Relevé météorologique de Saint-Rémy-de-Provence
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3 3,6 6 8,4 12,2 15,9 18,6 18,3 15 11,5 6,4 4,3 10,3
Température moyenne (°C) 7 8 11 13,4 17,6 21,6 24,6 24,1 20,2 15,7 10,4 7,9 15,1
Température maximale moyenne (°C) 11 12,4 16 18,5 23 27,3 30,6 30 25,5 20 14,4 11,5 20
Précipitations (mm) 55,6 33,3 23 48,8 36,2 31,3 26,5 34,2 65,6 69,5 57,8 41,3 523,1
Source : Relevé météo de Saint-Rémy-de-Provence[7]
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
55.6
 
11
3
 
 
33.3
 
12.4
3.6
 
 
23
 
16
6
 
 
48.8
 
18.5
8.4
 
 
36.2
 
23
12.2
 
 
31.3
 
27.3
15.9
 
 
26.5
 
30.6
18.6
 
 
34.2
 
30
18.3
 
 
65.6
 
25.5
15
 
 
69.5
 
20
11.5
 
 
57.8
 
14.4
6.4
 
 
41.3
 
11.5
4.3
Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm)

Flore et faune

Faune

De nombreuses espèces animales nichent dans les Alpilles et peuvent aléatoirement être observées sur le territoire de la commune de Saint-Rémy-de-Provence. La plus réputée est l'aigle de Bonelli, espèce protégée, comme le vautour percnoptère, le faucon crécerellette et le hibou grand-duc[8].

Les rochers arides abritent une espèce de lézard emblématique des Alpilles, le lézard ocellé, lui aussi considéré comme menacé et protégé[8].

Des espèces végétales protégées, comme la nivéole d’été (Leucojum aestivum) ou l'hélianthème à feuilles de Marum (Helianthemum lavandulaefolium), s'y rencontrent au fond des vallons.

Espèces chassées

Le territoire de Saint-Rémy-de-Provence, et notamment ses vallons, compte de nombreux mammifères. Le sanglier y abonde, sa population est en progression. Inversement, le nombre de lièvres et de lapins tend à décroître. La raison semble en être l'épidémie de myxomatose de 1953 qui a causé des ravages dans la population et, depuis la fin du XXe siècle, le VHD viral qui provoque la diminution de l'espèce. La raréfaction des rongeurs pourrait poser problème à terme pour la survie des espèces de rapaces qui s'en nourrissent.

Autres espèces animales

On ne peut évoquer la faune de Saint-Rémy-de-Provence sans citer des espèces telles que le renard, le blaireau, la fouine, ou encore le campagnol ou la musaraigne. Quantité de chauves-souris y nichent.

Flore

La flore de Saint-Rémy-de-Provence est, pour l'essentiel, xérique et méditerranéene. Le botaniste Bernard Girerd y a dénombré 800 espèces végétales en 1992[9]. Hormis l'olivier, caractéristique du paysage des Alpilles, on note la présence de micocouliers, de chênes kermès de petite taille, d'amélanchiers. Des espèces végétales protégées, comme la nivéole d’été (Leucojum aestivum) ou l'hélianthème à feuilles de Marum (Helianthemum lavandulaefolium), s'y rencontrent au fond des vallons.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Le territoire de Saint-Rémy est habité depuis la Préhistoire, en témoignent les gravures rupestres trouvées dans la grotte Otello que les archéologues qualifient de « grotte ornée[10] ». Les peintures remontent au Néolithique final et à l'âge du bronze. Elles consistent en signes anthropomorphes et géométriques[10]. Le site de Romanin est contemporain à celui de la grotte. Il constitue une station préhistorique sur laquelle se sont installées des populations. Un poignard en cuivre y a été découvert[11].

Vue générale du site de Glanum.

On trouve aussi sur le territoire de Saint-Rémy-de-Provence d'autres grottes ornées, comme la grotte Baldouin, dont les parois représentent des guerriers casqués. Leur datation est en revanche plus récente ; on les estime dater de l'âge du fer[11]. Au premier âge du fer, les habitats préhistoriques continuent d'être habités pour la plupart, notamment au vallon Notre-Dame de Laval mais d'autres sites sont désormais peuplés, comme la Vallongue[12]. Aux alentours du VIe siècle av. J.‑C., le mont Gaussier se peuple, alors qu'il est à l'écart de l'agglomération qui se dessine sur le site de Glanum, même s'il finit incorporé dans l'ensemble. On estime que la ville de Glanon, outre son centre monumental, s'étend jusqu'au mont Gaussier, sur une superficie totale de 40 hectares[13]. Le peuplement de quartiers périphériques se remarquent au même moment dans d'autres d'endroits des Alpilles, comme aux Caisses de Jean-Jean (Mouriès), en retrait de Tericiae[14] et, alors que la Protohistoire est fortement marquée par le pastoralisme et l'agriculture dans les Alpilles, on extrait de la pierre calcaire dans des carrières aux alentours de Saint-Rémy[14].

Article détaillé : Glanum.

Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VIIe ‑ VIe siècles av. J.‑C.), la population, jusqu'alors essentiellement nomade, se sédentarise et se met à construire en dur. Le castrum se structure à la manière d'un village avec ses rues et ses maisons adossées[15]. Le processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants méditerranéens[15]. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'une état d'autarcie à une véritable économie d'échange[15]. Au cours des siècles suivants, la population des Alpilles diminue de façon conséquente : le comptoir grec d'Arles attire de nombreux habitants venus de toute la région[15].

Moyen Âge

Au Moyen Âge, sous la dynastie carolingienne, le territoire est la propriété de l'Abbaye Saint-Remi de Reims, d'où le nom de Saint-Rémy[16].L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y a été un important propriétaire, en possédant pas moins de six églises, dont cinq simultanément à la fin du XIIe siècle[17] :

  • une église Saint-Jean, à la fin du Xe siècle ;
  • de la fin du Xe siècle au XIIIe siècle : les églises Saint-Paul-de-Mausole, Saint-Pierre (aujourd’hui disparue, proche de la précédente), l’église Sancti Quirici, renommée Sancti Cyricii de Pedanicis, à Saint-Clerg, et l’église Sainte-Marie et Saint-Stéphane, au lieu-dit Notre-Dame-de-Laval ;
  • seulement à la fin du XIIe siècle, l’église Notre-Dame de Romanin, à l’époque appelée Sanctae Mariae de Pedacinis.

Renaissance

Période moderne

Période contemporaine

Toponymie

Héraldique

Armes de Saint-Rémy-de-Provence

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

D'or, à quatre pals de gueules et un chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or.

Politique et administration

Administration municipale

Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Saint-Rémy-de-Provence [18] :

Groupe Président Effectif Statut
Union PS-PCF-VERTS Hervé Chérubini 23 majorité
UMP Marie-Pierre Daillan 5 opposition
MoDem Didier Maurin 1 opposition

Listes des maires

De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1995 mars 2001 Hervé Cherubini PS  
mars 2001 mars 2005 Lucien Palix Divers droite  
mars 2005 en cours Hervé Cherubini PS  

Intercommunalité

Saint-Rémy-de-Provence est une des dix communes de la Communauté de communes de la Vallée des Baux.

Fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Saint-Rémy-de-Provence en 2009[19]
Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 17,71 % 0,00 % 9,79 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 18,61 % 0,00 % 10,85 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 48,11 % 0,00 % 9,80 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 16,23 % 0,00 % 7,08 % 3,84 %

La Part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[20]).

Jumelage

Localisation des villes jumelées avec Pertuis.
Localisation de la ville
Saint-Rémy-de-Provence

La commune de Saint-Rémy-de-Provence est jumelée avec les villes :

Population et société

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[21] et INSEE[22])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5 055 5 055 5 737 5 181 5 464 5 007 5 930 6 077 6 124
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
6 340 6 348 6 315 6 030 5 999 5 815 5 815 5 636 5 976
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6 009 6 148 6 174 5 938 6 369 6 598 6 723 6 877 6 893
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
7 582 8 044 7 923 8 402 9 340 9 806 10 203 10 251[23] 10 662[24]

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Éducation

Santé

Sport

Vol à voile: Aéro Club de St Rémy les Alpilles (aérodrome de Romanin à St Rémy de Provence)

autres sports:

Cultes et religion

Le culte catholique est représenté par les paroisses de Saint-Rémy-de-Provence, Eygalières, Mollégès, Saint-Andiol, Plan-d'Orgon, Verquières et Cabannes qui sont regroupées en un ensemble pastoral[25].

Environnement

Le traitement des déchets des ménages et déchets assimilés est assuré dans le cadre des missions de la Communauté de communes de la Vallée des Baux[26].

Économie

Le taux de chômage s'élevait à 14,5% en 1999[27], et le nombre d'actifs à 3878. 66,1% des actifs ayant un emploi travaillaient et résidaient dans la même commune en 1999[28]. Le tertiaire représentait alors le secteur d'activité le plus développé, avec 2652 personnes (soit 68,4% des actifs), devant l'agriculture (12,9%), l'industrie (10,9%) et la construction (7,8%)[29]. 514 personnes étaient artisans, commerçants ou chefs d'entreprise en 1999 (soit 13,3% des actifs)[30].

Revenus de la population et fiscalité

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 633 €, ce qui plaçait Saint-Rémy-de-Provence au 19 054e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[31].

Quartiers et lieux-dits

  • Quartier des Jardins
  • Quartier de la Galine

En 1999, 82% des logements étaient individuels, 18% collectifs, pour un total de 4867 logements. Le taux de vacances s'élevait à 5,8% (281 logements)[29].

Tourisme

Fruits déguisés, un des fleurons de la gastronomie à Saint-Rémy

Hormis l'agriculture, l'économie la plus facilement identifiable autour du massif des Alpilles est liée au tourisme. Même les producteurs viticoles et oléicoles semblent tenir compte du développement du tourisme et de plus en plus de domaines proposent de la dégustation, voir dans certains cas de véritables cours d'initiation à l'œnologie.

On peut considérer trois principales sortes de tourisme dans les Alpilles. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche (les Baux-de-Provence, Glanum, etc.) ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le massif et ses environs.

La commune de Saint-Rémy est fortement touristique. Elle dispose de nombreux hôtels, gîtes, chambres d'hôtes, restaurants, bars et bars à vins, ainsi que 4 campings[32]. Elle comptait, en 1999, 497 résidences secondaires, soit 10,2% du total des logements de la commune[29].

Agriculture

Oliveraie de Saint-Rémy
Vincent Van Gogh, novembre 1889

La commune comptait 244 agriculteurs exploitants en 1999[30].

Oléiculture

La commune produit de l'huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence est protégée par une appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis un décret pris par l'INAO, le 27 août 1997. Les variétés d'olives qui entrent dans son élaboration sont la salonenque, la beruguette, la grossane et la verdale des Bouches-du-Rhône[33]. Elle produit aussi des olives cassées et des des olives noires qui relèvent du même décret de l'INAO. Les variétés d'olives cassées proposées à la commercialisation sont la salonenque et la beruguette. Pour les olives noires la seule variété acceptée est la grossane[34] ,[35].

Vignoble

La commune a son terroir classé en AOC et produit des vins Coteaux-des-baux-en-provence[36]. Cette AOC a été reconnue par un décret du 20 avril 1995 pour les vins rouges et rosés. D'abord classé VDQS par un arrêté du 23 janvier 1956 dans le cadre des Coteaux-d'aix-en-provence, un second décret daté du 24 décembre 1985 permit l’utilisation de la dénomination générique « Les Baux de Provence » reconnaissant l’identité spécifique de ce vignoble de la région des Baux concernant sept communes du massif des Alpilles. Sa production est de 15 500 hectolitres par an dont 75% en rouge et 25% en rosé[37].

Le vin de pays des Alpilles est un vin de pays de zone, au nord des Bouches-du-Rhône qui a vocation à labelliser, après dégustation, les vins ne pouvant postuler à l'appellation d'origine coteaux-des-baux-de-provence. Jusqu'en 2000, il portait le nom de vin de pays de la Petite Crau. La production est d'environ 6 000 hectolitres par an. Son vignoble, installé sur un plateau caillouteux, est limité, au Nord, par la Durance et au Sud, par les Alpilles[38].

Industrie, artisanat, commerce

Les entreprises industrielles, de commerce et d'artisanat se répartissent entre deux zones d'activités : la zone d'activités de la gare, avec 88 établissement et 1236 salariés, et le Parc d'activités de la Massane avec 45 établissements et 259 salariés[39].

Culture et patrimoine

Manifestations culturelles et festivités

  • Le Carnaval de Saint-Rémy-de-Provence qui célèbre l'équinoxe de printemps dont le personnage emblématique est la Chauche Vieille sorcière crainte mais respectée , guérisseuse et gardienne de la nature qui observe les humains et leurs turpitudes depuis les égouts car elle y a été entrainée jadis , par un violent orage avec son monstre dégoutant et farceur.
  • La Fête du Vin et de l'Artisanat d'Art organisée chaque année le dernier week-end de juillet depuis 1982 par l'association "Fêtes & Salons" est un évènement régional très fréquenté où des viticulteurs venus de toute la France ainsi que de nombreux artisans d'art créateurs et producteur alimentaire proposent leur production durant trois jours dans les rues du centre-ville[40].

Monuments et lieux touristiques

Monuments religieux

Collégiale Saint-Martin
La collégiale domine la place de la République. Elle fut reconstruite en partie après un effondrement au début du XIXe siècle ( grand portail à l'ouest surmonté d'un vaste fronton triangulaire soutenu par un portique monumental de colonnes néoclassiques , mais a conservé son clocher gothique du XIVe siècle très élancé de plus de 45 mètres ). A l'intérieur , on peut y voir , de chaque côté du choeur , deux volets d'un retable datant de 1503, l'un représentant la Vierge et l'enfant jouant avec un chapelet, et l'autre un évêque debout. Elle possède un très bel orgue, entièrement reconstruit par le facteur d'orgues Pascal Quoirin en 1983[41], sur lequel sont donnés chaque année de très nombreux concerts (festival ORGANA). Dimensions générales de l'édifice : longueur totale de 48 m , 27 m de largeur au transept . Hauteur des voutes en berceau et caissons de la nef : 16 mètres et gracieuse coupole à caissons s'élevant à la croisée à 26 mètres avec oculus pour un éclairage zénithale . L'ensemble , qui ne manque pas d'allure , nécessite cependant de sérieuses restaurations ... Le maître autel tout comme les fonds baptismaux en marbre datent du début du 19ème tout comme l'ensemble du mobilier à de rares exceptions . Le monument mérite assurément un détour .
  • Chapelle Notre-Dame de Pitié
  • Chapelle Saint-Roch

Monuments laïques

Fontaine Nostradamus à Saint-Rémy-de-Provence
  • Quartier du Planet. On peut admirer ici le plus bel ensemble architectural existant déjà à l'époque de Nostradamus. Cette petite place aujourd'hui place du Docteur-Favier (1773-1862), bienfaiteur des pauvres, s'étend devant l'hôtel Mistral de Mondragon et portait avant 1849 le nom de « place aux Herbes » en raison du marché qui s'y tenait.
  • Fontaine Nostradamus. Son buste, œuvre du sculpteur Ambroise Liotard, succéda en 1859 à celui de Louis XVI sur cette très jolie fontaine de style classique.
Les Antiques (Glanum).
  • Glanum - site de ruines romaines
  • Le mont Gaussier. Ce sommet du massif des Alpilles domine le site de Glanum et la ville actuelle de Saint-Rémy-de-Provence. C'était l'acropole de l'oppidum salien qui existait plusieurs siècles avant la fondation de Glanum. Jean de Saint-Remy, l'arrière-grand-père de Michel de Nostredame, avait l'habitude d'y emmener l'enfant pour l'initier à la connaissance des étoiles.
  • Rue Hoche, l'hôpital Saint-Jacques édifié entre les deux murailles de la ville et qui, vers 1646 fut placé sous le vocable de « hôpital Saint-Jacques-de-Compostelle ». Sur la porte de la chapelle la coquille est caractéristique du culte de saint Jacques. L'hôpital demeura en activité jusqu'en 1653.
  • Lac - Barrage des Peiroou
  • Marché de Saint-Rémy-de-Provence (le mercredi)

Hôtels

Hotel d'Estrine
  • Hôtel Estrine. Très beau témoignage d'architecture provençale du XVIIIe siècle. Ce très bel hôtel particulier construit en 1748 fut le lieu de la représentation des princes de Monaco. Entièrement restauré en 1989 il obtint le prix du Patrimoine vivant attribué par la Fondation de France. Il abrite le musée Estrine,musée de France riche collection d'art moderne et contemporain. Un Centre d'interprétation de l'œuvre de Vincent van Gogh développe chaque année un aspect du travail de l'artiste hollandais, et des expositions de peinture moderne et contemporaine sont organisées. Une exposition rétrospective permanente est consacrée au peintre cubiste français Albert Gleizes. Le bâtiment en pierre de taille, à trois niveaux, présente en façade une partie centrale concave où s'ouvre le portail surmonté d'un élégant balcon en fer forgé. A l'intérieur, l'escalier monumental en pierre dessert les pièces du premier étage pavées de tomettes et ornées de gypseries.
  • Hôtel de Sade. Cette belle bâtisse a d'abord appartenu au XVe siècle et au XVIe siècle à la famille de Fos comtes de Provence dont une fille épousa un membre de la famille de Sade (sans rapport direct avec le célèbre marquis) avant d'être un centre occupé par les réformés du XVIIe siècle[42].
  • Hôtel d'Almeran. Très bel hôtel particulier d'une famille de notables XVe et XVIe siècles dont les biens furent dispersés au XVIIIe siècle. Charles Gounod y donna la première audition de Mireille en 1863 devant Frédéric Mistral. Cet hôtel abrite aujourd'hui les œuvres du peintre Jean Van Naeltwijks.

Patrimoine culturel

Personnalités liées à la commune

Notes et références

  1. Décret portant classement du PNR des Alpilles sur le site de Legifrance, 2007
  2. (fr) Géoportail
  3. La sismicité des Bouches-du-Rhône
  4. a et b Hydraulique à Saint-Rémy sur le site officiel de la ville.
  5. a et b Climat à Maussane-les-Alpilles, commune limitrophe, holidaycheck.fr.
  6. « Le climat », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, H. Bruneton, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 23-24.
  7. (fr) Relevé météo de Saint-Rémy-de-Provence, MSN Météo
  8. a et b La patrimoine naturel des Alpilles, parc-alpilles.fr.
  9. « La flore des Alpilles », in Les Alpilles..., op. cit., B. Girerd, p. 52.
  10. a et b « La Préhistoire des Alpilles », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, G. Sauzade, op. cit., p. 136.
  11. a et b « La Préhistoire des Alpilles... », op. cit., p. 137.
  12. « Le peuplement des Alpilles durant l'âge du Fer », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, P. Arcelin, op. cit., p. 142.
  13. Yves Marcadal, « Les oppida des Alpilles », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, op. cit, p. 144.
  14. a et b « Le peuplement des Alpilles durant l'âge du Fer », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, P. Arcelin, op. cit, p. 143.
  15. a, b, c et d Y. Marcadal, « Les oppida des Alpilles », in Les Alpilles, op. cit, p. 146.
  16. Marie-Céline Isaia, Remi de Reims, Paris, Editions du Cerf, 2010
  17. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 228-229
  18. (fr)Élection municipale du 9 mars 2008 commune de Saint-Rémy-de-Provence
  19. (fr) Impots locaux à Saint-Rémy-de-Provence, taxes.com
  20. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
  21. Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  22. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  23. Recensement de 2006 des communes des Bouches-du-Rhône
  24. (fr) Populations légales 2008 de la commune de Saint-Rémy-de-Provence, INSEE
  25. Site du groupement paroissial sur upsaintremy.free.fr.
  26. http://www.aspic.interieur.gouv.fr/Aspic2/asvixGroupementHTML.php?idGrpt=74&style=doc&x=1288173399
  27. Formes d'emploi à Saint Rémy de Provence sur le site de l'INSEE, 1999
  28. Emplois et mobilité à Saint Rémy sur le site de l'INSEE, 1999.
  29. a, b et c Le parc de logement de Saint Rémy sur le site de l'INSEE.
  30. a et b Emplois au lieu de travail de Saint Rémy de Provence sur le site de l'INSEE, 1999
  31. CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl sur site de l'Insee. Consulté le 6 novembre 2010
  32. Choix d'hôtellerie sur le site officiel de la ville
  33. Huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence AOC
  34. Olives cassées de la vallée des Baux-de-Provence AOC
  35. Olives noires de la vallée des Baux-de-Provence AOC
  36. Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine
  37. Coteaux-des-baux-de-provence (AOC) sur le site de l'Institut National des Appellations d'Origine
  38. Louis Menjucq, président de l'ANIVIT (sous la direction de), Vins de pays de France,  éd. Romain Pages, Saint-Cloud, 1991, (ISBN 2908878151), p. 86.
  39. zones d'activités sur le site officiel de la ville.
  40. Site officiel : Association « Fêtes et salons »
  41. (fr) Les Orgues des régions de France. : Saint-Rémy-de-Provence, collégiale Saint Martin, Inventaire de l'orgue Pascal Quoirin (1983)
  42. Hôtel particulier du XVème siècle, Classé par arrêté du 07 octobre 1926

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Les Alpilles. Encyclopédie d'une montagne provençale, divers auteurs, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, (ISBN 978-2906162976).
  • « Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 203-207, (ISBN 978-2877540599).

Liens externes


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