Saint-brieuc

Saint-brieuc

Saint-Brieuc

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48° 30′ 49″ N 2° 45′ 55″ W / 48.513611, -2.765277

Saint-Brieuc

L'hôtel de ville.
L'hôtel de ville.

Saint-Brieuc#Héraldique
Détail
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor (préfecture)
Arrondissement Saint-Brieuc (chef-lieu)
Canton Chef-lieu de trois cantons :
Saint-Brieuc Nord
Saint-Brieuc Ouest
Saint-Brieuc Sud
Code Insee abr. 22278
Code postal 22000
Maire
Mandat en cours
Bruno Joncour (MoDem)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Brieuc
Site internet http://www.mairie-saint-brieuc.fr/
Démographie
Population 46 437 hab. (2006)
Densité 2 122 hab./km²
Gentilé Briochine, Briochin
Géographie
Coordonnées 48° 30′ 49″ Nord
       2° 45′ 55″ Ouest
/ 48.513611, -2.765277
Altitudes mini. 0 m — maxi. 134 m
Superficie 21,88 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Brieuc (Saint-Bérieu en gallo et Sant-Brieg en breton) est une commune française du nord-ouest de la France, préfecture du département des Côtes-d'Armor et de la région Bretagne. Ses habitants sont appelés les Briochins et les Briochines. La ville donne son nom à la baie de Saint-Brieuc.

Saint-Brieuc est l'un des neuf évêchés de la Bretagne historique. La ville faisait partie du comté de Penthièvre.

Saint-Brieuc a pour code SB, selon la liste des quartiers maritimes.

Sommaire

Géographie

La ville est située au bord de la Manche, au fond d'une baie à laquelle elle donne son nom (baie de Saint-Brieuc).

A 144 kilomètres de Brest et 99 de Rennes, la commune est traversée par la route nationale 12, au kilomètre 416.

Saint-Brieuc est traversée par deux vallées où coulent les rivières Gouët et Gouëdic. Le relief de la ville (altitude maximale de 134 m au réservoir de Berrien), avec ses deux vallées encaissées, a conduit à la construction de plusieurs ponts, notamment les deux viaducs de la nationale 12 inaugurés en 1980.

Saint-Brieuc est desservie par la ligne de TGV Paris - Brest. La ville est à environ 3 heures de train de la capitale française.

Saint-Brieuc comporte différents quartiers : Saint-Michel, Tertre Notre-Dame, la Ville-Hellio, La Ville-Jouha, la Ville Oger, Robien, Saint-Charles, les Villages, Cesson, la Croix Lambert, Balzac, Ginglin, le Plateau, l'Europe, le Point du Jour, l'Établette, Charner, la Tour d'Auvergne, le Légué, Sainte-Thérèse, Beauvallon et le centre-ville.

Climat

Température et précipitations

Fichier:Temp pluvio-Saint-Brieuc.svg
courbe de température et pluviométrie, moyenne 1985-2000

Saint-Brieuc est soumise à un climat doux (Tmoy.=11°C), de type océanique, caractérisé par une atténuation des températures extrêmes et une grande instabilité des types de temps. La ligne de crêtes qui correspond à la ligne de partage des eaux, peu éloignée de la côte, est aussi une limite climatique (pluviométrique et thermique). L’influence maritime affaiblit les amplitudes thermiques journalières et annuelles (Tmoy.max = 14,4°C ; Tmoy.mini = 7,6°C). Les températures minimales moyennes sont atteintes en février (2,3°C) et les maximales moyennes en août (20,1°C). Les jours de gel sont rares et les températures inférieures à moins 7°C brèves et exceptionnelles (Zone 9 de rusticité des plantes).


La baie de Saint-Brieuc est une des régions les moins arrosées de Bretagne avec une pluviométrie annuelle moyenne de 697mm. Les pluies décroissent de février à juin pour atteindre leur minimum en juillet (28mm). Les mois de décembre et janvier sont les plus arrosés (83 et 76.3mm), ces moyennes cachant une grande variabilité [1]. Les pluies sont peu abondantes et les orages sont rares, la neige est exceptionnelle.


Vents et houle

Les vents dominants sont principalement de secteur ouest et secondairement de secteur est-nord-est. La répartition saisonnière des vents est telle que la fréquence des vents forts de secteur ouest est distribuée au cours de l’année suivant l’ordre : hiver, automne, printemps, été. Pour le secteur est, les saisons s’ordonnent différemment : hiver, printemps, automne, été. Les coups de vent (vitesse supérieure à 25 m/s soit 90 Km/h) de secteur ouest ont lieu principalement en hiver et à l’automne, tandis que ceux du secteur est ont lieu en hiver et au printemps. Du fait de la configuration de la baie, il y a renforcement des vents de direction méridienne (nord-sud) au détriment des vents de direction ouest et est.

La houle résulte de l’action du vent au large et dépend principalement de la topographie des fonds. De par sa morphologie, la baie de Saint-Brieuc est très exposée à la houle. Toutefois, l’amortissement des houles est presque total lorsqu’elles atteignent le fond de la baie. Ce n’est qu’en période de tempête que le fond de la baie est concerné par les houles. Dans ce cas, il peut être atteint par des vagues de hauteur exceptionnelle, en particulier sur la côte orientale.


Température de l’eau En zone subtidale, la température moyenne mensuelle des eaux de fond est minimale en février-mars (8,7°C d’après Lehay, 1989). La masse d’eau est déstratifiée sur la verticale en hiver, mais présente un gradient horizontal de température croissant d’est en ouest de 0,5 à 1°C. Le réchauffement printanier des eaux se traduit par la formation d’une thermocline en mai-juin. Le maximum thermique (voisin de 17,5°C) est atteint en août. La Baie de Saint-Brieuc est caractérisée, comme la baie du Mont-Saint-Michel, par des eaux plus chaudes en été et plus froides en hiver que le reste de la Manche. En fond de baie (zone intertitale), la température varie de 5.7°C à 20.9°C (données enregistrées en 2005-2006 à la pointe des Guettes à Hillion). En surface, la température peut atteindre 24°C en juillet (données mesurées en surface à St Guimont à Hillion en 2005-2007).

Communes limitrophes

Rose des vents (Guingamp, Brest par N12)
PLÉRIN
Rose des vents
TRÉMUSON N LANGUEUX
(Rennes, Paris par N12)
O    SAINT-BRIEUC    E
S
LA MÉAUGON PLOUFRAGAN TRÉGUEUX
(Vannes, Lorient par D700)
Enclave:

Héraldique

Armes de Saint-Brieuc

Les armes de Saint-Brieuc se blasonnent ainsi :

D'azur au griffon d'or, armé, becqué et lampassé de gueules.

Histoire

Les origines de Saint-Brieuc

La ville tient son nom du moine Brieuc, son fondateur.

Arrivé du Ceredigion (actuel Pays de Galles) aux alentours de 480, il s'installe sur les hauteurs et fonde un monastère, près d'où se trouve encore la fontaine portant son nom.

Saint Brieuc est un des sept saints fondateurs de la Bretagne. La ville était une étape du pèlerinage du Tro Breizh.

La cathédrale fut construite du XIIIème au XVIIIème siècle (évêques de la ville). Elle servit de place forte, la ville n'ayant jamais été entourée de remparts.

Cathédrale de Saint-Brieuc

.

Moyen-Âge

En 848, le Roi de Bretagne, Nominoë effectua un remaniement des évêchés bretons après le départ des Normands. C'est à cette date que fut fondé l'évêché de Saint-Brieuc. Les reliques de saint Brieuc, qui avaient été mises en sûreté à l'époque de l'invasion des Normands, reviennent dans la ville en 1210. Une procession est organisée, suivie d'une grande fête populaire.

1220 : Élévation à l'épiscopat de Guillaume Pinchon, un des plus grands artisans de la construction de la cathédrale. Il mourut en 1234 et fut canonisé dès 1247 (Saint Guillaume) par le pape Innocent IV sans voir l'achèvement de son œuvre par son successeur Philippe en 1248. Il s'agit du premier saint breton canonisé à Rome.

1355 : Détruit dans un incendie, le chœur de la cathédrale est reconstruit en deux ans sous les épiscopats de Guy de Montfort et de Hugues de Montrelais. Cathédrale-forteresse, elle servit souvent de dernier refuge aux habitants de la population face aux agresseurs.

Maison dite Hôtel des Ducs de Bretagne

Époque moderne

En 1592, la ville fut pillée par une armée au service du roi.

En 1598, suite aux guerres de religion, la décision de détruire la place forte de la Tour de Cesson est prise. Ses ruines dominent toujours la baie de Saint-Brieuc. L'administration municipale est mise en place en cette fin de siècle.

En 1790, sous la Révolution française, Saint-Brieuc devient le chef-lieu du département des Côtes-du-Nord (renommé Côtes-d'Armor le 8 mars 1990). Parmi les personnages politiques notables de l'époque, on peut noter Palasne de Champeau qui y fut élu à la députation.

En 1793, pendant la Terreur, la guerre civile entre les Chouans et les Bleus fit rage. Dans la nuit du 5 brumaire an VIII (26 octobre 1799), une troupe de chouans enleva de la prison de la ville des prisonniers royalistes condamnés à mort. Le procureur Poulain-Corbion fut tué au cours de cette nuit.

Époque contemporaine

1819 : Aménagement du port du Légué et de ses quais avec un nouveau pont et de nouveaux entrepôts. Création d'une chambre de commerce à Saint-Brieuc.

10 décembre 1943 : arrestation des résistants du lycée Anatole-Le-Braz

1944 : Libération de Saint-Brieuc par les troupes américaines du général George Patton.

Le 13 mars 1972, les ouvrières de l'usine du Joint Français débutent une grève qui s'achève, 8 semaines plus tard, le 8 mai. Cette grève du Joint Français a un écho national dans l'opinion.

1974 : 1re édition des Foulées briochines et victoire de l'espagnol Mariano Haro.

1979 : Ouverture du nouvel hôpital de la Beauchée, qui sera rebaptisé hôpital Yves Le Foll peu après le décès de ce dernier.

1980 : La déviation de l'axe Rennes-Brest est ouverte

1983 : 1re édition du festival Art Rock.

1992 : Création du district du Pays de Saint-Brieuc. La future communauté d'agglomération (CABRI) compte à l'époque 10 communes et 90 000 habitants. Mise à l'eau du Grand Léjon, gréement traditionnel reconstruit à l'identique des lougres de travail navigant en Baie de Saint-Brieuc.

1994 : Ouverture de l'IUT.

1995 : Inauguration de l'espace Steredenn, destinée à accueillir les manifestations sportives et culturelles - Saint-Brieuc accueille le départ de la 82e édition du Tour de France cycliste - Destruction du pont de Souzain.

2002 : Ouverture du complexe aquatique d'Aquabaie.

2004 : 100 000 personnes présentes à Saint-Brieuc pour voir l'arrivée du Tour de France cycliste et la victoire de l'italien Filippo Pozzato - Eviction par les forces de l'ordre d'un centre culturel alternatif "le wagon" au légué

2007 : Organisation de plusieurs matchs du Championnat du monde de handball féminin 2007 - Démarrage des travaux du centre commercial du Champ de Mars, démolition de l'inspection académique en juin - Le grand Technival de l'ouest à lieu sur la piste de l'aérodrome de Saint-Brieuc Armor du 29 juin au 2 juillet.

2008 : Étape du Tour de France cycliste dans la cité.

2009 : Organisation des Championnats de France de cyclisme sur route - Inauguration du centre commercial du Champ de Mars.

Histoire linguistique

Saint-Brieuc a longtemps été une ville où ont coexisté deux langues : le breton et le français. L'effacement progressif du breton au profit du seul français s'est produit durant les années 1950.

Il semble que le breton ait été parlé dans le pays briochin jusque vers l'an 1200. Par la suite, un parler d'oïl, le gallo, s'est imposé dans les campagnes aux alentours de Saint-Brieuc, tandis que la cité devenait elle-même trilingue, sans doute par utilité économique.

Lieu de marchés et ville épiscopale, Saint-Brieuc fut en effet pendant sept siècles un lieu de rencontre de populations originaires des campagnes gallophones et bretonnantes. Les évêques et les nobles du Penthièvre étaient probablement quant à eux déjà francophones à la fin du XIIIe siècle, tout comme les Ducs de Bretagne.

En 1554, un marin de La Rochelle décrit la Bretagne bretonnante comme partant de Saint-Brieuc et arrivant au Croisic ( 44 ). En 1588, une carte décrit la limite partant de Binic. Il semble donc que ce soit les marins briochins plutôt que toute la population briochine qui soit brittophones. En 1636, Dubuisson-Aubenay indique dans son Itinéraire de Bretagne que la moitié des habitants connaît la langue bretonne en plus du français : « En la ville on parle moitié breton ; mais tout le monde scait françois »[2]. Certains disent que ce voyageur a confondu le breton avec le gallo. Cette hypothèse semble peu crédible du fait du peu de différence qu'il y avait entre le gallo et le français de l'époque et ce voyageur venait de Normandie dont le parler est très proche du gallo.. De plus en 1636, le français avait déjà atteint les petites villes comme Saint-Brieuc ou Vannes et le gallo avait déjà du disparaitre[réf. nécessaire]. A partir des années 1800, de nombreux bretonnants émigrent vers la ville (capitale du nouveau département) et y importent de retour le breton. Les gens parlant gallo s'identifient alors au français qui est pour eux le gallo littéraire, le bon gallo, le bon francsois et perdent l'usage de leur langue d'oïl. Ainsi, dans leurs ajouts au Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne les continuateurs de Jean Ogée indiquent qu'à Saint-Brieuc au milieu du XIXe siècle si l' « On parle le français », « le breton est famillier aux classes ouvrières. »[3]. En 1940, la ville parlait en majorité français et sans doute une minorité parlait breton. Les campagnes étaient gallèses et souffraient de moquerie de la part des Briochins par rapport a ce dialecte. Yffignac était une commune intermédiaire qui parlait un français matiné de gallo. De nos jours, les personnes parlant breton sont nombreuses dans la ville mais ils ne l'usitent pratiquement pas car elles n'en voient pas l'utilité et préfèrent souvent parler français que breton pour être compris de tous.

Administration

Saint-Brieuc est chef-lieu du département des Côtes-d'Armor et de l'arrondissement de Saint-Brieuc. Elle fait également partie de la communauté d'agglomération de Saint-Brieuc.

Vie politique

Article détaillé : Liste des maires de Saint-Brieuc.

Le maire actuel de Saint-Brieuc est Bruno Joncour élu en 2001 au second tour avec 51,69% des suffrages contre 48,31% au candidat socialiste. En 2008, il est réélu au second tour 54,28% des voix face à la député socialiste Danielle Bousquet. Sa liste était arrivée en tête au premier tour avec 44,71% des voix pour 40,12% pour la candidate de l'opposition municipale.

Découpage administratif

Saint-Brieuc est divisée en trois cantons :

Conseiller général Canton Code cantonal Population (1999)
Alain Cadec Saint-Brieuc-Nord 22 44 14 764 hab.
Michel Brémont Saint-Brieuc-Ouest 22 52 15 914 hab.
Christian Provost Saint-Brieuc-Sud 22 45 15 409 hab.

Enseignement

Enseignement primaire

Pour la rentrée 2007, Saint-Brieuc compte 12 écoles maternelles dont 11 publiques et 1 privée et 12 écoles élémentaires dont 4 publiques et 8 privées[4].

Enseignement secondaire

La ville compte 8 collèges et 8 lycées.

Collèges publics

  • Collège Léonard De Vinci
  • Collège Anatole Le Braz
  • Collège Jean Macé
  • Collège Beaufeuillage
  • Collège Racine

Lycées publics

  • Lycée Ernest Renan
  • Lycée Rabelais
  • Lycée Freyssinet
  • Lycée Jean Moulin
  • Lycée technique Chaptal

Enseignement privé

Enseignement supérieur

Sur le campus Mazier, Saint-Brieuc possède un pôle universitaire qui est constitué d'antennes de l'université de Rennes 1 et Rennes 2. S'ajoutent l'Institut universitaire de formation des maîtres de Bretagne et l'Institut universitaire de technologie de Saint-Brieuc.

Santé

Le principal établissement de santé de la ville est le centre hospitalier Yves Le Foll[5]. Il dispose d'un Pavillon de la femme et de l'enfant. L'offre de santé est complétée par :

  • la polyclinique du Littoral et la clinique Sainte Jeanne-d'Arc toutes deux regroupées au sein du Centre Hospitalier Privé (C.H.P.) de Saint-Brieuc,
  • la clinique armoricaine de radiologie, seul centre costarmoricain pour le traitement des tumeurs par radiothérapie.

Démographie

En 2005, selon l'INSEE, l'agglomération de Saint-Brieuc compte 85 849 habitants, et son aire urbaine 121 237 habitants.

L'évolution de la population de la seule commune de Saint-Brieuc est la suivante :

Évolution démographique
(Source : Cassini[6] et INSEE[7])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7 335 8 394 9 000 9 956 10 420 11 313 12 484 13 239 12 813
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
14 888 15 341 15 812 15 253 16 355 17 833 19 240 19 948 21 665
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
22 198 23 041 23 945 24 511 26 043 28 320 31 640 36 674 37 670
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
43 142 50 281 52 559 48 563 44 752 46 087 46 437 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Langue bretonne

  • A la rentrée 2007, 3,7% des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue[8].

Environnement

Réserve Naturelle Nationale

Le fond de la baie de Saint-Brieuc est scindé en deux anses par la presqu’île d’Hillion. Malgré cette séparation naturelle, les deux anses forment une entité écologique, englobant tous les milieux caractérisant une baie : estran, roselière, vasière, prés salés, dune. Le fond de la baie de Saint-Brieuc représente une zone humide littorale d’intérêt international pour l’accueil de l’avifaune migratrice. Chaque hiver, d’octobre à mars, la baie devient la scène d’un spectacle insolite. En effet, attirés par des températures douces, une nourriture abondante, environ 40 000 oiseaux se donnent rendez-vous dans la baie. Parmi eux, de nombreux migrateurs auront parcouru jusqu’à 10 000 kilomètres pour rejoindre notre littoral. Au plus fort de l’hiver on a recensé jusqu’à 90 espèces d’oiseaux. Au printemps et en été, les hivernants cèdent la place aux migrateurs de passage, qui feront juste une petite halte de quelques jours pour reprendre des forces avant de repartir. D’autres oiseaux resteront toute l’année ou ne seront présents qu’à la période estivale et se reproduiront aux alentours.

Tous ces éléments ont justifié la création de la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc le 28 avril 1998. La Réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc s’étend sur 1140 hectares de domaine public maritime sur les communes de Saint-Brieuc, Langueux, Yffiniac, Hillion et Morieux.

Réserve Naturelle de la Baie de Saint-Brieuc)

Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est constitué des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) désignées au titre de la directive Habitat de 1992 et des Zones de Protection Spéciales (ZPS) créées au titre de la directive Oiseaux.

Zones de Protection Spéciale

Par arrêté interministériel du 25 juillet 1973, l’anse d’Yffiniac est classée en réserve maritime de chasse. En 1990, cette réserve de chasse a été désignée par la France comme ZPS (zone de protection spéciale) pour les oiseaux d’eau au titre de la directive européenne de 1979 (79/409 CEE). Cette ZPS a été étendue en décembre 1993 pour englober l’anse de Morieux. Elle couvre 1400 ha et est intégralement comprise sur le domaine public maritime. Cette zone correspond approximativement au territoire de la réserve naturelle. A l’est du fond de baie, l’îlot du Verdelet sur la commune de Pléneuf Val André et l’île du Grand Pourrier sur la commune d’Erquy forment une ZPS sur 2 506 ha. Dans le cadre de l’extension en mer des sites Natura 2000, le nouveau site permettra de rejoindre les deux entités de la baie de Saint-Brieuc : anses d’Yffiniac et de Morieux et le secteur du Verdelet (carte A1.4).

Zone d’Importance Communautaire

La Zone d’Importance Communautaire de la baie de Saint-Brieuc (définie à partir de la directive “Habitats”) correspond pour la partie marine à la réserve naturelle et pour la partie terrestre aux zones NDl des anciens plans d’occupation des sols des communes de Plérin, Saint-Brieuc, Langueux, Yffiniac, Hillion, Morieux, Planguenoual et Pleneuf-Val-André. Dans le cadre de l’extension en mer des sites Natura 2000, le périmètre proposé constitue une entité de fond de baie qui s’étend de l’anse de Morieux à l’ouest à la pointe d’Erquy à l’est. Il permet de faire le lien entre les sites existants autour du Grand Pourier, de l’îlot du Verdelet et ses bancs de maërl et le site de fond de baie avec les anses de Morieux et d’Yffiniac. Il est contigu à l’est au site du cap d’Erquy à la baie de la Fresnaye. A noter que la réserve naturelle et le site Natura 2000 sont intégrés aux Aires Marines Protégées (loi du 14 avril 2006).

Natura2000 en baie de Saint-Brieuc

Économie

Vue aérienne du site de l'aéroport de Saint-Brieuc

Ville maritime, Saint-Brieuc développe son port de pêche et les activités qui y sont liées avec l'aide de la communauté d'agglomération de Saint-Brieuc.

Outre les fonctions administratives et commerciales, les principales activités économiques sont :

Saint-Brieuc est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie des Côtes d'Armor qui gère notamment :

  • le port du Légué,
  • l'aéroport de Saint-Brieuc Armor[9].

Transports

Technopôles

Le Zoopôle de St-Brieuc-Ploufragan [10] regroupe 800 personnes travaillant dans plus de 50 organismes privés ou publics, spécialisés dans la production et la santé animales, la micro-biologie alimentaire ou l'hygiène, notamment une agence de l'AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments), le LDA (Laboratoire de Développement et d'Analyse des Côtes d'Armor, 220 spécialistes en matière de biologie) ou des organismes de formation.

Véhipôle

Les principaux employeurs sont :

Jumelages

La ville de Saint-Brieuc a signé des accords de jumelage avec :

D'autre part, un accord de coopération décentralisée a été conclu avec la ville de :

Culture et Patrimoine

Architecture civile

La tour de Cesson

La Tour de Cesson

La tour de Cesson fut édifiée en 1395 sur ordre du duc de Bretagne Jean IV de Montfort. Construite à près de 70 m de hauteur sur un éperon rocheux dominant la baie, cet emplacement est stratégique est choisi afin de protéger l'embouchure du Gouët et la ville de Saint-Brieuc des attaques des pirates et d'éventuels agresseurs. La tour a été occupée par Olivier de Clisson tandis que le duc Jean IV la réclamait au connétable, à la suite du traité de 1388.

Elle fait partie du domaine ducal en 1423, lorsqu'elle sert de prison à Morice de Ploësquellec, et du domaine royal, au XVIe siècle (vers 1532), quand un édit réunit les juridictions de Cesson et de Goëlo pour les transférer à Saint-Brieuc. Dès que la guerre de la Ligue commence en Bretagne, du fait de son positionnement, la tour de Cesson prend une grande importance stratégique. Elle finit par être prise en 1598 par le comte de Brissac, qui ordonne le démantèlement de la forteresse à la demande des habitants. Une partie est conservée pour servir d'amer aux navigateurs à partir de 1625.

Avant la Révolution, la tour de Cesson, bâtie sur un terrain nommé la Terre du Duc, appartient au duc de Penthièvre. Vendue en 1791, elle est rachetée en 1852 par Alexandre Olivier Glais-Bizoin. Les ruines de la tour de Cesson sont classées Monument historique depuis 1926.

La tour est située aujourd'hui sur un domaine privé.

Divers

La passerelle et le théatre à l'italienne
  • Le musée d'art et d'histoire, installé depuis 1886 dans les locaux de l'ancienne gendarmerie propose son exposition permanente et une aile d'exposition temporaire.
  • Le tribunal
  • Le théâtre à l'italienne, place de la poste, dont les bas-reliefs en façade d'attique sont de Paul Marie Guibé
  • La mairie
  • La caisse d'épargne, rue de Rohan 1909
  • La gare, construite en 1863, rénovée en 1931, 1988 et 2006. Elle est desservie par des TGV pour Paris et des TER vers Brest, Rennes, Dinan, Lannion, etc.
  • La gare routière
  • L'ancien magasin « Les Nouvelles Galeries », place du Guesclin
  • L'immeuble de l'ancienne « Imprimerie Prud'homme », place du général de Gaulle
  • Les rues piétonnes
  • Les maisons en pans de bois, notamment rue Fardel, place au Lin, rue Pohel, rue Quinquaine et rue de Gouët (Hôtel dit des Ducs de Bretagne, 1572 ; maisons de la Barrière et Le Ribault, 16ème s.).
  • L'Hôtel de Bellescize (17ème s.)
  • tour de l'Hôtel du Saint-Esprit (15ème s.)

De nombreux monuments anciens ont été détruits dans les années 1920 et 1930, bien que classés ou inscrits ISMH, notamment l'hôtel de Rohan (15ème s.), les maisons des rues Saint-Jacques (hôtels de St-Georges et de Turnegouët, 15ème s.), de la rue aux Toiles (15ème s.), diverses maisons rue Fardel, le manoir de Port-Favigo (16ème s.) et son grenier à sel.

Architecture sacrée

La ville sous la neige, au fond l'église Saint-Michel

Sculptures

  • Émile Armel-Beaufils. Anatole Le Braz. Rond-point Huguin
  • Paul Le Goff. L’homme émergeant de la matière. Les Promenades
  • Francis Renaud.
  • Élie Le Goff. Villiers de L’Isle-Adam. Les Promenades
  • Bernard Potel. Fulgence Bienvenüe. Gare TGV, voie A
  • Buste de François Mitterrand. Devant la gare
  • Paul Marie Guibé.
    • Chaire monumentale et Mausolée du Chanoine Prud'Homme Église Notre-Dame de l'Ésperance.
    • Caveau de la famille Collin Église Notre-Dame de l'Ésperance.
    • La comédie - La Tragédie Attique en façade du petit Théâtre à l'italienne

Patrimoine environnemental

La ville de Saint-Brieuc a obtenu trois Ville fleurie.svg au concours régional des Villes et Villages Fleuris.

  • Les vallées du Gouédic et du Gouët
  • Le port de plaisance de pêche et de commerce ainsi que la baie de Saint-Brieuc (réserve naturelle)

Lieux de culture

  • La Citrouille, scène de musiques actuelles (420 places) www.lacitrouille.org
  • La salle de Robien
  • Un multiplex et un cinéma d'art et d'essai
  • Équinoxe, espace de congrès et d'exposition (1 200 places)
  • Le carré Rosengart au port du Légué (activités économiques, commerciales, culturelles et services centrées sur la mer)

Briochins célèbres

Un nombre important de personnalités a vu le jour à Saint-Brieuc : parmi les plus renommées, on trouve les écrivains Louis Guilloux et Auguste Villiers de l'Isle-Adam, quintuple vainqueur du Tour de France, l'astronaute Jean-Loup Chrétien, l'acteur Patrick Dewaere ou le créateur de mode Christian Tournafol, Jeanne Baglin, née en 1923, peintre, aquarelliste élève de Mathurin Méheut, la chanteuse Yelle, le navigateur Yann Elies, la toute jeune chanteuse Agonie, l'écrivaine Michelle Brieuc, Célestin Bouglé, philosophe et sociologue.

Vivre à Saint-Brieuc

Manifestations culturelles et festivités

  • Mai - Festival Art Rock : festival pluridisciplinaire dressant des passerelles entre les arts : musiques, théâtre, danse, arts de la rue, vidéo, arts plastiques et art numérique y sont largement représentés.
  • Juillet - Festival international du Tambour
  • Septembre - Foire exposition des Côtes-d'Armor, la manifestation économique la plus fréquentée du département avec 70 000 visiteurs annuels [11].
  • Septembre - Foire Saint-Michel : braderie en centre ville
  • Septembre - Randonnée VTT et Marche LA BRIOCHINE randonnée vtt et marche crée en [(2007)]
  • Octobre - Foulées Briochines : course à pied, créée en 1974, qui se déroule sur les quais du port du Légué
  • Octobre, Novembre - Festival Cité Rap
  • Novembre - American Lunapark : fête foraine
  • Décembre - Marché de Noël

Pratique sportive

Article détaillé : Sport à Saint-Brieuc.

La pratique du sport dans l'agglomération briochine est diversifiée. En effet, le cadre particulier de la ville (vallées, rivières, proximité de La Manche) permet de pratiquer un large panel de sports de plein air tels que la randonnée, le VTT, l'équitation, le canoë-kayak... Le Saint-Brieuc Côtes-d'Armor Volley-Ball et le Stade Briochin Football Féminin sont les clubs phare de la ville, les seuls à évoluer au plus haut niveau national.
Dans le domaine des sports individuels, la cité se distingue dans le BMX avec Laëtitia Le Corguillé, vainqueur du classement général de la Coupe du Monde 2007 de la spécialité.

La ville est dotée d'une salle omnisports, Steredenn dont la capacité de la salle des sports principale est de 3 058 places. Le Stade Fred Aubert accueille les matchs du Stade Briochin. On trouve par ailleurs une patinoire, un centre aquatique Aquabaie[12], avec un bassin sportif, des espaces ludiques (spas, hammam, sauna), un espace fitness et un terrain de squash, deux complexes de bowling, une piste magnifique de moto-cross), un centre de tir, plusieurs dojos de karaté dont le taisho dojo (tenu en 2009 par Marcel Le Rolland - ceinture noire, 6ème dan - l'un des seuls karatékas occidentaux formés au Japon[réf. nécessaire]) de tradition japonaise et un spot de saut à l'élastique : Team Limit.

Médias

La presse est représentée par le plus grand quotidien régional Ouest-France mais également par Le Télégramme de Brest, quotidien diffusé sur le Finistère, le Morbihan et les Côtes-d'Armor, et l'hebdomadaire local paraissant le jeudi Le Penthièvre. Le Cri de l'ormeau est un mensuel gratuit dédié à la culture de l'agglomération briochine et des Côtes-d'Armor.

Par ailleurs, la ville abrite une antenne locale de France 3 Bretagne, rue du Parc, et la chaîne Armor TV[13]. En plus des stations de radio nationales, la ville est couverte par des stations locales dont NOSTALGIE[14] avec une émission quotidienne en direct entre 12h30 et 16h et des flashs infos locaux de 6h à 9h.

Notes et références

  1. Il s'agit vraisemblablement des moyennes sur le long terme de la station météorologique la plus proche, Trémuson, qui ne rendent absolument pas compte de l'extrême variabilité des précipitations entre les années et à quelques Km de distance. Par exemple, entre 2004 et 2009, la zone côtière de Saint-Brieuc a reçu de 29 à 88 mm d'eau en Juillet (moyenne 54 mm), les mois les plus secs étant Juin (38 mm) et Septembre (34 mm). Selon les années, les sécheresses sont printanières, estivales ou automnales
  2. François-Nicolas Baudot Dubuisson-Aubenay, Itinéraire de Bretagne en 1636, d'après le manuscrit original, avec notes et éclarcissements par Léon Maître et Paul de Berthou, tome 1 ; Nantes, Société des Bibliophiles Bretons, 1898, p. 65 disponible sur Gallica
  3. Jean Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne ; nouvelle édition revue et augmentée par A. Marteville et P. Varin, Rennes, Molliex, 1845, p. 728
  4. Selon le site officiel de la ville [1]
  5. Site officiel du centre hospitalier Yves Le Foll
  6. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  7. INSEE: Population depuis le recensement de 1962
  8. (fr) Ofis ar Brezhoneg: Enseignement bilingue
  9. Aéroport de Saint-Brieuc Armor
  10. Zoopole de St-Brieuc-Ploufragan
  11. Les 50 qui font bouger Saint-Brieuc, L'Express
  12. CABRI : Aquabaie
  13. Site officiel d'Armor TV
  14. Site officiel de Nostalgie

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Jules Lamare, Histoire de la ville de Saint-Brieuc, dans Société d'émulation des Côtes-du-Nord, 1884, p. 1-393. réédition. Les Éditions de la Tour Gile. 1994. ISBN 2-87802-167-3.
  • Claude Nières (Sous la direction de), Histoire de Saint-Brieuc et du pays briochin, Privat, 1993, ISBN 2-7089-8296-6
  • Guillaume Béchard, Mémoire en images. Saint-Brieuc. Alan Sutton. 2003 réédition de l'ouvrage paru en 1994
  • Yannick Pelletier, Saint-Brieuc. Ville ouverte, ville secrète, Cristel, 2001, ISBN 2-84421-020-1
  • Arthur Du Bois de La Villerabel, A travers le vieux Saint-Brieuc. Souvenirs et monuments, La Plomée, 1998, ISBN 2-912113-12-1
  • François Thomas, Saint-Brieuc de ma jeunesse, Le Télégramme de Brest, 2002
  • R. Garin de Lamorflan, Saint-Brieuc et ses plages, Le Livre d'Histoire, 1996 réédition de l'ouvrage paru en 1886, ISBN 2-84178-082-1
  • Maurice Le Lannou, Saint-Brieuc, Editions du Champ Vallon, Collection "des villes", 1986 ISBN 2-903528-79-9
  • Louis Guilloux, Ma Bretagne (La Bretagne que j'aime), Folle Avoine, Collection Signatures, 1998 réédition de l'ouvrage paru en 1973, ISBN 2-86810-125-9
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