Saint-christophe-du-bois

Saint-christophe-du-bois

Saint-Christophe-du-Bois

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Saint-Christophe-du-Bois
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Cholet
Canton Cholet 3
Code Insee abr. 49269
Code postal 49280
Maire
Mandat en cours
René-Luc Vigneron
2001- en cours
Intercommunalité C.A.C.
Démographie
Population 2 658 hab. (2006[1])
Densité 122 hab./km²
Gentilé Christophorien, Christophorienne
Géographie
Coordonnées 47° 01′ 46″ Nord
       0° 56′ 38″ Ouest
/ 47.0294444444, -0.943888888889
Altitudes mini. 53 m — maxi. 141 m
Superficie 21,75 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Christophe-du-Bois est une commune française, située à l’extrémité sud-ouest du canton de l’arrondissement de Cholet, dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire. La commune s’étend sur 2175 ha du bourg de Mortagne-Sur-Sèvre aux rives de la Moine. Ses habitants sont appelés les Christophoriens.


Sommaire

Toponymie

Saint-Christophe-du-Bois apparaît tout d'abord sous le nom de Ecclesiæ Sancte Christofori de Bosco[2] en 1197, puis Saint Christophe en 1793 (An II)[3], et Saint-Christophe-du-Bois en 1801[4]. On note également Saint-Christophe-des-Bois en 1845. Ce nom proviendrait de la forêt qui s'étendait de Mortagne-sur-Sèvre à Cholet et dont il ne restait plus que sept hectares sur le cadastre de 1810.

Géographie

Saint-Christophe-du-Bois est situé à 7 km de Cholet, et 66 km d’Angers. Historiquement, ce secteur marquait la rencontre de trois départements : le Maine-et-Loire, dont Saint-Christophe-du-Bois dépend administrativement, la Vendée par Saint-Hilaire-de-Mortagne et Mortagne-sur-Sèvre, et les Deux-Sèvres par le Puy-Saint-Bonnet (rattaché à Cholet depuis septembre 1973).
Les communes limitrophes de Saint-Christophe-du-Bois sont :

Le territoire de Saint-Christophe occupe le versant nord des coteaux qui séparent le cours de la Sèvre nantaise, coulant à Mortagne-sur-Sèvre, au sud, de la rivière de la Moine, au nord. L’altitude se situe entre 53 m aux abords de la Moine, au nord, et 141 m à proximité de la ferme de la Régallerie, au sud. L’altitude du bourg est de 100 m environ. Placé entre le bocage angevin, également appelé les Mauges, et le bocage vendéen, le sous-sol de Saint-Christophe-du-Bois est généralement granitique et appartient aux terrains dits primaires.

Histoire

Patrons protecteurs

La paroisse a été placée sous la double protection de Saint Christophe et Saint Caprais.

Origines et légende

D'après une tradition non confirmée et consignée en 1705, Saint Maurille, évêque d'Angers, aurait été le fondateur de Saint-Christophe au IVème siècle.
Une légende rapporte également que les premiers habitants de la commune, ayant entrepris l'édification de leur village au lieu-dit La Binaudière, tirèrent un présage de bonne augure d'une volée de corbeaux qui s'abattirent sur eux et emportèrent des branchages jusqu'à l'emplacement du bourg actuel.

Patrimoine

L'ancienne église

L'ancienne église

L’ancienne église de Saint-Christophe-du-bois datait du XVème siècle et, après avoir été incendiée par les Huguenots lors des guerres de Religion, fut remaniée au cours du XVIème siècle.
En 1865, devenue trop petite et vétuste, elle fut en grande partie démolie pour être remplacée par l’église actuelle, construite un peu plus loin. Son emplacement fut ensuite occupé par l’école communale de filles (actuellement salle Pasteur), construite en 1868-1869. La façade des salles de classes a été bâtie au droit des anciens transepts, tandis que la surface de la nef est devenue celle de la cour de récréation[5].
Quelques vestiges de l’ancienne église subsistent encore aujourd'hui, dont une partie du mur sud de la nef donnant sur la cour du presbytère, sur lequel on distingue toujours la souche d’un contrefort et la saillie que formait le clocher à cet endroit. De même, à l’intérieur de l’actuelle salle Pasteur, de récents travaux de rénovation ont révélé la présence d’une ouverture en granit surmontée d’un arc ogival[6]. Enfin, sur l’angle extérieur sud-ouest du bâtiment, une pierre en légère saillie était originellement le claveau formant le sommier d’un arc qui traversait le transept sud et reliait le chœur à la nef.

L'église actuelle

L’église actuelle, œuvre de l'architecte J. Simon et dédiée à Saint Christophe (succursale, 5 nivôse an XIII), a été bâtie par adjudication du 22 novembre 1860 à peu de distance de l’ancienne, aujourd'hui démolie, mais de l’autre côté du presbytère. Elle ne fut achevée qu’en 1864, le plan ayant été profondément modifié au cours des travaux, et l’orientation ayant elle-même été changée. L’édifice, de style ogival très à la mode de cette époque, se termine par un chœur à cinq pans coupés dont les vitraux, représentant la Vierge entre Saint Christophe et Saint Louis, sont signés Thierry, d’Angers (1867). Le maître-autel est en marbre blanc sculpté représentant la légende du Sacré-Cœur. Dans la nef, les statues de Saint Christophe et de Saint Jean sont signées de Chapeau, d’Angers. Pour tout tableau, une copie fort abîmée du Christ en croix de Philippe de Champaigne, par Jacquème en 1872, est encore exposée dans la chapelle.

Le presbytère

L'ancienne cure datait du XVème siècle, et son abandon avait déjà été proposé en 1870 pour vétusté. Ce n'est qu'à la suite d'une lettre de l'évêque d'Angers du 30 mars 1875, argumentée en ce sens, que la construction du presbytère actuel a été décidée (4 avril 1875). Les plans sont de M. Benaitreau, architecte à Cholet.

L'hôtel Baron

La maison, qui tirait son nom des propriétaires, monsieur et madame Baron, est situé au principal carrefour du village que formaient alors les rues du Maréchal Leclerc, de la Libération, Pasteur et du Poitou et dont l'espace, dégagé à cet endroit, délimite la place de la Fontaine. "Cet hôtel disposait de vastes dépendances et logeait "à pied et à cheval". On y organisait également des noces et des banquets[7]".
Bien que la façade sur rue soit de proportions modestes, les piédroits et les linteaux ouvragés des ouvertures lui confèrent un noble caractère qu'on ne retrouve nulle part ailleurs dans le centre bourg, et en font une des plus intéressantes.

La mairie actuelle

Située au n°31 rue du Maréchal Leclerc, cette ancienne maison de maître comprenant de vastes dépendances était la demeure d'un négociant en bestiaux, M. Breteaud-Counil. Le 5 octobre 1961, le conseil municipal décide de l'acquérir afin de la transformer en mairie et agence postale. L'inauguration eu lieu le 1er décembre 1962.

La chapelle de la Proutière

La chapelle de la Proutière, bâtie dans la ferme du même nom et située sur la route de la Romagne, a été édifiée en 1689. On s'y rendait en pélerinage pour guérir les enfants de la peur et ceux qui tardaient à faire leurs premiers pas. Elle abrite encore aujourd'hui une piéta en bois polychrome qui a échappé à la fureur révolutionnaire.

Saint-Lazare

Saint-Lazare, situé sur les confins de Saint-Christophe-du-Bois et, pour partie, sur la commune de Mortagne-sur-Sèvre, est un hameau qui tire son nom d'une léproserie dont la chapelle était autrefois à la présentation du Doyen de Saint-Laurent-sur-Sèvre. On s'y rendait en pélerinage pour la guérison des maladies de la peau.

L’ancien prieuré de la Haye

Cet ancien prieuré de l'abbaye de la Reau, dans la chapelle duquel furent célébrés de nombreux mariages au XVIIème siècle, était déjà connu au XIIème siècle. Les bâtiments actuels sont reliés par un porche couvert et, sur la façade de la chapelle, une pierre porte la date 1764. Autrefois dédié à Saint Blaise, l’ancien prieuré renferme un escalier en chêne tourné, d'élégantes cheminées de granit et une charpente en forme de coque de bateau inversée.

Le pont de La Rousse

Le pont de la Rousse, dont les deux arches enjambent le ruisseau de la Copechanière, a été construit à l'époque gallo-romaine le long de l'ancienne voie romaine venant de Mortagne-sur-Sèvre.

Paroisse

Diocèse

La paroisse de Saint-Christophe-du-Bois a fait partie de quatre diocèses qui furent successivement :

Liste des prêtres de la paroisse

Les différents prêtres qui se sont succédé à Saint-Christophe sont :

  • Depuis 2003, Pantais, Étienne
  • 1996 - 2003, Gourdon, Jean-Paul
  • 1986 - 1996, Griffon, André
  • 1968 - 1986, Brosseau, Auguste
  • 1958 - 1969, Albert, Désiré
  • 1947 - 1958, Humeau, Francis. Fondateur de la Caisse Rurale, il est également à l'origine de la construction d'une réplique de la grotte de Lourdes, route de la Séguinière.
  • 1945 - † 1946, André, Arthur. Instigateur de la création du monument aux morts de Saint-Christophe et de la salle de théâtre du patronnage.
  • 1908 - 1944, Laumonnier, François-Jean. Il créa le patronnage du Sacré-Cœur (1908), et réorganisa les écoles privées (1921).
  • 1873 - 1908, Robert, Frédéric. Il est le constructeur du nouveau presbytère. Il organisa également les écoles libres de la paroisse.
  • 1844 - 1873, Courgeon, Jean-Baptiste. C'est sous le ministère de ce curé que l’on note la première mention d'un projet de nouvelle église dans le registre des délibérations du conseil de fabrique, et que se déroula le chantier de construction. (1873)
  • 1832 - 1844, Deshaies, Pierre (1885)
  • 1819 - 1832, Pineau, Pierre. Procédurier, très attaché aux biens matériels autant qu'à ses droits, il ne rendit pas la vie particulièrement facile à ses paroissiens. Le 13 février 1824, il n'hésite pas à poursuivre le réglement d'honoraires pour trente messes chantées à la mémoire du sieur Mercier. Le 16 mai 1833, il contraint le conseil de fabrique à "statuer sur le banc dit de la cure" qu'il revendique. En 1840, il lui prit de clore une pièce d'eau, appelée douve, dont il était propriétaire, mais qui jouissait néanmoins d'un droit d'usage pour le lavage du linge et l'abreuvage des bestiaux accordé depuis fort longtemps par les anciens propriétaires. Le 10 juillet 1841, à l'issue d'un procès que la municipalité lui a intenté, il est condamné aux dépens et à détruire les travaux de clôture de la douve. L'abbé Pineau fait alors appel, mais le jugement est confirmé le 5 février 1842. Il mourut à Saint-Christophe le 21 mai 1874, à l'âge de quatre-vingt-dix ans.
  • 1810 - 1818, Bidet, Jean
  • 1797 - † 1810, Rousselière, Jacques-Louis
  • 1791 - 1792, Maurin, Jean-Jacques. Élu constitutionnellement, il signe curé en octobre 1791 mais cède aussitôt la place, en grande partie à cause de l'hostilité de la population. En avril 1793 il était procureur de Mortagne-sur-Sèvre. Soupçonné d'être affilié aux brigands, il fut arrêté mais se recommanda de l’évêque Pelletier qui rendit témoignage pour lui.
  • 1777 - 1791, Rousselière, Jacques-Louis. Il signe encore le 26 septembre 1791 mais, refusant de prêter le serment sur la Constitution civile du clergé, est déporté en Espagne avec le vicaire Fournier en septembre 1792. Il était de retour dans le pays dès l’An V (1796-1797).
  • 1761 - † 1777, Merlet, Pierre. En 1765, les petits autels de l'église furent rafraîchis et dorés et, en 1768, il fit refondre la deuxième cloche de l'église.
  • 1746 - † 1761, Genest, François. Il avait fait décorer l'église, installer une chaire en bois de chêne et deux stalles avec bancs de chaque côté du chœur autour duquel, depuis les stalles jusqu’à la table de communion, il fit placer une boiserie haute de 5 pieds, en 1747. En août 1752, il fit aveugler le grand vitrail du XVème siècle situé au-dessus du grand autel, à cause des contre-jours qu’il produisait dans le chœur et la consommation de cire qu’il occasionnait, et le transforma en niche pour y accueillir la figure de l’Assomption. Cette niche fut peinte en étoile et ornée de deux anges soutenant une étoile impériale. Il fit également peindre les deux autels et la Passion se trouvant au-dessus et refondre les deux cloches. En 1755, la sacristie vit l’installation d’une revestière destinée à recevoir les ornements. Le 17 mars 1760, il fit remplacer l'horloge du clocher.
  • 1714 - † 1747, Ménard, Henri. En 1731, il fit entreprendre la construction du grand autel de l'église.
  • 1677 - 1713, Guéhéry, Henri (1715)
  • 1647 - † 1677, Normandin, Mic.
  • 1591 - 1629, Germain, Phil., ancien vicaire (1661)
  • 1581 - 1591, Estournan, Denis
  •  ???? - 1469, Bienassis, Jacques
  • 1419, Bonselier, Jean

Administration

Liste des maires successifs

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1789 1790 François Martineau
1790 1792 Jacques Brémond
1792 1796 Louis Girardeau
1796 1799 Jean Mercier
1799 1811 Jean Brouard
1811 1826 Louis Brouard
1826 1834 Sébastien Mineau cordier
1834 1848 Joseph Baudry
1848 1853 Alexis Marchand tisserand
1853 1860 Jean Audfray sabotier
1860 1861 Eugène Moutel
1862 1894 Michel Jean Manceau cultivateur
1894 1904 Michel Mathurin Manceau cultivateur
1904 1912 Dominique Audfray
1912 1935 Louis Blouin cultivateur
1935 1944 Benjamin Brémond commerçant
1944 1971 Jean-Baptiste Vigneron cultivateur
1971 1977 Joseph Manceau agriculteur
1977 2004 Michel Manceau enseignant
2004 René-Luc Vigneron agriculteur
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Des villages de Cassini aux communes d’aujourd’hui)[3] et INSEE[8])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1009 809 641 805 790 849 870 877 872
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
933 971 938 918 938 968 1001 954 937
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
973 964 954 876 890 905 907 969 1009
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
987 1029 1302 1885 2282 2501 2971 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Personnalités liées à la commune

Fille de Charles-Lazare Boulloys, docteur en médecine. Des neuf enfants que comptait la famille Boulloys, sept périrent dans l’armée vendéenne après le passage de la Loire à Saint-Florent-le-Vieil, sauf Joseph et Sophie, alors âgée de douze ans.
En compagnie de sa sœur aînée, elle suivit l’armée vendéenne jusqu’au Mans, mais elles furent vite séparées peu après avoir quitté cette ville pour prendre la direction de Laval. La sœur de Sophie fut arrêtée et, une fois relâchée, ne tarda pas à mourir des souffrances endurées. Sophie Boulloys fut alors laissée dans un château d'où elle prit la fuite, craignant d'être dénoncée. De nouveau attrapée, elle fut emmenée à Ancenis avant d'être conduite en prison, à Saumur. De 1795 à 1796, Sophie Boulloys est réfugiée à Châteaubriant avant de revenir à Saint-Christophe-du-Bois.
Elle épousa Lin-Leu-Laud-Luc Barré, qui fut sous-préfet de Beaupréau de 1800 à 1814, et qui était veuf depuis longtemps. Lorsqu’il mourut, à Chartres en 1834, Mme Barré se retira à Saint-Christophe-du-Bois où, en 1860, elle fit don de dix milles francs pour la construction de la nouvelle église et quatre cents francs de rente au bureau de bienfaisance. Mme Barré, qu'on appelait également la mère des pauvres, mourut à Saint-Christophe-du-Bois le 4 août 1868, dans sa quatre-vingt-septième année[9].

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. populations légales 2006 sur le site de l’INSEE
  2. Bulle, dans Lacurie, Histoire de Maillezais, p.284
  3. a  et b Saint-Christophe-du-Bois - Notice Communale
  4. Bulletin des Lois, http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=30923#
  5. Les premières recherches ont été menées par M. Pionneau.
  6. André Chauvin, Histoire et tradition de Saint-Christophe-du-Bois, Bulletin d'information n°2, Août 1984
  7. La vie et les gens de Saint-Christophe-du-Bois - 1870-2006, Louis Vigneron, éd. Hérault, ISBN 2 7407 0224 8.
  8. INSEE : [1]
  9. Archives de Maine-et-Loire - Quérard - Revue de l'Anjou, 1853, tome III, p.319 - Moniteur, 1813, p.1140
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