Saint-guyomard

Saint-guyomard

Saint-Guyomard

Saint-Guyomard
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Canton Malestroit
Code Insee abr. 56219
Code postal 56460
Maire
Mandat en cours
Robert Emeraud
2008-2014
Intercommunalité Communauté de Communes du Val d'Oust et de Lanvaux
Démographie
Population 976 hab. (2006[1])
Densité 50 hab./km²
Aire urbaine 16 453 hab.
Gentilé Guyomardais, Guyomardaise
Géographie
Coordonnées 47° 46′ 54″ Nord
       2° 30′ 45″ Ouest
/ 47.7816666667, -2.5125
Altitudes mini. 20 m — maxi. 108 m
Superficie 19,66 km²

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Saint-Guyomard est une commune française, située dans le département du Morbihan et la région Bretagne.

Sommaire

Géographie

Histoire

Saint-Guyomard vient du breton Win-Ho-March (l'homme à cheval), traduit par la suite en Guyonvarch. Saint-Guyomard est un démembrement de la paroisse de Sérent qui possédait jadis trois trèves (Le Roc, Lizio et donc, Saint-Guyomard). Dès 1542, cette trève était aussi appelée Saint-Maurice, les curés en écrivant le nom : "Saint-Dyomart", tradition qui s'est poursuivie jusqu'en 1726

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Robert Emeraud
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique (Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
692 770 717 779 792 810 1050
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • Le château de Brignac (XV-XVIème siècle):

Surplombant les méandres de la rivière Claie, il est le siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu successivement aux familles Brignac (XVème siècle), Papin (1573), Kerguézec, Quistinic (1642), Rosmadec, Talhouët (1697), Montgermont (1831) et Neuchèze (1930). Pierre de Brignac, premier propriétaire de la seigneurie, était un fidèle du duc François II et de la duchesse Anne. De ses séjours à Amboise ou à Blois lui vint l’envie d’égayer le vieux castel de ses aïeux. En signe de prérogatives seigneuriales, il ajouta au corps de logis une tour-donjon qui hésite toujours entre les préoccupations défensives et celles de l’agrément et confort propres à la Renaissance. Elle est dotée d'un escalier à vis desservant les différents étages et porte l'inscription "Fait par P. de Brignac et Péronnelle de Robien, l'an 1509". Un second corps de logis de plan carré a été construit à l’arrière de la tour, ouvrant à chaque niveau l’espace d’un véritable appartement. La seigneurie de Brignac passe ensuite à François de Kerguézec en 1642 puis à Marguerite de Quistinic, et enfin aux Guillemet (vers 1668). A la fin du XVIIème siècle, Sébastien de Rosmadec, maître du lieu et déjà propriétaire de Bohurel à Sérent et de la Cour de Bovrel, vend sa seigneurie en 1697 à la famille de Talhouët. Le château, passant ainsi de mains en mains, se voit ajouter une aile perpendiculaire sur façade. Six fenêtres encadrées de moulures et couronnées d'une accolade à chou et à crosses s'étagent toujours au-dessus de sa belle porte en anse de panier (1509).

  • La Cour de Bovrel :

Ce château ou Cour de Bovrel (XV-XVIe siècle) était le siège de la seigneurie du Bovrel ou Botvrel, ayant autrefois droit de haute, moyenne et basse justice. Le domaine a été propriété successive des familles Comenan, Rosmadec (1500) et Ollivier (1681). Lors de la Réformation de 1536, la seigneurie est passée aux familles de Quistinic puis, par alliance, Rosmadec. En 1681, Anne de Goulaine cède sa seigneurie de Bovrel à Sébastien de L'Ollivier dont l’une des descendantes, Marie Philippe de Lollivier de Saint-Maur, sera décapitée à Paris en juin 1794. Après la Révolution, le domaine, passant aux mains des familles Trégouet, Gousset, Le Brusq, voit la naissance de l'écrivain Joseph Marie Loaisel de Tréogate (1752-1812). A partir des années 1970, le lieu deviendra un foyer culturel d'Art et d'Artisanat. Sa belle porte est couronnée d'une accolade à crochet et de part et d'autre, de hauts pinacles sculptés. Le portail en anse de panier est fermé par une porte en fer forgé : à son sommet trône un blason.

  • La Chapelle St Maurice :

Cette petite chapelle porte le nom de Saint-Maurice en hommage au saint patron du village qui lui-même répond indifféremment aux deux appellations (Saint-Guyomard, officiellement ou Saint-Maurice, affectivement). C’est au IIIe siècle de notre ère que, Saint-Maurice se trouvant parmi les soldats venus d'Orient prêter main forte à l'empereur romain Maximien en difficulté dans le Valais suisse Saint-Maurice (Valais), il refusa de sacrifier aux idoles et de persécuter les chrétiens. Un tel manquement lui valut d’être mis à mort avec ses compagnons en 302. Eucher de Lyon Le petit bâtiment érigé au XVe siècle a succédé à un sanctuaire primitif, lui-même bâti sur un autel païen comme en témoignent le menhir couché (pierre de chevet) et la fontaine de dévotion toute proche. L'intérieur de la chapelle date de 1777. Hors sa porte en plein cintre, les statues polychromes de saint Guyomard et de saint Maurice (XVIIIème siècle) ou le vitrail représentant le même saint patron, cet édifice rectangulaire est sans grand caractère. Depuis le XIXème siècle, les travaux d’entretien y vont bon train : voûte et enduit des murs, réfection des faces Sud et Nord et, en 1980, remplacement du vitrail brisé. Dûment consacrée mais sans autre utilisation qu’un Pardon annuel, la chapelle Saint-Maurice est aujourd’hui l’une des onze stations estivales du parcours Arts Capella mêlant (gratuitement) découverte du patrimoine et art contemporain au cœur-même des Landes de Lanvaux. En août 2009, elle abrite une installation « dédiée aux songes » par la plasticienne Alice Rioufol [1].

  • La Fontaine
  • Le Menhir de Coennely

Les recteurs de la paroisse

Nom Prénom Fonction Début de mandat Fin de mandat

LE CADRE Sylvestre Sub-curé 1602 02/1623

VAILLANT Yves Sub-curé 1623 01/1626

MAROT Julien Sub-curé 01/1626 1639

DROUIN Jean Curé 05/1639 07/1672

BOUEIFFOUX Anselme Curé 04/1673 10/1674

BOUEIFFOUX Jean Curé 11/1674 03/1682

BOUEIFFOUX Joseph Curé 03/1682 04/1687

NAYL Guillaume Curé 12/1688 02/1689

THEBAUD Julien Curé 01/1690 1699

SENE Vincent Curé 07/1700 04/1709

GUYMART Joseph Curé 05/1709 10/1728

VALY Pierre François Curé 05/1730 09/1732

FAUCHEUX Yves Curé 02/1733 11/1734

PUISSANT Mathurin Curé 11/1734 08/1775

DREAN Mathurin Jean Curé 10/1775 02/1779

BRIEND Noël Curé 05/1779 02/1792

THOMOUX Melaine Recteur 09/1802 09/1816

FORDOS René Joseph Recteur 1816 1817

DUFRESCHE François Recteur 1817 1827

JOUBART François Recteur 1828 1851

Personnalités liées à la commune

Loaisel de Tréogate Joseph Marie. Fils de Anne-Marie de la Cour (inhumée au cimetière de Saint-Guyomard en 1762) et de Vincent Joseph Loaisel (inhumé en 1769, à Malestroit), il est né en 1752 au manoir de Bovrel, (Saint-Guyomard, Morbihan) où il a passé son enfance et pris le goût de la nature. Il a écrit nombre de romans et de pièces de théâtre : Florello (1776) considéré comme une possible préfiguration des romans américains d'un autre breton : François René de Chateaubriand ; La Comtesse d'Alibre (1779) ; Dolbreuse (1783) où sont contés les remords d'un jeune officier ; Ainsi finissent les grands amours (1788), un titre programme : l’amour, donc, et même l'amour épistolaire : le récit se déroulant à travers les seules lettres du chevalier, adressées à un confident ou à la femme aimée ; Le Château du diable (1793) ; Lucile de Milcourt, ou le cri du sentiment (1794) etc. Ces œuvres sombres, bucoliques et préromantiques aux héros passionnés et tourmentés font montre assez fréquemment d’allusions géographiques instaurant un lien étroit entre personnages et romancier. Mention locale à la « rivière d’Aoust traversant Malestroit », au château de Dolbreuse qui rappelle clairement les tours de Largoët à Elven, sans compter les fontaines, ruisseaux, bois sombres et autres « berceaux de chèvrefeuille » qui implantent sans nulle équivoque leur auteur. Rallié à la Révolution, il devient auteur dramatique et se voit pensionné comme tel par la Convention. Il entre ensuite dans l’administration des postes et continue d’écrire pour le théâtre. A sa mort, à Paris, en 1812, il laissera 17 pièces. Extrait de Ainsi finissent les grandes passions : "Je fus élevé dans une maison de paix ; j’avois le meilleur des pères. J’eus aussi une mère tendre et une soeur chérie; ils sont morts... je n’ai plus que des cendres à visiter et des larmes à répandre dans le lieu de ma naissance : je possédois aussi un petit manoir au milieu des champs, un petit bois, un petit verger. Ces biens touchans, ces jours si doux sont perdus pour moi; ils n’existent plus que dans ma mémoire, qui se perdra bientôt elle-même dans l’abîme du tems. Mes bons parens, et leur fille et leur malheureux fils, seront oubliés sur la terre... personne ne se souviendra de nous..."

Michel Hoëllard est né en 1952 à Paris de parents émigrés originaires de Launy-Bijus, Saint-Guyomard. Il a d'abord écrit pour des revues littéraires. Rédacteur en chef de la défunte revue culturelle et littéraire en ligne Arsnumero dont l'accroche, Tout le monde ne peut pas lire Arsnumero, donnait assez le ton, il est également l'auteur d'un roman et de nouvelles publiés en France et en Italie (en français et en italien). Un roman : Lunes noires, éd. Petit Véhicule (Nantes) 2001. Texte épistolaire dont une bonne partie se déroule dans la campagne environnant les Landes de Lanvaux. Peut-être le seul roman érotique breton dont l'éditrice, Cécile Bultez, en dit qu'on sort les cheveux en désordre. Des nouvelles dans des revues françaises : Stur traitant des dérives nationalistes d'un soldat perdu du Bezen Perrot ; Nuit capitale in revue Roman des Presses de la Renaissance, Berlin blond technique in revue Cargo, Im Western nichts neues in Distances, Fenêtres in revue Pratiques urbaines… Des articles in Revue de l'Habitat Français (histoires de Paris) et sur le site Stalker [2] de M. Juan Asensio (billet d'humeur armoricain). En volume italien, dans une traduction d'Anna Berra : Inseguendo le lune est paru en 2005 aux éd. Effigie de Milan. De ce dernier ouvrage, la critique italienne Cristina Tirinzoni a pu écrire (in Psychologies) [3] : Une belle découverte. Pour la fine pénétration psychologique qui, en des pages fulgurantes, sonde l'âme féminine, la valse des songes, les cabrioles des cœurs, le désir d'un homme et, last but not least, la lande bretonne.

Voir aussi

Notes et références

Liens externes


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