Saint-pons (alpes-de-haute-provence)

Saint-pons (alpes-de-haute-provence)

Saint-Pons (Alpes-de-Haute-Provence)

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Saint-Pons
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Barcelonnette
Canton Barcelonnette
Code Insee abr. 04195
Code postal 04400
Maire
Mandat en cours
Michel Nicolao
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Ubaye
Démographie
Population 675 hab. (2006)
Densité 21 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 23′ 35″ Nord
       6° 37′ 43″ Est
/ 44.3930555556, 6.62861111111
Altitudes mini. 1 097 m — maxi. 2 879 m
Superficie 32,06 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Pons est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Saint-ponais.

Sommaire

Géographie

À une altitude de 1145 mètres[1], le village de Saint-Pons est dans la vallée de l'Ubaye, à 2 km au nord-ouest de la ville de Barcelonnette.

Il est traversé par les rivières :

  • Riou Bourdoux
  • Ubaye
  • Bérarde

qui laissent d’importants cônes de déjection.

C'est sur cette commune que se situe l'aéroport de Barcelonnette-Saint-Pons.

Au col des Orres, la forêt de reboisement a été plantée au XIXe siècle (travaux dirigés par Prosper Demontzey).

Économie

Histoire

De nombreuses découvertes archéologiques attestent de la fréquentation du territoire de la commune à l’époque préhistorique. La voie romaine dite via Lictia traversait le territoire de la commune[2].

Des tombeaux médiévaux ont été découverts sur le commune. C'est le plus vieux village de la vallée de l'Ubaye, avec Faucon-de-Barcelonnette. [réf. nécessaire] La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIIIe siècle[1]. Jusqu’à la Révolution, le village dépendait de Barcelonnette.

La paroisse de Saint-Pons avait une annexe à Cervière, hameau actuellement ruiné[1].

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[3]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Jolival[4].

Toponymie

Le nom du village apparaît pour la première fois en 1351 (ecclesia Sancti Poncii), en référence à Pontius, utilisé sous sa forme occitane, qui a été francisée par la suite[5].

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 Joseph Garnier
mars 2008 Michel Nicolao[6]

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
632 658 593 698 658 682 616 661 610
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
536 513 574 544 482 467 496 430 348
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
316 320 323 277 299 244 224 225 184
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
193 178 350 401 507 641 675[7] - -
Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale en 2006
Sources : INSEE[8], EHESS[9]
Courbe d'évolution démographique de Saint-Pons depuis 1793

Lieux et monuments

Le château fort est en ruines.

Une maison assez imposante proche de l’église, dont une croisée est bouchée, possède une porte en arc surbaissé : elle doit dater du XVIe siècle, ce qui en ferait la plus ancienne de l’Ubaye[10].

L’église Saint-Pons est ancien prieuré du XIIe siècle ; elle est classée monument historique[11]. Sa reconstruction du XVIe siècle a conservé les bandes lombardes, ce qui est assez rare[12], ainsi que les portails occidental et sud, l’arc triomphal et ses chapiteaux ornés de personnages humains. Le chœur est voûté d’ogives, avec un chevet plat et aveugle ; de ce fait le chœur n’est éclairé que du côté sud. Le chœur date du XVIe[13]. Le portail occidental est orné simplement de trois voussures et deux tores, reposant sur des colonnettes, aux chapiteaux sculptés de figures naïves[14]. La nef, à trois travées, date du XVIIe siècle, comme la chapelle construite côté sud, voûtée d’arêtes aplaties[15].

La porte latérale sud est surmontée également de voussures et du départ d’un larmier ou d’un porche ; son linteau monolithe est sculpté d’un Christ en majesté, avec un inscription gothique. Les corbeaux supportant le linteau sont sculpté de têtes humaines. Les entablements encadrant le linteau portent six apôtres, avec leurs symboles mais non-identifiés, en relief. Les pilastres sont aussi sculptés de saints divers. Cet ensemble sculpté date de l’époque gothique[16]. Cet ensemble évoquerait le Jugement Dernier, avec un mort ressuscitant, saint Michel qui guide les morts, les plaies du Christ[17]. Le tympan est peint d’une Adoration des mages, datant des années 1500, et qui a subi une restauration assez prononcée en 1912. Des bergers figurent en retrait des rois mages sur cette adoration, qui a du être partiellement dorée[18].

Les cloches sont logées dans un clocher-tour et coiffé d’une flèche à six pans de pierre et des gargouilles ornent ses coins.

L’église possède une statue de saint Jean-Baptiste (XVIIe)[19], un portrait de saint Sébastien (XVIIe ou XVIIIe) classé monument historique au titre objet[20],[21], un tableau représentant la Sainte Famille et saint Pons en évêque[22]. La chaire en bois, qui date de 1699, est classée monument historique au titre objet[23],[24]. Le plat de quête en cuivre (XVIe siècle[25]). Enfin, la Cène, où figurent saints Pons et Jean-Baptiste, porte les dates de 1632 et 1636 (classée[26]).

  • Barrage du riou Bourdoux
  • Église de la Nativité de la Vierge (1750) dans le village en ruines de Cervières

La commune compte plusieurs cadrans remarquables :

  • l’un du XVIIIe siècle, au village ;
  • à Lara, un cadran de 1828, avec la devise « Tu es suivi de la mort comme l’heure de l’ombre » ;
  • le plus récent date de 1936, avec la devise « Fay toun camin badaou que l’oura passa » (en occitan Fais ton chemin badaud, l’heure passe)[27].

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Articles de Wikipédia

Liens externes

Sources

Notes

  1. a , b  et c Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  2. Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 440-444
  3. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
  4. Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 113
  5. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, § 28521, p 1634
  6. Site de la préfecture des AHP
  7. Population légale au 1er janvier 2006, consulté le 10 janvier 2009
  8. Saint-Pons sur le site de l'INSEE
  9. EHESS, notice communale de Saint-Pons sur la base de données Cassini, consultée le 31 juillet 2009
  10. Raymond Collier, op. cit., p 360
  11. Arrêté du 31 octobre 1912, notice de la Base Mérimée, consultée le 10 février 2009
  12. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 80
  13. Raymond Collier, op. cit., p 197
  14. Raymond Collier, op. cit., p 465
  15. Raymond Collier, op. cit., p 216
  16. Raymond Collier, op. cit., p 198 et 465
  17. Raymond Collier, op. cit., p 465
  18. Raymond Collier, op. cit., p 483
  19. Raymond Collier, op. cit., p 468
  20. Raymond Collier, op. cit., p 479
  21. Arrêté du 8 septembre 1960, notice de la Base Palissy, consultée le 10 février 2009
  22. Raymond Collier, op. cit., p 480
  23. Arrêté du 22 février 1979, http://www.culture.gouv.fr:80/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=INSEE&VALUE_1=04195&NUMBER=2&GRP=0&REQ=%28%2804195%29%20%3aINSEE%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=200&DOM=Tous[ notice de la Base Palissy], consultée le 10 février 2009
  24. Raymond Collier, op. cit., p 517
  25. Arrêté du 30 décembre 1991, notice de la Base Palissy, consultée le 10 février 2009
  26. Arrêté du 8 septembre 1969, notice de la Base Palissy, consultée le 10 février 2009
  27. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 2002, ISBN 2-7449-0309-4, p 70
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