Saint Omer (Pas de Calais)

Saint Omer (Pas de Calais)

Saint-Omer (Pas-de-Calais)

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Saint-Omer

L'hôtel de ville de Saint-Omer
L'hôtel de ville de Saint-Omer

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Pas-de-Calais
(sous-préfecture)
Arrondissement Saint-Omer
(chef-lieu)
Canton Chef-lieu des cantons de Saint-Omer-Nord et Saint-Omer-Sud
+ canton d'Arques
Code Insee abr. 62765
Code postal 62500
Maire
Mandat en cours
Bruno Magnier
2008-2014
Intercommunalité communauté d'agglomération de Saint-Omer
Démographie
Population 15 004 hab. (2006)
Densité 915 hab./km²
Gentilé Audomarois
Géographie
Coordonnées 50° 44′ 46″ Nord
       2° 15′ 42″ Est
/ 50.746111, 2.261667
Altitudes mini. 0 m — maxi. 27 m
Superficie 16,4 km²

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Voir la carte administrative

Saint-Omer est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais. Elle fait partie du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, et en est d'ailleurs la commune la plus peuplée, avec ses 15 004 habitants. Si la commune offre de nombreux commerces, loisirs et services, elle est fortement dépendante d'Arques et notamment de sa cristallerie Arc International, deuxième employeur privé régional. C'est également une ville d'art et d'histoire au passé riche, ayant laissé de nombreux vestiges.

Sommaire

Gentilé

Ses habitants sont appelés les Audomarois.

Devise

  • « Fidèles audomarenses »

Géographie

La ville est traversée par l'Aa. Le mont Sithieu est le point culminant de la ville.

Situation

Situé dans l'Artois, en plein cœur du marais audomarois, Saint-Omer est à la limite de la Flandre traditionnelle. Le mont Sithieu et ses 21 mètres d'altitude constituent le point le plus haut de la ville. À son pied s'est formée l'agglomération autour de l'abbaye Saint-Bertin, et son sommet accueillait la future cathédrale Notre-Dame.

La rivière de l'Aa traverse la ville-basse du sud vers le nord, et sépare l'ancienne ville fortifiée de ses faubourgs situés au nord-est : le Haut-Pont et Lysel. Ces deux faubourgs ont longtemps parlé flamand occidental, tandis que le reste de la ville sur la rive occidentale de l'Aa parlait picard.

Saint-Omer est sous-préfecture du Pas-de-Calais, chef-lieu de l'Arrondissement de Saint-Omer, chef-lieu du canton de Saint-Omer-Nord et du canton de Saint-Omer-Sud, et ville-centre de la Communauté d'agglomération de Saint-Omer.

Toponymie

Saint-Omer doit son nom à Audomarus (Audomar) Omer moine de Luxeuil, né près de Constance, évêque de Thérouanne en 637, fondateur de l'église de Saint-Bertin autour de laquelle la ville a été bâtie. Décédé le 9 septembre 667 ou 668. C'est lors du transfert des cendres du saint vers 667 de Thérouanne à l'église Notre-Dame à Sithiu que la ville pris son nom définitif.

Le faubourg du Haut-Pont aurait pour origine un pont de bois très haut sur l'Aa, sous lequel pouvaient passer les vaisseaux en provenance de la mer du Nord par l'ancien Golfe de l'Aa. Les habitants portent le nom de Haut-Ponnais.

L'origine du nom du faubourg de Lysel proviendrait des nombreux canaux séparant les parcelles agricoles en îles. Ses habitants portent le nom de Lyselards.

De nombreux canaux et lieux-dits dans le marais sur la rive orientale de l'Aa ont des noms qui ont une origine flamande : le Brockus (brouck ou marais), le Westbrouck (marais de l'ouest), le Bogarwaert, le Hongarwaert, le Stackelwaert. D'autres lieux ont un nom d'origine commune franco-flamande : la Grande Meer, la Haute Meldyck, la Basse Meldyck, tandis que certains ont un nom d'origine française : l'Île Flottante, l'Ile Sainte-Marie, le Bac.

Géologie

La ville de Saint-Omer est située à la rencontre des collines de l'Artois, du marais Audomarois, et de la Flandre intérieure :

  • l’Artois au Sud-Ouest de la commune, de formation ancienne (-130 à -65 millions d’années), séparé de la Flandre intérieure par l'Aa.
  • le Marais audomarois, cuvette de 4 000 hectares, qui correspond au cours de l’Aa, limité au sud par l'agglomération de Saint-Omer, et au nord par le goulet formé à Watten par la « Montagne » de Watten et la Colline d’Éperlecques.
  • La Flandre intérieure ou Houtland à l'est de la ville (-65 à -2 millions d’années), région de collines (les Monts des Flandres) ou buttes témoins, vestiges d’un plateau qui a été raviné par la fonte successive des glaces (-2,4 millions d’années à 10 000 av. J.-C.).

Hydrographie

L’Aa traverse la commune du sud-ouest vers le nord-est, en direction de Gravelines pour se jeter dans la Mer du Nord. Les premiers travaux de canalisation se terminèrent vers 1165 avec le comte de Flandre Baudoin VII. Ainsi la rivière est devenue navigable depuis Saint-Omer jusqu'à la mer. Gravelines constituait au Moyen Âge l'avant-port de la cité audomaroise.

Accès et transports

La ville de Saint-Omer est desservie par l'autoroute A26 et les routes départementales RD942/RD642 (ex RN42) et RD943 (ex RN43), qui la situent en voiture à 50 kilomètres de Calais, de Béthune et d'Ypres, à 55 kilomètres de Boulogne-sur-Mer, à 65 kilomètres de Lille, et à 90 kilomètres d'Arras.

La ligne à grande vitesse TGV Nord-Europe dessert la gare de Saint-Omer, et met la ville à deux heures de Paris, par train direct. Saint-Omer est aussi desservie par le TER Arras-Calais et Lille-Boulogne-sur-Mer.

Un réseau de bus mis en place par la CASO (communauté d'agglomération de Saint-Omer) dessert la ville et la relie notamment à Arques et à l'entreprise de la cristallerie.

Histoire

Moyen Âge

Saint-Omer apparaît dans les écritures de chroniqueurs au cours du VIIe siècle sous le nom de Sithiu (Sithieu ou Sitdiu), autour de l’abbaye Saint-Bertin fondée sous l'impulsion d'Audomar (Audomarus, Odemaars ou Omer). L'abbaye doit son nom à Bertin qui travailla comme compagnon d'Audomar. C’est au cours du Xe siècle que l'endroit a pris son nom actuel. À l'époque de Charlemagne, lors de la dernière invasion marine due à une période de réchauffement climatique, Saint-Omer est un port, alors que l'actuelle Flandre maritime est encore sous les eaux de la mer du Nord ainsi qu'une partie du Calaisis.

Avec le comté d'Artois, la ville entra en 932 dans la possession des comtes de Flandre, et au cours des XIIe et XIIIe siècles, l'industrie du tissu y fut florissante. Au cours de sa période de plus grande prospérité, la ville fut en Occident une des premières à bénéficier d’institutions communales, peut-être au début des années 1070[1]. Ces institutions prennent la suite d’institutions d’entraide de voisinage, formalisées sous forme de confrérie, qui évolue ensuite en guilde marchande, qui a donné naissance à la commune[2]. Cette commune est un soutien pour le comte de Flandre qui lui a accordé ces libertés[3]. Par la suite, elle dut céder à Bruges la première place pour le tissage. L'Aa est canalisé dès 1165 jusqu'à Gravelines, qui constituera jusqu'à son ensablement l'avant-port de la cité audomaroise.

Saint-Omer fut perdue par le Comté de Flandre au Traité de Pont-à-Vendin du 25 février 1212 et devint une des principales places du comté d’Artois qui venait de se créer. Ferrand de Flandre essaya de s’emparer de la ville mais il fut vaincu à la bataille de Bouvines. La ville n’en resta pas moins dans une large mesure au sein du réseau économique des Pays-Bas dont elle était officiellement séparée. Vers l'an 1300 la ville compta près de quarante mille habitants.[4]

En 1384, Saint-Omer revint aux ducs de Bourgogne, mais la paix de Nimègue (1678) la céda définitivement à la France. Les épidémies firent chuter le nombre d'habitants à quinze mille au XVe siècle. De 1559 à 1790 la ville fut le siège du diocèse de Saint-Omer qui fut réuni en 1801 au diocèse d’Arras.

Ville économiquement prospère, Saint-Omer paraît également avoir été à la fin du Moyen Âge, entre la Flandre et l'Artois et Amiens, un centre artistique relativement important. Les chantiers de construction de la puissante abbaye Saint-Bertin et de la collégiale voient intervenir dès le XIIIe siècle des équipes d'artistes en provenance de la Picardie et d'Île-de-France. Le portail sud de la collégiale (vers 1270) offre un témoignage très intéressant de cette sculpture monumentale dans le nord de la France, d'autant plus remarquable que sa composition paraît avoir été directement inspirée de la miniature de pleine page d'un manuscrit des commentaires de la Bible, probablement audomarois, aujourd'hui conservé à la Bibliothèque de l'Arsenal à Paris. Mais c'est au XVe siècle surtout, quand la région du Haut-Pays rentre en "terre de promission bourguigonne", que l'activité artistique y connaît ses plus belles heures. Entre 1454 et 1459, le célèbre Simon Marmion, originaire d'Amiens, y est de passage avant de rejoindre Valenciennes; il peint, à la commande du puissant abbé Guillaume Fillastre, les volets du retable de l'abbaye Saint-Bertin, aujourd'hui à Berlin et à Londres, dont la huche orfévrée avait été réalisée par les Steclin, orfèvres valenciennois d'origine rhénane. Son implantation provisoire à Saint-Omer, longtemps discutée, est accréditée par l'existence d'autres œuvres de provenance audomaroise avérée et de style nettement marmionesque, ainsi notamment d'un panneau, aujourd'hui au Louvre, qui appartenait à un polyptyque à l'origine à Saint-Bertin, illustrant le double épisode de l'Invention et de la Vérification de la Croix.[5]

Époque moderne

La ville fut l'objet de nombreux conflits entre la France et les Pays-Bas de 1477 à 1677.

L'empreinte religieuse sur l'urbanisme de la cité audomaroise fut multipliée lors de la Contre-Réforme catholique au XVIe siècle. Saint-Omer accueillit alors de nombreux collèges et séminaires britanniques et wallons. La chapelle des jésuites wallons est construite de 1615 à 1640.

En 1466 Jacques de Pardieu, échevin de la ville devenu lépreux et très affaibli par quatorze ou quinze ans d'exercice ne peut plus remplir aucune charge et cède sa place d'échevin à Guilbert d'Ausque ( originaire de Montreuil).

Valentin de Pardieu, né en 1520 ou 1521, à St Omer, seigneur de la Motte,seigneur d'Esquelbecq, mayeur de Saint Omer [6]puis gouverneur de Gravelines décédé le 16 juillet 1595 lors de la bataille de Doullens fit bâtir en 1578 dans la ville de Saint-Omer un local qu'il donne en propriété aux sœurs de Sainte-Catherine. En 1580, ces religieuses prirent possession des lieux et y firent construire une église consacrée en 1595 par l'évêque de Saint-Omer, Jean Six[7]. À la Révolution, les sœurs de Sainte-Catherine furent dispersées. En 1791, elles étaient trente religieuses de chœur et cinq converses. Les révolutionnaires prirent possession du couvent et y établirent une fonderie. Ce sont dans ses creusets que finirent la plupart des cloches de la ville, transformées en pièces de monnaie, sonnantes et trébuchantes.

L'un et l'autre exigent que l'échevinage montre les privilèges anciennement octroyés aux habitants de Saint-Omer par les comtes d'Artois, comme si la Charte communale eût été violée par "Messieurs de la ville," et, pour première satisfaction, ils veulent que le conseiller pensionnaire de la ville, Guilbert d'Ausque, envoyé l'année précédente de Montreuil à Saint-Omer pour remplacer Jacques de Pardieu, "devenu lépreux et très pauvre après quatorze ou quinze ans d'exercice" ne puisse plus remplir aucune charge.

Depuis l'abdication de Charles Quint (comte de Flandre et roi d'Espagne), la ville et son bailliage passent sous la domination de l'Espagne. Il en va de même pour les autres comtés et duchés des Pays-Bas méridionaux. L'Artois, la Flandre, le Hainaut, le Brabant et le Luxembourg font dès lors partie des Pays-Bas espagnols.

À la fin du mois de mars 1677 commence le siège de Saint-Omer par les armées françaises dirigées par Philippe d'Orléans, frère cadet de Louis XIV. Le 5 avril, les armées de la coalition néerlandaise et espagnole, dirigées par le Stadhouder Guillaume d'Orange, sont à Ypres. Les Français partent à leur rencontre. La bataille a lieu les 10 et 11 avril 1677 dans la vallée de la Peene, entre les villages de Noordpeene, Zuytpeene et Bavinchove. Philippe d'Orléans remporte la bataille de la Peene. Ses armées sont à nouveau devant Saint-Omer le 14 avril. Mal informés, espérant des renforts - qui bien sûr ne viendront pas - les Audomarois résistent encore 6 jours! Finalement, le 20 avril 1677, la ville de Sait-Omer tombe. Un an plus tard, en 1678, les traités de Nimègue valident les conséquences de la bataille de la Peene; Saint-Omer et le nord de l'Artois, ainsi que les châtellenies flamandes de Cassel et Bailleul deviennent définitivement françaises.

Les fortifications de la ville furent remaniées par Vauban dès 1678. Le commissaire général des fortifications de Louis XIV superposa à l'enceinte, déjà renforcée par Charles Quint au XVIe siècle, son propre système de défense. Des ouvrages avancés, de nouveaux bastions, et de nouvelles plates-formes sont créés pour accueillir l'artillerie.

De 1787 à 1795 quelques milliers de patriotes des Pays-Bas du Nord se réfugièrent à Saint-Omer ou dans les villes voisines de Béthune, Watten, Bergues, Gravelines et Dunkerque.

En 1800 Saint-Omer était encore la ville la plus peuplée du département.[8]

Époque contemporaine

Le XIXe siècle fut une période de développement urbain et économique, avec l'arrivée du chemin de fer en 1848. Mais la ville fut peu marquée par la Révolution industrielle. La Grand' Place fut conçue selon des plans de l'architecte Lefranc, un nouvel hôtel de ville associé à un théâtre à l'italienne fut construit avec les pierres de l'ancienne abbaye Saint-Bertin, ainsi qu'une école de musique, une école des beaux arts, et une bibliothèque. Les fortifications furent en parties rasées pour faire place à des boulevards. Il ne subsiste plus des fortifications que le jardin public de vingt hectares avec arborétum, kiosque à musique, et parterre à la française, qui fut créé en 1894 au pied de la cathédrale.

La gare actuelle fut construite en 1904 par l'architecte Clément Ligny, en remplacement de la première gare jugée trop petite. La partie centrale de la gare équipée d'un clocheton et d'ouvrages en fer forgé fut endommagée lors de la Seconde Guerre mondiale.

Lors des deux guerres mondiales, la ville fut gravement endommagée. Dans la région de Saint-Omer furent construit par l'armée de l'Allemagne nazie le blockhaus d'Eperlecques en 1942, et la Coupole d'Helfaut en 1943. Ces équipements, qui devaient à l'origine servir de bases de lancement des fusées V2, furent bombardés par l'armée alliée et n'entrèrent jamais en service.

Héraldique

Blason saint omer.png

Les armes de Saint-Omer se blasonnent ainsi : « De gueules à la croix patriarcale d'argent. »

Économie

Rue des Épéers à Saint-Omer

La vie économique de Saint-Omer et de ses alentours s'est développée autour de l'eau. L'aménagement du marais audomarois a permis le développement d'activités d'élevage et de maraîchage importantes (culture du chou-fleur) ; c'est devenu aujourd'hui un pôle touristique remarquable. Il y a également une activité fluviale autour de l'Aa et du canal de Neufossé avec un port fluvial que gère la Chambre de commerce et d'industrie. Saint-Omer accueille aussi une brasserie qui produit la bière de Saint-Omer.

La région de Saint-Omer comprend le deuxième employeur privé de la Région Nord-Pas-de-Calais, la cristallerie Arc International, située sur le territoire de la commune d'Arques. À proximité se situe l'usine Bonduelle de Renescure, Bonduelle étant la première entreprise de la conserve en Europe et le quatrième employeur privé du Nord-Pas-de-Calais[9].

Saint-Omer est également un centre tertiaire et juridique important : cour d'assises du Pas-de-Calais (où s'est notamment tenu le procès d'Outreau), tribunal de grande instance, tribunal de commerce. Le centre-ville est composé de nombreuses boutiques commerciales, et d'un nombre conséquent de restaurants, brasseries et friteries. La clientèle est enrichie par les touristes anglais.

Saint-Omer possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie du Grand Lille.

Administration

Situation administrative

Saint-Omer est une sous-préfecture du département du Pas-de-Calais.

Saint-Omer fait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Omer qui regroupe 19 communes, soit 65 000 habitants. L'arrondissement, qui comporte 8 cantons (liste), compte 153 523 habitants, dont 15 785 habitants pour le canton nord et 24 039 habitants pour le canton sud.

En 2007, il y avait 10277 électeurs inscrits. Les résultats des élections présidentielles 2007 sont conformes aux résultats nationaux: sur 7543 votes exprimés, Nicolas Sarkozy obtient 4006 voix (53,11 %) et Ségolène Royal 3537 voix (46,89 %)[10]. Lors des élections législatives de 2007, pour 5683 votes exprimés, Michel Lefait (PS) est élu au premier tour avec 2539 voix (44,68 %), devant Marie-Pascale Bataille (UMP) avec 2304 voix (40,54 %)[11].

Saint-Omer fait partie du Syndicat mixte Lys-Audomarois (SMLA) pour la rédaction du schéma de cohérence territoriale avec l'Agence d'urbanisme et de développement de la région de Saint-Omer. La ville fait partie du Pays de Saint-Omer.

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1570 Valentin de Pardieu[12] mayeur
1965 1977 Raymond Senellart DVD
1977 1983 Jean Saint-André PS
1983 mars 2008 Jean-Jacques Delvaux UMP
mars 2008 Bruno Magnier PS

Fiscalité

La taxe d'habitation s'élevait en 2006 à 25,07 %, à laquelle s'ajoute un taux départemental de 9,29 %. La taxe foncière est de 26,45 % en 2006 sur les propriétés bâties (à laquelle s'ajoute 11,50 % pour le département et 3,70 % pour la région), et de 48,06 % sur les propriétés non-bâties (à laquelle s'ajoute 33,36 % pour le département et 12,56 % pour la région)[13].

Jumelages

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[14] et INSEE[15])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
20 135 20 109 20 362 18 246 19 344 19 032 20 661 21 078 22 054
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
21 987 22 011 21 869 22 381 21 855 21 556 21 266 21 661 21 481
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
20 867 20 993 20 469 19 238 19 774 17 815 18 373 18 106 19 280
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
19 283 18 205 16 932 15 415 14 434 15 747 15 004 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Après avoir perdu 3771 habitants entre 1968 et 1990, Saint-Omer a vu sa population augmenter de 1313 habitants entre 1990 et 1999 grâce à un solde migratoire redevenu positif. La natalité est en légère hausse sur la période 1990-1999 (0,73% contre 0,64% pour la période 1982-1990), mais globalement plus faible que celle de la période 1968-1975 avec 1,34%[16].

Répartition par tranche d'âge

1999
Age Nombre  %
0 à 14 ans 2997 19,1 %
15 à 29 ans 4212 26,7 %
30 à 44 ans 3216 20,4 %
45 à 59 ans 2501 15,9 %
60 à 74 ans 1674 10,6 %
75 à 94 ans 1135 7,3 %
95 ans et plus 21 0,1%

En 1999 Saint-Omer comptait 6709 résidences principales et 76 résidences secondaires. Le nombre total de logements augmente de 13,9% entre 1990 et 1999, pour faire face au solde démographique positif. Le nombre de logements vacants s'est réduit de 23,8% entre 1990 et 1999, mais il restait encore 521 logements vacants en 1999[17].

Le niveau d'étude montre une scolarisation de la population totale de 24,2% de niveau primaire, 32,5% de niveau collège, 13,7% de niveau BAC, et de 16,2% de niveau études supérieures[18].

Vie locale

Enseignement

Culture

  • 1 cinéma.
  • fête de la St Nicolas, marché de Noël, carnaval et defile nautique, plutot appele cortege nautique le dernier dimanche de chaque juillet, auquel le GLHP participe beaucoup Groupement de Loisir du Haut Pont. Feu d'artifice du 14 juillet.

Sport

Cultes et religions

  • Cathédrale de Saint-Omer, plusieurs églises.

Écologie

Le tri sélectif est en place sur la commune.

Personnages célèbres

Monuments et lieux touristiques

La cathédrale Notre-Dame

Saint-Omer est classée ville d'art et d'histoire.

La tour-clocher de l'église Saint-Denis
Vue des ruines de l'église de Saint Bertin à Saint omer, en 1850 (lithographie)
Vue de ces mêmes ruines aujourd'hui
La façade de la chapelle de l'ancien collège des jésuites
  • La cathédrale Notre-Dame. Modeste chapelle à l'origine (VIIe siècle), elle fut agrandie pour devenir collégiale entre le XIIIe et le XVIe siècle. Elle devient ensuite cathédrale en 1561, après la destruction de Thérouanne par Charles Quint. Elle abrite le cénotaphe de saint Omer, un tableau de Rubens représentant la descente de Croix, et aussi la châsse de saint Erkembode.
  • La Gare de Saint-Omer.
  • L'église Saint-Denis. Église gothique du XIIIe siècle, elle abrite plusieurs monuments funéraires dont une partie du tombeau de Guillaume Fillastre, évêque de Thérouanne, chancelier de l’ordre de la Toison d'or, mort en 1473 (et un fragment de la Céne terracotta invetriata d'Andrea della Robbia)
  • L'église Saint-Sépulcre, érigée en l'honneur de trois seigneurs de la région ayant participé aux croisades.
  • L'église de l'Immaculée Conception dans le quartier du Haut-Pont, construite en style néogothique par Charles Leroy, le célèbre architecte du XIX° de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille à Lille et de plus d'une soixantaine d'édifices de la région.
  • Les ruines de l’abbaye Saint-Bertin, édifiée de 1325 à 1520 et détruite par la municipalité en 1830.
  • La chapelle de l’ancien collège des Jésuites, de style renaissance italienne, construite de 1615 à 1640.
  • L’ancien séminaire épiscopal, de style flamand (pignon à pas de moineaux), édifié de 1605 à 1625.
  • Le palais de justice. L'ancienne résidence épiscopale, construite de 1680 à 1684, devient palais de justice en 1795 pendant la Révolution française.
  • L’ancien hôpital général, construit en 1702 par Louis-Alphonse de Valbelle, évêque de Saint-Omer nommé par Louis XIV, sur les plans de Bernard Joseph de Neufville.
  • Le jardin public, de l'architecte Guinoiseau (XXe siècle), situé dans les fossés des fortifications de Vauban.
  • Le quartier du Haut-pont, ancien quartier maraîcher avec façades typiques, traversé par l'Aa canalisée.

Non loin de Saint-Omer se trouvent :

Monuments historiques[20]

  • Le musée de l'hôtel Sandelin est installé dans l'ancien [21] Ancienne salle à manger ; deux salons lui faisant suite (cad. B 698, 699) : classement par arrêté du 7 juillet 1955 ; Portail principal et les murs le cantonnant ; façades et toitures des bâtiments entourant la cour d' honneur ; sol de la cour d' honneur ; façade postérieure et toiture correspondante ; sol du jardin ; façades et toitures des bâtiments donnant sur la rue du Theil-Cheix-d'Estange (cad. B 698, 699) : inscription par arrêté du 2 mai 1957
  • Ancien bailliage Façade et toiture sur rue : inscription par arrêté du 25 février 1948
  • Ancien collège des Jésuites anglais Façades sur rue et sur cour et toitures de l'aile du bâtiment en bordure de la rue Saint-Bertin : classement par arrêté du 13 août 1930
  • Ancien collège des Jésuites Wallons Ancienne église (chapelle du lycée) : classement par arrêté du 11 juillet 1942 ; Façades et toitures des bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles ; couloir voûté et escalier avec sa cage du bâtiment du XVIIIe siècle (cad. AT 425) : inscription par arrêté du 7 février 1977
  • Ancien hôpital Saint-Jean Les façades et toitures sur la rue de Wissocq, sur l' ancien flégard et sur la cour ; la chapelle en totalité ; la lingerie située au rez-de-chaussée du bâtiment Saint-François (cad. AB 265) : inscription par arrêté du 26 février 2001
  • Palais épiscopal (ancien) : inscription par arrêté du 18 juin 1946
  • Ancien séminaire épiscopal : Séminaire, sauf façades et toitures classées (cad. AV 39) : inscription par arrêté du 21 mai 1947 ; Façades et toitures (cad. AV 39) : classement par arrêté du 7 février 1977
  • Abbaye de Saint-Bertin (ruines de l' ancienne) : classement par liste de 1840
  • Ancienne cathédrale, actuellement église Notre-Dame : classement par liste de 1840
  • Église Saint-Denis (cad. AT 273) : classement par arrêté du 26 janvier 1989
  • Église Saint-Sépulcre (cad. AC 384) : classement par arrêté du 7 mai 1982
  • Fontaine Sainte-Aldegonde (cad. AT 120) : classement par arrêté du 26 octobre 1981
  • Gare (cad. AD 387) : inscription par arrêté du 28 décembre 1984
  • Hôpital général Façades et toitures sur rue, sur cour d' honneur et sur cour de service ; portail d' accès à la cour de service : inscription par arrêté du 23 avril 1947
  • Hôtel de Berghes Façades et toitures ; salon au rez-de-chaussée et deux chambres au premier étage avec leur décor (cad. AT 240) : inscription par arrêté du 20 janvier 1976
  • Hôtel de Ville - Théâtre Façades et toitures ; vestibule et escalier d' honneur ; salle de théâtre (cad. AB 1) : inscription par arrêté du 17 mai 1977
  • Immeuble 5 place Victor-Hugo ; 1 rue Sainte-Aldegonde Façade sur la place (cad. AT 119) : inscription par arrêté du 26 octobre 1981
  • Magasin à poudre du XVIIe siècle et restes du mur de protection bâti au Sud du bâtiment (cad. BC 497, 498) : inscription par arrêté du 27 avril 1990
  • Maison 7 rue Henri-Dupuis Façade et toiture sur rue : inscription par arrêté du 25 février 1948
  • Maison 5 rue Henri-Dupuis Façade et toiture sur rue : inscription par arrêté du 25 février 1948
  • Maison 136 rue de Dunkerque Façade et toiture sur rue (cad. AC 250) : inscription par arrêté du 20 mars 1986
  • Maison dite Des Trois Roys 27 rue de l'Ecusserie Façades et toitures : inscription par arrêté du 2 décembre 1946
  • Maison du XVIIIe siècle rue Martel Façade et toiture : inscription par arrêté du 25 février 1948
  • Maison à pignon 29 rue du Soleil  : inscription par arrêté du 22 janvier 1988
  • La motte castrale, avec son portail d'accès
  • L'ancienne prison avec son portail (cad. AT 80) : inscription par arrêté du 30 avril 2003

Voir aussi

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Bibliographie


Liens externes

Sources

Annales 1868, du Comité flamand de France, Lille, page 310

Notes

  1. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. ISBN 2-9519441-0-1, p 19
  2. André Chédeville, Le mouvement communal en France..., p 13
  3. André Chédeville, Le mouvement communal en France..., p 19
  4. Site internet de la ville de Saint-Omer[1]
  5. À ce propos, Marc Gil et Ludovic Nys, Saint-Omer gothique, Valenciennes, 2003.
  6. Archives historiques et littéraire du Nord de la France, page 491,publié par Aimé Nicolas Leroy, Arthur Dinaux, André Joseph Ghislain Le Glay - 1829
  7. Histoire civile, politique, militaire, religieuse, morale et physique de la ville se Saint Omer ,page 581,de Jean Lambert Derheims
  8. 20 109 habitants contre 19 958 pour Arras [2]
  9. Palmarès "Le classement des 500 premières entreprises du Nord-Pas-de-Calais" de La Voix Eco[3]
  10. Résultat des élections présidentielles 2007[4]
  11. Résultat des élections législatives 2007[5]
  12. Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie,page 203 de la Société des antiquaires de la Morinie (1898)
  13. Taxe.com
  14. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  15. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  16. Recensement INSEE
  17. Recensement INSEE
  18. Recensement INSEE
  19. Notice sur Pierre Dupont
  20. Bases de données Ministère de la culture
  21. hôtel Sandelin


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