Samu de l'environnement

Le Service d'analyse mobile d'urgence de l’Environnement est un laboratoire mobile d’intervention rapide au service de l’environnement, de la faune, de la flore et de l’Homme, qui évite les inconvénients du transport et de la préservation de prélèvements. Il permet de fournir très rapidement, sur le site concerné, une identification et un dosage précis des paramètres et conséquences d’une pollution physique, chimique ou biologique, aussi bien au niveau de l’écosystème que de la santé humaine et ainsi de contribuer à sa gestion toxicologique, sociale et économique.

Historique

Le développement technologique et industriel des XX^e et XXI^e siècles a conduit à une augmentation considérable des polluants et des micropolluants dans l'environnement ^[1],[2],[3]. Par ailleurs, la survenue d’un certain nombre d’accidents ^[4],[5],[6] et de pollutions a conduit au développement de méthodes analytiques de diagnostic et de surveillance de plus en plus performantes^{[réf. nécessaire]}.

Aussi à partir de 2003 a été mis au point un laboratoire mobile d’intervention rapide sur site pollué. Cette unité s’est dotée de méthodologies analytiques validées, ainsi que de techniques adaptées aux différents milieux (air, eau, sols, plantes, prélèvements biologiques) et a la capacité d’analyser en urgence sur site plusieurs centaines de paramètres physico-chimiques et microbiologiques.

Le premier Samu de l'environnement a été créé en 2003 en Alsace. Il s'inspire d'unités de ce type existant dans d'autres pays^{[réf. nécessaire]}. Son unité peut analyser environ 200 paramètres de qualité ou de pollution de l'eau, de l’air ou du sol, grâce au matériel d'analyse embarqué, dans trois « valises » facilement transportables sur le lieu de la pollution.

Un projet de Samu de L'environnement a été annoncé en mai 2009 dans le Nord-Pas-de-Calais^[7] sur le modèle du Samu de l'environnement d'Alsace et en collaboration avec ce dernier. Il devrait associer une unité d’intervention et une structure de Recherche et Développement, autour d'une équipe pluridisciplinaire regroupant des médecins, des ingénieurs, des chimistes, des physiciens nucléaires et des techniciens spécialisés dans l'écotoxicologie, des techniciens de l’urgence etc.

But

• Promouvoir la réalisation d’un laboratoire mobile d’urgence de surveillance, d’évaluation et de diagnostic en toxicologie environnementale et humaine,
• attirer l’attention sur de nouvelles problématiques,
• proposer une prévention de certaines nuisances environnementales ou humaines,
• diagnostiquer la pollution vectorielle et en planifier la lutte afin de prévenir toute forme d’épidémie ou de pandémie.

Objectifs

• Répondre plus rapidement aux besoins d'identification et d'évaluation de la gravité d'une pollution accidentelle, pour mieux la traiter et en limiter les conséquences toxicologiques et écotoxicologiques,
• créer une structure indépendante et impartiale au service de la protection de l’environnement et de la santé des populations,
• aider les populations et maires à savoir réagir face aux pollutions voire lutter contre,
• réunir les professionnels, les acteurs de l’environnement et les acteurs de la santé,
• cartographier en temps réel l’impact tant des risques environnementaux par polluants que des risques des vecteurs sur la santé publique.

Voir aussi

Articles connexes

• Pollution
• Santé-Environnement
• Toxicologie
• Écotoxicologie

Liens externes

• Portail des SAMU de l'Environnement français

Notes et références

1. ↑ Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement, « Aménagement et gestion des eaux »
2. ↑ Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement, « Micropolluants prioritaires et émergents dans les eaux résiduaires »
3. ↑ Agence de l'eau Seine-Normandie, « Contamination par les micropolluants »
4. ↑ L'Humanité, « Explosion mortelle chez Total à Carling »
5. ↑ Les amis de la terre, « Chronique amère d'un accident industriel sur un site Seveso à Béziers »
6. ↑ Ouest-France, « AZF : le scénario tragique de l'accident industriel », 29 juin 2009
7. ↑ David Tremelet, « Communiqué de presse », 9 mai 2009