Santerre

Santerre
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Santerre
Subdivision administrative Picardie
Subdivision administrative Somme
Oise
Villes principales Péronne
Montdidier
Roye
Géologie Crétacé supérieur
Paléocène
Éocène
Relief Plateau, vallées, marais
Régions et espaces
connexes
Vermandois
Île-de-France
Artois
Amiénois

Image illustrative de l'article Santerre
Localisation

Le Santerre est une région naturelle de France située au cœur de l'actuelle région Picardie.

Situé entre Amiens et Saint-Quentin, le Santerre est un territoire couvrant une superficie d'environ 3 000 km², incluant 242 communes et peuplée d'environ 106 489 habitants.

Encore couverte de forêts au début du Moyen Âge, cette région a ensuite été très largement déboisée pour l'agriculture. Éternelle zone de passage, à la fois proche de la capitale et région frontière jusqu’en 1659, elle est dans l’histoire de la Picardie étroitement liée au destin de la France.

La Picardie, terre de rois, a subi les invasions des Romains, des Huns, des Francs, des Normands et des Flamands. La région a enduré les guerres de Cent Ans (1337-1435), de Religion (1562-1598), de Trente Ans (1618-1648), et le Santerre en particulier fut le théâtre de combats décisifs durant la Grande Guerre.

Sommaire

Histoire

Avant la colonisation romaine, la région qui sera nommée plus tard « Sana terra », puis Santerre (voir autre interprétation sur la dénomination dans le § Bibliographie ci-dessous), était une plaine partiellement occupée par des marais où vivaient deux tribus gauloises, les Ambiani (d'Amiens) et les Veromandui (de Vermand) au Nord du territoire peuplé par les Bellovaques (de Beauvais).

Les Romains aménagèrent, depuis Amiens et en direction de Saint-Quentin, une voie romaine, rectiligne (assez à l'écart au Sud et sur la rive gauche de la Somme, jusqu'au niveau de Péronne).

Après 500, l'invasion des Francs et la conversion de Clovis au Christianisme, son fils Clotaire, époux vers 538 de Radegonde, princesse de Thuringe, offrit à celle-ci une résidence à Athies, à une dizaine de kilomètres de Péronne, ville où fut enseveli Saint Fursy, moine irlandais venu évangéliser la région[1].

En 929, le roi Charles III le Simple, en captivité depuis 6 ans au château de Péronne, y mourut[2] et y fut inhumé dans l'église St-Fursy.

En 1328, les Valois, aussi issus du Santerre[réf. nécessaire], succèdent aux Capétiens directs avec le sacre de Philippe VI. Le nouveau roi est cousin du dernier Capétien direct, Charles IV le Bel, à la mort, sans postérité, d’Henry III. La dynastie des Valois restera sur le trône de France jusqu’en 1589.

En 1435, Charles VII cèda à Philippe le Bon, duc de Bourgogne, les villes de Péronne, Roye et Montdidier[3].

En 1468, Louis XI fut retenu prisonnier dans le château de Péronne par Charles le Téméraire, le célèbre duc de Bourgogne, dans le but d'extorquer au Roi de France un traité désavantageux et de le faire participer à une campagne contre la ville de Liège, mais traité que Louis XI dénoncera deux ans plus tard.

Dans la deuxième moitié du XVe siècle, les villes de Nesle et Roye furent le théâtre d'affrontement répétés entre Louis XI et les Bourguignons, ainsi que Montdidier qu'ils incendièrent[4].

Dans la première moitié du XVIe siècle, si Péronne réussit à résister au siège de l'armée de Charles Quint menée par le comte de Nassau, prince d'Orange, Nesle et Roye furent cette fois incendiées à leur tour[5].

En 1576, Jacques d'Humières, gouverneur de Péronne, refuse de remettre la ville aux protestants et, avec l'appui de seigneurs des environs (selon un manifeste qu'ils préparent en commun au château voisin d'Happlaincourt et qu'ils signent ensuite à Péronne en juin 1576), lance un appel aux princes et prélats du royaume, afin de rétablir la religion catholique et « l’obéissance de Sa Majesté » : il s'agit de l'acte de création de la première Ligue, ou Sainte Ligue, aussi appelée Ligue Catholique). Le château d'Happlaincourt, en ruines depuis la Première Guerre mondiale, est situé sur la commune de Villers-Carbonnel, en bordure du Canal du Nord de nos jours, aux confins de la commune de Brie.

En 1641, depuis 1524, la seigneurie puis principauté (1612) de Monaco est soumise à l'Espagne (en guerre contre la France depuis 1635) mais souhaiterait revenir dans le camp français. Pour favoriser cette sécession, le cardinal de Richelieu, en résidence à Péronne, élabore le 14 septembre 1641 le Traité de Péronne faisant de Monaco une principauté sous protectorat français et, avec l'accord de Louis XIII, le fait remettre à Honoré II Grimaldi. Honoré II le lui retourne dûment revêtu de son accord, devenant de la sorte le premier prince souverain de Monaco sous protectorat français.

Après la Révolution, au tout début du XIXe siècle, le célèbre bagnard devenu chef de la Sûreté, Vidocq, résida le temps d'une enquête près de Rosières pour arrêter à Berny en 1820 (le 26 février) une bande de « chauffeurs » qui sévissaient dans le Santerre en torturant leurs victimes, des "voyageurs au long cours", sinon des personnes quelque peu fortunées des environs, pour leur extorquer leurs économies et souvent les assassiner ensuite. Cette bande était menée par la Louve du Santerre, une certaine Prudence Pezé, tenant une auberge sur la commune de Rainecourt, près de la Chaussée Brunehaut, actuelle D1029 (ex-RN29, voie rectiligne assurant la liaison entre Amiens et Saint-Quentin). C'est en général, après s'être arrêtés à l'auberge, que les voyageurs étaient suivis puis détroussés. Après un procès à Amiens, la Louve et deux de ses complices furent guillotinés le 17 octobre 1820 à Rosières-en-Santerre en un endroit situé à la croisée de chemins de terre, formant une petite place, et ce lieu en a gardé le nom de « Guillotine » ; il se trouve entre les communes de Rosières et Vrély et un calvaire y a été installé depuis. Une autre bande de « chauffeurs » fut exécutée au même endroit et de la même manière en 1857, le 31 décembre.

En 1846, le futur empereur des Français et neveu de Napoléon Ier, incarcéré depuis 1840 pour cause de tentative de putsch bonapartiste, parvint à s'échapper du fort de Ham, déguisé en maçon et portant une échelle.

La Bataille de la Somme déclenchée le 1er juillet 1916 par un assaut conjoint des troupes britanniques et françaises notamment dans le Santerre, fut la plus grande et la plus sanglante des batailles de l'histoire après l'opération Barbarossa (attaque de l'URSS en 1941 rompant le pacte de non-agression des alliés de l'époque Hitler et Staline) et l'offensive Broussilov (attaque russe contre l'empire austro-hongrois en Ukraine : 1916) : la Bataille de la Somme s'acheva le 18 novembre 1916 avec un bilan de plus de 430 000 morts et de plus de un million de victimes en tout, essentiellement britanniques, allemandes et françaises.

D'autres combats importants se déroulèrent sur ce sol durant l'année 1918 jusqu'à la fin des hostilités le 11 novembre, avec notamment un appui important du contingent australien (parmi les troupes britanniques, canadiennes, américaines et françaises), lequel contingent australien participa de façon déterminante au dégagement d'Amiens en contre-attaquant à partir de Villers-Bretonneux, il libéra ensuite la ville de Péronne (et la zone entre Péronne et Lihons) et acheva son avancée[6] dans les lignes allemandes (« ligne Hindenburg ») au Nord-Est de Saint-Quentin dans l'Aisne.

Placés au cœur des combats meurtriers durant toutes ces années, les villes et villages du Santerre furent rasés, ses terres fertiles et ses forêts labourées pas des millions d'obus, ses archives anciennes brûlées lors de l'incendie de Péronne.

La paix revenue, le temps de la reconstruction nécessaire arriva, des bâtiments faits de briques rouges s'élevèrent en remplacement des maisons et fermes de jadis (pour parties en charpente et paillis), en même temps que fut aménagée la multitude de cimetières militaires peuplés au total de centaines de milliers de croix ou stèles blanches (respectivement pour les soldats français ou de l'Empire britannique (les tombes de guerre du Commonwealth) ) ou encore de croix brunes (pour les soldats allemands) au milieu des champs progressivement remis en culture, après les indispensables opérations de terrassement et aplanissement.

Géographie et économie

Le Santerre est un plateau situé à l'Est du département de la Somme, (de manière schématique et simplifiée) entre les vallées de la Somme (limites Nord et Est), de la Luce (limite Ouest) et de l'Avre (limite Sud)[7].

L’Avre est une rivière qui prend sa source au sud de la Somme (au sud d’Amy, dans l’Oise) et conflue avec la Somme à Camon près d'Amiens. La Luce est une rivière qui prend sa source à Caix (Somme) et conflue avec l’Avre près de Berteaucourt-lès-Thennes, à Thézy-Glimont. L'essentiel du Santerre est situé sur un plateau crayeux. La partie supérieure de cette craie a été déposée au Crétacé supérieur sénonien dans ce qui était une mer tropicale. Localement, le plateau crayeux est recouvert de sables, de marnes, de calcaires ou d'argiles déposées au cénozoïque ou encore d’une couche épaisse de limons déposés au quaternaire. Le Santerre est d'ailleurs réputé pour ses limons fertiles. L’eau de la nappe phréatique est contenue dans l’argile et la craie d’époque crétacée et « remonte » par capillarité dans le limon. L'épaisseur de la couche de craie du Santerre est évaluée à 300 à 400 mètres. Le limon, par nature ne s’effondre pas sur lui-même, mais se tasse et se transforme en boue lors d’inondations, la terre humide « collant aux chaussures et au corps », comme cela a été le cas pour les Poilus de la Première Guerre mondiale.

Ce pourrait être le limon fertile qui aurait donné son nom au Santerre, l'expression latine sana terra pouvant signifier terre saine ; une autre hypothèse (exprimée par un abbé historien local, ayant vécu au XIXe siècle, voir § Bibliographie ci-dessous) ferait remonter cette origine au "sang qui s'est abondamment écoulé sur la terre" du Santerre lors de la lutte contre l'invasion des Huns au Ve siècle et dont les combats auraient eu lieu dans les plaines situées au Nord de Rosières-en-Santerre, à l'Est de Lihons.

La région qui vit naître Parmentier (enfant de Montdidier) est réputée pour son agriculture intensive (céréales et betteraves). L'industrie agro-alimentaire y est particulièrement présente avec des sucreries, comme à Roye et Eppeville, des conserveries (Bonduelle) et le traitement du glucose à Nesle.

Les remembrements et concentrations de terres cultivées y ayant été plus précoces et plus intensifs (conséquences de la Première Guerre mondiale puis, bien plus tard, de l'ouverture de l'autoroute A1) que dans les autres régions du département ayant pu préserver plus longtemps un aspect de bocage, son image de morne plaine, monotone et ennuyeuse, est encore assez pesante.

Cette réputation négative de paysage plat, uniquement agricole et " bêtement " utilitaire (absence de beaux villages anciens pour cause des destructions totales de la Première Guerre mondiale) a encore été renforcée par la gare TGV Haute Picardie, surnommée par dérision la gare des betteraves au milieu des années 1990, lors de la création de la ligne TGV-Nord (liaisons entre Paris et Lille, Paris et Bruxelles, Paris et Londres via le tunnel sous la Manche) ; néanmoins, cette gare située sur la commune d'Estrées-Deniécourt (canton de Chaulnes), dont l'activité ne cesse de s'amplifier, permet les liaisons de toute la zone située entre Amiens et Saint-Quentin avec Paris (Roissy), Lille, Bruxelles et l'ensemble de la France grâce au contournement de Paris via la gare de Marne-la-Vallée / Chessy.

Autour de cette gare et aussi en raison de la présence de deux autoroutes à proximité (axe Nord-Sud avec l'A1 et axe Est-Ouest avec l'A29), une zone d'activité agro-industrielle (e.g. Panavi, la Vermandoise) et de services (e.g. Maia-Sonnier pour les travaux publics, et Irisbus pour l'entretien de bus) s'est progressivement mise en place.

Il peut aussi être rappelé que le projet d'implantation d'un aéroport international (abusivement désigné le troisième aéroport parisien) fut vivement combattu dans les années 2001 et 2002 par des élus et la population concernée :

  • les nuisances liées au trafic aérien intensif inquiétaient,
  • la perte de dizaines de milliers d'hectares de terres agricoles aussi fertiles était considérée comme un gâchis,
  • la suppression de « sites de mémoire » par le déplacement envisagé de nombreuses tombes de soldats ayant versé leur sang pour et sur cette terre choquait profondément (et a alerté les gouvernements australien, canadien et britannique, les concessions ayant été attribuées ad vitam aeternam)
  • sans parler de problèmes de préservation de l'environnement car ce projet aurait imposé de doubler la ligne TGV avec Paris-Nord
  • ni évoquer la probable décroissance du trafic aérien à terme, celui-ci s'appuyant uniquement sur une ressource énergétique fossile (le pétrole) dont l'épuisement total est très prochain (échéance 2050 ou 2070, à réévaluer en fonction de la réestimation permanente des réserves et de l'évolution de la consommation mondiale).

On a ainsi vu pendant des mois des frontons de mairies décorés de larges banderoles et, quelques années plus tard, il n'était pas rare de trouver encore des panneaux restés fixés à l'entrée de quelques localités ou quelques slogans de protestation peints sur des murs.

La région attend en revanche beaucoup du projet de canal à grand gabarit Seine-Nord Europe, destiné à relier à compter de la fin des années 2010 les bassins de la Seine et de l'Escaut puis du Rhin, pour lequel les travaux de creusement devraient débuter à compter de 2012 ; ce canal devrait suivre un itinéraire proche de l'actuel canal du Nord ; deux plates-formes portuaires multimodales sont prévues dans le Santerre : celles de Nesle et de Péronne Haute-Picardie, lesquelles plates-formes devraient aussi drainer une activité industrielle liée à l'agriculture ou, comme envisagé, à la production d'énergie issue de l'exploitation de la biomasse (plantes ou débris d'origines agricole ou sylvicole).

Notes et références

Bibliographie

Références

  1. page 30, « (Résumé de) l'histoire de la Picardie », P. Lami, 326 pages (1825, reprint Les Éditions du Bastion 1998)
  2. page 52, « (Résumé de) l'histoire de la Picardie », P. Lami, 326 pages (1825, reprint Les Éditions du Bastion 1998)
  3. page 190, « (Résumé de) l'histoire de la Picardie », P. Lami, 326 pages (1825, reprint Les Éditions du Bastion 1998)
  4. pages 195 et 199, « (Résumé de) l'histoire de la Picardie », P. Lami, 326 pages (1825, reprint Les Éditions du Bastion 1998)
  5. pages 212-213 et 221, « (Résumé de) l'histoire de la Picardie », P. Lami, 326 pages (1825, reprint Les Éditions du Bastion 1998)
  6. Voir "Official History of Australia in the War of 1914–1918", ouvrage historique qui peut être téléchargé en format "pdf" sur le site http://www.awm.gov.au/histories/first_world_war/ ; plus précisément, l'opération évoquée se trouve dans le "Volume VI – The Australian Imperial Force in France during the Allied Offensive, 1918 (1st edition, 1942)" de cet ouvrage
  7. « Le Petit Robert 2 - Dictionnaire universel des noms propres », 4e édition, 1980 - ISBN : 2-85036-003-1

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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