Section administrative specialisee

Section administrative spécialisée

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Une S.A.S., ancienne ferme fortifiée : un des trois postes de garde au fond ; l'ancien château d'eau avait été transformé en douche pour les enfants de l'école.

Une S.A.S., ancienne ferme fortifiée : l'école, le poste de garde principal et les habitations au loin.

Les sections administratives spécialisées (SAS) étaient chargées d'une part de "pacifier" un secteur et d'autre part de promouvoir l'« Algérie française » durant la guerre d'Algérie en servant d'assistance scolaire, sociale, médicale envers les populations rurales algériennes afin de les gagner à la cause de la France. Leur rôle fut très controversé. Il y eut environ 800 SAS: elles n'avaient qu'accessoirement une mission de renseignement consistant avant tout à essayer d'obtenir l'adhésion de la population du « bled » en lui permettant d'accéder à la modernité ; en developpant l'intruction , l'assisstance médicale, le developpement rural. Dans ces conditions, il aurait été dangereux de se mettre à dos les populations qu'on s'efforçait de rallier en pratiquant la torture .Néanmoins, selon l'ouvrage de G. Mathias, la torture aurait bel et bien été pratiquée par certaines SAS dans la collecte de renseignements. En revanche une confidence lors d'une conversation pouvait permettre d'en savoir davantage sur l'« adversaire ». Bien souvent, les SAS suscitaient l'hostilité: de pieds-noirs favorables à la répression, de certains militaires ne comprenant pas que officiers puissent aller sans arme au devant de la population, etc.

L'historien Yves Courrière avance que si quelques SAS prirent réellement à cœur leur mission, la plupart se seraient contentés de collecter de l'information par la torture^[1].

Leur pendant en zone urbaines étaient les sections administratives urbaines.

Bibliographie

• Yves Courrière, La guerre d'Algérie, Fayard, 1969,
• Grégor Mathias, Les sections administratives spécialisée en Algérie, Harmattan, 1998.
• Claude HARY "L'autre guerre d'Algérie - Révélations d'un officier SAS", Pic de la Mirandole, 2005

Sources

1. ↑ Yves Courrière, La guerre d'Algérie

Voir aussi

• Moghazni

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