Sefevides

Sefevides

Séfévides

Carte représentant l'État safavide entre 1512 et 1722.
Histoire de l'Iran
Persepolis iran.jpg

La dynastie des Séfévides ou Safavides (en persan : صفویان, Safaviān) régna sur l'Iran de 1501 à 1736. Succédant à aux Timourides, ils sont la première dynastie iranienne indépendante à régner sur l'Iran depuis près de 1000 ans[1]. Les Safavides sont à l'origine membres d'un ordre religieux soufi militant, les Qizilbash, mais ils se convertissent au chiisme duodécimain sous l'autorité de leur premier souverain, Ismaïl Ier (1487-1524). À partir de 1508, Ismaïl règne sur l'ensemble des territoires auparavant dominés par les Aq Qoyunlu, des turcophones. À partir de 1510, les Séfévides, dont la montée en puissance va de pair avec la création d'une théocratie dirigée par le shah, s'opposent à l'est aux Ouzbeks dirigés par Mohamed Shaybani, et à l'ouest aux Ottomans, défenseurs du sunnisme. La dynastie atteint son apogée sous Abbas Ier le Grand, chah de 1588 à 1629, qui sépare les fonctions religieuses et politiques de l'empire, et met en place une garde personnelle composée d'esclaves islamisés, les ghulams, afin de contrer la puissance des tribus qizilbash. Avec l'Empire ottoman et l'Empire moghol, les Séfévides sont alors l'une des trois grandes puissances du monde musulman, qui entretient des contacts avec les souverains européens, désireux d'établir une alliance contre la Sublime Porte.

Sommaire

Origines

Fait quasiment unique dans les annales dynastiques musulmanes, les Séfévides sont issus de la la tariqa (« confrérie religieuse ») des Safavieh fondée par le cheïkh Safi al-Din Ardabili (1252-1334), ce qui en fait l’équivalent islamique de la dynastie des Hohenzollern, issue de la « privatisation » de l’Ordre Teutonique par Albert de Brandebourg, quasi-contemporain d’Ismaïl Ier.

L'arrivée au pouvoir des Séfévides est liée directement au développement du soufisme en Iran et en Asie centrale. Les Safavieh sont basés à Ardabil, entre Tabriz et la Caspienne, dans l'Azerbaïdjan iranien. La direction spirituelle des Safavieh semble avoir été héréditaire, elle passe du fondateur Safi al-Din Ardabili à son fils, Sadr al-Din Mousa († vers 1391), au fils de celui-ci Khwadja Ali († 1429), à son fils Ibrahim († 1447) et au fils de celui-ci, Djunayd. En 1447, le cheïkh Djunayd est chassé d'Ardabil par Jahan Shah, le chef de la la fédération tribale turcomane des Qara Qoyunlu, les « Moutons noirs ». Il s’allie alors à leurs adversaires, les Aq Qoyunlu, les « Moutons blancs » et cèle cette alliance en épousant la bégum Khadidja, la sœur d’Uzun Hasan (1423-1478), lui-même chef des Aq Qoyunlu. À son tour, son fils Haydar épouse Halima, la fille de Uzun Hasan qui est, par sa mère Théodora, la petite-fille de l’empereur Jean IV de Trébizonde.

Après la mort d’Uzun Hasan, son fils Yakub, se sentant menacé par la puissance grandissante des Safavieh, s’allie avec le maitre du Shirvan et, en 1488, défait et tue Haydar à Tabarsaran et poursuit son fils ainé, Ali qui, avant de mourir à son tour, désigne son jeune frère Ismail, pour reprendre la tête de la tariqa.

Prise du pouvoir et les premières conquêtes

Au XIVe siècle, Ardabil était le centre d'une organisation destinée à garder les chefs Safavides en contact avec ses mourides (« maîtres spirituels ») sur les territoires qui sont maintenant l'Azerbaïdjan, l'Irak et l'est de l'Anatolie. L'organisation était contrôlée à travers le poste de khalifat al-khulafa'i qui nommait des représentants (khalifa) dans les régions où la propagande safavide était active. Le khalifa avait à son tour des subordonnés appelés pira. Leur présence dans l'est de l'Anatolie représentait une menace sérieuse pour les Ottomans, car ils encourageaient la population chiite d'Asie Mineure à se révolter contre le sultan.

En 1499, Ismail, le jeune chef de l'ordre Safavide, a quitté Lanjan pour Ardabil afin de réclamer le pouvoir. Pendant l'été 1500, près de 7000 de ses partisans originaires des tribus turcomanes d'Anatolie, de Syrie et d'Irak – appelés ensemble les Qizilbash – se sont joints à lui afin de le soutenir. À la tête de ces troupes, il commence par mener une campagne punitive contre le Shirvanshah (souverain du Shirvan) ; il cherchait alors à se venger de la mort de son père Heydar et de son grand-père au Shirvan. Après avoir battu le Shirvanshah Farrokh Yassar, il se déplace au sud vers l'Azerbaïdjan où ses 7 000 guerriers Qizilbash battent une force de 30 000 Aq Qoyunlu sous les ordres d'Alwand Mirza[2] puis prennent Tabriz, marquant ainsi la fondation de l'État Safavide.

Au cours de la première décennie du XVIe siècle, les Qizilbash étendent le pouvoir safavide au reste de la Perse, jusqu'à Bagdad (pris en 1508) et l'Irak, auparavant sous le contrôle des Aq Qoyunlu.

En 1510, le shah Ismail envoie un grand contingent de Qizilbash en Transoxiane afin de soutenir le souverain Timouride Bâbur, en guerre contre les Ouzbeks. Près de Merv, les Qizilbash battent les Ouzbeks et tuent leur chef, Muhammad Shaybânî, de la dynastie mongole des Chaybanides. L'Oxus devient la frontière entre l'empire séfévide et les Ouzbeks. Les Qizilbash sécurisent Samarcande pour le compte de Babur, qui en est expulsé en 1511 et se tourne vers l'Inde du Nord. Cependant, en 1512, une armée entière de Qizilbash est anéantie par les Ouzbeks après que les Qizilbash turcomans se soient révoltés contre leur vakil d'origine persane et leur commandant, Amir Nadjm [3]. Cette lourde défaite marque la fin de l'expansion et de l'influence safavide en Transoxiane (approximativement l'Ouzbékistan et le sud-ouest du Kazakhstan moderne) et les frontières du nord-est de l'Iran restent vulnérables aux invasions nomades.

Unification de l'État

Shah Ismail, le fondateur de la dynastie des Safavides.

C'est sous l'impulsion d'Ismaïl Ier, premier souverain safavide, qu'est décidée la conversion de l'Iran au chiisme duodécimain. Cette conversion résulte d'une volonté de s'affirmer face à la domination des Ottomans sunnites. La conversion permet de constituer les bases d'un État fort à partir d'une identité spécifique. Les Safavides ont aussi utilisé leurs ressources afin de convertir un grand nombre d'Iraniens au chiisme. Sous les règnes des premiers Safavides, l'Iran est devenu une théocratie : en effet, les partisans d'Ismail Ier le reconnaissent comme le murshid kamil, « le guide parfait » mais aussi comme une émanation de Dieu.

Fresque du Chehel Sotoun : Shah Abbas Ier recevant Vali Nadr Muhammad Khan.

Le problème majeur des Safavides a été de créer un État unifié, une tâche qui était difficile compte tenu de la diversité ethnique du pays. En effet, ils ont dû faire cohabiter leurs partisans turcophones avec les Perses, leurs traditions de combat avec la bureaucratie iranienne et leur idéologie messianique avec les exigences administratives d'un État territorial. Les institutions du début de l'État safavide reflètent ces efforts d'intégration et d'équilibrage entre ces différents éléments. Les postes administratifs sont majoritairement contrôlés par des Perses, tandis que les Turkmènes détiennent les postes militaires [4].

De plus, les Safavides faisaient face à des menaces extérieures, notamment celles des Ouzbeks, qui les attaquaient sur la frontière nord-est et qui faisaient des raids sur le Khorasan (région du nord-est de l'Iran) ; et des Ottomans, qui combattaient l'Iran dans le Caucase et en Anatolie. Les Séfévides appuient une révolte religieuse des Kizil Bash en Anatolie ottomane, en 1512. Le sultan Bayezid II est alors destitué par son fils Selim Ier, qui devient calife, et inaugure son règne en réprimant durement les Kizil Bash. Il lance ensuite ses troupes contre les Séfévides, remportant la victoire lors de la bataille de Tchaldiran, en 1514, qui marque la nouvelle frontière entre Ottomans et Séfévides : les Ottomans s'emparent alors de l'Irak actuel, ainsi que de l'Arménie historique. Selim fait massacrer des milliers de chiites et prend des mesures sévères contre cette hérésie. Alors que les Séfévides dépendent essentiellement d'une cavalerie d'archers, s'appuyant sur des méthodes turco-mongoles de combat, la bataille de Tchaldiran marque la victoire de la technologie ottomane, ceux-ci disposant, outre la cavalerie et les janissaires, d'une artillerie [5].

A l'est, les Séfévides parviennent à l'emporter contre les Ouzbeks, qui occupent le Khorasan, notamment à l'aide de canons, qui leur ont été fournis par les Portugais (lesquels occupent Ormuz, à l'entrée du Golfe persique, depuis 1516) [4]. Tahmasp Ier, successeur de Ismaïl, remporte la victoire contre l'ouzbek Ubaid-Allah Shah pour le contrôle d'Herat (actuel Afghanistan), en 1528.

Page d'un Shâh Nâmeh (Grand Shâh Nâmeh de Shah Tahmasp ?), Iran, première moitié du XVIe siècle.

La défaite des Séfévides contre les Ottomans à Chaldoran, en 1524, puis l'occupation de la capitale séfévide, Tabriz, en 1537, marque un tournant dans l'histoire des Safavides : le Shah ne peut plus être considéré comme une figure semi-divine, et son influence décroît sur un certain nombre des chefs Qizilbash. Après le siège de Vienne en 1529 et la paix conclue avec le Saint-Empire germanique, les Ottomans se tournent vers l'est, et se battent contre les Séfévides sur la frontière occidentale de l'Iran, prenant Bagdad et le sud de l'Irak en 1533. Deux autres grandes offensives sont lancées par Soliman le Magnifique, fils de Selim Ier, en 1537 et 1548. Néanmoins, la politique de la terre brûlée pratiquée par le shah forcent les Ottomans à se retirer, même lorsqu'ils sont victorieux.

En 1542, le shah Tahmasp reçoit à sa cour le second empereur moghol, Humâyûn, qui a été défait par le chef afghan Sher Shâh Sûrî. Tahmasp lui accorde une aide militaire, qui permet à Humâyun de reconquérir Kandahar, Peshawar, Lahore et Delhi, remontant sur son trône après quinze ans d'exil. Le peintre Behzad, à la tête de l'atelier d'artistes du chah, envoie deux de ses élèves à la cour de Humâyun. Outre cette influence artistique, ce séjour de l'empereur moghol, sunnite converti au chiisme sous les conseils pressants du chah, influencera durablement l'Inde de cette culture persane. En échange de cette aide militaire, Kandahar, regagné par Humâyun contre son frère Kamran Mirza, fut donné au chah, qui nomma son fils Mourad, alors bébé, comme vice-roi. Celui-ci mort, Humâyun prend le contrôle définitif de Kandahar.

En 1555, le sultan signe la paix avec le shah Tahmasp Ier (traité de Amasya): les Séfévides perdent définitivement l'Irak, les villes saintes chiites de Najaaf et Kerbala, mais conservent l'Azerbaïdjan et une grande partie du Caucase.

Les batailles ont continué dans le Caucase et en Irak jusqu'en 1639, année durant laquelle fut signé le traité de Qasr-e Chirin, qui établissait des frontières entre les deux puissances qui sont restées quasiment inchangées jusqu'au début du XXe siècle. Opposé aux Habsbourgs, l'Empire Ottoman s'allie à la France de François Ier, ce qui conduit à leur tour les Séfévides à s'allier à Charles Quint.

Apogée des Safavides : le règne d'Abbas Ier (1588-1629)

Place Naghsh-e Jahan, Isfahan. En regardant vers le sud, nous voyons droit devant, au fond la mosquée du Shah, à droite, côté ouest, le palais Ali Qapu, à gauche, côté est, la mosquée du Sheikh Lutfallah.

L'apogée des Safavides est atteinte sous Shah Abbas Ier le Grand (1588-1629) : il réussit à se défaire des menaces extérieures en signant des traités, et parvient à reprendre le contrôle sur la plupart du territoire, alors que la moitié de l'Empire était occupée par des adversaires lors de sa prise de fonctions [6].

Afin d'avoir la paix à l'ouest, il conclut une paix défavorable avec la Sublime Porte en 1590, qui transfère l'Iran occidental, avec Tabriz, ainsi que la plupart de l'Azerbaïdjan, sous influence ottomane [6]. Pendant une décennie, il lutte contre les Ouzbeks du Khorassan; Herat et l'Afghanistan occidental ne tombent qu'en 1598, et la frontière orientale n'est sécurisée qu'au début du XVIe siècle [7].

Trop proche des frontières, la capitale, Tabriz, est transférée à Ispahan en 1598. En 1603, Abbas se retourne contre les Ottomans. Il les refoule de l'Iran occidental (1605-1607), puis s'empare de Diyarbakir (Sud-Est de la Turquie actuelle, annexée par l'Empire ottoman en 1534) en 1620, et de Bagdad en 1623 [7].

De plus, il centralise le pouvoir politique et l'administration, en particulier en équilibrant le pouvoir des troupes turcophones qizilbash grâce à la création du corps des gholams, des soldats chrétiens esclaves, principalement Arméniens et Géorgiens, qui lui sont loyaux. S'il peut compter sur environ 50 000 Kizil Bash[7], ces troupes provinciales sont dirigés par des chefs locaux, qui servent le shah en échange de leur pouvoir politique (à l'instar du système de vassalité féodale). Aussi, les gholams, faits prisonniers lors des campagnes en Arménie (1603) et en Géorgie (1614, 1616)[7], qui sont rétribués sur ses propres deniers, lui permettent de regagner l'ascendant sur ces chefs locaux [7]. Des milliers d'artisans sont aussi transférés d'Arménie à Ispahan[7].

Outre ces 10 000 cavaliers gholams[7], il crée un corps de 12 000 mousquetaires [7], les tofangchis, et dispose aussi de 12 000 artilleurs (avec 500 canons) [7]. En tenant compte de sa garde personnelle de 3 000 hommes, le shah Abbas dispose ainsi d'une armée permanente de 37 000 hommes, auxquels il faut ajouter les 50 000 qizilbash qu'il peut lever le cas échéant [7]. Le pouvoir des qizilbash est progressivement réduit à la fin de son règne : seul les provinces périphériques de Géorgie, du Khuzistan, du Kurdistan et de Loristan bénéficient encore d'une autonomie relative [8]. La puissante tribu des Khanat est divisée en trois, et postée en Azerbaïdjan, à Merv et à Astarabad, éloigné de chacune d'entre elles de centaines de kilomètres [8].

Le gholam Allahverdi Khan, d'origine géorgienne, est nommé gouverneur de Fars vers 1595-1596, devenant le premier gholam à bénéficier d'un statut égal à celui des émirs qizilbashs. Devenu commandant-en-chef de l'armée, et conseillé par l'Anglais Robert Shirley (envoyé par le comte d'Essex afin de forger une alliance contre les Ottomans), il réorganise l'armée au tournant du siècle.

Abbas était un roi pieux, qui a soutenu les institutions religieuses en construisant des mosquées et des madresehs (écoles religieuses) ; cependant, on constate sous son règne une séparation progressive des institutions religieuses et de l'État, dans un mouvement vers une hiérarchie religieuse indépendante.

Son règne est aussi un âge d'or pour le commerce et les arts. Avec l'aide des Anglais, il se bat d'abord contre les Portugais qui occupaient le détroit d'Ormuz, puis accueille les commerçants étrangers (britanniques, hollandais, français et autres). Le niveau des arts patronnés par le shah est visible à Ispahan, sa nouvelle capitale, où il construit des palais et mosquées de toute beauté : place Naghsh-e Jahan, et Ali Qapu, mosquée du Shah, mosquée du Sheikh Lutfallah, palais de Chehel Sotoun, etc.) et donne une grande importance aux miniatures et aux beaux-arts.

Le déclin de l'empire

Le déclin des Safavides commence véritablement après la mort de Shah Abbas en 1629. Ce déclin résulte de plusieurs facteurs : souverains faibles, interférence de la politique du harem avec la politique d'État, mauvaise administration des terres de l'État et taxes excessives ainsi que faiblesse croissante des armées (à la fois l'armée qizilbash et l'armée des ghulams). De plus, la politique religieuse des oulémas chiites persécutant les sunnites (particulièrement les sunnites d'Afghanistan) est un autre des éléments déclencheur de la chute des safavides. Abbas II, petit-fils d'Abbas Ier, parvient néanmoins à reconquérir Kandahar sur les forces de l'Empire moghol.

C'est ce déclin et ce mécontentement qui poussera des tribus afghanes dirigées par Mahmoud Ghilzai à se soulever puis à gagner une série de victoires sur la frontière occidentale en 1722, les menant rapidement jusqu'à la capitale Ispahan. Ghilzai force alors le shah Huseyin à abdiquer.

Son fils, Tahmasp II, fuit alors à Tabriz, dans l'Azerbaïdjan iranien. La même année, le tsar Pierre le Grand lance ses troupes en Asie, voulant contrer une éventuelle expansion ottomane à la faveur du déclin des Séfévides. La guerre russo-iranienne se conclut par le traité de paix de Saint-Pétersbourg, qui voit Derbent, Bakou et les provinces perses du Shirvan, du Gilan, du Mazandaran et d'Astrabad passer aux Russes le 12 septembre 1723. Une partie de l'Arménie perse, dont Erevan, tombent aux mains de Constantinople. Au même moment, l'Empire moghol, miné par des dissensions internes, amorce son déclin.

Cependant, avec l'aide de sunnites du Caucase et des tribus afshars, Tahmasp II parvient à reprendre le contrôle de la majorité du territoire perse en 1729, remportant la victoire contre la dynastie Hotaki d'origine pachtoune, dirigée par Ashraf, le successeur de Mahmoud Gilzai, grâce à son allié Nadir Qoli Beig, lors de la bataille de Damghan (1729). Mais en 1732, Nadir place le fils de Tahmasp, Abbas, alors âgé de huit mois, sur le trône, et se déclare régent, envoyant l'ex-shah en exil dans le Khorasan. Nadir s'empare à nouveau d'Erevan et des territoires de l'Arménie perse. Quatre ans plus tard, il se proclame shah : le douxième souverain séfévide, Süleyman II, est réduit à ne plus régner que sur de petites portions de l'Iran, déplaçant sa capitale dans le nord-est, à Mashhad.

Nâdir Shâh, qui fonde l'éphémère dynastie des Afsharides, entame une série de conquêtes en Afghanistan et défait l'armée de l'empire moghol lors de la bataille de Karnal (1739). Sa mort, en 1747, plongera l'Iran dans une guerre civile. Sa dynastie laisse ainsi vite la place aux Zand puis aux Kadjars, qui règneront jusqu'en 1925.

À la veille d'une nouvelle guerre russo-turque (1735-1739), le gouvernement de l'impératrice Anne Ire de Russie rétrocède tous les territoires annexés à la Perse dans le but d'établir une alliance avec les Perses contre les Ottomans.

Dynastie séfévide

Notes et références

  1. Depuis la conquête musulmane de la Perse, en 637, le pays a vu se succéder les dynasties arabe des Samanides, turques des Ghaznévides et Seldjoukides puis mongoles des Houlagides et Timourides
  2. Roger M. Savory, Encyclopaedia of Islam, "Safavides", Online Edition, 2005
  3. Roger M. Savory, "The significance of the political murder of Mirza Salman", in "Studies on the history of Safawid Iran", xv, pp. 186-187
  4. a  et b Gérard Chaliand, Guerres et civilisations, éd. Odile Jacob, 2005, Paris, p.298
  5. Gérard Chaliand, Guerres et civilisations, éd. Odile Jacob, 2005, Paris, p.297
  6. a  et b Gérard Chaliand, op.cit., p.299.
  7. a , b , c , d , e , f , g , h , i  et j Gérard Chaliand, op.cit., p.300.
  8. a  et b Gérard Chaliand, op.cit., p.301.

Voir aussi

Liens internes

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