Selection artificielle

Sélection artificielle

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On entend par sélection artificielle les moyens et manières dont l'homme intervient (volontairement et/ou involontairement) dans la sélection des espèces, au moins depuis la préhistoire, et de nombreuses façons ;

• en domestiquant des animaux, et en sélectionnant certains de leurs traits qui ne pourraient être conservés dans des populations sauvages, car défavorables à la survie des individus et/ou des populations ;
• en sélectionnant les végétaux qu'il cultive, les arbres des forêts ou de certaines plantations (sylviculture) ;
• en cherchant à éliminer certaines espèces (adventices dites "« mauvaises herbes »", parasites, prédateurs jugés concurrents ;
• en modifiant l'environnement autour de lui et en diminuant la naturalité de cet environnement, via par exemple le drainage des zones humides, le labour, le feu et le pâturage notamment ;
• par la pression de chasse, de cueillette et de pêche ^[1] qu'il exerce et via l'élimination de certains grands prédateurs (ours, loup, tigre, lynx, etc; qui ne jouent alors plus leur rôle dans la sélection naturelle ;

...et depuis peu ;

• en modifiant les cycles biogéochimiques, et notamment en dégradant (perte d'humus et de vie organique des sols, pollutions) et en eutrophisant fortement les milieux aquatiques et cultivés ;
• en déplaçant massivement et rapidement des dizaines de milliers d'espèces loin de leur biotope originel et en les introduisant (volontairement ou involontairement) dans d'autres biotopes où elles peuvent causer d'importants déséquilibres écologiques, voire des invasions biologiques responsables de la régression ou disparition d'espèces autochtones ;
• en utilisant des biocides en grande quantité (désinfectants, insecticides, fongicides, désherbants, etc. ) qui induisent une sélection de résistances (mutations adaptatives) ;
• en modifiant le climat, localement et globalement ;
• par le génie génétique (OGM en particulier) ;

Cette transformation artificialisant ou dégradant l'environnement n'aboutit pas à l'apparition de nouvelles espèces, mais à des modifications des systèmes écologiques et à l'apparition de souches mutantes résistantes ou mieux adaptées, devenant éventuellement invasives. Elle modifie rapidement et parfois fortement les facteurs qui ont contribué aux formes de l'« arbre évolutif » et/ou des arbres phylogénétiques.

Voir aussi

Articles connexes

• Sélection
• Sélection naturelle
• Sélection (biologie)
• Sélection végétale
• Culture sélective des plantes
• Élevage sélectif des animaux
• Écologie
• Interaction durable
• synergies
• Population
• Métapopulation
• génie génétique
• génétique des populations
• Biologie des populations
• Relation prédateur-proie
• Réseau trophique

Liens externes

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Bibliographie

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Notes et références

1. ↑ Chris T. Darimonta & al. ; Human predators outpace other agents of trait change in the wild  ; PNAS, Ed : Gretchen C. Daily, Stanford University, Stanford, CA, ; approved November 21, 2008 (received for review September 15, 2008)

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