Site archéologique des Fontaines Salées

Les Fontaines Salées
Ruine des thermes
Localisation
Pays	France
Région	Bourgogne
Département	Yonne
Communes	Foissy-lès-Vézelay, Saint-Père
Coordonnées	47° 26′ 57″ Nord        3° 46′ 39″ Est / 47.449161, 3.777494
Altitude	150 m
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne Les Fontaines Salées Géolocalisation sur la carte : France Les Fontaines Salées
Histoire
Époques	Néolithique
	Gaule
	Gaule romaine
	Moyen Âge

Le site archéologique des Fontaines Salées se situe au sud de la commune de Saint-Père, à cheval sur la commune de Foissy-lès-Vézelay, dans l'Yonne près de la départementale 958. Il est le long de la rivière Cure et fait partie de la zone nord du Morvan.

C'est le point de résurgence de sources salées, qui ont été exploitées pour le sel ou les bains du Néolithique au Moyen Âge.

Le site a été classé monument historique par arrêtés du 25 janvier 1936 et du 14 janvier 1942^[1].

Géologie

Le lieu se situe à 40 m à gauche de la Cure, les remontés d'eau minérale légèrement salée et radioactive sont dues à la rencontre de deux failles permettant la remontée d'eaux profondes traversant des argiles salées et en butant sur les roches granitiques du Morvan. De ce faite, l'eau est accompagnée de remontées gazeuses contenant de l'azote, l'hélium, du radon, etc.

Un seul puits présente des émanations gazeuses, une margelle en pierre de taille entoure ce puits.

Une composition physico-chimique de l'eau est présente dans le musée.

Histoire

Ces sources sont exploitées vers la fin du Néolithique (2300 avant J.-C..) pour obtenir le sel par évaporation. Ensuite le site est utilisé comme site funéraire vers 900 avant J.-C. puis centre religieux par les celtes au I^er siècle av. J.‑C..

Les romaines utilisent le site comme un sanctuaire et implantent des thermes masculins et féminins entre le I^er et le III^e siècle après J.-C. car celui-ci est situé sur une des routes importante du grand centre minier et sidérurgique des Ferrières. L’établissement thermal a été détruit lors des invasions des Francs et des Alamans entre 275 et 276 qui dévastent toute la Gaule.

Au IV^e siècle, la région tente de se reconstruire et le site fut de nouveau occupé par des habitants locaux. Les ruines furent partiellement transformées et aménagées par de petits artisans, se livrant au travail de la réduction de l’eau salée, à la préparation des saumures et salaisons ou encore au traitement des peaux. Cette nouvelle occupation a duré environ un demi-siècle, jusqu'en 355 car les Alamans envahirent la région et ravagèrent tout, obligeant les populations locales à se réfugier dans les forêts limitrophes ou dans les villes fortifiées de la région. Après le retour au calme, seul l’exploitation du sel resta.

Pendant la durée de l’impôt gabelle, le sel est utilisé de façons frauduleuses par les populations locales. Pour y remédier, des arrêts du roi envoyaient les contrevenants aux galères et même à la mort car depuis le XV^e siècle, les moines de Vézelay avaient établi un grenier à sel à Vézelay et voulaient le monopole. Jusqu'au XVIII^e siècle, le site est petit à petit enfoui sous une épaisse couche de remblai en raison des luttes impitoyables que livrait le pouvoir aux trafiquants de sel, appelées des faux sauniers.

Le site fut redécouvert par le professeur René Louis en 1934 qui recherchait le site d'une ancienne bataille. Le lieu a été fouillé de 1934 à 1965, avant d’être ouvert au public.

Les monuments

De la période du Néolithique, il ne reste que les cuvelages en bois des puits qui a permis par datation au carbone 14 et par la dendrochronologie de montrer que le site a été occupé depuis 2238 avant J.-C. Au total 19 puits ont été identifiés et aujourd’hui nous pouvons en voir 14. Lors des fouilles, une tombe du IX^e siècle av. J.‑C. a été identifiée de la période des champs d’urnes (Hallstatt).

Ensuite les Celtes sont venus et ont créé un sanctuaire circulaire autour d’une des sources. Après la conquête de la Gaule, les Romains occupent le site entre le I^er et le IV^e siècle après J.-C. et ont construit des thermes (masculin/féminin) qui sont agrandis au cours du II^e siècle et un nouveau sanctuaire accolé au sanctuaire celte. Enfin le site fut complément détruit lors des invasions du IV^e siècle.

Le monument le plus récent est le bâtiment de l'accueil.

Le musée

Le musée se situe près de l'église de Saint-Père, il contient trois salles dont deux sur le site.

Ces trois salles sont :

• 1^re salle : Cette salle est consacrée sur les sites préhistorique autour de Saint-Père dont l'occupation du site des fontaines salées.
• 2^e salle : Cette salle est consacrée sur la période romaine. Elle est accompagnée par une petite salle où se regroupe des ex-voto (pièces de monnaie) retrouvés dans les puits.
• 3^e salle : Cette salle est consacrée à l'église de Saint-Père.

Accès payant

Le site des fontaines salée ainsi que le musée sont payants et le billet compte pour voir les deux sites.

Anecdote

Grâce à un système de pompage, on peut goûter l'eau d'un puits.

Galerie

• 

  Les bassins de captage de l'eau

• 

  Le sanctuaire celte

• 

  La palestre des thermes

• 

  Le caldarium

Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

Notes et références

1. ↑ Notice n^o PA00113688, sur la base Mérimée, ministère de la Culture

Annexes

Articles connexes

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• « Site archéologique des Fontaines Salées », sur Wikimedia Commons (ressources multimédia)

• Liste des monuments historiques de l'Yonne

Liens externes

• Page du site sur le site de la commune de Saint-Père
• Les fontaines salées à Saint-Père-sous-Vézelay, géographie littéraire chez Guillaume-Budé Orléans

Bibliographie

• F. Vogade Les Fontaines salées (1980)
• P. Petrequin, O. Weller, Les sources salées de Bourgogne : une exploitation du sel du Néolithique à l'Âge du fer - Les Fontaines Salées, CNRS - Université de Franche Comté, 2000, articles de C. Souchet, V. Bernard, C. Bourquin-Mignot, Gilles Bailly, Hervé Richard
• Weller (Olivier) : Les cuvelages en bois des Fontaines Salées de St Père. Recherches récentes sur une exploitation du sel de plus de 4000 ans. dans : Bulletin de la Société des Fouilles Archéologiques et des Monuments Historiques de l’Yonne, N°19 année 2002