Société nationale de protection de la nature

Société nationale de protection de la nature
Contexte général
Champs d’action	Conservation de la nature
Zone d’influence	France
Fiche d’identité
Fondateur	Isidore Geoffroy Saint-Hilaire
Forme juridique	Association loi de 1901
Fondation	10 février 1854
Siège central	Paris, Île-de-France
Origine	Société impériale zoologique d’acclimatation
Président(e)	Jean Untermaier
Secrétaire général(e)	Michel Echaubard
Trésorier/ière	Jean-François Asmodé
Affiliation internationale	Union internationale pour la conservation de la nature
Site web	http://www.snpn.com/
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La Société nationale de protection de la nature (SNPN) est une association française qui a pour but la protection des espèces animales et végétales sauvages ainsi que les milieux naturels.

Historique

Fondée le 10 février 1854^[1] par Isidore Geoffroy Saint-Hilaire^[2], sous le nom de Société impériale zoologique d'acclimatation, elle est reconnue d'utilité publique dès le 26 février 1855^[3]. Après la chute du Second Empire, elle devient la Société nationale d'acclimatation. Face au développement industrielle et les destructions subies par la nature, les préoccupations de ses membres évoluent. De 1901 à 1921, sous la présidence de Edmond Perrier, directeur du Muséum national d'histoire naturelle, la société se tourne résolument vers la protection de la nature. En 1906, elle inspire la création de la Société des amis de l'éléphant. En 1912, la Ligue pour la protection des oiseaux se constitue sous son égide en vue de la création de la réserve ornithologique des Sept-Îles. En 1923, elle co-organise le premier Congrès international de protection de la nature à Paris. La société est co-fondatrice de l'UICN en 1948. Elle prend la dénomination actuelle de Société nationale de protection de la nature^[4] en 1960.

Les réserves naturelles

La politique de protection de la société s'est concrétisée très tôt par la création et la gestion de réserves. En 1927, elle crée la réserve zoologique et botanique de Camargue sur des terrains privés^[5] qu'elle loue. Elle a été la première réserve à être distinguée par le Conseil de l'Europe en 1967. L'état, devenu propriétaire des 13 117 hectares de la réserve^[6], confirme la SNPN comme gestionnaire en 1975. La Réserve nationale de Camargue obtient le titre de Réserve de biosphère par l'UNESCO en 1977. En 1935, la société crée la réserve de Néouvieille dans les Pyrénées et celle du Lauzanier dans les Alpes. Intégrées dans des parcs nationaux^[7], la SNPN n'en assure plus la gestion aujourd'hui. En 1980, la SNPN devient gestionnaire des 2 700 hectares de la Réserve naturelle du Lac de Grand-Lieu, en Loire-Atlantique, à la demande exprès du donateur^[8].

Revues et publications

Dès 1931, la société publie le trimestriel La Terre et la Vie qui deviendra la Revue d'écologie - La Terre et la Vie destinée à un public scientifique. En 1961, elle crée Le Courrier de la Nature, un bimestriel grand public. En 1993 débute la publication spécialisée Zones Humides Infos.

Chronologie de ses publications

• 1854 : Bulletin de la Société Zoologique d'Acclimatation
• 1855-1870 : Bulletin de la Société Impériale Zoologique d'Acclimatation^[9]
• 1871-1881 : Bulletin de la Société d'Acclimatation^[10]
• 1882-1888 : Bulletin de la Société Nationale d'Acclimatation de France^[11]
• 1889-1895 : Revue des Sciences Naturelles Appliquées - Bulletin de la Société Nationale d'Acclimatation de France^[12]
• 1896-1945 : Bulletin de la Société Nationale d'Acclimatation de France^[13]
• 1946 : Bulletin de la Société Nationale d'Acclimatation et de Protection de la Nature
• 1947-? : La Terre et la Vie - Bulletin de la Société Nationale d'Acclimatation et de Protection de la Nature
• 1931-1979 : La Terre et la vie
• 1961-1967: Le Courrier de la Nature (première série de vingt numéros)
• 1967 à nos jours : Le Courrier de la Nature (deuxième série)
• 1980 à nos jours : Revue d'Ecologie - la Terre et la Vie
• 1993 à nos jours : Zones Humides Infos

Notes et références

1. ↑ La SNPN est la doyenne d’âge des associations de conservation de la nature à l’échelle mondiale
2. ↑ Professeur au Muséum d'histoire naturelle, titulaire de la chaire de zoologie des mammifères et des oiseaux.
3. ↑ Reconnaissance d'utilité publique de la Société nationale d'acclimatation sur Archives de France, consulté le 28/09/2011.
4. ↑ Après avoir été un temps la Société nationale d'acclimatation et de protection de la nature.
5. ↑ Compagnie Allais, Froge et Camargue puis Salins du Midi.
6. ↑ En 1972.
7. ↑ Respectivement Parc national des Pyrénées et Parc national du Mercantour
8. ↑ Le parfumeur Jean-Pierre Guerlain.
9. ↑ Bulletin de la Société Impériale Zoologique d'Acclimatation, Tomes I à X (1854-1865) et Série 2, Tomes I à VII (1864-1870) - Disponible dans la Biodiversity Heritage Library (BHL)
10. ↑ Bulletin de la Société d'Acclimatation, Série 2, Tomes VIII et IX (1871-1872) et Série 3, Tomes I à VI (1874-1879) - Disponible dans la Biodiversity Heritage Library (BHL)
11. ↑ Bulletin de la Société Nationale d'Acclimatation de France, Série 3, Tomes IX et X (1882-1883) et Série 4, Tomes I à V (1883-1888) - Disponible dans la Biodiversity Heritage Library (BHL)
12. ↑ Revue des Sciences Naturelles Appliquées, 39^e année à 41^e année (1892-1894) - Disponible dans la Biodiversity Heritage Library (BHL)
13. ↑ Bulletin de la Société Nationale d'Acclimatation de France avec : Actes de la Réserve zoologique et botanique de Camargue, 43^e année (1896) à 66^e et 67^e année (1919-1920)

Voir aussi

Articles connexes

• Réserve naturelle
• World Wildlife Fund
• Fernand Lataste
• Jardin d'acclimatation (Paris)

Liens externes

• Le site officiel de la SNPN
• Le site internet de la Réserve nationale de Camargue
• 150^e anniversaire de la SNPN sur Actu-Environnement (2004, consulté le 24/09/2011)
• Aragon Santiago. Le rayonnement international de la Société zoologique d'acclimatation : Participation de l'Espagne entre 1854 et 1861 / The international influence of the Société zoologique d'acclimatation : Spanish participation between 1854 and 1861. In : Revue d'histoire des sciences. 2005, Tome 58 n°1. pp. 169-206. doi : 10.3406/rhs.2005.2242. Consulté le 28 septembre 2011