Soissons

Soissons
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49° 22′ 54″ N 3° 19′ 25″ E / 49.3816666667, 3.32361111111

Soissons
L'abbaye de Saint-Jean-des-Vignes et le monument aux morts de 1870
L'abbaye de Saint-Jean-des-Vignes et le monument aux morts de 1870
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Aisne
Arrondissement Soissons (chef-lieu)
Canton Soissons-Nord (chef-lieu)
Soissons-Sud (chef-lieu)
Code commune 02722
Code postal 02200
Maire
Mandat en cours
Patrick Day
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Soissonnais
Démographie
Population 28 523 hab. (2008[1])
Densité 2 315 hab./km²
Gentilé Soissonnais, Soissonnaise
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 54″ Nord
       3° 19′ 25″ Est
/ 49.3816666667, 3.32361111111
Altitudes mini. 38 m — maxi. 130 m
Superficie 12,32 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Soissons est une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie, surnommée « la cité du Vase »[réf. souhaitée].

Les habitants sont les Soissonnais.

Sommaire

Géographie

Localisation de Soissons

Soissons est située dans le département de l'Aisne, dont elle constitue la seconde agglomération la plus peuplée (environ 40 000 habitants). Elle est située à 35 km de Laon, 60 km de Reims et 110 km de Paris.

Soissons est traversée par l'Aisne. La région environnante est appelée le Soissonnais.

Située administrativement en Picardie, elle appartient plus d'un point de vue historique et culturel à l'Île-de-France. L'influence de Paris est d'ailleurs importante.

Héraldique

Le blason de Soissons

Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Soissons :

« D’azur, à une fleur de lis d’argent, » avec pour devise : « Fidelis aduror amore. » (« Fidèle, je brûle d’amour »)
tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882).

Étymologie

Le nom celtique de Suessiones reste de sens incertain. On y reconnaît seulement le préfixe « su- »[2] qui signifie bon, favorable, et se rencontre dans des expressions où il a valeur propritiatoire[3]. Le radical « -essi- » n'est pas à confondre avec le nom du dieu Esus et reste sans explication à ce jour. Le double ss, noté đ en celtique, est un ancien ts[4]. Le nom de l'autre fraction de l'État[5] que composait les Suessions avec leur voisins, les Rèmes, signifie « les premiers »[6], avec vraisemblablement le sens non de « princes » mais d'antériorité dans la généalogie mythique à l'instar des Senones[6] (les « Anciens »[7] ) ou des Vénètes[6] (les « Ancêtres », irlandais fine qui signifie "race, clan"[8]). Les Suessions étaient-ils des nouveaux venus, belges installés au IIIe siècle av. J.‑C., qui se seraient imposés aux Rèmes autochtones comme l'archéologie a montré que les Ambiens s'étaient imposés aux Calètes ?

Histoire

La capitale des Suessiones

Soissons doit son nom aux Suessions (en latin Suessiones), peuple belgo-gaulois mentionné par César dans la La Guerre des Gaules, comme formant avec les Rèmes (peuple ayant pour capitale Reims) un même État (même gouvernement dans la paix et dans la guerre)[9]. Le roi des Suessions était dans la guerre le chef de la coalition des Belges, c'est-à-dire de l'ensemble des cités de la partie de la Gaule située au nord de la Seine. Cet office avait été exercé avant l'intervention de César par Diviciac, qu'on évite, en l'absence de documents, de confondre avec le druide suprème homonyme qui servit de conseiller au général romain, malgré son intervention en faveur des Bellovaques et sa fonction en Bretagne. Ce roi des Suessions, bien que les Bellovaques furent de loin (environ 30%)[10] le principal peuple de la Belgique, exerçait en effet l'empire sur la Bretagne (la Grande)[10] où un certain nombre de cités sont décrites effectivement comme belges (Venta Belgarum par exemple). Cet "empire" renvoie soit à des fonctions religieuses (l'enseignement druidique était dispensé par le collège sacré de l'île de Mona, actuel Anglesey) soit à des liens politiques (imperium signifie à l'époque de César « commandement militaire ») et commerciaux maritimes, Boulogne étant alors le principal port sur l'océan. Au moment de l'intervention de César, le roi des Suessions était Galba « prudent et juste », et n'est pas décrit comme exerçant cet empire trans Manche. Lors de la Guerre des Gaules, les Suessions prirent donc naturellement la tête de la coalition des Belges, alors que les Rèmes, malgré leur liens, se rangèrent du côté des Romains. La cité des Suessions (le Soissonnais) est qualifié par César d'étendue et riche.

Leur oppidum principal (ils en possédaient 12 selon César) Noviodunum, dont la localisation est objet de discussion (Villeneuve-Saint-Germain ou Pommiers) fut délaissé, au profit d'une ville nouvelle : Augusta Suessionum (ce nom fut donné en l'honneur de l'empereur Auguste), fondée à l'emplacement de Soissons. Le nom évolua en Sexonas/Suessones dès le VIe siècle, puis Soissons.

Bien que les Suessions aient combattu César, la cité était considérée, grâce à l'intercession des Rèmes, comme libre par les Romains, ce qui traduit sans doute aussi un intérêt militaire de premier ordre qui perdurera jusque sous Syagrius et les mérovingiens à sa suite, avant que Paris ne finisse par s'imposer.

La ville antique est mal connue, malgré de très nombreuses découvertes signalées depuis l'Époque moderne. Un seul monument est localisé, le théâtre fouillé partiellement au XIXe siècle. L'extension de l'occupation reste encore à préciser, mais elle est évaluée à 130 hectares, ce qui est considérable pour la Gaule. Les découvertes archéologiques donnent l'image d'une ville prospère. Pour preuve, signalons les remarquables peintures murales trouvées à l'emplacement du lycée Gérard de Nerval, au cœur du quartier du château d'Albâtre (nom qui provient d'un ensemble monumental — peut-être des thermes — dont les vestiges ont frappé l'imagination des habitants).[réf. nécessaire] Quoiqu’il en soit, au Bas-Empire, la ville connaît une réduction drastique de son emprise : la muraille romaine ne protège qu’une superficie de 12 ha[11].

Une cité capitale du regnum francorum, de Francie puis de France

À l’époque mérovingienne, la ville devient la première capitale du royaume des Francs après le siège et la victoire (en 486 après J.-C.) de Clovis sur l'armée du général romain Syagrius. C’est l’époque légendaire du fameux épisode du vase de Soissons.

Soissons, ville épiscopale redevient capitale de la Neustrie sous le règne de Clotaire Ier et sa région est le théâtre d'affrontements périodiques opposant la Neustrie à l’Austrasie. En 752, Pépin le Bref est proclamé roi et sacré à Soissons par saint Boniface. En 768, à la mort de Pépin le Bref, Carloman monte sur le trône du royaume Franc partagé avec son frère Charles proclamé à Noyon.

Le rôle de voie de passage cruciale vaut à Soissons de figurer dans le registre des batailles en 718 et 923 ou escarmouches célèbres en 978.

La ville connaît la prospérité aux XIIe siècle et XIIIe siècle qui ont laissé de nombreux édifices gothiques. Cependant, d'après le Journal d'un bourgeois de Paris Soissons est saccagée par les Armagnacs en février 1419.

Temps modernes

Avant la Première Guerre mondiale, la Rue et la Place de la Gare
La ville fut desservie par une des lignes d'un chemin de fer secondaire, les Chemins de fer de la Banlieue de Reims

Pendant les guerres de religion, la ville est prise par les protestants en 1567, ce qui occasionne des dégâts, en particulier aux édifices religieux[12].

Sous l'Ancien Régime, Soissons est le chef-lieu d'un Gouvernement général : l'intendant siège dans l'hôtel de l'intendance, actuel hôtel de ville.

Soissons perd cette fonction politique lors de la désignation du chef-lieu de département en 1791. Malgré la bataille menée par Louis Antoine de Saint-Just qui prend position pour Soissons, c'est la ville de Laon, plus centrale, qui est choisie.

Lors de la Révolution française, l'Abbaye Notre-Dame est détruite, alors que c'était un des plus grands couvents de femme du Nord de la France. Il n'en reste aujourd'hui que deux arcs de style roman, visibles à proximité de l'église Saint-Pierre. Cette abbaye figure sur le plan reliquaire de la ville, visible au musée de l'église Saint Léger.

En 1792, 20 000 soldats révolutionnaires français arrivent dans la ville (qui compte 8 000 habitants à l'époque), et chassent les chanoines du site de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, transformée en dépôt de matériel et de vivres. Soissons tient en effet une position stratégique, et constitue un rempart pour Paris.

En mars 1814, les forces prussiennes de Blücher sont à Soissons, qui se rend presque sans combattre lors du second siège de la ville (Jean-Baptiste Dominique Rusca défendait la ville lors du premier siège et y trouva la mort en janvier 1814, Moreau l'avait remplacé lors du second siège). La rapide capitulation de Moreau rend possible l'évasion des Prussiens et Russes. Là, le général Woronsof se joint à Blücher, formant une force de 100 000 hommes, qui partent aussitôt au Chemin des Dames et à la bataille de Craonne, puis à la bataille de Laon. De nombreux commentaires considèrent la capitulation de Soissons comme le basculement de la campagne. En effet, l'Empereur était sur les pas de Blücher, et en supériorité, d'où son ordre à Moreau de tenir coûte que coûte : il souhaitait écraser Blücher lors d'une bataille décisive en acculant les Prussiens sur l'Aisne. Cependant Moreau pris peur, malgré l'aide héroïque de Polonais (Légion de la Vistule).

Suite à la défaite de 1870 durant laquelle la ville est bombardée par les Prussiens depuis Belleu, et avec la chute du Second Empire, les remparts défendant Soissons ainsi qu'une partie de l'enceinte protégeant l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, sont démantelés sur ordre, laissant alors la possibilité d'un réaménagement urbain, avec création de grands boulevards comme le boulevard Jeanne d'Arc. Le système de défense militaire est en effet revu selon le système Séré de Rivières, avec le fort de Condé, construit dans les environs proches de Soissons, de 1874 à 1885, ainsi que le fort de la Malmaison, sur le Chemin des Dames. L'arsenal, construit en 1843 sur le site de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, est également agrandi en 1878.

Ville martyre de la Première Guerre mondiale

La ville en ruines, 1914-1918
Le chevet de la cathédrale et le monument aux morts, place F. Marquigny

Soissons est l’une des villes martyres de la Première Guerre mondiale. D’abord prise à la fin août 1914 par l’armée allemande, elle est récupérée par les Français en septembre à l’issue de la bataille de la Marne. Le général Louis de Grandmaison, y meurt d’un éclat d’obus dans la tête. Le front se stabilise au nord de la ville, qui est amplement bombardée jusqu’en 1917. Henri Barbusse y écrit Le Feu. Pendant les mutineries de 1917, la ville voit défiler des soldats refusant de monter au front après la désastreuse offensive du Chemin des Dames. Soissons est prise encore une fois au printemps 1918 lors de l’offensive allemande, avant d’être définitivement libérée au cours de l’été.

Une statue dressée à l’effigie des soldats français tombés au combat en 1917 se trouve derrière l’église Saint-Pierre, à côté du palais de Justice de Soissons.

François Flameng, peintre officiel des armées pendant la Grande Guerre, a immortalisé ces événements dans des croquis et dessins qui furent publiés dans la revue: L'Illustration

Seconde guerre mondiale

Déportations

Au cours de l’Occupation durant la Seconde Guerre mondiale, la communauté juive de Soissons est déportée lors de deux grandes rafles : la première, le 17 juillet 1942, est opérée par la police soissonnaise, en même temps que la rafle du Vél d'Hiv, tandis que la Gestapo réalise la seconde le 4 janvier 1944[13].

La Résistance à Soissons

Après l’appel du 18 juin du général de Gaulle, des réseaux de résistance se mirent en place à Soissons, de juin à août 1940. Ce furent les résistants de la « première heure ». Le réseau « Vérité Française » était affilié à celui de Paris (lui-même rattaché au réseau « Musée de l’Homme » ou « Boris Vildé »).

Des structures pour aider et cacher les évadés furent mises en place (faux papiers, fausses cartes d’alimentation, filières pour Londres, etc.).

Mais les résistants furent trahis. Un jeune homme, belge de dix-huit ans, Jacques D. contacta Daniel Douay. Il se disait traqué et poursuivi (en réalité, il œuvrait pour la Gestapo). Pour se mettre à l’abri, il devint secrétaire du comte de Launoy, à Paris (réseau chapeautant celui de Soissons). Là, il réussit à trouver tous les renseignements voulus.

Le 25 novembre 1941, la Gestapo organisa des rafles à Paris, Blois et Soissons. Les résistants sont incarcérés à Fresnes. Torturés, ils ne parleront pas. Le 15 avril 1942 s’ouvre le premier procès d’un réseau de résistance. Le verdict tombe : condamnation à mort ! Le 23 octobre 1942, le commandant Coqueugniot, le comte de Launay, Pierre Stumm de Paris, Daniel Douay, Jean Vogel, Émile Louys sont fusillés à la caserne Balard. Le 5 décembre 1942, dans la forteresse de Brandebourg, le capitaine Descamps est décapité ainsi que Maurice Moreau en 1943. D’autres Soissonnais périront en camp de concentration : Aimé Dufour, Gilbert Jordana, Eugène Delhaye, André Meurghe, Ludovic Pluche et Louis Leseigneur; ainsi que Roger Ambroise de Berzy-le-Sec. La ville de Soissons a voulu honorer ce réseau en donnant son nom à une rue[14].

Août 1944 : libération de Soissons

Le 23 août 1944, vers minuit, des maquisards du groupe « Aurèle » commandés par Lucien Berger sont guidés par madame Delhaye et madame Douay (dont les maris, résistants du « Réseau Vérité française » ont été fusillés) vers des caches d’armes. Un arsenal de fusils, mitrailleuses, grenades, un mortier et un char démontés (de quoi équiper mille hommes) ont été mis en lieu sûr dès juillet 1940 par les résistants « de la première heure » (entre autres, le capitaine Descamps, messieurs Meurghe, Moreau, Vogel tous arrêtés en 1941 et exécutés) dans l’usine Zieckel où M. Delhaye était ingénieur, au cimetière de la ville, dans des carrières, etc. Les armes sont chargées sur des tombereaux recouverts de fumier. Deux agriculteurs de la région se chargent de les faire entrer dans la ville pour les mener à Pasly. Arrivés place de la République, ils sont interpellés par une patrouille allemande. Heureusement, après vérification des papiers d’identité, ils les laissent passer. Quelques jours après, Soissons sera libérée.

À la Libération, la résistance joue un grand rôle et « Roberte » (nom de résistance de Raymonde Fiolet) est maire de Soissons durant quelques mois[15].

Vue panoramique depuis le haut des silos du bord de l’Aisne.

Économie

L’industrie est, surtout depuis ces dernières années, en perte de vitesse (les plus grandes entreprises de la ville telles que BSL et AR Carton ont dû fermer entre 2002 et 2003). Les services y sont prédominants. Des parcs industriels tentent d’y être installés, ainsi qu’une politique de défiscalisation (les entreprises de moins d’un an d’existence ne payent pas d’impôts locaux), mais ces mesures ne semblent pas remporter le succès attendu.

Depuis 2004, Soissons se concentre avant tout sur les activités du secteur tertiaire, grâce à la création du Plateau route de Paris et du parc Gouraud, réhabilitation de l’ancienne caserne militaire.

L’économie est aussi assez orientée vers l’agriculture (la betterave à sucre principalement).

À la suite des travaux du Comité de Développement économique du Soissonnais, le CIADT du 18 mai 2000 valide la création et le financement d’un centre de ressource en logiciel libre à Soissons. L’association Soissons Informatique libre est créée en janvier 2001 pour porter le projet. Le Pays Soissonnais, créé en mai 2005, inscrit lui aussi le Logiciel Libre comme identité du territoire. Soissons est aussi la ville des Trophées du Libre et bientôt du Festival du Libre.

Soissons possède un centre consulaire de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Aisne.

Transports

Vie culturelle

Chaque année la ville de Soissons est le lieu de nombreuses manifestations :

  • la journée des fleurs et des saveurs en avril,
  • le festival V.O en Soissonnais en mai,
  • la fête de la Saint-Jean en juin,
  • le feu d'artifice du 13 juillet,
  • le trophée Clovis Karting en août,
  • le Soissons en Sc'Aisne en septembre (anciennement fête du haricot et fête de la rivière),
  • la foire Saint-Martin en novembre.

La ville possède un centre culturel où de nombreux spectacles et concerts ont lieu chaque année.

Administration

Liste des maires depuis 1944
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1945 Raymonde Fiolet PCF  
1945 1965 Louis Roy RPF Sénateur
1965 1977 Jean Guerland Radical  
1977 1995 Bernard Lefranc PS Député
1995 2000 Emmanuelle Bouquillon UDF-PSD Députée
mars 2000 novembre 2001[16] Claude Parisot RPR  
novembre 2001 mars 2008 Édith Errasti UMP Conseillère régionale
mars 2008   Patrick Day[17] PS Conseiller général

Démographie

Évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2007, Soissons compte 28 471 habitants (soit une diminution de 3 % par rapport à 1999). La commune occupe le 279e rang au niveau national, alors qu'elle était au 253e en 1999, et le 2e au niveau départemental sur 816 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Soissons depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1982 avec 30 213 habitants.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 7 675 7 229 8 126 7 765 8 149 8 424 9 152 10 143 9 477
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 7 875 10 208 11 099 10 404 11 089 11 112 11 850 12 074 12 373
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 13 240 14 334 14 458 14 391 17 865 18 705 20 090 18 174 20 484
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 23 150 25 890 30 009 30 213 29 829 29 439 28 442 28 471 28 523[18]
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[19], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[20],[21]

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,2 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53 %) est supérieur au taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 47 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,4 %, 15 à 29 ans = 21,8 %, 30 à 44 ans = 18,6 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 19,9 %) ;
  • 53 % de femmes (0 à 14 ans = 16,2 %, 15 à 29 ans = 20,3 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 19,9 %, plus de 60 ans = 26 %).
Pyramide des âges à Soissons en 2007 en pourcentage[22]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
1,1 
6,8 
75 à 89 ans
11,5 
12,8 
60 à 74 ans
13,4 
19,4 
45 à 59 ans
19,9 
18,6 
30 à 44 ans
17,6 
21,8 
15 à 29 ans
20,3 
20,4 
0 à 14 ans
16,2 
Pyramide des âges du département de l'Aisne en 2007 en pourcentage[23]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
0,9 
6,0 
75 à 89 ans
9,6 
12,2 
60 à 74 ans
13,3 
21,8 
45 à 59 ans
20,6 
20,4 
30 à 44 ans
19,7 
18,7 
15 à 29 ans
17,2 
20,7 
0 à 14 ans
18,6 

Personnages célèbres

Vue à 360 ° de la ville depuis le haut de la cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais.

Monuments et lieux touristiques

Soissons est classée ville d’art et d’histoire.

  • Le CEPMR - Centre d’étude des peintures murales romaines (CNRS)
  • L’abbaye Saint-Léger
  • L’ancienne abbaye Saint-Médard
  • L'ancienne abbaye Notre-Dame, ancienne abbaye royale, fondée à l'époque mérovingienne, célèbre grâce à la richesse de son trésor de reliques, dont le "soulier de la Vierge". L'abbaye a eu de prestigieuses abbesses, comme Gisèle, sœur de Charlemagne, ou Catherine de Bourbon, tante d'Henri IV. Rasée à la Révolution, il ne subsiste plus de l'abbatiale que deux baies romanes du bras nord du transept.
  • Le square Saint-Pierre, vestiges de l'église Saint-Pierre-du-Parvis
  • L’Arsenal : expositions d’art contemporain
  • L’hôtel de ville[24]. Ancien hôtel de l'Intendance, construit par l'architecte Jean-François Advyné, entre 1772 et 1775, à la demande de l'intendant Le Pelletier de Mortefontaine sur l'emplacement de l'ancien château des comtes de Soissons. L'hôtel de ville s'y est installé en 1833.
  • Passerelle des Anglais[25]. Le tablier est un casson en béton construit en encorbellement à partir d'une culée contre-poids avec une poutre centrale isostatique de 20,50 m. de longueur. La chaussée a une largeur de 3,50 m. entre garde-corps. Le pont a été reconstruit en 1850. Détruit en 1914, il est d'abord reconstruit en bois par les soldats britanniques, opérant sous le feu des Allemands.
  • Le marché couvert, construit, en 1908, par l'architecte Albert-Désiré Guilbert (1866-1949).
  • Le cynodrome (course de lévriers)

Ville fleurie : trois fleurs attribuée en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[26].

Spécialités et particularités

La spécialité culinaire du Soissonnais est le haricot de Soissons, haricot blanc cultivé dans l’Aisne depuis le XVIIe siècle. L’on trouve également des friandises en forme de haricot ayant également l’appellation de « haricot de Soissons ». Ce haricot entre aussi dans la fabrication de cosmétiques (fards).

Vie militaire

Unité militaire ayant été en garnison à Soissons :

Un Comité de soldats clandestin y fut actif à la fin des années 1970[27].

Jumelages

La ville de Soissons est jumelée avec :[28]

Notes et références

  1. Populations légales 2008 de la commune : Soissons sur le site de l'Insee
  2. J. Loth, Vocabulaire vieux breton, p. 150, Honoré Champion, Paris, 1970.
  3. P.Y. Lambert, La Langue gauloise, p. 107, Errance, Paris, 1997, ISBN 2-87772-089-6.
  4. P.Y. Lambert, La Langue gauloise, p. 44, Errance, Paris, 1997, ISBN 2-87772-089-6.
  5. I. Caesar, De bello gallico II 3.
  6. a, b et c P.Y. Lambert, La Langue gauloise, p. 34, Errance, Paris, 1997, ISBN 2-87772-089-6.
  7. J. Loth, Vocabulaire vieux breton, p.152, Honoré Champion, Paris, 1970.
  8. J.Loth, Vocabulaire vieux breton, p. 77, Paris, 1970.
  9. I. Caesar, De bello gallico, II 3, édition au choix.
  10. a et b I. Caesar, De bello gallico, II 4, édition au choix.
  11. Gérard Coulon, Les Gallo-Romains : vivre, travailler, croire, se distraire - 54 av. J.-C.-486 ap. J.-C., Paris : Errance, 2006. Collection Hespérides, ISBN 2-87772-331-3, p. 21
  12. cf. Le Journal de Dom l'Epaulart sur la prise de Soissons par les Huguenots, copie manuscrite, Bibliothèque municipale, Soissons.
  13. Dominique Natanson, La Mémoire juive en Soissonnais, Éd. Mémoires, 1992.
  14. Le contenu de la section « La Résistance à Soissons » reproduit tout ou partie de celui de la page vallee-de-l-aisne.com, à l’initiative de son auteur, Nicole Rommechon-Douay, cf. ticket OTRS #2007112610018935.
  15. Le contenu de la section « Août 1944 : libération de Soissons » reproduit celui de la page vallee-de-l-aisne.com, à l’initiative de son auteur, Nicole Rommechon-Douay, cf. ticket OTRS #2007112610018935.
  16. Mort en fonctions
  17. Conseil général de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  18. [PDF] Recensement de la population de l'Aisne au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 2 janvier 2011
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 20 novembre 2010
  20. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 20 novembre 2010
  21. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 20 novembre 2010
  22. Évolution et structure de la population à Soissons en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 20 novembre 2010
  23. Résultats du recensement de la population de l'Aisne en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 20 novembre 2010
  24. Base Mérimée : Hôtel de ville
  25. Ponts sur l'Aisne : Passerelle des Anglais
  26. « Le palmarès des villes et villages fleuris », dans Le Courrier picard édition de l'Oise, 5 juillet 2008 
  27. Soissons rouge n°23, publication de la LCR, Archives départementales
  28. Les jumelages

Voir aussi

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Liens internes

Liens externes

Bibliographie

  • Bernard Ancien
    • Soissons, Éd. Colmar.
    • Soissons gallo-romain (musée de Soissons)
    • Abbaye Saint-Jean-des-Vignes
  • Geneviève Cordonnier, Soissons, son histoire illustrée à travers ses rues, places, monuments et ses habitants
  • Dominique Natanson, La Mémoire juive en Soissonnais, Éd. Mémoires, 1992.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Soissons de Wikipédia en français (auteurs)

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