Staliniens

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Stalinisme

Le stalinisme est une terme utilisé pour qualifier l’idéologie et la pratique politique de Joseph Staline, puis, par extension, des staliniens. Le stalinisme est caractérisé par le centralisme et l'emploi de la force, voire de la terreur, comme mode de gouvernement, parfois accompagnés d'un culte de la personnalité organisé autour du principal dirigeant. Par extension, le terme de stalinisme et les adjectif stalinien ou staliniste sont parfois utilisés pour qualifier l'ensemble des régimes totalitaires ou dictatoriaux se réclamant du communisme, ainsi que les partis politiques les soutenant. Après la déstalinisation, l'Union soviétique cesse de se réclamer de Staline, mais le régime et l'ensemble des pays du bloc de l'Est continuent d'être qualifiés de staliniens par une partie de leurs adversaires.

Sommaire

Bases idéologiques

Le stalinisme est une pratique, appliquée en Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) puis dans les États du bloc de l'Est dont la composante idéologique est caractérisée par :

  1. L'organisation du Parti : Staline estime qu'aucun débat et aucune opposition ne saurait être tolérée à l'intérieur du Parti. Seul le secrétaire général (Staline en URSS) doit diriger le Parti. Par contraste, on rappellera que Trotsky défend ainsi un minimum de démocratie et de pluralisme, mais uniquement dans le strict cadre du Parti ; et que les communistes de conseils défendent une décision locale, et considèrent que « la révolution n’est pas une affaire de partis » (Otto Rühle).
  2. La théorie du « socialisme dans un seul pays ». Lénine et Trotsky prônaient au contraire la révolution internationale, permanente jusqu'à la victoire.
  3. Staline est partisan d'un État fort et autoritaire, même si sa disparition est déclarée « prévue » au terme du processus. En attendant, l'État suspend de nombreuses libertés individuelles et collectives conquises dans la Révolution russe, comme le droit à l'avortement (le droit à l'avortement avait été obtenu en Russie en 1920 sous pression d'Alexandra Kollontaï ; il a ensuite été supprimé par Staline en 1936), le suffrage universel pour les femmes, la liberté de presse, la liberté sexuelle (y compris l'homosexualité[1]).
  4. Au contraire de « la disparition du travail », but ultime proclamé par Karl Marx, le stalinisme exalte le travail et le dévouement du salarié avec la doctrine du Stakhanovisme. Staline abandonne la NEP (Nouvelle politique économique) entamée en 1921 et commence à re-nationaliser systématiquement les moyens de production.
  5. Staline développa le nationalisme, y compris le chauvinisme et la xénophobie - ce qui était l'inverse du principe de l'internationalisme (une des bases du communisme).

Staline condamnait avec force « l'égalitarisme ». Il considérait que la société socialiste devait adopter des normes de distribution de la richesse différenciées suivant la « contribution » de chaque couche sociale à la société. Les conditions de vie et de travail de l'élite bureaucratique étaient nettement plus favorables que celles de la masse ouvrière. La paysannerie était la grande perdante de ces inégalités avec des conditions d'existence très fragiles et, à certaines périodes, des situations de famine.

Boris Souvarine note que « le terme de stalinisme n'a jamais eu cours dans l'Union soviétique. Forgé par les communistes opposants pour dénier à Staline la qualité de léniniste, de même qu'autrefois les mencheviks avaient en premier parlé de léninisme pour contester le marxisme de Lénine, il restait clandestin avec une acception péjorative, visant l'ensemble des attitudes, des théories, des traits typiques de Staline. (...) Les communistes opposés à Staline impliquaient dans "stalinisme" la médiocrité intellectuelle et la bassesse morale du personnage. Ils ne prévoyaient pourtant pas les abominations qui allaient illustrer son despotisme et plonger leur parti dans une sorte de cauchemar »[2].

Tout en se revendiquant officiellement du marxisme, Staline était un opportuniste qui adaptait ses idées à son but de domination (les changeant pour prendre des adversaires à contre-pied et les transformer en « traîtres », par exemple), et non un idéologue utilisant sa domination pour faire avancer des idées. Ainsi, le stalinisme « n’a pas été théorisé a priori, mais correspond davantage à des pratiques ayant pour objectif la confiscation du pouvoir par Staline »[3]. Dans le stalinisme, affirme Boris Souvarine, « la pratique précède la théorie : il s'agit essentiellement d'un ensemble composite de pratiques dont certaines ont été après coup érigées en théories, mais la plupart restées sans formulations théoriques, voire dissimulées sous des formules contraires à la réalité. » C'est « un parti qui prolonge indéfiniment sa dictature, lequel parti se ravale au service d'une nouvelle oligarchie profiteuse dont l'idéologie illusoire, stalinisme ou marxisme-léninisme, dissimule une implacable exploitation de l'homme par l'homme, négation du socialisme et du communisme. »[4]

Pratiques staliniennes

Le concept de stalinisme, n'étant pas véritablement une idéologie, est associé à des pratiques de terreur organisée par l'État. Il a laissé sa marque dans :

  • l'élimination systématique de tous les opposants réels ou potentiels (voire imaginaires), à l'intérieur comme à l'extérieur. Staline fait assassiner un grand nombre de cadres polonais (Katyń, entre autres), ses opposants bolcheviks (dont Trotsky), des paysans ukrainiens, etc. ;
  • la déportation massive dans les goulags de peuples entiers et d'opposants réels ou supposés (voir la Kolyma) ;
  • lorsque la déportation ou l'action policière et militaire n'est pas possible, l'utilisation supposée de la famine pour dompter les peuples rebelles (voir l'Holodomor en Ukraine) ;
  • une manipulation permanente de l'Histoire et de l'idéologie, avec des « purges » visant à éliminer tous les « traîtres », c'est-à-dire en pratique tous les concurrents potentiels, tous les témoins et toutes les traces des évolutions de Staline ;
  • le concept de procès stalinien : le coupable d'avance (car il reconnaît son crime, suite à une préparation psychologique adéquate et si nécessaire sous la menace directe ou indirecte visant ses amis ou sa famille) est jugé sans pitié et avec un respect tout formel des procédures, car tout est préparé d'avance. Le procès sert à justifier les purges, mais aussi à faire porter le poids des échecs à des boucs émissaires ;
  • un régime militariste et « totalitaire » ;
  • une propagande très active et entièrement au service du chef (annonçant une récolte record pendant une année de famine, par exemple);
  • une surveillance de la population entière par elle-même, sous la férule de services secrets surdéveloppés (Tchéka, GPU/Guépéou, OGPU, NKVD/NKGB , et services successeurs), eux-mêmes régulièrement purgés.

Ces procédés ne sont pas spécifiques à Staline, ils ont de nombreux antécédents et successeurs historiques, en Russie et ailleurs, mais on peut dire que Staline les a industrialisés et portés à un haut degré, au point que la machine continuera à fonctionner après sa mort. Staline commence à dominer en URSS dès 1922, puis, à partir de la mort de Lénine en 1924 Staline consolide progressivement son pouvoir. L'exclusion de Léon Trotsky du Parti en 1927 marque son succès définitif. Ses pratiques, et les moyens de l'URSS, permettent à Staline de dominer les principaux « Partis communistes » (stalinisés), réunis dans le Komintern (IIIe Internationale), puis le Kominform à partir de 1947. Par contre, elles échouent à donner réellement à l'URSS la place dans le monde à laquelle Staline prétendait (la première).

Culte de la personnalité

Pour le pouvoir soviétique, le culte de la personnalité sert à tisser des liens entre le chef (le Vojd) et la population, à développer l’identité nationale ainsi qu’à masquer les différents problèmes (manque de liberté, arrestations arbitraires…)[réf. nécessaire]. À partir du 50e anniversaire de Staline (1929), le stalinisme ne fait pas exception à la règle. En plus des multiples portraits de lui qui fleurissent chez bon nombre de Soviétiques, il existe des poèmes à la gloire du petit père des peuples (Rakhimov, La Pravda, 28 août 1936, mis en musique par Prokoviev) :

« Ô grand Staline, Ô chef des peuples
Toi qui fait naître l’homme
Toi qui fécondes la terre
Toi qui rajeunis les siècles
Toi qui fais fleurir le printemps
Toi qui fait vibrer les cordes musicales
Toi splendeur de mon printemps,
Soleil reflété par des milliers de cœurs. »

En URSS, on appliquait communement à Staline l'appellation « Grand Guide des peuples » (Великий вождь народов) ou encore « Père des peuples » (Отец народов), la dernière probablement impruntée à Abraham.

Postérité

Staline meurt en 1953. En 1956, l'URSS et les pays d'Europe de l'Est commencent à rompre avec certains aspects du stalinisme, tout en se déclarant toujours favorables au « marxisme-léninisme ». Les fondamentaux du régime stalinien sont cependant conservés, et le rapport Khrouchtchev ne désigne les crimes de Staline que comme des « excès » et des « déviations ».

À partir des années soixante et de la rupture sino-soviétique, seule la République populaire de Chine de Mao Zedong et son alliée l'Albanie de Enver Hodja continuent à se réclamer de Staline. Depuis, le stalinisme a évolué sous la forme du maoïsme : régime des Khmers rouges au Cambodge, guérilla du Sentier lumineux au Pérou à partir des années 1980 ou guérilla maoïste au Népal. En France, en 2007, le dernier groupuscule se revendiquant ouvertement du stalinisme est le Parti communiste des ouvriers de France.

Les régimes staliniens se caractérisent par la dictature de chefs d'États comme Staline ou Mao Zedong, et par une économie planifiée bureaucratisée (appelée par d'autres branches communistes un capitalisme d'État), où la bureaucratie d'État constitue l'exploiteur et oppresseur unique des masses. Ces régimes sont considérés comme de véritables prisons à ciel ouvert. Le mot est appliqué pour désigner des pratiques considérées comme le comble de l'inacceptable, notamment en termes de démocratie bafouée, même si elles n'ont aucun rapport avec le communisme.

Genèse du concept

Le terme « stalinien » est utilisé pour la première fois en français en 1926, et « stalinisme » est utilisé à partir de 1929[5].

Staline se mettait lui-même en avant en organisant le culte de sa personnalité, ainsi que celle de Lénine, ce qui lui assurait une légitimité. Ainsi dès les années 1930, partisans comme adversaires utilisaient largement le vocable de « stalinien » (dès le milieu des années 1920 pour certains communistes opposants au stalinisme). Par exemple, le dirigeant du PCF, Maurice Thorez, se proclamait « premier stalinien de France ». Dès cette période, les trotskistes, les communistes non-léninistes (libertaires, luxemburgistes, conseillistes...), les représentants de la Gauche communiste et certains socialistes (notamment les différents socialistes révolutionnaires) ont dénoncé le « stalinisme » du gouvernement de l’URSS et des différents partis affiliés au PCUS.

Staline proclamait un respect scrupuleux des « grands anciens » (Marx, Lénine) et ne faisait désigner la doctrine en vigueur que sous le vocable de « marxisme-léninisme », vocable utilisé pour désigner la doctrine des partis du Komintern puis du Kominform, sous domination stalinienne (de 1924 à 1956 environ). De fait, Staline n'était pas un théoricien, mais plutôt un propagandiste, son « talent » n'était pas de créer de nouveau concepts, mais plutôt de leur en donner une interprétation accessible et apparemment conforme aux originaux, tout en étant d'abord et avant tout en phase avec ses propres objectifs. De la même manière, Staline savait dénaturer les conceptions de ses ennemis pour les faire passer pour d'« évidentes » erreurs voire trahisons.

La notion de stalinisme a été utilisée dès les années 1920, et encore plus largement à partir des années 1930, pour marquer ce qui était considéré comme une rupture avec le marxisme (voire avec le bolchevisme), par exemple par Boris Souvarine[6] ou plusieurs personnalités trotskistes dont Trotsky lui-même[7].

Aujourd'hui, le terme est utilisé de façon péjorative en Occident, mais des partis et groupes dans le monde se revendiquent eux-mêmes du stalinisme[réf. nécessaire]. (JCML)

Rupture ou continuité ?

La question de la continuité du stalinisme vis-à-vis du léninisme ou/et du tsarisme a été un sujet récurrent de débat parmi les soviétologues. Parmi ceux qui défendent la thèse selon laquelle le stalinisme découle en droite ligne des principes du léninisme on trouve Leszek Kołakowski, Adam Ulam, Alexandre Soljenitsyne et Zbigniew Brzezinski. Cette optique, comme le souligne l'historien français Nicolas Werth, est une manière d'affirmer la primauté de l'idéologique et du politique sur le social et l'économique[8]. Selon L. Kołakowski, le stalinisme, caractérisé par « l'abolition du droit, l'autocratie du Chef, la délation généralisée comme principe de gouvernement et la toute-puissance apparente de l'Idéologie », est la conséquence logique et inévitable de la théorie marxiste ; le stalinisme est un « marxisme-léninisme en action »[9]. Alexandre Soljenitsyne, en 1980, écrivait dans L'Erreur de l'Occident que « l'appareil policier communiste, qui devrait broyer quelques soixante millions de victimes, [a été] créé par Lénine, Trotsky et Dzerjinski »[10]. Plus généralement, pour Soljenitsyne, « toute l'époque stalinienne n'est que la continuation directe du léninisme, certes avec plus de maturité dans les résultats et un développement plus étalé, plus égal »[11]. L'historien Stéphane Courtois, dans la préface du Livre noir du communisme, va plus loin et estime que c'est le communisme dans son ensemble qui est « criminogène » ; il ne s'agirait donc pas d'une caractéristique essentielle du stalinisme. L'anarchiste Emma Goldman, dès 1938, écrivait à propos de Trotsky et Staline : « aucune différence fondamentale ne sépare les deux protagonistes de ce généreux système dictatorial »[12] et pour Voline : « Staline et le "stalinisme" ne sont que les conséquences logiques d'une évolution préalable et préparatoire (...) ce furent Lénine et Trotsky - c'est à dire leur système - qui préparèrent le terrain et engendrèrent Staline. »[13].

Pour des historiens venus d'horizons divers, comme Moshe Lewin, Roy Medvedev, Stephen Cohen ou Robert Tucker, le stalinisme est un système politique spécifique qui possède sa propre histoire. Selon ce dernier, le stalinisme comporte de fortes particularités par rapport au léninisme : Tucker définit le « national-bolchevisme stalinien » comme un mélange de « radicalisme bolchevique, de chauvinisme grand-russien et d'éléments très personnels d'interprétation du bolchevisme par Staline »[14]. Ainsi, le stalinisme puiserait davantage ses inspirations dans l'histoire du tsarisme[15]. C'est également l'avis de Moshe Lewin, selon qui le stalinisme a des racines sociales et culturelles propres et s'inscrit dans la longue durée de l’histoire russe[16]. Boris Souvarine développe en 1935 dans son ouvrage précurseur Staline, aperçu historique du bolchévisme les différences entre les régimes stalinien et léniniste, sans être pour autant complaisant vis-à-vis de Lénine. Pour Stephen Cohen, le stalinisme a élaboré une idéologie différente dans son essence de l'idéologie bolchevique : il est volontariste, populiste, extrémiste et toujours pragmatique[17]. Sur ce dernier point, Guiseppe Boffa remarque que « pour l'essentiel Staline s'est préoccupé de subordonner le marxisme aux exigences immédiates et changeantes de la pratique, recourant à des manipulations désinvoltes »[18].

Notes et références

  1. L'homosexualité avait été légalisée en URSS en 1922 ; elle fut interdite en mars 1934 par le pouvoir stalinien.
  2. article Les Archives entrouvertes, Le Contrat social, juillet 1957
  3. Jean-Louis Van Regemorter, Le Stalinisme, La Documentation française, juin 1998.
  4. Boris Souvarine, Le Stalinisme, 1964.
  5. Source : Le Petit Robert.
  6. Souvarine fait une analyse spécifique du stalinisme dans sa biographie de Staline : Staline. Aperçu historique du bolchevisme, 1935.
  7. Léon Trotsky rédige lui même un ouvrage intitulé Bolchevisme contre stalinisme en 1937. Victor Serge a également publié plusieurs ouvrages avant-guerre sur la dégénérescence de la révolution russe et l'avènement du stalinisme.
  8. Nicolas Werth, « Le stalinisme au pouvoir. Mise en perspective historiographique », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, n° 69, janvier-mars 2001, p. 126.
  9. Cité par Nicolas Werth, « Stalinisme », dans Jean-Pierre Azéma et François Bédarida (dir.), 1938-1948 : Les années de tourmente, de Munich à Prague. Dictionnaire critique, Paris, Flammarion, 1995, p. 1063.
  10. Alexandre Soljenitsyne, L'Erreur de l'Occident, 1980, p. 50 (Édition Cahiers Rouges, 2006).
  11. Soljenitsyne, ibid., p. 51.
  12. « Trotsky proteste beaucoup trop »
  13. La Révolution inconnue, tome 2, pp.87-88, 1947
  14. Robert C. Tucker, Stalin in Power. The Revolution from above, New York, Norton, 1990.
  15. Robert Tucker, Stalinism : Essays in Historical Interpretation, Princeton University Press, 1977.
  16. Moshe Lewin, La Formation du système soviétique. Essais sur l'histoire sociale de la Russie dans l'entre-deux-guerres, Paris, Gallimard, 1987.
  17. Stephen F. Cohen, Rethinking the Soviet Experience. Politics and History Since 1917, New York, Oxford University Press, 1985 ; cité par Nicolas Werth, « Stalinisme », art. cit., p. 1064.
  18. Cité par Nicolas Werth, « Stalinisme », art. cit., p. 1064.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Ante Ciliga, Dix ans au pays du mensonge déconcertant, éditions Champ Libre, 1977. ISBN 2851840800
  • Robert Conquest, La Grande Terreur, précédé de Sanglantes moissons : Les purges staliniennes des années 1930, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1995.
  • Jean Elleinstein, Histoire du phénomène stalinien, Grasset, 1975.
  • Sheila Fitzpatrick, Le Stalinisme au quotidien. La Russie soviétique dans les années trente, Flammarion, Paris, 2002, 415 p.
  • Général Walter G. Krivitsky, J'étais un agent de Staline, éditions Champ Libre, 1979.
  • (en)Moshe Lewin et Ian Kershaw (eds), Stalinism and Nazism: Dictatorships in Comparison, Cambridge University Press, 1997.
  • Bruno Rizzi, L'U.R.S.S. : Collectivisme bureaucratique, la bureaucratisation du monde, 1re partie, éditions Champ Libre, 1977. ISBN 2-85184-069-x
  • Henry Rousso (dir.), Stalinisme et nazisme. Histoire et mémoire comparées, Paris/Bruxelles, IHTP-CNRS/Complexe, coll. « Histoire du temps présent » 1999, 387 p. [lire en ligne]
  • Boris Souvarine, Le Stalinisme, Spartacus, 1964.
  • Boris Souvarine, Staline, aperçu historique du bolchévisme, Plon, 1935, réédition Champ Libre, 1978 et 1985, puis éditions Ivrea, 1992 - Détail des éditions
  • Boris Souvarine, L'U.R.S.S. en 1930, présenté par Charles Jacquier, éditions Ivrea, 1997.
  • Boris Souvarine, Sur Lénine, Trotski et Staline (1978-79), entretiens avec Branko Lazitch et Michel Heller, éditions Allia, 1990.
  • Alexandre Zinoviev, Le Héros de notre jeunesse, L'Age d'Homme, 1990.
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