'Azza

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Gaza

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Gaza
Vue de Gaza City
Vue de Gaza City
Administration
Pays Flag of Palestine.svg Palestine
Géographie
Latitude 31° 31′ 00″ Nord
       34° 27′ 00″ Est
/ 31.516667, 34.45
Longitude
Altitude 0 m
Démographie
Population 409 680 hab. (2006)
Localisation
Palestine location map.svg
City locator 12.svg
Gaza

La ville de Gaza (parfois appelée Gaza City pour la distinguer de la bande de Gaza qui désigne la région dans son ensemble) est la ville principale de la bande de Gaza. Après avoir été mise sous le contrôle civil et militaire de l'Autorité palestinienne dès l'application des accords de Jéricho et Gaza de 1994 avec Israël, elle est depuis juin 2007 la ville la plus importante sous le contrôle du Hamas.

La ville de Gaza compte 400 000 habitants tandis que la population totale de la bande de Gaza dépasse 1 500 000 personnes, dont environ un tiers vit dans des camps de réfugiés palestiniens[1], un autre tiers étant constitué des réfugiés vivant en dehors des camps[2]. Ses habitants sont appelés les « Gazaouis ».

Une particularité est qu'environ 60% de la population de la ville serait constituée de personnes âgées de moins de 18 ans[3].

Sommaire

Lieux remarquables

Le centre-ville comporte un certain nombre de monuments importants. La mosquée Al Omari, ancienne cathédrale Saint-Jean-Baptiste de l'époque croisée, a gardé son architecture gothique caractéristique. Le musée de la ville occupe une citadelle d'époque mamelouke magnifiquement restaurée au début des années 2000. Gaza compte également un hammam datant de l'époque ottomane, restauré récemment. On trouve enfin l'église Saint-Porphyre, érigée au IVe siècle, centre de la communauté orthodoxe de la ville, dont l'état actuel est le résultat d'une restauration entreprise à l'époque des croisades. Le centre-ville compte encore d'anciennes maisons familiales en pierre locale, également de l'époque ottomane[4].

Le dédale de ses rues et ruelles était souvent le théâtre d'affrontements entre l'armée israélienne et les activistes palestiniens, jusqu'au désengagement israélien de cette région.

Ouverte en mai 1994, la plage de Gaza, autrefois interdite, est un des rares loisirs des habitants.

Histoire

Zeus

Antiquité

Article détaillé : Gaza (Antiquité).

La première référence à la ville de Gaza remonte au règne de Thoutmôsis III.La ville est également citée dans les lettres d'Amarna. Son intérêt principal réside dans sa position stratégique sur la route côtière reliant l'Égypte et la Syrie. C'est alors un important centre commercial et un poste avancé égyptien.

Dans les années -1190, les Philistins, un des peuples de la mer originaires de Crète s'installent sur la côte sud cananéenne (de Gaza à Jaffa), après avoir attaqué l'Égypte. Les Philistins laisseront leur nom bien plus tard à l'ensemble du territoire, que les Romains appelleront « Palestine ».

La ville philistine était une ville murée d'environ 80 ha, construite sur une colline environ 45 m au-dessus du niveau de la mer, à environ 2,4 km de la mer Méditerranée.

Gaza est aussi mentionnée dans la Bible, comme l'une des villes principales des Philistins en guerre contre Israël : c'est notamment là que Samson est pris (cf. Juges 16) et qu'il meurt en faisant s'écrouler un temple philistin.

En -525, la cité est conquise par Cambyse II, grand roi achéménide de l'empire Perse, pour servir de tête de pont à toutes ses campagnes vers l'Égypte.

En -145, Gaza est conquise par Jonathan Macchabée, frère de Juda Macchabée et fondateur de la dynastie judéenne des Hasmonéens.

Moyen Âge

Vers 630, les Arabes assiègent la population juive de la ville[5] et prennent Gaza. Considérée comme la ville où serait mort l'arrière grand-père de Mahomet[6], elle devient un important centre islamique.

Gaza est conquise par les Croisés au XIIe siècle puis en août 1187, suite à la bataille de Hattin, la cité passe sous l'emprise de Saladin (Salâh Ad-Dîn). Sa dynastie des Ayyoubides est renversée par les Mamelouks en 1254.

Temps modernes

Les Ottomans mettent fin au règne des Mamelouks au cours du XVIe siècle. La ville de Gaza et toute la région sont administrées par la Province ottomane d'Égypte.

Durant la Première Guerre mondiale, les forces du Royaume-Uni, menées par le Général Sir Edmund Allenby, capturent Gaza des mains de l'Empire ottoman, le 7 novembre 1917, à l'issue de la bataille de Gaza. Elle restera sous le mandat britannique jusqu'au retrait militaire de 1947.

De 1948 à 1967, la bande de Gaza est occupée par l'Égypte. Les Israéliens l'occupent en 1956 pour quelques mois et puis à nouveau suite à la guerre des Six Jours.

  • Entre 1976 et 1981, un nouveau mouvement, le Hamas, crée à Gaza des institutions comme al-Mujamma al-islami, al-Jam'iyya al-islamiyya et l'université islamique de Gaza.

En 1987, c'est à Gaza que débute la première Intifada, la « révolte des pierres », avant de s'étendre à l'ensemble des territoires occupés jusqu'en 1993 avec l'ouverture de négociations israélo-palestiniennes aboutissant aux accords d'Oslo.

Le 4 mai 1994, l'OLP obtient la gestion de Gaza et Jéricho. Le président Yasser Arafat et l'Autorité palestinienne s'installent à Gaza. Le front de mer s'hérisse de tours et d'hôtels luxueux, alors que les camps de réfugiés, installés sur la côte au nord de la ville, restent insalubres.

Dernière décennie

  • 17 octobre 2001 : suite à un ultimatum lancé par le gouvernement israélien à l'Autorité palestinienne, celle-ci déclare hors-la-loi l'aile militaire du FPLP et fait procéder à 12 arrestations à Gaza.
  • 7 décembre 2001 : dans la nuit, le quartier général de la police palestinienne est bombardé par des hélicoptères de combat israéliens. Puis après l'attentat-suicide contre un autobus israélien ayant fait 11 morts et 30 blessés, Tsahal intensifie, du 12 au 15, ses bombardements contre les infrastructures palestiniennes de Gaza et de Cisjordanie, causant la mort de 13 Palestiniens.
Article détaillé : Chronologie de la Seconde Intifada.
  • 8 mars 2002 : lors des batailles, 46 Palestiniens et 6 Israéliens trouvent la mort. Le premier ministre israélien Ariel Sharon se dit prêt à « négocier un cessez-le-feu sous le feu », renonçant à son exigence d'une semaine de calme avant de reprendre les pourparlers. Les 11 et 12 mars, suite aux attentats du 9 mars, Tsahal riposte par la destruction des bureaux de Yasser Arafat à Gaza : 39 Palestiniens sont tués.
  • 8 juin 2003 : suite à une attaque du Hamas à Jérusalem (23 Israéliens tués et 130 blessés), Tsahal effectue immédiatement un raid de représailles sur Gaza : 7 Palestiniens sont tués dont un responsable du Hamas. Le 10, nouveau raid de représailles de Tsahal à Gaza : Abdel Aziz al-Rantissi, numéro 2 du Hamas, est légèrement blessé et 3 Palestiniens sont tués.
  • 21 août 2003 : Israël riposte à l'attentat du 19 août par un raid d'hélicoptère à Gaza, tuant un des fondateurs du Hamas, Ismaïl Abou Chamah, et par le rétablissement du barrage routier coupant en deux la bande de Gaza.
  • 28 janvier 2004 : lors d'une opération de l'armée israélienne, 13 Palestiniens sont tués dans des affrontements violents.
  • 22 mars 2004 : le cheikh Ahmed Yassine, aveugle tétraplégique, est mort assassiné lors d'une attaque ciblée israélienne par des missiles d'hélicoptères APACHE, devancés par des F16 pour la couverture sonore.
Article détaillé : Tensions interpalestiniennes.
  • juin 2007 : le Hamas prend le pouvoir à Gaza, après plusieurs mois de combats intermittents avec le Fatah. Chacun des deux camps avait auparavant fait des manœuvres pour éliminer l'autre ; le Hamas en sort vainqueur.
Article détaillé : Prise de Gaza de juin 2007.
  • août 2007 : black-out total sur Gaza. L’Union européenne bloque pendant quelques jours les fonds destinés à payer les livraisons de fioul. Alix de Mauny, porte-parole de la Commission européenne à Jérusalem, déclare : « L’Union européenne n´a pas réglé le paiement [de la livraison de fioul]. Nous réexaminons tous les aspects du dossier ».
  • 16 juin 2008 : une trêve entre le Hamas et Israël entre en vigueur, « L’accord, négocié par l’entremise de l’Egypte, prévoit l'arrêt des tirs palestiniens vers Israël et la fin des attaques israéliennes sur la bande de Gaza. Israël s’est également engagé à alléger progressivement son blocus sur la bande de Gaza, en vigueur depuis bientôt un an. »[7]
  • juillet 2008 à octobre 2008 : les statistiques officielles du ministère des affaires étrangères israélien montrent que durant ces mois de trêve, de juillet à fin octobre 2008, les Palestiniens ont diminué mais n'ont jamais interrompu les tirs sur les civils du Sud D'Israël [8]. Malgré la signature du cessez-le-feu de six mois du 19 juin 2008, on dénombre à la fin du mois d'octobre 2008 que plus de 37 roquettes et obus ont été tirés sur Israël.
  • 4 novembre 2008 : la "trêve" dégénère gravement le 4 novembre 2008 : « La trêve de 4 mois entre Israël et des militants palestiniens à Gaza est fragilisée aujourd'hui après que les troupes israéliennes ont tué six hommes armés du Hamas lors d'un raid sur le territoire. »[9]. L'armée israélienne fait une incursion le 4 novembre 2008 en territoire palestinien dans le but de détruire un tunnel qui passait sous la frontière Israélienne. Les tirs de mortiers et de roquettes de Gaza vers Israel deviennent quotidiens.
2 février 2009 Drapeau dessiné par les gazaouis et les services d'administration de la bande de Gaza à la suite de l'aide importante accordée à Gaza par la Turquie.
2 février 2009 Drapeau de Gaza, premières photos. / العلم في غزة ، أول من الصور.
  • 26 décembre 2008 : en particulier, le 26 décembre 2009, plus de 80 roquettes sont tirées sur les habitants des villes du sud d'Israël [10].
  • 27 décembre 2008 : à partir du 27 décembre 2008, en réponse à ces tirs de roquettes, Israël bombarde massivement les grands axes de la ville tuant plus de 1300 Palestiniens dont selon le Hamas les deux tiers sont des femmes et des enfants, d'après le décompte israélien seul un tiers des morts sont des femmes ou des enfants (âgés de moins de 16 ans) néanmoins certains d'entre eux étaient activement engagés contre les soldats. Une enquête des Nations Unies est en cours pour vérifier ces données.
Article détaillé : Opération Plomb durci (2008).
  • 18 janvier 2009 : Le premier ministre israelien annonce Cessez-Le-Feu d'une coté dans la bande de gaza et israel commence a retourner aux frontières israélo-palestiniennes .
  • 20 janvier 2009 : Israel complète le retrait de la bande de gaza .

Personnalités historiques

  • Sylvain de Gaza : saint catholique, évêque de Gaza, décapité en 311
  • Procope de Gaza : sophiste de la fin du Ve siècle
  • Nathan de Gaza : théologien, né à Jérusalem (1643–1680), qui est connu pour avoir été le prophète du présupposé messie Sabbataï Tsevi ((en) Nathan of Gaza)

Proverbes, anecdote

En arabe[réf. nécessaire], pour dire la même chose, on précise : « Va donc boire l’eau de la mer à Gaza ! »

La gaze, tissu précieux commercé au Moyen Âge à l'instar de la mousseline (de Mossoul) ou du damas (de Damas), est originaire de Gaza.

Notes et références

  1. www.un.org
  2. www.monde-diplomatique.fr
  3. www.rfi.fr
  4. Pélerinage, sciences et soufisme : L'art islamique en Cisjordanie et à Gaza, collection L'art islamique en Méditerranée, Edisud
  5. The Jews of Arab Lands: A History and Source Book, 1979, publié par Jewish Publication Society of America, ISBN 1-59045-493-6, page 24
  6. Voir page 13 in Muhammad, M. A. Cook, Oxford University Press, 1983
  7. La trêve entre le Hamas et Israël entre en vigueur, sur france24.com daté du 19 juin 2008
  8. Statistics of rocket and mortar fire, sur le site mfa.gov.il daté du 30 novembre 2008
  9. Gaza truce broken as Israeli raid kills six Hamas gunmen, par Rory McCarthy dans The Guardian daté du 5 novembre 2008
  10. www.liberation.fr

Liens externes

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