Surbourg

Surbourg

48° 54′ 35″ N 7° 50′ 55″ E / 48.9097, 7.8486

Surbourg
Abbatiale Saint-Arbogast
Abbatiale Saint-Arbogast
Administration
Pays France
Région Alsace
Département Bas-Rhin
Arrondissement Wissembourg
Canton Soultz-sous-Forêts
Code commune 67487
Code postal 67250
Maire
Mandat en cours
Christophe Scharrenberger
2008-2014
Intercommunalité C.C. du Soultzerland
Démographie
Population 1 581 hab. (1999)
Densité 151 hab./km²
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 35″ Nord
       7° 50′ 55″ Est
/ 48.9097, 7.8486
Altitudes mini. 144 m — maxi. 218 m
Superficie 10,46 km2

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Surbourg est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace.

Son nom actuel dont la prononciation ne soulève aucune difficulté, s'écrivait Sourbourg dans les anciens actes officiels, notamment d'état-civil[1], rédigés en patois local jusqu’au XVIIIe siècle et en français au siècle suivant. Comme tous les noms des communes annexées par le Reich allemand, il a été germanisé en Surburg en 1871. En redevenant français en 1918, il a partiellement conservé la déformation allemande qui le rapproche de ses appellations aux époques gallo-romaine Suraburgos et mérovingienne Suraburc[2].

Sommaire

Géographie

Entre Haguenau et Wissembourg, à la lisière septentrionale de la forêt de Haguenau et sur la rive gauche de la Sauer, s'étend l'agglomération de Surbourg. Situé dans le canton de Soultz-sous-Forêts, arrondissement de Wissembourg, département du Bas-Rhin, Surbourg fait partie de la région naturelle Outre-Forêt[3].

Histoire

Avant l'an mil

Un poste sur la route du sel –de Seltz à Niederbronn–, est implanté sur le site de Surbourg à l’époque gauloise, au cours du Ier millénaire avant notre ère.

Au début de l’ère chrétienne, à l’époque gallo-romaine consécutive à l'invasion des Germains outre-Rhin, des villae dont on a retrouvé les vestiges, existent aux abords de Surbourg. Les Romains d’abord, les Francs ensuite, repoussent les incursions germaniques successives, refoulant à chaque fois les envahisseurs sur l’autre rive du Rhin. C’est à la suite de l’un de ces épisodes, que Clovis roi des Francs, ayant vaincu les Alamans à Tolbiac en 496, se convertit au christianisme et fonda le royaume de France.

Vers 570, Saint Arbogast, le premier évêque de Strasbourg, implante à Surbourg une abbaye, le premier couvent d’Alsace. Le couvent fut placé sous le patronage de Sainte Marie et de Saint Martin ; plus tard on y ajoutera Saint Arbogast. L’église était dédiée à Saint Jean-Baptiste, que l’on retrouve sur le blason du village, habillé d’un manteau en poils de chameau, tenant de la main droite une croix haute et de la main gauche un agneau couché sur un livre.

L'abbaye de Surbourg possédait des biens étendus, à Surbourg et dans plusieurs villages voisins, offerts par plusieurs rois mérovingiens. L'influence de Surbourg s'étendait à l'origine jusqu'à Niederbronn et Wissembourg.

L’abbatiale, reconstruite au XIIe siècle en style roman, existe toujours (photo ci-dessus). Elle est devenue en 1838, l’église du village.

Tandis que le roi de France Charles le Chauve combat les Vikings qui attaquent l’Ouest du royaume, Louis le Germanique s’empare en 870, des pays situés entre le Rhin et la Meuse, dont Surbourg. Au Xe siècle, l’abbaye est sécularisée. Les chanoines construisent des maisons et peu à peu le village se forme autour de l’abbaye.

Jusqu'à la Révolution Française

L’abbaye et le village subirent plusieurs destructions : en 1525 au cours de la Révolte des Paysans, mais surtout lors de la Guerre de Trente ans.

Le 15 février 1632, Max von Rollinger et ses cavaliers attaquent le village. Les habitants qui le purent, se réfugièrent dans la forêt. Les maisons sont saccagées, le bétail enlevé ou tué, la collégiale Saint Arbogast dévastée. Le 4 mars 1633, des cavaliers suédois cantonnés à Seltz, se jettent sur le village et le détruisent.

Enfin, en 1648, par le Traité de Westphalie, la paix est rétablie. Surbourg et l’Alsace qui sont restés 778 ans sous domination germanique, retournent au royaume de France.

À Surbourg, tout est à reconstruire. Le Doyen Rural de Haguenau qui visite la Collégiale de Surbourg écrit : « le plancher est entièrement ruiné et prest de tomber [...] le toit est aussi tout ruiné et les fenestres sont fort en désordre aussi bien que les portes [...] le Chœur est tout creuvé ». L’état du village est pire encore, les maisons sont détruites et le ban tout en broussailles.

Très peu de Surbourgeois ont survécu, les autres ont péri au cours de la guerre.

La paix revenue, le repeuplement encouragé, la bonne gestion des Intendants de Louis XIV fit le reste. Il fallut quand même près d’un siècle avant que Surbourg ne retrouve une vie normale.

La Révolution Française

La Révolution et les promesses qu’elle représente, sont bien acceptées à Surbourg.

Mais en 1793, Surbourg est occupé par les Autrichiens qui assiègent déjà Landau et Wissembourg et parviendront jusqu’aux faubourgs de Strasbourg. Hoche délivre l’Alsace et les villes assiégées. L’année précédente, Kellermann avait arrêté les Prussiens à Valmy. Les victoires en Allemagne de Moreau, puis de Napoléon, éloignent le risque toujours latent de nouvelles invasions.

Au XIXe siècle

De nombreux Surbourgeois participent aux campagnes napoléoniennes. Et en 1809 dans le sillage de la Grande Armée, quelques villageois s’expatrient en Ukraine et en Crimée. D'autres émigreront aux États-Unis, vers 1850, tel Louis Messmer, dont une avenue de Los Angeles porte le nom.

François Joseph Brand, Louis Donius, Jean Horny, Marc Levy, Louis Philippe SCHARRENBERGER et Georges ZIEGLER, six Surbourgeois du XIXe siècle, sont faits Chevaliers de la Légion d’Honneur. La sépulture de Jean HORNY, décédé en 1866, est encore visible au cimetière communal. François Joseph BRAND (déjà cité), Georges JUCHS, deux autres Surbourgeois de cette même époque, sont décorés de la Médaille Militaire[4].

Le village subit les pillages, les réquisitions et les brimades, lors des deux occupations prussiennes de 1813, puis de 1814 à 1816.

Sous le Second Empire, Surbourg obtient que la ligne de chemin de fer en construction vers Wissembourg passe par le village. Des Surbourgeois deviennent cheminots ou employés du « télégraphe ».

A Surbourg vivait une importante communauté juive depuis 1550. Reconstituée en 1700, la communauté s’étiola au XIXe siècle et le rabbinat fut transféré à Soultz-sous-Forêts en 1865. La synagogue qui existait à Surbourg depuis 1770 a aujourd’hui disparu.

Le 6 août 1870 durant la bataille de Woerth, une vingtaine d’habitants de Gunstett –un village du champ de bataille à quelques kilomètres de Surbourg–, sont enfermés dans la cave de la Mairie de Surbourg. Bravant la défense qui avait été faite, trompant la vigilance des gardes, des villageois apportèrent du pain et de l’eau à ces pauvres gens. On sut plus tard que d’autres civils, dont une femme, avaient été fusillés à Gunstett sur le parvis de l’église. L’invasion de 1870 était la cinquième en moins de 80 ans.

Dès l’automne 1870, bien avant la fin des hostilités, les instituteurs communaux de Surbourg sont expulsés, ainsi que l’unique fonctionnaire habitant au village, tous Alsaciens.

Quand l’annexion fut certaine, d’autres Surbourgeois choisissent d’abandonner maison, linge, meubles et vaisselle, atelier et outils, champs et bétail –empêchés de vendre les uns et d’emporter les autres– et de partir avec un maigre baluchon « pour ne pas être Prussien ». Des jeunes gens s’engagent dans l’armée française. Et d’autres –jusqu’en 1918–, au reçu de leur convocation dans l’armée du Kaiser, iront se présenter dans les casernes françaises de St Dié ou de Nancy, s’interdisant ainsi toute possibilité de retour. Comme toutes les autres communes alsaciennes, Surbourg élit un député contestataire.

Au début du XXe siècle

En 1918, quand Surbourg redevint français, de nombreuses familles envoient leurs enfants travailler à l’Intérieur (expression locale qui désigne la France d’Outre-Vosges) pour apprendre le français, proscrit depuis 48 ans. En 1922, le Gouvernement français offre de nouvelles cloches à l’abbatiale de Surbourg, les précédentes ayant été enlevées par les Allemands.

En 1930, de nouvelles menaces apparaissent. Des ouvrages de défense, que l’attaque allemande contournera sans les réduire, sont construits à proximité.

La Seconde Guerre mondiale

Après avoir infligé de lourdes pertes à l’ennemi en mai et juin 1940, ces ouvrages invaincus et demeurés intacts malgré les nombreux bombardements de très gros calibre, résisteront encore huit jours après l’armistice et devront être livrés aux Allemands le 1er juillet, sur l’ordre formel du nouveau gouvernement français.

Dès août 1940, Robert Wagner le Gauleiter –gouverneur–, un Badois chargé de germaniser l’Alsace, impose la langue allemande obligatoire et interdit l'usage du français –même en dialecte : de nombreux mots d’usage aussi courant que bonjour, au revoir, merci, salut, etc… intégrés depuis fort longtemps aux patois alsaciens, sont interdits–, sous peine d’une amende de 2 RM par mot, voire un internement au camp disciplinaire de Schirmeck, ou encore d’être expulsé « là où on parle français ».

Il oblige à germaniser les enseignes des magasins –Coiffeur devient Friseur–, les noms des rues –Adolf Hitler Strasse– et des communes –Surbourg devient Sürburg–. Les habitants portant nom et/ou prénom(s) à consonance non germanique sont invités à en changer ; au besoin, l’administration s’en charge : René devient Renatus, Jacqueline devient Jacobin. Le béret basque, appelé Hirnverdunkelungskappe –traduction littérale : Bonnet à obscurcir le cerveau–, est formellement interdit.

La population est encadrée et étroitement surveillée. À Surbourg Alfred B., l’instituteur, accepte un poste difficile, refreine les exaltés du nouveau régime et épargne bien des tourments à la population. D’autres s’engagent dans la Résistance, tel Emile L. qui sera cité et décoré de la Croix de Guerre, ou maintiennent le souvenir de la France en débit des dangers. Un jeune garçon, Raymond L., qui n’a encore que 16 ans, est fusillé par les Allemands.

Une rue de Surbourg s’appelait avant la dernière guerre la rue de derrière. Elle a été rebaptisée rue de la Marseillaise à la Libération, en raison des épisodes émouvants et extrêmement courageux car particulièrement dangereux, dont elle a été le théâtre durant la dernière invasion allemande, la septième en moins de 150 ans.

Dans cette rue se trouvait la petite épicerie de Mme B., où on parlait français en cachette des occupants. Ce qui était formellement interdit et très sévèrement sanctionné. Des articles menaçants, à l’encontre des récalcitrants, paraissaient régulièrement dans le journal local. Le café-restaurant de la famille S. se trouvait également dans cette rue de derrière. Là aussi on parlait français en cachette. Et surtout, plusieurs fois on y a chanté La Marseillaise avec sûrement autant d’enthousiasme et d’émotion que Rouget de l'Isle et le maire Dietrich. C’était, tous le savaient, rigoureusement interdit. La police allemande à l’affût et ses tribunaux sans aucune clémence rendaient, nul ne l’ignorait, ces manifestations extrêmement dangereuses non seulement pour les participants, mais aussi pour les simples témoins et même pour tous les membres de leurs familles.

Les Allemands ordonnent la destruction du monument qui rappelle, à l’entrée du village, le sacrifice de Francis Kermina, un aviateur français tué ici le 4 janvier 1918. Aloïse M., chargé de cette destruction, trompe l’occupant, démonte soigneusement les pierres et les met en sécurité. Le monument sera reconstruit en 1945. La synagogue de Surbourg est détruite par un incendie et les trois dernières familles juives, des très vieilles gens, disparaissent en camps d’extermination.

A partir de 1942, les Alsaciens sont enrôlés de force (les Malgré-Nous) dans l’armée allemande. La Marseillaise fuse au départ des trains et parfois un drapeau français flotte à la fenêtre d’un wagon, malgré les risques que cela présente pour leurs auteurs, et plus encore pour leurs familles. Trente trois Surbourgeois ne reviendront pas, tués ou disparus sous un uniforme qui n’est pas le leur.


En 1944-45, Surbourg aura le triste privilège d’être libéré deux fois. Entraînées en Alsace par la chevauchée de Leclerc sur Strasbourg, les troupes américaines entrent sans combat à Surbourg le 16 décembre 1944. Après une discussion fort tendue entre De Gaulle et Eisenhower qui voulait abandonner toute l’Alsace, les Américains tiendront au sud de la Moder. Ils se replient sur Haguenau le 8 janvier 1945. Les Allemands revenus ne reçoivent pas l’accueil enthousiaste que la population avait réservé aux Libérateurs et manifestent leur courroux. Ils veulent aussi enrôler les jeunes gens et pourchassent les Malgré-Nous permissionnaires qui profitent de la situation pour oublier de rejoindre leur unité. La population abrite les deserteuren dans les caves, les greniers ou les granges, avec la complicité de l'instituteur Alfred B. qui ferme les yeux et conseille judicieusement.

Durant cet automne-hiver 1944-1945, Surbourg subit quatre bombardements aériens, allemands ou américains, qui font d’importants dégâts dans le village et surtout dix neuf victimes civiles tuées et des blessés. Le verglas qui recouvre les rues en cet hiver fort rigoureux, provoque des dérapages de chars qui emportent quelques façades dans l’actuelle rue du Général de Gaulle. Les familles sont sans nouvelles des blessés des premiers bombardements, soignés par le Service de Santé américain et évacués avec le repli de leurs troupes.

Enfin, le 18 mars 1945, les troupes américaines reprennent l’offensive, délivrent Surbourg, définitivement cette fois, et atteignent la Lauter, libérant le dernier morceau d'Alsace.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 en cours Christophe Scharrenberger[5]   Agriculteur
1983 2008 Jean-Paul Schneider   Employé de la Sécurité sociale
1971 1983 Charles Schlick   Employé de l'enregistrement
1947 1971 Albert Schmitz   Employé de bureau puis restaurateur
1945 1947 René Hecker   Gendarme à la retraite
1935 1945 Eugène Thomas   Industriel
1920 1935 Charles Singer   Marchand de vins en gros
1906 1920 François Grussenmeyer   Cordonnier-cultivateur
1902 1906 Mathias Eisele   Garde-forestier
1891 1902 Franz Anton Donius   Forgeron-maréchal-ferrant
1888 1891 Jacob Thomann   Aubergiste-boulanger
1887 1888 Stephan Robein   Tuilier à la retraite
1876 1887 Philippe Singer   Aubergiste-brasseur
1871 1876 Ignace Sucher   Laboureur
1867 1871 Georges Scharrenberger   Cultivateur
1860 1867 Jean Gatty   Cultivateur
1859 1860 Antoine Horner   Cultivateur
1837 1859 Jean Gatty   Cultivateur
1830 1837 François Wolff   Cultivateur
1816 1830 Jean Hollaender   Cultivateur
1807 1816 Antoine Stulb   Cultivateur
1800 1807 Antoine Hildenbrand   Cultivateur
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
1 370 1 394 1 341 1 448 1 464 1 528 1 581
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
  • population provisoire pour 2006 : 1 581[6]

Lieux et monuments

  • Abbatiale Saint-Arbogast du XIe siècle.
  • Stalles et lambris du début du XVIIIe siècle.
  • Ancienne « maison canoniale » du XVIe siècle, rue de l'Église.
  • Stèle de Jean-Georges Merckel, prévôt de 1680 à 1718 et décédé en 1728.
  • Ancienne tannerie.
  • Gare de Hoelschloch-Surbourg

Personnalités liées à la commune

Bibliographie

  • Leonhard Fischer, « Notice sur la collégiale de Surbourg », in Revue catholique d'Alsace, Rixheim, 1894, p. 503-520
  • Robert Weiss, Surbourg : son passé, son présent, Carré Blanc, Strasbourg, 2004, 144 p. (ISBN 2-84488-064-9)

Notes et références

  1. Registres d'Etat-civil de la Commune de Surbourg
  2. Bulletin municipal de Surbourg juillet 1973
  3. « Outre-Forêt », in Alsace, Gallimard, Paris, 2007, p. 204-205
  4. liste incomplète
  5. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
  6. source : INSEE enquête de recensement annuelle

Liens externes

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