The Crow (film)

The Crow (film)
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The Crow

Réalisation Alex Proyas
Scénario adaptation:
David J. Schow (en)
John Shirley (en)
personnages:
James O'Barr
Acteurs principaux Brandon Lee
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Sortie 1994
Durée 102 min.

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

The Crow est un film américain réalisé par Alex Proyas, sorti en 1994.

C’est le dernier film dans lequel a joué l’acteur Brandon Lee qui y joue le rôle principal, en effet l’acteur est mort durant le tournage.

Sommaire

Synopsis

Eric Draven est un jeune guitariste de rock qui file le parfait amour avec sa compagne, une jeune femme d’une beauté éblouissante. Lors d’une nuit diabolique, à l’heure où les bandes arpentent les rues obscures de Detroit pour y perpétrer meurtres et larcins, Eric et Shelly sont agressés chez eux par un gang de criminels conduit par le terrifiant Top Dog. Eric assiste au viol et meurtre de sa fiancée avant d’être exécuté à son tour. Un an après leur mort, un mysterieux corbeau apparaît sur la tombe d’Eric. Comme protégé par l’étrange volatile, Eric se relève de sa tombe pour assouvir sa vengeance…

Résumé

Le 30 octobre, Eric Draven et Shelly Webster sont retrouvés à leur appartement, la veille de leur mariage. Eric est passé par la fenêtre, mort sur le coup. Shelly est dans un état critique après avoir été torturée et violée.

Un an plus tard, Eric et Shelly sont enterrés l’un à côté de l’autre. Leur amie, la petite Sarah leur dépose des fleurs, mais une corneille veille… À la nuit tombée, Eric revient d’entre les morts. Perturbé, déboussolé, il est guidé par la corneille jusqu’à son appartement, abandonné dans l’état. Assaillit par les souvenirs, les moments de bonheur lui reviennent, ainsi que sa mort, et celle de sa bien aimée. Fou de colère, il se maquille à la façon d’un masque appartenant à Shelly, et sort ses vêtements gothiques. Fou de rage, et invincible, il est bien décidé à prendre sa vengeance.

Aidé par la corneille, il traque et tue tous les responsables de la mort de Shelly les uns après les autres. La police, et notamment l’inspecteur, qui a enquêté sur leurs morts, est sur ses traces. Eric retrouve également Sarah, qu’il protège. Aidé par l’inspecteur, il est bien décidé à réduire à néant le gang qui dirige la ville. Cependant ces derniers ont compris le lien entre la corneille et Eric. Alors qu’Éric a fait un véritable massacre, il est blessé et le lien avec le corbeau rompu. Sarah étant en danger, Eric n’abandonne pas. L’inspecteur étant blessé et Sarah en danger, Eric se sert des moments de souffrance de Shelly, captés à travers l’inspecteur qui est resté à son chevet, pour désorienter son adversaire. Une fois sa vengeance accomplie, la petite Sarah comprend qu’Eric ne reviendra plus.

Portant la bague de Shelly, elle n’oubliera jamais la légende de la corneille, car l’amour véritable, est éternel.

Les origines du film

Alex Proyas s’inspire du comic book de James O'Barr intitulé The Crow. La BD met en scène un couple séparé par la mort. L’un d’eux revient, aidé par une corneille aux pouvoirs mystiques, pour se venger. James O'Barr utilise cette histoire pour évacuer sa colère contre le destin en s’inspirant de l’imagerie gothique et de groupes de rock.

La BD est d’une noirceur vertigineuse et totalement dépourvue d’humour[1].

C’est un monde oppressant et violent[2].

« Je n’avais aucun désir de m’impliquer dans un projet cinématographique. Je pensais qu’ils y penseraient pendant deux ou trois ans, puis qu’ils abandonneraient. Je n’aurais jamais cru qu’ils le tourneraient, et pas aussi vite. Au bout de deux ans, la production commençait, ce qui est incroyable. […] Puis Alex Proyas et Brandon ont commencé à travailler dessus, tous les deux grands fans de la BD, et ils ont insisté pour qu’on revienne au concept original. Brandon en particulier était très séduit par la BD, c’était un grand fan, il a beaucoup contribué au rapprochement du concept original. Selon moi, c’est grâce à Brandon et Proyas que le premier film est ce qu’il est. Ce sont les vraies stars[3]. »

Fiche technique

  • Titre : The Crow
  • Réalisation : Alex Proyas
  • Scénario : David J. Schow et John Shirley, d'après le comic de James O'Barr
  • Production : Jeff Most, Edward R. Pressman, Caldecot Chubb (en), James A. Janowitz, Sherman L. Baldwin et Robert L. Rosen
  • Société de production : Miramax Films
  • Distribution : Miramax Films
  • Budget : 15 millions de dollars
  • Musique : Graeme Revell et Brian Williams
  • Photographie : Dariusz Wolski
  • Montage : Dov Hoenig et M. Scott Smith
  • Décors : Alex McDowell
  • Costumes : Arianne Phillips (en)
  • Pays d'origine : États-Unis
  • Langue : anglais
  • Format : Couleurs - 1,85:1 - Dolby / DTS - 35 mm
  • Genre : Fantastique
  • Durée : 102 minutes
  • Dates de sortie : 11 mai 1994 (États-Unis), 3 août 1994 (France)
  • Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France

Distribution

Bande originale

Esthétique du film

L’esthétique du film est très fidèle au comic. La mise en images, éclatée à souhait, avait pour but de retrouver le découpage, et d’entraîner ses personnages dans un univers extrême, sophistiqué, romantique, porteur d’une certaine modernité dont la musique rock est le reflet.

De plus, Brandon Lee ayant trouvé la mort accidentellement dans le plan de la mort du personnage qu’il incarne, tiré à bout portant, il a fallu lui substituer, pour toute une partie du film, doublure, créations synthétiques et trucages en tous genres. L’image a ainsi été cuisinée à outrance (et fort brillamment parfois, au point de nous faire croire que certains plans avaient effectivement été tournés par Brandon Lee), ce qui ne fait que renforcer la fragmentation plastique du film, et sa dissolution[4].

La mise en scène repose sur cette idée d’une ville en noir et blanc, où il pleut tout le temps, et où les seules couleurs admises sont celles du sang et du feu. La photo très contrastée accentue encore la dureté de l’atmosphère, plombée enfin par une BO qui rassemble tout ce qu’il y a de plus représentatif en matière de rock torturé. Dans ce décor de cauchemar, le plus impressionnant qu’on ai vu depuis des années, évolue un héros tragique qui dessoude les uns après les autres ses ennemis de façon brutale et définitive. Mise en scène dynamique, inspirée et stylisée à l’extrême. Particulièrement réussies sont les plongées sur la ville vues par le corbeau et, généralement, toutes les poursuites et combats impliquant des incrustations d’acteurs dans des prises de vue de maquettes avec mouvements de caméra. L’effet d’ensemble est spectaculaire, et le film donne l’impression d’avoir coûté trois fois ce qu’il a dû coûter en réalité. Mais on n’oubliera pas que c’est la même exigence d’économie qui, d’un côté, a agi comme un formidable stimulant créatif, et, de l’autre a créé les conditions aboutissant à la mort de l’acteur principal[1].

« Il utilise des filtres et des effets optiques spéciaux pour enlever la couleur et que le film ait l’air très lugubre. Les flash-backs seront de couleurs vives, en technicolor, avec des rouges et jaunes vifs[3]. »

« Dès le début, Alex et moi (Simon Murton, directeur artistique) avons parlé de supprimer les verts et les bleus, et de contrôler entièrement la palette. La pluie et la brume servent à filtrer les couleurs présentes. C’était vraiment un aspect très important. Nous avons censuré les couleurs froides, les bleus, les verts, et essayé de créer une palette monochromatique avec du rouge. Le rouge est la couleur de la revanche[5]. »

Le film est en noir et pluie, sur des décors gothiques du plus pur style heavy-métal. Il s’inscrit dans le mouvement gothique par son esthétique sombre et son romantisme.

Réception par le public

Plusieurs suites et une série ont suivi le film. Un jeu vidéo, The Crow : City of Angels, est sorti en 1997.

Le succès de The crow a décidé son producteur, Edward Pressman, à exploiter à nouveau l’univers créé par le dessinateur James O’Barr. The crow : la cité des anges sort. Visuellement, le pari est largement tenu à la réunion de techniciens plus que doués.

Le grand succès du film est également dû à la mort de Brandon Lee. En effet, le 31 mars 1993, Brandon Lee tourne la scène où son personnage se fait abattre par Michael Massee. Brandon s’écroule après le tir et l’équipe termine la scène. Personne ne prend l’affaire au sérieux car Brandon est connu pour aimer les blagues avec un certain penchant pour l’humour noir. Quand on découvre que l’acteur est blessé, il est immédiatement transporté à l’hôpital mais tombe dans le coma et meurt dans la nuit[6]. La mort de Brandon Lee est soumise à controverse, et ce pour plusieurs raisons. D'abord, à cause du mystère entourant la mort de son père, Bruce Lee. Ensuite parce que Brandon est décédé, tout comme son père, alors qu'il gravissait les échelons de la gloire. Et surtout parce que Brandon Lee est mort suite à une blessure par un éclat de balle à blanc, il est possible que la balle à blanc ait été remplacée par une vraie balle, mais aussi que quelqu'un ait intentionnellement oublié de s'assurer que le pistolet était sans danger[7]. Pour certains, le seul intérêt du film réside dans le décès de l’acteur. Le seul intérêt du film, c’est que le mort qui revit à l’écran pour tuer ceux qui l’ont tués, eh bien, il est vraiment mort dans la vie. Tué par une balle à blanc qui ne l’était pas. Mort donc sur le plateau de ce dont il passe son temps à ressusciter dans la fiction. Coïncidence assez distrayante en soi[8].

Un remake du film est en projet[9].

Anecdotes

  • À l’origine, les producteurs voulaient transformer le film en comédie musicale avec Michael Jackson dans le premier rôle. C’est grâce à Brandon Lee et Alex Proyas que le film correspond au concept de la BD[3].
  • Le tournage s'est déroulé de février à mai 1993 à Los Angeles et Wilmington.
  • L'actrice Cameron Diaz s'était vue offrir le rôle de Shelley, mais elle se désista suite à un désaccord sur le script.
  • Le rôle-titre de The Crow fut d'abord proposé aux acteurs River Phoenix et Christian Slater.
  • Alex Proyas voulait engager Iggy Pop pour incarner le personnage de Funboy. Il ne put se libérer mais se rattrape en jouant dans the crow : la cité des anges[10].
  • Le poème qu'Eric Draven cite avec inexactitude quand il fait irruption dans le magasin de Gideon est Le Corbeau, d'Edgar Allan Poe.
  • Brandon Lee aurait souhaité tourner le film en noir et blanc, car il trouve le noir et blanc magnifique[11].
  • La mort de Brandon Lee aura également un coût : de 15 millions de dollars, le budget du film dépassera les 23 en raison du procédé de numérisation nécessaire pour tourner les scènes que Brandon Lee n'avait pas pu terminer[12].

Distinctions

Les suites

Il s’agit de l’histoire d’Eric Draven. Il revient d’entre les morts pour se venger et s’y attache en rendant fous les coupables de la mort de Shelly. Il emploie son temps à aider ceux qui en ont besoin et à trouver un moyen de rejoindre Shelly.


Lorsque le jeune Danny entend des coups de feu, il se précipite dehors pour voir ce qu’il se passe, suivit de son père qui essaie de le retenir, Ashe. Assistant à un meurtre, Danny est tué par balle, et Ashe meurt noyé. Comme l’a fait auparavant Eric Draven, Ashe revient d’entre les morts sous la protection d’un corbeau. Aidé par la jeune Sarah, seule à connaître l'identité et l'histoire du corbeau, il part assouvir sa vengeance.


Alex est accusé du meurtre de celle qu’il aime, Lauren. Il est exécuté le jour de ses 21 ans, clamant son innocence sous les yeux d’Erin, la petite sœur de Lauren. Ramené à la vie par un corbeau avant même d’être sorti de la morgue, il s’attache à découvrir la vérité sur le meurtre de Lauren avec le soutien d’Erin qui finit par douter de sa culpabilité.


Chef d'un gang satanique, Luc Crash assassine l'ancien délinquant Jimmy Cuervo et sa petite amie dans le cadre d'un rituel lui offrant des pouvoirs démoniaques. Ramené d'entre les morts par un corbeau, Jimmy prépare sa vengeance...

Articles connexes

Lien externe

Notes et références

  1. a et b Gerard Delorme, "the crow", première, n°239
  2. Pierre Murat, "the crow", Télérama, n°2325
  3. a, b et c Extrait d’une interview de James O’Barr, dans les bonus du DVD de the crow.
  4. H.N., positif, n°404.
  5. Extrait d’une interview de Simon Murton, directeur artistique, dans les bonus du DVD de the crow.
  6. http://www.cineartistes.com/fiche-Brandon+Lee.html
  7. http://www.nautiljon.com/people/brandon+lee.html
  8. Jean-Yves Katelan, première, n°209
  9. http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/The-Crow-le-reboot-avance-a-grands-pas/(gid)/2336315
  10. http://www.allocine.fr/film/anecdote_gen_cfilm=10474.html
  11. Extrait d’une interview de Brandon Lee, dans les bonus du DVD de the crow.
  12. http://www.linternaute.com/cinema/film/dossier/quand-des-incidents-perturbent-les-tournages/the-crow-la-legende.shtml



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