Thierry Ier

Thierry Ier
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Thierry Ier
Portrait Roi de france Thierri Ier.jpg
« Thierri I. roy de France » par Jean Dassier (1676-1763). Buste du roi à gauche ceint d'une couronne. Bibliothèque nationale de France.

Titre
Roi des Francs de Metz
511534
Prédécesseur Clovis Ier
Successeur Théodebert Ier
Roi des Francs d'Orléans
524534
Prédécesseur Clodomir (Division du royaume)
Successeur Théodebert Ier
Biographie
Dynastie Mérovingiens
Date de naissance Vers 485/490
Date de décès 534
Père Clovis Ier
Conjoint Suavegotta, 2e épouse
Enfants Théodebert Ier
Théodechilde

Thierry Ier, né entre 485 et 490 et mort en 534, est le fils aîné du roi des Francs Clovis. Lors du partage du royaume des Francs qui suit la mort de son père, en 511, il hérite du nord-est et de l'Auvergne, avec Reims pour capitale.

Il est également appelé Théodoric ; Theudoricus en latin, Theuderich ou Theutric en francique, de theut « peuple » et ric « chef, puissant », soit « chef du peuple[1] » ou « puissant dans le peuple[2] ».

Sommaire

Origines

La mère de Thierry est inconnue. Parlant de Clovis et de Clotilde, Grégoire de Tours se contente de dire : « Il se l'associa par le mariage alors qu'il avait déjà d'une concubine un fils nommé Thierry. ». Les historiens admettent aujourd'hui à peu près unanimement l' « hypothèse raisonnable » qu'elle serait une princesse franque rhénane[3]. La mère de Thierry est en réalité une épouse dite de « second rang », considérée comme « gage de paix » (friedelehen). Cette union a souvent été interprétée à tort comme un concubinage par les historiens romains chrétiens qui ne connaissaient pas les mœurs des structures familiales polygamiques germaniques, sans mariage public[4]. Cette ascendance peut expliquer qu'il obtient en 511, outre les terres aquitaines qu'il a conquises, l'espace oriental du Regnum francorum qui recouvre l'ancien royaume de Cologne[5].

Le royaume de Thierry

Partage du royaume franc entre les quatre fils de Clovis. Grandes Chroniques de saint-Denis. Toulouse, bibliothèque municipale, France.

À la mort de Clovis, et selon la coutume germanique de la tanistrie, le fils aîné, c'est-à-dire Thierry, devrait recevoir le titre de rex Francorum pour l'ensemble des territoires de son père. Mais étant issu d’un mariage de second rang, il ne peut prétendre régner à la place des fils de Clotilde[6]. Cependant, les enfants issus des différents mariages sont tous égaux en matière de succession : « on appelle fils de roi ceux qui ont été procréés par des rois sans tenir compte désormais de la famille des femmes[7] ».

Dans le partage de 511, bien que les sources insistent sur la caractère égalitaire des lots, en raison du droit de la mère (Mutterrecht)[6], Thierry obtint « la part du lion », comme dit Eugen Ewig (de l’Institut historique allemand et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres). Son Teilreich[8] comprend l'ancienne Belgique première (avec Trèves), une partie de la Belgique seconde (avec Reims et Châlons), les deux Germanies (avec Cologne et Mayence) et, par-delà, une large ouverture sur les territoires alamans sur lesquels les Francs, depuis les campagnes de Clovis et la chute du royaume de Cologne, exercèrent une sorte de protectorat. Au nord, l’ancienne cité de Tongres parut constituer une sorte de zone-tampon où l’influence des Francs rencontra celle des Thuringiens et probablement celle des Warnes. S’y ajoutent l’Auvergne et une frange orientale de l’Aquitaine, conquises par Thierry pour son père lors de la guerre contre les Wisigoths en 507/508, avec les cités de Clermont, Le Puy, Cahors, Albi, Rodez, sans doute Limoges, peut-être Javols[9].

À la mort de Clodomir (524), que Thierry accompagne dans une guerre contre le roi burgonde Godomar III[10], le partage secondaire entre les frères survivants lui laissent en plus les cités d'Auxerre et de Troyes et la moitié de celle de Sens.

Division de la Gaule en 511. Le royaume de Thierry est en bleu.

Le royaume de Thierry se compose ainsi de deux ensembles de cités, très contrastés, seulement séparés par un corridor formé des cités de Bourges et de Nevers : d’une part, un ensemble qu'on peut appeler « rhéno-mosellan » auquel on donnera avant la fin du siècle le nom d’Austrasie et qui, pour l’instant, se prolonge jusque dans le sud du bassin parisien ; d’autre part, un groupe « aquitain » qui couvre largement le Massif central et atteint pratiquement le Rhône.

Cette géographie politique peut donner un sentiment d’extravagance en ce qu’elle associe des terres encore sauvages (ou du moins beaucoup moins romanisées que le reste de la Gaule), chrétiennes certes, mais où l'on découvre par exemple des indices de sacrifices humains, et des cités de vieille et forte tradition gallo-romaine. Elle est pourtant d’une extrême importance, car elle permettra en trois ou quatre générations l’unification culturelle des territoires francs.

La personnalité du roi

La personnalité de Thierry nous échappe. Nous sommes ici, comme en d'autres cas, tributaires de Grégoire de Tours qui brosse, à travers ses anecdotes, le portrait d'un guerrier brutal et cynique, exemple parfait du Mérovingien « grand enfant vicieux » selon le mot de Robert Latouche[11].

Qu'on en juge : au cours d'une campagne contre les Thuringiens, Thierry envisage de se débarrasser de son frère Clotaire qui est pourtant son allié. Il poste donc des assassins sur son passage. Mais leurs pieds dépassent sous le rideau derrière lequel il les avait fort mal camouflés. Clotaire s'en aperçoit et entre dans une fureur que son frère qui fait semblant de n'être au courant de rien ne parvient à calmer qu'en lui faisant cadeau d'un plat en argent somptueux. Clotaire à peine parti, Thierry lui envoie son fils Théodebert, avec mission de se débrouiller pour ramener le plat, en se le faisant offrir en cadeau à son tour. « Pour faire des tours de ce genre, Thierry était très malin », commente Grégoire[12] – qui devait en connaître, des anecdotes savoureuses sur les rois !

Nous entrevoyons pourtant un autre Thierry qui a permis de dire qu'il avait, parmi les fils de Clovis, plus de relief qui manque à ses frères.

Thierry et l'Austrasie

Monnaie de bronze de Thierry Ier. BNF, monnaies, médailles et antiques.

Ce Thierry s'intéresse à son royaume. Il a probablement installé sa capitale à Reims, proche de celles de ses frères. Frédégaire, au siècle suivant, la placera à Metz, mais c'est sans doute par anachronisme. Bien des indices indiquent que le roi avait de fait une préférence pour Trèves. Néanmoins, il vint rejoindre son père lorsque celui-ci fit de Paris sa capitale pour parfaire son imitation du cérémonial impérial romain, après avoir été acclamé consul et Auguste à Tours en 508[13].

La vieille cité impériale a été ruinée par les assauts incessants des Francs au Ve siècle, dépeuplée par l'exode de la population romaine. L'impression prévaut chez les historiens que la situation s'y est brutalement dégradée vers la fin du Ve siècle et que c'est sous le règne de Clovis que toute cette région, retournée à la sauvagerie, atteint le nadir de la désolation. Thierry a sûrement voulu remédier à cette situation et il a compris qu'il n'y parviendrait qu'en s'aidant de cadres gallo-romains. C'est lui qui nomma à l'évêché de Trèves Nizier, un ancien moine qu'Eugen Ewig croit originaire du Limousin. Nizier fut un personnage énergique, organisateur et bâtisseur, peu porté aux concessions. Au cours d'un long épiscopat, il fut une espèce de directeur de conscience pour le roi, puis pour son fils Théodebert[14]; il joua probablement un rôle de premier plan dans l'entourage royal et redonna à sa cité un lustre certain. La crypte mérovingienne de Saint-Maximin est certainement son œuvre. Il est impossible de dire si sa construction remonte à Thierry ou seulement à Théodebert, mais il est évident qu'elle n'a pas pu être entreprise sans le soutien du roi[15].
Lors de sa première intervention en Auvergne, Thierry ramena avec lui, mi-otages, des jeunes gens issus de l'aristocratie locale pour en faire des « nourris » à sa cour et « beaucoup de clercs pour servir à l'église de Trèves ». Nous en connaissons au moins un : Gallus, grand-oncle de Grégoire de Tours, dont il fera plus tard un évêque de Clermont. Simple diacre, il paraît avoir suivi la cour de Thierry dans ses déplacements. Grégoire nous raconte qu'un jour, accompagnant le roi à Cologne, il vit là un temple « où les barbares du voisinage venaient faire des sacrifices et se gorger de viande et de vin jusqu'à en vomir… Ils y déposaient des représentations de membres humains qu'ils sculptaient en bois quand quelque partie de leur corps était atteint par la maladie ». Gallus, accompagné d'un autre clerc, alla mettre le feu au temple désert, mais, alertés par la fumée, les païens découvrirent l'incendiaire et lui coururent sus, l'épée à la main. Gallus parvint à se réfugier auprès du roi qui, apprenant ce qui s'était passé, apaisa les poursuivants « par de douces paroles et calma ainsi leur fureur insensée ». Ce récit édifiant prend sous la plume de Grégoire une saveur toute martinienne, mais il doit contenir un fond de vérité : Gallus - auprès de qui Grégoire avait séjourné durant ses années de formation - racontait, paraît-il, souvent l'histoire en regrettant avec des larmes qu'il ne fût pas mort martyr dans l'affaire[16].

Ce texte laisse penser que Thierry a dû, sinon entreprendre avec méthode, du moins favoriser la christianisation des Francs rhénans.

Bataille entre Francs et Danois en 515. L'armée de Théoderic, conduite par son propre fils Théodebert, arrête les envahisseurs danois et les met en fuite. À l'horizon, deux navires ont déjà pris le large. Jean Fouquet, Grandes Chroniques de France. Paris, Bnf.

C'est à peine plus tard que furent ensevelis dans un contexte chrétien - une chapelle spécialement élevée dans l'atrium de l'église épiscopale du IVe siècle - l'enfant et la jeune femme, apparemment païens, accompagnés d'un riche mobilier funéraire, que tout désigne comme des membres de la plus haute aristocratie locale ; une hypothèse plausible voit en la « Dame de Cologne » Wisigarde, la fiancée lombarde de Théodebert[17].

En 515, les Danois envahirent la Gaule et ravagèrent une partie du royaume de Thierry tout en faisant les habitants prisonniers. Après avoir rempli leurs navires pour rentrer chez eux, les Danois mirent toutes voiles dehors. Comptant s'embarquer en dernier, Chlochilaïc, roi des Danois, fut attaqué par Théodebert que Thierry, ayant été averti que des étrangers pillaient son royaume, avait envoyé pour combattre les envahisseurs. Grâce à une puissante armée, les Francs tuèrent le roi Chlochilaïc, et récupérèrent tout le butin volé par les Danois après une bataille navale[18]. Le royaume de Metz étant peu maritime, il se peut qu'il n'ait pas eu de flotte, et qu'il s'agisse d'une formulation pour expliquer que les troupes combattaient des marins[19]. Au VIIIe siècle, des récits racontèrent comment le géant danois Hygelac péri au combat. Une légende affirmait que ses os étaient encore visibles dans une île des bouches du Rhin[20].

Thierry et la Germanie

L'horizon politique est la Germanie. Des Alamans, défaits militairement au temps de Clovis, affaiblis sans doute par une forte émigration en Rhétie et dans les confins septentrionaux du royaume Ostrogoth, on ne parle guère. Ils fourniront plus tard des guerriers à Théodebert pour ses campagnes italiennes, mais pour l'instant personne ne songe encore à les intégrer dans le regnum francorum.

Théodoric (487-534) en Thuringe . Chroniques des Rois de France, XVe siècle. Musée Condé, Chantilly.

La grande affaire, ce sont les Thuringiens dont le vaste territoire s'étend au nord-est des Alamans. L'histoire, encombrée de légendes, est difficile à suivre. Selon Grégoire de Tours, le royaume serait partagé entre trois frères qu'il nomme Badericus, Herminefredus (Hermanfried) et Bertharius (Berthaire ou Berthier), fils d'un Bessinus dans lequel nous ne pouvons que reconnaître le Basin de la tradition franque, auprès duquel se serait réfugié Childéric exilé et dont l'épouse infidèle allait devenir la mère de Clovis. Apparemment les Thuringiens pratiquaient un système de Reichteilung analogue à celui des Francs, mais la grande longévité qu'il faudrait attribuer à Basin fait chronologiquement problème, à moins qu'on ne suppose, comme le font divers auteurs, un Basin Ier et un Basin II…

Ce qui est sûr, c'est qu'Hermanfried avait pour épouse une nièce de Théodoric, la terrible Amalaberge. S'il faut en croire Grégoire, Hermanfried tua Berthaire, mais pour venir à bout de Badericus, il fit appel à son voisin de l'ouest Thierry en lui promettant la moitié de son royaume. Victorieux, il se hâta d'oublier sa promesse. Alors, le roi franc, soutenu et accompagné par son frère Clotaire, engagea une seconde campagne. Les Thuringiens de Hermanfried furent complètement défaits dans la bataille et massacrés en masse au bord de l'Unstrut, « si bien que le lit du fleuve fut rempli d'un amas de cadavres et que les Francs passèrent sur eux comme sur un pont pour gagner l'autre rive ».
Le roi des Thuringiens périt on ne sait trop comment[21], sa femme et ses enfants réussirent à s'échapper et se réfugièrent à Ravenne. Dans le butin ramené par Clotaire figurait une toute jeune nièce d'Hermanfried, fille de Berthaire, qui fut tiré au sort avec son frère, également nommé Hermanfried[22], entre Clotaire et Thierry. Le lot échut à Clotaire qui l'épousa de force plus tard, avant qu'elle ne devienne sainte Radegonde.

Il ne faut sans doute pas prendre l'histoire trop à la lettre. Elle rappelle l'expédition de Clovis en Bourgogne, appelé par Godégisile pour évincer Gondebaud et même Radegonde, future sainte, comme jadis Clotilde, est élevée par l'assassin de son père avant de devenir une épouse franque.

L'arrière-plan véritable de ces évènements doit être recherché dans la mort de Théodoric survenue en 526 et dans l'effondrement de la puissance ostrogothique qui l'a aussitôt suivie. Le prestige, la politique méthodique d'alliances entre peuples barbares et, le cas échéant, la force militaire de Théodoric avaient contenu l'expansion franque dès avant la mort de Clovis. Mais le dynamisme mérovingien, bridé dans son élan, n'était pas anéanti. La mort du roi permit aussitôt à Childebert et à Clotaire d'achever la conquête du royaume burgonde et de l'annexer, comme elle leur permit, avec l'aide de Théodebert, de reprendre les hostilités contre les Wisigoths. Elle permit aussi à Thierry de reprendre le rêve d'hégémonie sur les peuples de Germanie qui fut déjà celui de son père et que seuls les Carolingiens, bien plus tard, parvinrent à réaliser, on sait au prix de quelles difficultés.

On retiendra de certain qu'en 531, Thierry annexa la Thuringe. C'est la fin du royaume thuringien. Pour y parvenir, il dut certainement faire alliance avec les Saxons. Au IXe siècle, on savait encore que Thierry s'allia avec un chef Saxon nommé Hadugat et qu'après la victoire, les Saxons reçurent une partie du territoire thuringien. Les vaincus auraient été établis comme colons sur leurs propres terres.

Au Xe siècle, Widukind, le moine-chroniqueur Saxon qui nous a transmis certains récits traditionnels de son peuple, montre la longue résonance de ces évènements en Germanie. Widukind fait d'Amalaberge, épouse d'Hermanfred (Irminfridus), une fille de Clovis (Huga). Thierry (Thiadricus) vit en paix avec son beau-frère, mais Amalaberge - qui joue encore le vilain rôle - parvint à les brouiller par l'intermédiaire de son complice Iring qui, à son instigation, conseille à Hermanfred de renvoyer un ambassadeur du roi franc avec un message injurieux. Hermanfred fait ainsi dire à son beau-frère qu'il n'est qu'un esclave. La guerre est inévitable. Thierry rencontre son adversaire en un lieu nommé Runibergun où la bataille dure trois jours. Hermenfred a le dessous mais parvient à s'échapper et s'enferme dans la ville de Scithingi sur l'Unstrut. Thierry s'allie alors avec les Saxons - ennemis des Thuringiens - qui lui fournissent neuf mille soldats sous les ordres de neuf chefs. Le siège de Scithingi est rude : six mille Saxons sont tués au cours d'une sortie des assiégés[23], mais Hermanfred affaibli est tout de même contraint de négocier. Iring, par de belles paroles et à prix d'or, obtient la paix de Thierry et de son conseil. Mais les Saxons mis au courant sont outrés de cette trahison[24] et, entraînés par le vieux chef Hathagatus, se jettent sur la ville qu'ils prennent d'assaut. Une fois de plus, Hermanfred n'a que le temps de s'enfuir[25]. Nouvelle volte-face de Thierry : il se réconcilie avec les vainqueurs, les déclare "amis des Francs" et leur abandonne les terres conquises. Il parvient aussi, avec force promesses, d'acheter Iring. Celui-ci fait sortir Hermanfred de sa cachette et le conduit au camp de Thierry où il l'assassine sous les yeux du roi franc. Thierry, revenant sur sa parole, lui reproche aussitôt ce meurtre[26]… Alors Iring, fou de remords d'avoir commis son crime inutilement, se jette sur Thierry lui-même, lui plonge son épée dans le corps et couvre son cadavre de celui d'Hermanfred, afin que ce dernier « triomphât au moins dans la mort de l'ennemi qui l'avait dompté vivant ». Puis il se fraie un chemin à coups d'épée à travers les Francs accourus et disparaît. Mais son souvenir est resté vivant, puisque du temps de Widukind encore, la voie lactée s'appelle le « chemin d'Iring »[27].

Il fiança son fils Theodebert à Wisigarde, une fille du roi des Lombards Waccho qui a joué un rôle capital dans la création d'un état lombard en Pannonie. Au nord, il maria sa fille Thodechilde au roi des Warnes Herménégisèle.

Thierry et l'Auvergne

En Auvergne, Thierry se heurta à l'irrédentisme aquitain ou, du moins, à l'illusoire désir d'indépendance d'une partie de l'aristocratie gallo-romaine.

L'affaire commença par un coup de force épiscopal. À une date difficile à déterminer, une contre-offensive gothe avait repris au moins les cités de Rodez et d'Albi[28]. Grégoire de Tours nous raconte les mésaventures de l'évêque Quintien, un africain exilé en Gaule à cause des Vandales et qui était devenu évêque de Rodez. Chassé de sa cité par le parti pro-wisigoth, il se réfugia à Clermont dont l'évêque paraît avoir été mis en place par les Burgondes alliés de Thierry. À la mort d'Euphraise en 515, le clergé l'élut pour son successeur, mais un complot ourdi, selon Grégoire, par les femmes de la famille Apollinaire le renversa et installa à sa place l'ancien comte, fils de Sidoine Apollinaire, qui, quelques années plus tôt, s'était rallié à Alaric et lui était resté fidèle au point d'emmener un contingent auvergnat se faire massacrer à la bataille de Vouillé. Les Apollinaire, écartés du pouvoir, comptaient évidemment sur le retour des Wisigoths.

Ce fut sans doute l'occasion d'une première intervention de Thierry, impossible à dater[29]. Elle ne paraît pas avoir été trop brutale. C'est alors qu'il emmena en Austrasie un groupe d'otages gallo-romains dont il songeait surtout à faire des fidèles et à les utiliser pour la rénovation de son royaume. Pour le reste, il se contenta de rétablir Quintien, Apollinaire étant mort quelques mois après sa prise de l'évêché. L'Auvergne resta sous l'administration d'un comte, Hortensius, d'origine gallo-romaine et sans doute considéré comme un homme sûr.

La seconde affaire fut plus rude. Le bruit ayant couru que Thierry, guerroyant en Thuringe, y avait trouvé la mort, Arcadius, fils d'Apollinaire, engagea Childebert à prendre possession de l'Auvergne. Il est difficile de saisir les motifs d'Arcadius : comptait-il sur une alliance entre Francs et Wisigoths ou ne pensait-il, toute politique à part, qu'à ses intérêts matériels immédiats ? Toujours est-il que Childebert, ravi de l'aubaine, engagea une campagne qui, selon Grégoire, tourna au miracle, puis à sa déconfiture, le siège de Clermont étant désormais tenu par Gallus, « nourri » et fidèle de Thierry. On annonça son retour avant que la ville ne fut prise et Childebert, peu désireux d'en découdre avec son demi-frère, abandonna l'Auvergne pour conduire une expédition en Espagne.

À son retour, il essaya, de concert avec Clotaire, d'entraîner Thierry dans la guerre contre les Burgondes. Celui-ci refusa. Marié à une fille de Sigismond, Thierry paraît être toujours resté fidèle à l'alliance burgonde de sa jeunesse.
Mais les Francs qui dépendaient de lui dirent : « Si tu refuses d'aller avec tes frères en Bourgogne, nous te laissons et nous préférons plutôt les suivre ». Mais lui, qui constatait que les Auvergnats lui étaient infidèles, répliqua : « Suivez-moi et je vous conduirai dans un pays où vous prendrez autant d'or et d'argent que peut en désirer votre cupidité ; vous en emporterez des troupeaux, des esclaves, des vêtements en abondance. Mais seulement ne les suivez pas. » Texte bien éclairant sur le chef de guerre (Heerkönig) que Thierry reste foncièrement pour les siens, malgré les desseins politiques qu'on peut à bon droit lui prêter. La fidélité des Francs est foncièrement liée à sa capacité à conduire des expéditions riches en butin.

Grégoire a des accents pathétiques pour nous décrire les malheurs de l'Auvergne livrée au pillage. Tout le pays fut dévasté, les principaux centres et vici investis : Thiers, Vollore, Chastel-Marlhac et même Brioude, la ville de saint Julien. Il ne resta que « la terre vide que les Barbares ne purent emporter avec eux ».
Thierry chercha sûrement à préserver l'avenir. Il épargna Clermont et interdit de s'attaquer à qui que soit dans un rayon de huit milles autour de la ville ; de même semble-t-il avoir établi une zone de sept mille autour de Brioude. Ces lieux protégés – et sans doute d'autres – ont dû servir de refuges aux populations pour échapper aux massacres et à la captivité. Cela, sans doute, ne suffit pas. L'Auvergne n'avait pas jusque là connu une véritable invasion barbare. « A partir de ce moment, juge Michel Rouche, il est sûr que la noblesse gallo-romaine, suivie par une bonne partie de la population, considéra les Francs comme des ennemis ». La mère et la tante d'Arcadius furent arrêtées à Cahors et « condamnées à l'exil » ; leurs biens furent confisqués. Quant à Arcadius lui-même, « l'auteur de cette scélératesse », il parvint à se réfugier à Bourges – qui appartenait à Childebert ; plus tard, il devint évêque de la cité et finit même par être honoré sous le nom de saint Arcade. Le comte Hortensius fut remplacé par Sigivald, un parent du roi, avec le titre de duc. Celui-ci installa un dénommé Lytigius au gouvernement de Clermont[30]. Sigivald se livra alors avec ses serviteurs à toutes sortes de crimes[31]

Un certain Mundéric, qui se prétendait parent du roi, entraîna le peuple et rassembla une armée afin d'établir un royaume. L'apprenant, Thierry tenta de se débarrasser de lui sans succès. Mundéric et sa bande se réfugièrent alors dans le château de Vitry[32] où Thierry mit le siège. Résolu d'en finir, il envoya un émissaire nommé Arégisèle auprès de Mundéric pour qu'il le fasse sortir et l'assassine après lui avoir prêté serment de fidélité. Arégisèle s'exécute et tente de convaincre Mundéric de sortir, s'il veut sauver sa vie, avant de succomber de la faim. Soupçonneux et acculé, Mundéric accepte, espérant la vie sauve. Tout deux quittent le château main dans la main et à peine sorti, des hommes de la garde d'Arégisèle qui étaient postés devant l'entrée se ruent sur le captif. Comprenant qu'il est tombé dans un piège, Mundéric transperça Arégisèle de sa lance et combattit avec ses fidèles jusqu'à sa mort où ses biens furent ajoutés au fisc[33] (terre, forêt ou mine appartenant à la couronne[34]).

Thierry décida alors de se débarrasser de Sigivald, pour une raison restée ignorée. Il le convoqua et le fit égorger, puis envoya secrètement à Théodebert, une lettre ayant pour consigne d'assassiner Giwald, fils de Sigivald, qui s'était réfugié à Arles. Or Théodebert était son parrain : il l'avait tenu sur les fonts baptismaux. Se refusant à exécuter l'ordre de son père, il lui donna à lire la lettre que Thierry avait envoyé et lui conseilla de fuir pour ne revenir qu'après la mort de celui-ci[35].

La mort du roi

La mort de Thierry survint en 534, dans la vingt-troisième année de son règne. Alors que son fils Théodebert faisait le siège d'Arles[36] contre les Ostrogoths, on lui annonça que son père était gravement malade et risquait de se trouver dépouillé de sa succession par ses oncles s'il ne se hâtait pas de revoir son père. Théodebert quitta l'Auvergne en laissant Deutérie et sa fille sur place. Il eut le temps de rejoindre son père qui mourut quelques jours après son arrivée. Ses oncles, Childebert et Clotaire, voulurent s'approprier son royaume et Théodebert dut les combler par des dons. Les leudes de Théodebert le soutinrent et le firent monter sur le trône de feu son père. Il rappela alors Deutérie et sa fille d'Auvergne et se maria avec elle[35].

Sa famille

D'après Grégoire de Tours, Thierry épousa une princesse burgonde, fille du roi Sigismond, qu'il ne nomme pas mais que l'on identifie communément à une certaine Suavegotha regina (Suavegothe) citée par ailleurs avec sa fille Theodechildis (Théodechilde, « Theut-hild[1] »). La mention de ce mariage royal dans le récit chronologique de Grégoire de Tours nous permet de le situer après l'année 507. Or Theodebert, fils aîné de Thierry, étant décrit comme un jeune garçon dès 511, on en déduit l'existence d'au moins une autre épouse que Suavegotha[37] (de second rang ou non). Hermegiscle, roi des Warnes, demanda avant sa mort à son fils Rudiger, d'épouser Théodechilde, fille de Thierry. Mais Rudiger était fiancé à une fille du roi des Angles. Cette dernière ne voulant pas être évincée, affréta une flotte, combattit l'armée de Rudiger, et après victoire, elle l'obligea à répudier Théodechilde. Celle-ci dût repartir en Gaule où, célibataire, elle mourut à un âge avancé[38]. Thierry profita alors de l'occasion pour soumettre les Warnes[39].

Bibliographie

Notes et références

  1. a et b Ivan Gobry, Clotaire II, collection « Histoire des rois de France », éditions Pygmalion, p. 11.
  2. Laurence Charlotte Feffer et Patrick Périn, Les Francs Tome 2 : A l'origine de la France, Armand Collin Editeur, Paris, 1987, p. 130.
  3. Grégoire de Tours, Histoire des Francs, II, 28. Le terme de concubina employé par Grégoire ne nous renseigne évidemment pas sur le statut réel de cette femme.
  4. Michel Rouche, Clovis, Éditions Fayard, 1996 (ISBN 2-213-59632-8), p. 237-238 .
  5. Le problème est complexe et probablement insoluble, faute de sources. Pour Karl Ferdinand Werner - qui pense qu'il n'y a pas eu de « conquête » du royaume de Cologne, mais dès l'origine un regnum biparti - Thierry a été, dès son jeune âge, destiné à régner sur les Francs rhénans et le thème en Théo- de son nom, caractéristique de l'anthroponymie rhénane serait un signe dans ce sens. Pour Eugen Ewig - qui a dépensé beaucoup d'efforts pour comprendre la rationalité des partages - celui de 511 aurait pu être négocié entre Thierry et Clotilde (dont les fils étaient encore mineurs) : le lot oriental de Thierry constituerait une sorte de "bouclier" protégeant le reste du regnum sur sa face germanique, la plus dangereuse. - Karl Ferdinand Werner, Les Origines, avant l'an mil [détail des éditions] , pp. 332-335 et surtout pp. 358-361.
  6. a et b Michel Rouche, Clovis, éditions Fayard, 1996, p. 350.
  7. Grégoire de Tours, Op. cit., livre V, 20.
  8. La division du Regnum Francorum engendre des sous-royaumes (teilreiche) distincts de celui-ci, permettant à chaque fils d'exercer une royauté complète dans le sous-royaume attribué, plutôt que de diviser l’exercice du pouvoir entre les princes sur l'ensemble du territoire. Frédéric Armand, Chilpéric Ier, La louve éditions, p. 72.
  9. Rappelons que les partages mérovingiens ne sont pas connus par des documents directs et que leur caractère territorial est toujours discuté ; les variantes sont donc fréquentes et souvent peu significatives entre auteurs. Ce paragraphe s'appuie sur Eugen Ewig, Die fränkische Teilungen und Teilreiche… et surtout sur la thèse de Fabienne Cardot, L’Espace et le pouvoir…, pp. 165 sqq., avec carte.
  10. Michel Rouche, Clovis, éditions Fayard, 1996, p. 359.
  11. En note au passage cité de Grégoire de Tours, livre III, 7, édit. Les Belles-Lettres, p. 150 n. 21.
  12. Grégoire de Tours, Op. cit., livre III, 7 in fine.
  13. Michel Rouche, Clovis, éditions Fayard, 1996, pp. 314-316.
  14. « Il était très respecté et très honoré par le roi Thierry, parce qu'il lui avait souvent dévoilé ses péchés et ses crimes, afin de le rendre meilleur par ses réprimandes » (Grégoire de Tours, Vitae Patrum, XVII, 1).
  15. N. Gautier, L'évangélisation…, pp. 187-189, avec essai de reconstitution et bibliographie.
  16. Grégoire de Tours, Vitae Patrum, VI, 2 (vie de saint Gall).
  17. Périn, Patrick. La Datation des tombes mérovingiennes… - Paris, 1980 - pp. 170-172. - Cependant, le premier évêque mérovingien de Cologne, Carentinus, n'apparaît que vers 565 dans un poème de Fortunat (III, 14). Voir : Ristow, Sebastian. Carentinus, in : Biographisch-bibliografisches Kirchenlexicon, tome 20 - Nordhausen, 2002. - version en ligne
  18. Grégoire de Tours, Op. cit., livre III, 3.
  19. Ivan Gobry, Les premiers rois de France : la dynastie des mérovingiens, collection « Documents d'Histoire », éditions Tallandier, 1998, p. 106.
  20. Liber monstruorum, I, 2, éditions F. Porsia, Bari, 1976, p. 138.
  21. Chez Grégoire de Tours (Histoire des Francs III, 8) Thierry qui a fait la paix avec son ennemi se promène en sa compagnie sur les remparts de Tolbiac lorsque tout à coup, « poussé par je ne sais qui » il tombe dans le vide et s'écrase au pied de la muraille ; beaucoup auraient reconnu là une ruse de Thierry. Pour Frédégaire (III, 32), le meurtrier est Théodebert. Le Liber Historiae Francorum, à la suite de Grégoire, accuse Thierry et ajoute qu'il fit également périr les enfants d'Hermanfried. C'est cette dernière version qui passa par Aimoin dans les Grandes Chroniques.
  22. Patrick Périn et Gaston Duchet-Suchaux, Clovis et les mérovingiens. Collection Historia, éditions Tallandier, p. 98.
  23. Widukind de Corvey, Res Gestae Saxonicae, livre I, 9.
  24. Widukind de Corvey, Ibid., livre I, 10.
  25. Widukind de Corvey, Ibid., livre I, 11.
  26. L'histoire fait ici penser au meurtre de Sigebert le Boiteux par son fils Chlodéric à l'instigation de Clovis (Histoire des Francs, II, 40).
  27. Widukind de Corvey, Op. cit., livre I, 13.
  28. Contre-offensive wisigothe ou offensive ostrogothe. Tous les Wisigoths n'avaient par ailleurs pas émigré après la conquête franque : c'est le cas notamment à Rodez. Il faut situer ces évènements après 510. La chronologie est celle d'E. Zöllner, Geschichte der Franken…, p. 66, précisée par M. Rouche, L'Aquitaine…, p. 490 note 1. - Cf. Grégoire de Tours, Histoire des Francs…, II, 36 : « Comme après la mort de Clovis, les Goths avaient envahi beaucoup de terres que ce dernier avait conquises… »
  29. Grégoire, bien informé sur tout ce qui concerne l'Auvergne, dispose apparemment de deux traditions orales : l'une issue de ses parents, l'autre de saint Gall ; mais elles se retrouvent fusionnées dans ses textes et mêlées de réminiscences littéraires. La question a été débrouillée quasi-simultanément par E. Zöllner, Geschichte der Franken…, p. 80 et par M. Rouche, L'Aquitaine…, p. 491 note 13. Cette solution suppose deux interventions de Thierry en Auvergne, la première entre 515-516 (épiscopat de Quintien) et 525 (épiscopat de Gall), l'autre sans doute en 532.
  30. Grégoire de Tours, Op. cit., livre III, 13.
  31. Grégoire de Tours, Op. cit., livre III, 16.
  32. En note de l'édition Guizot qui ajoute qu'il pouvait s'agir du château fort près de Brioude en Auvergne ; selon Valois et dom Bouquet, il s'agit de Vitry-le-François ; Robert Latouche note que la place forte se trouve en Vitry-le-Brûlé, actuel Vitry-en-Perthois dans le département de la Marne.
  33. Grégoire de Tours, Op. cit., livre III, 14.
  34. Bruno Dumézil, La reine Brunehaut, Paris, Éditions Fayard, 2008, p. 93.
  35. a et b Grégoire de Tours, Op. cit., livre III, 23.
  36. Grégoire de Tours (trad. Robert Latouche) – Histoire des Francs – Livre III, 23 :
    Or les Goths avaient alors envahi la ville d’Arles dont Théodebert gardait des otages. C’est dans cette ville que Sigivald se réfugia. Mais s’y voyant peu à l’abri, il gagna le Latium et c’est là qu’il se cacha. Pendant ces événements, on annonce à Théodebert que son père est gravement malade et que s’il ne se hâte pas de se rendre auprès de lui pour le trouver vivant, il sera mis à l’écart par ses oncles et ne pourra plus désormais rentrer dans le pays. En entendant cela, et toute affaire cessante, il se dirige là-bas, ayant laissé en Auvergne Déoteria et sa fille. Après son départ et peu de jours après Thierry décéda dans la vingt-troisième année de son règne.
  37. Ivan Gobry établit un arbre généalogique de la dynastie mérovingienne où deux branches sont issues du roi Thierry Ier : de son union avec Suavegothe, fille de Saint Sigismond, se dresse une branche ayant pour feuille Théodechilde ; de son union avec une inconnue est issue une branche allant de Théodebert Ier jusqu'à Théodebald (Thibaud). Les premiers rois de France : la dynastie des mérovingiens, collection « Documents d'Histoire », éditions Tallandier, 1998, p. 6.
  38. Récit tiré d'une histoire de Procope, Guerre Gothique, IV, 20. Cité dans Clovis de Michel Rouche, éditions Fayard, 1996, pp. 239, 431.
  39. Lettre au roi des Hérules, au roi des Warnes, au roi des Thuringiens, Théodoric roi dans Clovis de Michel Rouche, éditions Fayard, 1996, p. 433.

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Thierry Ier
511 à 534
Childebert Ier

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