Thil-sur-Arroux

Thil-sur-Arroux

46° 48′ 07″ N 4° 05′ 45″ E / 46.8019444444, 4.09583333333

Thil-sur-Arroux
Image illustrative de l'article Thil-sur-Arroux
Administration
Pays France
Région Bourgogne
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Canton Saint-Léger-sous-Beuvray
Code commune 71537
Code postal 71190
Maire
Mandat en cours
Jean-Yves Jeannin
2007-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Beuvray - Val d'Arroux
Démographie
Population 144 hab. (2007)
Densité 11 hab./km²
Gentilé Thillois, Thilloise
Géographie
Coordonnées 46° 48′ 07″ Nord
       4° 05′ 45″ Est
/ 46.8019444444, 4.09583333333
Altitudes mini. 261 m — maxi. 472 m
Superficie 13,44 km2

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Thil-sur-Arroux est une commune française, située dans le département de Saône-et-Loire et la région Bourgogne.

Les habitants de Thil-sur-Arroux s'appellent les Thillois et les Thilloises[1].

La commune fait partie du parc naturel régional du Morvan.

Sommaire

Géographie

Situé à 239 m d’altitude, dans une vallée que dominent, au Couchant les montagnes de Dône et au Levant, celle du Couturier, le village est baigné à l'Est, par L'Arroux, un affluent de la rive droite de la Loire. Territoire faisant partie de la Bourgogne et du Nivernais. De grandes pierres, dressées dans la cour du château de Chevigny, formaient les limites des deux provinces. Il était longé par une ancienne voie romaine à l'Ouest.

Hameaux

  • Le Mas
  • Souves
  • Démétry
  • Chevigny, au Sud, avec son ancien château, cette terre était tenue en toute justice de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, en 1190, par Simon de Semur, baron de Luzy, qui reconnut, la même année que tout ce qu'il possédait à Thil et dans son territoire relevait de l'Abbaye.

Henri de Brancion, seigneur ruiné par les croisades, engagea la terre de Chevigny, pour 440 livres viennoises, à l'abbé de Saint-Martin d'Autun, en 1249. Il fit ratifier cette cession par Renaud et Elisabeth de Semur[2].

Histoire

Tilium ou Tilum et Tilio sont les toponymes nommant le village s'appelant aujourd'hui Thil-sur-Arroux. Ces origines viendraient du nom d'un prieuré par l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun à qui la terre, seigneurie en toute justice, avait été donnée en 885 par une charte de Charles-le-Chauve, qui sera confirmée en 924, par le roi Raoul, puis par une Bulle du Pape Alexandre III, réfugié en France, datée d'avril 1164[3].

Au sommet de Dône, sur la crête la plus élevée, se trouvait à l'époque gallo-romaine, un camp retranché, connu aujourd'hui sous le nom de Châtelet. Il occupait, un vaste plateau oblong, escarpé de tous côtés. L'extrémité occidentale était hérissée d'un fort et séparée de reste du plateau par une solide muraille. Un grande levée, de cent mètres de long, où se remarquait encore à la fin du XIXe siècle siècle, l'emplacement de la porte. C'était tout ce qu'il en subsistait. Les autres faces étaient protégées par les à pics de la montagne et un amas de rocs, au milieu desquels il y aurait été reconnu un dolmen selon l'abbé Baudiau.

Cette paroisse est l'une des plus anciennes du Morvan, elle dépendait de l'archiprêtré de Luzy et elle a été longtemps réunie à celle de Saint-Didier-sur-Arroux. Le patronage de la cure, appartenait à l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, et son prieuré fut un des plus riches établissement dépendant de cette abbaye. Le titulaire, devait lors de sa prise de possession, devait à l'abbé, une chape bonne et suffisante, estimée 150 livres et payable en argent. Guillaume, prieur de Thil, s'obligea en 1236, à solder vingt livres pour sa part de la clôture de l'abbaye de St Martin d'Autun. Un siècle plus tard, Pierre, prieur s'engagea à donner annuellement, pendant quatre années, quinze livres pour l'acquit de ses dettes. Robert Guillemer assista en 1462, au chapitre ou l'évêque Jean V Rollin, fut élu abbé de St Martin d'Autun.

En, 1463, le cardinal Rolin, obtint du pape Pie II, une bulle qui réunissait, le prieuré à la manse des moines de l'abbaye. C'est l'abbé séculier de Cervon, Guillaume Macé, qui fut désigné par le Saint Père, pour opérer cette annexion, il obtint le 6 avril la démission du titulaire Robert Guillemer, et déclara le prieuré uni, pour toujours à la manse conventuelle.

Le 18 avril 1463, Claude de Voilles, sacristain du monastère, délégué pour en prendre possession, au nom des moines se rendit à Thil sur-Arroux, où il requit le curé, Jacques Robert, en vertu des lettres qu'il lui présenta, de le mettre en possession de l'église, du prieuré et de toutes ses dépendances. Le prêtre, ayant pris connaissance des pièces, l'investit en effet, du tout en l'introduisant par la grande porte de l'église prieurale et en lui présentant les cordes des cloches, qu'il sonna, en présence de plusieurs témoins. Il le conduisit au prieuré, dont il le mis en possession. « Præfatus Jacobus Roberti, curatus de dicto Thilio, visis prius dictis litteris, tam apostolicis, quàm Guillelmi Macé abbatis cerviduni, judicis et commissarii,easdem cum reverentia debita executus est diligiter præfatumque Claudium de Voilles, procuratorem...,in et ad possesssionem corporalem, actualem et realem dicti prioratus de Thilio et pertinenciarum universarum ejusdem per intronisationem majoris portæ ecclesiæ prioratus et traditionem cordarum campenarum ejusdem, et pulsationem alterius earumdem per factum eorum...induxit et investit et deinde...ipsum procuratorem in possessionem corporalem...domus dicti prioratus de Thilio, jurium, fructuum, emolumentorum... per intronisationem portæ dicti prioratus similiter posuit, induxit atque investivit... »

Un acte authentique fut dressé par Jean Guéront, prêtre du diocèse d'Auxerre et notaire apostolique, en présence de Guillaume et Vincent Cheminot, de Vincent Monmenault, de Jean Reby et autres. On avertit, les personnes présentes que dès-lors, tous les revenus du prieuré appartenaient à l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, à laquelle ils devaient être payés aux époques et lieux convenables.

En 1469, le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire étant en guerre contre Louis XI, il ordonna le 28 mars 1469, aux habitants de la paroisse et autres retrayants, de faire nuit et jour, guet et bonne garde: «   au chastel, esglise et place forte de Thil, de s'y retraire et faire les réparations pendant lme temps de guerre et d'imminet péril  ». Maître Delavaux, sergent du duc de Bourgogne, se rendit à Thil et à l'issue de la messe déclara les ordres de son seigneur. Les paroissiens refusèrent d'exécuter l'ordonnance, les religieux ayant démontré que de toute ancienneté, il y avait eu en ce lieu:« Un bon chastel et place forte, fort defensable et tenable envers ennemis, large et spacieuse pour retraire les corps et biens ». Ils furent contraints d'obéir[4].

La Révolution

La terre de Thil fut vendue, comme bien national à la suppression des ordres religieux

Église ancienne

Dédiée à Saint-Martin, elle était bâtie au milieu d'une enceinte fortifiée, où les sujets du Prieuré, avaient droit de se retirer, avec leur butin en temps de guerre et d'imminent péril. En conséquence ils étaient tenus d'y faire guet et garde et d'entretenir à leur frais, les fortifications en bon état.

Elle était formée d'un chœur en abside, d'un transept, au-dessus duquel s'élevait une grosse tour romane, avec des baies géminées, garnies de colonnettes, et d'une nef cintrée en bois. L'intérieur du sanctuaire étaient ornés de colonnes cannelées et arquées. Les quatre arcades qui supportaient la coupole, avaient leurs retombées sur des colonnes engagées, avec chapiteaux historiés. On y remarquait les emblèmes des évangélistes, l'ange, le bœuf, le lion, l'aigle. Le portail s'ouvrait sous une riche voussure, appuyée sur des colonnes, surmontées de chapiteaux élégamment sculptés, où l'on voyait des figures de moines. En 1846, il en restait encore d'imposantes ruines qui disparurent à la fin de XIXe siècle siècle. L'abbé Baudiau nous précise encore que les matériaux de démolition furent pour partie utilisés à la reconstruction de l'église Saint-Didier et que l'autre fut vendue pour subvenir aux dépenses de l'entreprise. Qu'une nouvelle église fut rebâtie, mais qui n'a pas la magnificence de l'ancienne[5].

Église moderne

Eglise reconstruite aux alentours de 1850, la paroisse étant maintenant sous le vocable de Sainte-Jeanne-de-Chantal. A l'intérieur on peut y admirer deux sculptures du XIXe siècle siècle et du XXe siècle siècle

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 en cours Jean-Yves Jeannin[6]    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Curés

(liste non exhaustive)

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
194 212 180 173 142 144 144
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • Le Moulin condamné[8]
  • Le Château de Thil-sur-Arroux, bâti en 1880 recèle une statue représentant une vierge à l’enfant date du XIVe siècle et associée à une fontaine, faisant l'objet d'un culte[8].
  • Le Châtelet de Thil-sur-Arroux, Camp retranché gallo-romain.
  • Château de Souve

Dans le Hameau de Chevigny :

  • Le lieu-dit Le trou du maréchal
  • Le Château de Chevigny

Personnalités liées à la commune

Fait divers

Notes et références

  1. http://www.lion1906.com/departements/saone-et-loire/thil-sur-arroux.php
  2. Abbé Jacques Fraçois Baudiau: " Le Morvand ". 3e Edt Guénégaud, Paris 1965. t.II. p. 397.
  3. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun: Chartes N°:VI; X, XVIII.
  4. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte N°157.
  5. Abbé Jacques-François Baudiau: " Le Morvand " 3e Ed Guénégaud, Paris. 1965. t.II. p. 396.
  6. http://www.communes.com/bourgogne/saone-et-loire/thil-sur-arroux_71190/
  7. Jacques-François Baudiau: op.cit. p.396.
  8. a et b http://www.cc-beuvray-val-darroux.fr
  9. http://www.leparisien.fr/faits-divers/saone-et-loire-une-trentaine-de-personnes-intoxiquees-06-12-2010-1180234.php

Bibliographie

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes



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