Thx 1138

Thx 1138

THX 1138

THX 1138
Réalisation George Lucas
Acteurs principaux Robert Duvall
Donald Pleasence
Maggie McOmie
Pedro Colley
Ian Wolfe
Scénario George Lucas
Walter Murch
Musique Lalo Schifrin
Montage George Lucas
Production Lawrence Sturhahn
Francis Ford Coppola
Société de production American Zoetrope
Société de distribution Warner Bros. Entertainment
Budget $777,777.77[1]
Format Couleur - 2,35:1 (Techniscope)
35 mm - Stéréo
Genre Science-fiction
Drame
Durée 88 minutes
Sortie 11 mars 1971[2]
Langue(s) originale(s) anglais
Pays d’origine États-Unis États-Unis

THX 1138 est un film américain de science-fiction réalisé par George Lucas (1971) et produit par Francis Ford Coppola.

Sommaire

Synopsis

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Dans une société souterraine du futur, les hommes vivent sous sédatifs. Ils sont socialement brimés par un pouvoir totalitaire et invisible au sein d'un univers blanc monochrome. Sous l'impulsion de sa compagne LUH 3417, l'ouvrier THX 1138 accepte de fuir avec elle. En conflit avec le chef de LUH 3417(SEN 5241) qu'il dénonce, THX 1138 se retrouve finalement aussi en prison. THX 1138 est inculpé d'avoir enfreint la règle du sexe interdit avec LUH 3417 et pour n'avoir pas pris certaines des drogues obligatoires (que LUH 3417 lui remplaçaient pour le sortir de cet état robotique). Les deux hommes s'enfuient de prison grâce à l'aide d'un hologramme humain (le seul humain de peau noire du film). SEN 5241 renonce de son côté à quitter la cité. THX 1138 y parvient après avoir découvert que LUH 3417 a été exécutée.

Univers

Article détaillé : Univers de THX 1138.

Distribution

Commentaires

Série Science-fiction
Cet article fait partie de la série
Science-fiction
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Ce premier film est en partie inspiré du roman 1984, ainsi que de Un bonheur insoutenable, de Ira Levin, auteur phare à l'époque (Rosemary's baby). Il exprime des idées politiques plutôt radicales et inspirées du marxisme de l'école de Francfort, avec une identité visuelle très personnelle. Les ressemblances avec certains aspects de Alphaville, de Godard (ordinateur central, bonheur obligatoire, interdiction de l'amour, fuite finale du protagoniste) sont frappantes. Encore proche des premiers courts-métrages expérimentaux de George Lucas, le film met l'accent sur l'aspect introspectif et cauchemardesque de cette société future, où les murs blancs, entourant des personnages eux aussi vêtus de blanc suppriment toute profondeur et renforcent chez le spectateur le caractère aseptisé de cet univers.

À l'époque, en matière de science-fiction, la référence était encore, pour tous les réalisateurs, le 2001 : l'odyssée de l'espace de Kubrick, qui ne sera dépassé techniquement (et encore, uniquement au niveau effets spéciaux) que par La Guerre des étoiles en 1977. En 1971, Lucas n'avait évidemment pas encore les moyens dont disposait son illustre confrère, mais il reprit certains concepts esthétiques de 2001 : couleurs très blanches, presque pastel, une bande-son extrêmement sophistiquée (voix inquiétantes continuelles des agents de surveillance contrôlant en permanence les faits et geste des individus) et l'utilisation de la musique classique pour la scène la plus poignante (la Passion selon saint Matthieu de Bach).

D'un point de vue subliminal, la ville souterraine ne peut manquer d'être une métaphore des enfers. L'idée qu'une guerre nucléaire a ravagé la surface, censée être « radio-active » et donc impraticable, permit à Lucas de brillamment varier sur un vieux thème de la science-fiction : une communauté fermée reste coincée dans sa hantise du « dehors » par l'effet de ses croyances. Un bonheur insoutenable en est un exemple, tout comme Le Monde aveugle (Dark Universe, 1961), de Daniel Galouye, Croisière sans escale (non stop), de Brian Aldiss, ou encore La Cité et les Astres, de Arthur C. Clarke. Invariablement, un individu isolé se rebiffe contre l'ordre social et s'échappe.

Ce schéma très classique ne pouvait qu'inspirer un jeune étudiant de gauche, qui comme son contemporain Philip K. Dick, considérait sans doute l'Amérique de Nixon comme la cible désignée de toutes les satires libertaires. Les « flics » robots, au coup de matraque facile, ressemblent étrangement aux policiers anti-émeute (CRS en France) avec lesquels les étudiants remuants s'affrontaient à l'époque des deux côtés de l'Atlantique. Décrit par George Lucas comme une « métaphore des années 1970 », le film garde, selon son auteur, toute son actualité. Le mensonge d'État, à la fin, n'est que brièvement matérialisé par un oiseau passant devant un magnifique soleil couchant, trait poétique invalidant la propagande selon laquelle la planète est morte et impraticable. Cela faisait donc des lustres que l'humanité restait enterrée dans un vaste hôpital psychiatrique souterrain uniquement parce qu'elle ignorait que la radioactivité justifiant cet enterrement avait cessé. Le message était clair...

Ce film d'art et d'essai a su faire beaucoup d'effet avec peu de moyens, de façon bien plus professionnelle qu'Alphaville. Lucas, n'ayant pas les budgets pour des maquettismes géants « à la Kubrick » dont il ne disposera que plus tard, s'est servi d'installations souterraines réelles : tunnels autoroutiers, parkings, escaliers roulants, centres commerciaux utilisés aux heures de fermeture, égouts, postes de contrôles et divers établissement publics (hôpitaux, etc) prêtés par la municipalité de San Francisco. Ces décors « naturels », très habilement choisis, donnent une grande impression de vraisemblance et d'unité. De simples ajouts peu coûteux (panneaux, slogans totalitaires, etc) suffisent à créer l'ambiance. Avec THX, la référence était donnée en matière de film de science-fiction fauché où le talent pallie les limites d'un budget ridicule. De brillant successeurs sauront s'en souvenir (Exemple : Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet avec Le Bunker de la dernière rafale)

La version définitive (DVD director's cut) comporte des ajouts utilisant les technologies actuelles (images de synthèse) récemment incrustés, permettant ainsi de montrer de plus grandes foules et, notamment, une chaîne d'assemblage d'une usine de robots.

THX 1138 est, en dépit de ses faibles moyens financiers, considéré aujourd'hui par les cinéphiles comme l'un des chef-d'œuvres de la science-fiction, à parité avec des films aussi géniaux mais beaucoup plus chers (2001 : l'odyssée de l'espace, Soleil Vert, la Planète des singes, Rencontres du troisième type, etc.).

Quelques faits :

  • Le film se base sur un court-métrage d'étudiant de George Lucas intitulé THX 1138 4EB qui est disponible dans son intégralité dans les bonus de l'édition collector du DVD.
  • Dans La Guerre des étoiles, Luke et Han, déguisés en stormtroopers, indiquent le numéro de cellule dans laquelle Chewbacca est transféré. C'est le numéro 1138... Dans L'Empire contre-attaque, un général demande d'« envoyer Rogue 10 et 11 au secteur 38 » (soit 1138).
  • Dans American Graffiti la plaque d'immatriculation de la voiture de John Milner est « THX 138 ».
  • Enfin, le THX a été repris pour la charte de qualité sonore et graphique émise par Lucasfilm Ltd. et signifie dès lors Tom Holman eXperiment.
  • Le film de Lucas s'inspire beaucoup plus du roman de Ira Levin Un bonheur insoutenable, que de 1984 de Orwell.
  • Le nom de THX est due à son homophonie avec le mot « sex » : prononcer « thex ». Le sexe étant l'un des crimes commis par ce personnage.
  • THX-1138 correspond au numéro de téléphone de George Lucas, lorsqu'il était étudiant (THX équivaut à 849 sur un clavier alphanumérique).
  • Dans la séquence d'introduction du jeu Outlaws, produit par LucasArts, la locomotive porte le numéro 1138.
  • Dans le jeu Star Wars: Jedi Starfighter et la bande-dessinée Clone Wars la TriHeXalophine ou TriHeXalon 1138 est un poison mortel.
  • Dans le jeu Star Wars: Jedi Starfighter, la station spatiale à détruire est la station 1138.
  • Dans le jeu Star Wars: Galactic Battlegrounds, les stormtroopers impériaux, quand on les sélectionne, disent « THX 1138, je suis prêt ». Il y a également un droïde de combat dont le matricule est LUH-989 lors de l'invasion de Kashyyyk.
  • Dans le jeu vidéo Star Wars: Republic Commando, le matricule de « Boss » le chef de l'Escouade Delta est RC-1138. (RC = Republic Commando)
  • Le Commandant Clone Bacara a pour matricule CC-1138. (CC = Clone Commander)
  • Dans le livre Les Ombres de l'Empire (Fleuve noir) les plans secrets de l'Étoile de la Mort se trouve dans le secteur Tango-Hector-Xenon (THX) de l'ordinateur (page 220).
  • Plus loin, à la page 370, un garde parle dans son comlink : « - Tehachix ? Qu'est-ce qui se passe en bas ? Tehachix ? Répondez, secteur un-un-trois-huit, répondez... »
  • Dans le générique de la série animée Minus et Cortex, Cortex écrit à la craie « THX = 1138 » sur le tableau noir.
  • Dans le film Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre réalisé par Alain Chabat, le personnage Caius Céplus (interprêté par Dieudonné), qui écorche tous les noms, remplace le nom de Panoramix pour celui de THX : «...je savais que ça sonnait large. »

Notes et références

  1. Le chiffre 7 était le chiffre porte-bonheur de Coppola. (Pollock 1999, p 97)
  2. Première sortie en France le 13 juin 2007 (Director's Cut)

Liens externes

(fr+en) THX 1138 sur l’Internet Movie Database

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