Tibesti Too

Tibesti Too

Tibesti

Région du Tibesti
Minṭaqâtu Tibastī (ar)
منطقة تبستي (ar)
Pays Tchad Tchad
Chef-lieu Bardaï
Superficie -
Population -
Densité -
Départements 2
Sous-préfectures 7
Cantons -
Communes 7
Communautés
rurales
-
Députés -
Gouverneur Sougui Annar (2008)
Président du
Conseil régional
-
Localisation
Chad-Bourkou-Ennedi-Tibesti region.png
Carte La région du Borkou-Ennedi-Tibesti (2002-2008) au Tchad.
La région du Tibesti comprend la partie occidentale de l'ancienne région.
Les montagnes du Tibesti vues par le satellite SPOT

Le Tibesti est une des 22 régions du Tchad dont le chef-lieu est Bardaï. Elle a été créée le 19 février 2008[1] par démembrement de l'ancienne région du Borkou-Ennedi-Tibesti.

Entre 2002 et février 2008, le Tibesti a été l'un des 4 départements composant la région du Borkou-Ennedi-Tibesti (Décrets N° 415/PR/MAT/02 et 419/PR/MAT/02).

Le Tibesti est un massif montagneux aux cœur du Sahara oriental couvrant 275 000 km² et possédant des pics de plus de 3 000 mètres qui deviennent invisibles lorsque souffle une tempête de sable. Dans ce massif montagneux se dresse le volcan Emi Koussi, point culminant du Sahara avec ses 3 415 mètres. Le Tibesti a connu deux grandes périodes volcaniques, l'une au tertiaire, voilà 70 millions d'années et la seconde au quaternaire, époque de l'apparition des premiers hommes.

Sommaire

Histoire

Préhistoire

Au Tibesti, l'histoire de l'écorce terrestre se lit dans chaque roche. Le Tibesti a connu deux grandes périodes volcaniques, l'une au tertiaire, voilà 70 millions d'années, et la seconde au quaternaire, époque de l'apparition des premiers hommes. Des volcans ont surgi du vieux socle cristallin.
Des vents violents ne cessent de modeler le paysage. Quand se lève la tempête de sable, les pics de 3 000 m, pourtant tout proches, deviennent invisibles. Les alizés, qui soufflent toujours de l'est, ne charrient jamais que du sable et de la poussière. Les rares pluies (25 mm par an, en moyenne) tombent surtout sur les sommets. Le volcan Emi Koussi est le point culminant du Sahara avec ses 3 415 m. Les flancs d'un cône volcanique furent emportés il y a des dizaines de millions d'années, par une gigantesque explosion. Cicatrice de ce cataclysme, un cratère profond de 900 m et large près de 12 km où de nouvelles cheminées éruptives sont apparues. C'est le fameux trou au Natron (Tarsou en langue Teda). Il doit son nom aux croûtes de carbonate de sodium (NA2CO3) qui s'y déposaient après les pluies d'orage. La roche volcanique est alors lessivée de ses sels et l'eau s'évapore aussitôt dans cette immense chaudière naturelle. Les climatologues évaluent à 6 m la hauteur d'eau perdue annuellement sur les 1 000 hectares du lac d'Ounianga Kébir, à 400 m d'altitude. Mais son niveau reste constant, car des "nappes fossiles" l'alimentent régulièrement. Cependant, l'évaporation entraîne une telle concentration de sels que l'eau est imbuvable. On n'y trouve d'ailleurs pratiquement aucune forme de vie supérieure.

Dans les éboulis volcaniques poussent de rares plantes sauvages que les femmes toubous récoltent pendant les mois de disette. Les familles vivent surtout de lait, de dattes et de céréales (respectivement 12 et 20 kg par an et par habitant). La viande est réservée aux grandes fêtes. Seuls quelques chèvres et bourricots peuvent être, dans les villages, nourris de déchets végétaux. Les chameaux, eux, nomadisent au gré des pluies. Les maisons en coupole sont bâties avec des roseaux et des palmes sur des murettes de pierres. En automne, les hommes rejoignent les palmeraies pour la récolte des dattes, après avoir confié leurs troupeaux à quelques bergers. Les femmes portent le voile, davantage pour se protéger de la poussière que pour obéir à la coutume islamique.

Les peintures et gravures rupestres au Tibesti témoignent d'une civilisation ancienne de 25.000 ans avant J.-C. - voir les images - (Aucun site du Tibesti n'est pourtant classé Patrimoine mondial de l'Humanité par l’UNESCO).

Il y a des gravures rupestres dans les alentours de Zouar. Mettant en scène, entre autres, des bovinés amateurs d'herbe fraîche, elles attestent du passé humide du Sahara.

Histoire

Vers 1230 avant J-C, Taharke crée l’empire de tedas, donne naissance à 36 clans. La capitale de l’empire était Tezerbou. Après la défaite contre les Romains (erdi madou en teda) les Tedas changent leur capitale qui sera Zouar jusqu’à aujourd’hui. En 1230 avant J-C, les Toubous (les nomades Toubous, guerriers ombrageux, racontent qu'un des leurs a déchaîné les éléments pour échapper à ses ennemis) pratiquent la religion du dieu du soleil, ensuite le judaïsme de 1230 avant J-C jusqu'au VIIIe siècle[réf. nécessaire], et depuis la religion majoritaire est l'islam. Les Toubous appliquent le droit coutumier mais pas le droit musulman.

  • Vers 820, Maï de Tibesti (petit frère de Derdé Molitafor) crée le royaume du Kanem.
  • En 1085-1097, Derdé Oumé contrôle le Fezzan, le Tibesti et le Kanem jusqu’au cœur du Niger.
  • En 1097-1150, Derdé Dounama (« le puissant » en teda) se converti à l’islam.
  • 1100 : construction d'une mosquée à Tarsoumousso.
  • En 1194-1221, avec Derdé Maï Dounami, la monarchie a faibli, il perd le territoire du Kanem et du Fezzan , mais contrôle toujours le Tibesti, jusqu’au désert libyen.
  • En 1221-1259, Derdé Kodofouri, petit-fils de Dounama change de politique, applique le droit coutumier et crée l’assemblée traditionnelle, avant il existait seulement le conseil des nobles.
  • 1259-1270, Derdé Motti meurt au combat contre les musulmans de la dynastie chérifienne à Mourzouque.
  • 1270-1300, Derdé Darsallah signe le traité de paix et de commerce avec les chérifiens.
  • 1550-1590, après la mort de Derdé Moli, le royaume est partagé entre ses trois fils : Arami, Erdy, Lay, partage toujours d’actualité.
  • 1560 : Premier contact entre les Toubous et l’Empire ottoman.
  • 1590-1670 : en 1650, le Derdé Arami et le roi touareg signent le traité de paix et de reconnaissance des territoires.
  • En 1805 : Expédition militaire ratée du Pacha de Tripoli contre le Tibesti.
  • En 1820, un deuxième traité de paix est signé entre le Derdé et les Touaregs. Le Tibesti est divisé en deux parties, la partie nord-est contrôlée par Derdé Chahï, et la partie sud-ouest est contrôlée par Maïna Getty.
  • En 1885, Getty Ier(1839-1929) crée la confédération des Toubous à travers l'Assemblée traditionnelle composée des 36 chefs de clan .
  • En 1890, Getty Ier signe un traité avec l’Empire ottoman.
  • En 1895, Getty Ier abolit l'esclavage et interdit les razzias.
  • En 1900, Accord entre Guetty Ier et Sounousite (la Libye). Confrérie Seynoussia.
  • Le 10 décembre 1913, le Tibesti est occupé par les troupes françaises. Avant l'arrivée des troupes Françaises, le Tibesti était divisé en deux parties, la partie nord-est contrôlée par Derdé Chahï, et la partie sud l'ouest contrôlé Derdé Guetty.
  • le 15 février 1914, après la mort du sergent Gouailland et de cinq tirailleurs, la France abandonne le Tibesti.
  • 1929, Mort de Getty
  • 1930, à la demande du Derdé Chahï, la France réoccupe le Tibesti à la condition de ne pas interférer dans les affaires intérieures des Toubous. Le Tibesti n'a jamais été colonisé mais occupé par les troupes françaises, la France n'a pas contrôlé tout le Tibesti, la révolte continue toujours : des tirailleurs ont été tués jusqu’en 1950.
  • Une partie du Tibesti (114 000 km2?) est cédée à Mussolini par Laval, alors chef du gouvernement français (Président du Conseil) lors de leur entrevue du 4 janvier 1935 à Rome.
  • 1964, Après l'indépendance du Tchad en 1960, le Tibesti devient territoire autonome du Tchad. Il y eut plusieurs révoltes des Toubous pour un Tibesti indépendant.
  • 1er mars 1964, occupation par les troupes tchadiennes.
  • Le 6 octobre 1964 a lieu une révolte des Toubous, 11 morts et quelques blessés.
  • En 1968, intervention militaire française à la demande du président tchadien pour contrer la rébellion du Tibesti : 60 rebelles morts, 250 civils Toubous massacrés.
  • 1973, annexion par la Libye de la Bande d'Aozou.
  • 1975, occupation du Tibesti par les rebelles du "frolinat" (Front de libération nationale du Tchad)
  • 1987, la guerre sur la bande d'Aozou entre Libyens et Tchadiens fait plus de 10 000 morts militaires entre les deux parties et 300 victimes civiles Toubous.
  • 1er décembre 1990, la paix dans tout le Tibesti.
  • 1994 cf Arrêt Cour internationale de Justice du 3 février 1994 (la bande d’Aozou devient tchadienne).
  • 10 octobre 1998, la guerre commence entre le MDJT et le gouvernement tchadien, entre le 10/10/1998 et 1999, 101 civils toubous sont tués par des mines utilisées par le MDJT et le gouvernement tchadien.
  • En 2003, et septembre 2005 la paix revenue à nouveau.

Population

Les habitants du Tibesti sont dénommés Toubous. Ils se nomment eux-mêmes Teda et parlent une langue qu'eux seuls comprennent. Leurs origines ne sont pas établies avec certitude. L'une des hypothèses avance qu'ils descendraient d'une très ancienne population saharienne refoulée par des invasions successives et retranchée dans la forteresse naturelle que constitue le Tibesti. Une situation géographique aussi difficile n'est pas sans présenter quelques avantages. Ainsi depuis des temps immémoriaux jusqu'à une époque récente, personne n'osait s'y aventurer. Les Teda, libres chez eux, pouvaient donc refuser ou adopter à leur rythme les changements sociaux et culturels qui leur semblaient compatibles avec leur échelle de valeurs.

L'Occident et le Tibesti

En 1869, le docteur Nachtigal, espion allemand envoyé par Bismarck, est le premier européen à venir à Zouar, capitale du Tibesti, sans autorisation.

Condamné par l’assemblée traditionnelle à la peine capitale pour espionnage, il fait appel, mais celui-ci est rejeté. Il est sauvé par le prince Arami Tetimi, qui le protège et l’héberge, à Yigatchi au fond de Doudué dans la vallée de Bardaï, après son retour en Allemagne, il publie le livre Sahara et Soudan.

Géographie

Le Tibesti est une zone désertique située dans le nord du Tchad. Elle est dominée par le massif du Tibesti où les aurores ont la couleur du sang. Il y a des milliers d'années, le Tibesti était une région pluvieuse. Infiltrées à cette époque, les eaux sont restées accumulées en d'immenses réservoirs souterrains. À travers les couches de grès poreux, des nappes alimentent des résurgences jusqu'à des centaines de km, comme à Ounianga Sérir. Les lacs ainsi formés ne subsistent qu'à l'abri de murailles naturelles qui empêchent les alizés d'y entasser du sable. Mais le vent pénètre par les moindres créneaux. Il pousse au milieu des flots des "langues de désert" alternant avec des marais foisonnant de roseaux. Ici et là, des rochers émergent des vagues, tels des navires pétrifiés. À mesure que les brèches s'agrandissent, le lac s'assèche davantage.

Le volcan Emi Koussi

C'est en contournant les reliefs du Tibesti (des cônes de roches éruptives) que s'accélère l'alizé venu du nord-est. Chargé de sable abrasif, il attaque, au sud-est, les grès du plateau de Borkou et, au nord-ouest, ceux du plateau du Tchigaï. Il y creuse de profonds couloirs. Sur les pentes abritées, au sud-ouest, le vent se ralentit, déposant les résidus de l'érosion. Ainsi s'est formé au cours des siècles, un immense océan de sable : l'erg de Bilma.

Au nord-ouest du Tibesti, le plateau du Tchigaï est jonché d'énormes blocs sphériques d'un mètre de diamètre, formés de couches sédimentaires friables. On s'explique assez mal leur genèse. D'aucuns y voient une action conjuguée du vent et de l'ombre portée. La course quotidienne du soleil entraînerait un cycle de variations de température et d'humidité suffisantes pour altérer le pourtour de chaque roche.

Au dessus de l'Ehi Timi, haut de 3040 m, lorsque le soleil descend sur l'horizon, le nuage de sable fin soufflé sur les montagnes par les alizés ne laisse filtrer que le rayonnement de couleur rouge. Au crépuscule, la fraîcheur tombe brutalement : les écarts thermiques atteignent 30 °C par jour sous abri, et bien d'avantage au vent.

Situé au pied du pic Toussidé, deuxième sommet avec plus de 3.300 m d'altitude, le Tarsou est un cratère de 13 km de diamètre, profond de 1200 m et dont les parois forment par endroits des à-pic vertigineux. Les chevriers y descendent avec leurs troupeaux, friands des dépôts salés (natron) qu'on y trouve à l'état naturel et qui forment des traînées blanches. Les sources d'eau chaude et les fumerolles soignent les affections rhumatismales et les sinusites.

Près des lacs d'Ounianga, aux rives jalonnées de sources d'eau douce, les palmiers vont chercher l'humidité en profondeur grâce à leurs racines. Ils parviennent ainsi à survivre, malgré l'assaut du sable poussé par les vents. Mais pour combien de temps ? Car le désert avance et les dunes ont vite fait de se former autour du premier obstacle, à plus forte raison quand il s'agit d'un tronc d'arbre.

Climat

Les températures atteignent 50 °C dans les vallées avec des écarts de 30 °C en vingt-quatre heures. L'hiver, il gèle sur les hauts plateaux.

Démographie

Les Toubous (200.000 à 500.000) que l'on retrouve au nord-est du Niger, nord du Tchad, sud de la Libye, nord-ouest du Soudan et sud-ouest de l'Égypte peuplent cette région. Les populations du Tibesti pratiquent l'élevage de chèvres, de chameaux, le jardinage et s’occupent aussi des palmiers-dattiers (plus de 50.0000 dattiers au Tibesti).

La végétation a reculé, ces dernières années, au Sahara comme au Sahel. Près des enneris (cours d'eau temporaires), les Toubous ne peuvent plus édifier que des huttes de bois mort. Puis la sécheresse les en chasse. À d'autres endroits, ils confectionnent des ossatures profilées comme des carènes de bateaux, sur lesquelles ils posent des nattes. Quand ils quittent le campement pour de nouveaux pâturages, ils n'emportent que la couverture, qu'ils reposeront sur les carcasses déjà en place. Et ainsi de suite. Ces demeures sont si intelligemment conçues que, sous le vent, elles ne laissent pas passer le moindre grain de sable. Le mobilier est rudimentaire : un lit de branches et de nattes, un petit banc et un coffre.

Habitat

On trouve 3 types d'habitat au Tibesti :

  • L'habitat semi-nomade, avec ses tentes.
  • L'habitat sédentaire traditionnel des villages. Maisons traditionnelles en pierre.
  • L'habitat sédentaire dispersé. L'enclos des maisons est délimité par des séco, clôtures réalisées en fibres végétales, le plus souvent des feuilles de palmier, protégeant les maisons du sable. Les maisons, elles, sont bâties en banco, un mélange de terre et d'herbe sèche.

Subdivisions

La région du Tibesti est divisée en 2 départements :

Département Chef-lieu Sous-préfectures
Tibesti Est Bardaï Bardaï, Zoumri, Aouzou, Yebbibou
Tibesti Ouest Zouar Zouar, Wour, Goubonne

Administration

Liste des administrateurs :

Gouverneur du Tchad
Sous-préfets du Tibesti (1960-2002)
Préfets du Tibesti (2002-2008)
  • 2003 : Darkallah Taher Abdallah
Gouverneurs du Tibesti (à partir de 2008)
  • Alifa Weddeye[2] (à partir de février 2008)
  • Sougui Annar (mars 2008)

Voir aussi

Lien interne

Lien externe

Notes et références

  • Portail du Tchad et bassin tchadien Portail du Tchad et bassin tchadien
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